À ce sujet aussi, ils relatent une histoire ancienne (montrant) de quelle nature est l’institution du Kâturhotra [^1321]. Son accomplissement dans son intégralité est maintenant enseigné. Écoute-moi, ô bonne femme ! expose ce merveilleux [ p. 278 ] mystère. L’instrument, l’action, l’agent et l’émancipation [^1322], ceux-ci, en effet, ô toi au cœur (pur) ! sont les quatre Hotris par lesquels cet univers est enveloppé. Écoute aussi l’attribution exhaustive des causes [1]. Le nez, la langue, l’œil, la peau et l’oreille comme cinquième, l’esprit et l’entendement, ces sept doivent être compris comme les causes (de la connaissance des [2]) qualités. L’odorat, le goût, la couleur, le son et le toucher, en cinquième lieu, l’objet de l’opération mentale et l’objet de la compréhension [3], ces sept sont des causes d’action. Celui qui sent, celui qui mange, celui qui voit, celui qui parle et celui qui entend, en cinquième lieu, celui qui pense et celui qui comprend, ces sept doivent être compris comme les causes des agents [4]. Ceux-ci [5], possédant des qualités [6], jouissent de leurs propres qualités, agréables et désagréables. Et je suis ici dépourvu de qualités. Ainsi, ces sept sont les causes de l’émancipation [7]. Et parmi les savants qui comprennent (tout), les [ p. 279 ] qualités [8] qui sont dans la position des divinités, chacune à sa place, jouissent toujours de l’offrande selon les règles prescrites. À celui qui n’est pas instruit, mangeant divers aliments, le sentiment de ceci ou de cela est mien. Et se faire à manger, il est, par le sentiment de ceci ou de cela, ruiné [9]. Manger ce qui ne doit pas être mangé et boire des boissons enivrantes le détruit également. Il détruit la nourriture, et en détruisant cette nourriture, il est détruit en retour. L’homme instruit, étant lui-même un dirigeant, détruisant cette nourriture la produit à nouveau [10]. Et même le moindre obstacle [11] ne lui vient pas de cette nourriture. Tout ce qui est pensé par l’esprit [12], tout ce qui est dit par la parole, tout ce qui est entendu par l’oreille, tout ce qui est vu par l’œil, tout ce qui est touché par le toucher et tout ce qui est senti par le nez, absorbant toutes ces offrandes de tous côtés, avec ces (sens) qui, avec l’esprit, sont au nombre de six [13], mon feu [14] de (hautes) qualifications [15], brille en demeurant dans le corps. Mon sacrifice de concentration de l’esprit est en cours, dont l’accomplissement produit le feu [16] de la connaissance ; [ p. 280 ] le Stotra dans lequel se trouve le vent ascendant de la vie ; le Sastra,le vent descendant de la vie ; et qui est très bénéfique en raison de l’abandon de tout [17] ; le prêtre brahmane dans lequel, est le conseiller dans toute action [18] ; le prêtre Hotri, le soi le prêtre Adhvaryu, (le soi) dont l’hymne de louange [19] est l’offrande ; le Sastra du Prasâstri, la vérité ; et le Dakshinâ, l’émancipation finale. Sur ce point aussi, des versets Rik sont récités par les hommes qui comprennent Nârâyana [20]\— le dieu Nârâyana à qui ils offraient autrefois des animaux [21] (offrandes). Sur ce Sâman, on chante des hymnes [22], dont une illustration est donnée [23].
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Ô modeste ! comprends que le dieu Nârâyana, qui est le Soi de toute chose.
277:1 Aguna Misra comprend qu’il s’agit de trois Savanas. ↩︎
277:2 De prendre dans les nâdîs la nourriture digérée pendant la nuit, c’est le Savanas du matin ; le Savana de l’après-midi est l’allumage du feu gastrique pour digérer la nouvelle nourriture. ↩︎
277:3 Le Vâmadevya est un sûkta commençant par « Kayâ nas kitrâ » (Rv. IV, 31, 1). Son chant est le troisième Savana, Arguna Misra. Voir aussi Taittirîya-âranyaka, p. 889. ↩︎
277:4 Cf. Aitareya-brâhmana (Haug), pp. 132, 133. ↩︎
278:1 Cf. quant aux trois premières Gîtâ, p. 123. Ce sont les quatre catégories, à l’une ou l’autre desquelles tout dans le monde peut être rapporté. ↩︎
278:2 Les textes diffèrent ici. Il interprète la lecture d’Arguna Misra comme signifiant « la soumission de ces Hotris ». La lecture suivie dans le texte semble dans une certaine mesure corroborée par la suite. Mais le passage dans son ensemble n’est pas très clair. ↩︎
278:3 Ainsi Arguna Misra — à travers eux, la connaissance des qualités des objets des sens est acquise. ↩︎
278:4 Les sensations ou perceptions auxquelles il est fait référence conduisent à l’action. ↩︎
278:5 Cela semble vouloir dire que les pouvoirs d’odorat, etc., lorsqu’ils sont attribués au soi, le font apparaître comme un agent, comme un principe actif. ↩︎
278:6 C’est-à-dire action, agent et instrument, Arguna Misra. ↩︎
278:7 C’est-à-dire les trois, la bonté, la passion et les ténèbres. ↩︎
278:8 C’est de ces sept dont le soi doit être émancipé. doit signifier le soi, et non le Brâhmana qui parle. ↩︎
279:1 C’est-à-dire, je présume, les sens. Cf. Gîtâ, p. 50. Les érudits ne supposent pas que leur moi ait quoi que ce soit à voir avec eux. Cf. Gîtâ, p. 64. ↩︎
279:3 Sa connaissance lui donne ce pouvoir. Il n’est pas « détruit » par la nourriture comme l’autre homme. Nîlakantha compare Bnthhadâranyaka, p. 884. Voir aussi p. 260, note 1 supra. ↩︎
279:4 C’est-à-dire le mal dû à la destruction de la vie nécessaire à l’obtention de nourriture, dit Nîlakantha citant Bnthhadâranyaka, p. 913. ↩︎
279:5 Ceci inclut également l’opération de la compréhension. Nîlakantha dit que ce verset explique ce que le mot « nourriture » signifie ici. ↩︎
279:7 C’est-à-dire moi-même, Arguna Misra. Voir p. 259, note 3 supra. ↩︎
279:8 Comme les objets des sens, etc. sont tous absorbés en lui. ↩︎
279:9 On l’appelle « feu », car il brûle toute action. Cf. Gîtâ, p. 62. ↩︎
280:1 Le commentaire d’Arguna Misra n’est pas intelligible ici, donc je suis Nîlakantha, mais avec hésitation. ↩︎
280:2 C’est-à-dire l’esprit, disent les commentateurs. ‘Mantâ’ est simplement donné parmi les synonymes d’Ahankâra dans Sânkhya-sâra, p. 16. ↩︎