Shi King : Leçons des États-Unis : Livre II. Les odes de Shâo et du Sud | Page de titre | Shi King : Leçons des États-Unis : Livre IV. Les Odes de Yung |
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Lorsque le roi Wû renversa la dynastie des Shang, le domaine de ses rois fut divisé en trois parties : la partie nord s’appelait Phei, la partie sud Yung et la partie orientale Wei, dont les derniers souverains absorbèrent les deux autres. Il est impossible de dire pourquoi les anciens noms ont été conservés dans l’arrangement des odes de cette partie du Shih, car il est admis que les pièces des livres III et IV, ainsi que celles du livre V, sont toutes des odes de Wei.
CENSÉ ÊTRE LA PLAINTE ET L’APPEL DE KWANG KIANG, UNE MARQUISE DE WEI, CONTRE LES MAUVAIS TRAITEMENTS QU’ELLE A REÇUS DE LA PART DE SON MARI.
Tous les critiques chinois donnent cette interprétation de la pièce. Kwang Kiang était une fille de la maison de Khî, vers le milieu du VIIIe siècle avant J.-C., et était mariée au marquis Yang, connu dans l’histoire sous le nom de « duc Kwang » de Wei. C’était une dame d’un caractère admirable et d’une grande beauté ; mais son mari se révéla infidèle et cruel. Dans cette ode, elle émet un gémissement étouffé, faisant appel au soleil et à la lune, comme s’ils pouvaient prendre connaissance de la manière dont elle était traitée. Il est possible, cependant, que le fait de s’adresser à ces corps ne soit qu’un exemple de prosopopée.
Ô soleil, ô lune, qui illuminez cette terre inférieure ! Voici cet homme, qui ne me traite pas selon l’ancienne règle. Comment pourrait-il se calmer ? Ne me respecterait-il pas ?
Ô soleil, ô lune, qui couvrez cette terre inférieure ! Voici cet homme, qui ne veut pas être ami avec moi. Comment pourrait-il se calmer ? Ne me répondrait-il pas alors ?
Ô soleil, ô lune, qui venez de l’est ! Voici cet homme, aux paroles vertueuses, mais pas vraiment bonnes. Comment pourrait-il se calmer ? Permettrait-il alors que je sois oublié ?
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Ô soleil, ô lune, qui venez de l’orient ! Ô père, ô mère, il n’y a pas de suite à votre façon de me nourrir. Comment pourrait-il apaiser son esprit ? Me répondrait-il alors contre toute raison ?
UN OFFICIER DE WEI EXPOSE SON DIFFICILE SORT, À TRAVERS LES DÉTRESSES ET LES FARDEAU QUI LUI SONT IMPOSÉS, ET SON SILENCE SOUS CELA, EN SOUMISSION AU CIEL.
Je sors par la porte nord, le cœur plein de chagrin. Je suis à la limite et pauvre, et personne ne prend conscience de ma détresse. C’est ainsi ! Le ciel l’a fait [^599] ; que dirai-je donc ?
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