Français L’absence de peur, la pureté du cœur, la persévérance dans la connaissance et l’abstraction de l’esprit, les dons [1], la maîtrise de soi [1:1] et le sacrifice, l’étude des Védas, la pénitence, la droiture, l’innocuité, la vérité [1:2], l’absence de colère, le renoncement [^483], la tranquillité, l’absence de l’habitude de médire [^484], la compassion pour (tous) les êtres, l’absence d’avarice, la douceur, la modestie, l’absence d’activité vaine, la noblesse d’esprit, le pardon, le courage, la pureté, l’absence du désir de nuire à autrui, l’absence de vanité, (cela), ô descendant de Bharata ! sont à lui qui est né avec des dons divins. L’ostentation, l’orgueil, la vanité [2], la colère, et aussi la dureté et l’ignorance (sont) à lui, ô fils de Prithâ ! qui est né avec des dons démoniaques [3]. Les dons divins sont considérés comme des moyens d’émancipation finale, les démoniaques comme des esclaves [4]. Ne t’afflige pas, ô descendant de Bharata ! Tu es né avec des dons divins. Il existe deux classes d’êtres créés en ce monde : les divins et les démoniaques. La classe divine a été longuement décrite ; écoute-moi maintenant, ô fils de Prithâ !, parler des démoniaques. Les personnes démoniaques ne connaissent ni action ni inaction [5] ; elles ne possèdent ni pureté, ni conduite (correcte) ni véracité. Elles disent que l’univers est dépourvu de vérité [6], dépourvu de principe fixe [7] et dépourvu de dirigeant, produit de l’union (d’un homme et d’une femme) causée par la luxure [8], et rien d’autre. Français Partant de ce point de vue, (ces) ennemis du monde, aux moi ruinés [9], au peu de connaissance et aux actions féroces, sont nés pour la destruction (du monde). Entretenant un désir insatiable, pleins de vanité, d’ostentation et de frénésie, ils adoptent de fausses notions [10] par illusion et se livrent à des observances impies. Se livrant à des pensées sans limites aboutissant à la mort [11], abandonnés à la jouissance des objets de désir, étant résolus que c’est tout, liés par des filets d’espoirs par centaines, abandonnés à la colère et au désir, ils souhaitent [ p. 116 ] obtenir des tas de richesses injustement pour jouir des objets de désir. « Ceci, je l’ai obtenu aujourd’hui ; ce souhait, je l’obtiendrai ; cette richesse est à moi ; et cela aussi sera à moi ; cet ennemi, j’en ai tué ; d’autres aussi, j’en détruirai ; Je suis le Seigneur, je suis le Jouisseur, je suis parfait [12], fort, heureux ; je suis riche ; je suis de noble naissance ; qui d’autre est comme moi ? Je sacrifierai [13] ; je ferai des dons ; je me réjouirai. Ainsi, égarés par l’ignorance, ballottés par de nombreuses pensées, cernés par le filet de l’illusion et attachés à la jouissance des objets de désir, ils tombent dans l’enfer impur. Honorés (uniquement) par eux-mêmes, dépourvus d’humilité et emplis de l’orgueil et de la frénésie de la richesse, ces calomniateurs (des vertueux) accomplissent des sacrifices qui n’en sont que le nom.avec ostentation et contre les règles prescrites [14] ; se livrant à leur vanité, à leur force brute, à leur arrogance, à leur luxure et à leur colère ; et me haïssant dans leur propre corps et dans celui des autres [15]. Ces ennemis [16], féroces, les plus vils des hommes et impies, je les précipite continuellement dans ces mondes [17], uniquement dans des ventres démoniaques. Entrant dans des ventres démoniaques, égarés à chaque naissance, ils descendent dans l’état le plus vil, ô fils de Kuntî ! sans jamais venir à moi. Triple est cette voie vers l’enfer – [ p. 117 ] ruineuse pour le soi 1, – la luxure, la colère et de même l’avarice ; il faut donc abandonner cette triade. Libéré de ces trois voies menant aux ténèbres, ô fils de Kuntî ! l’homme œuvre pour son propre bien-être et atteint alors le but suprême. Celui 2 qui, abandonnant les prescriptions des Écritures, agit sous l’impulsion du désir, n’atteint ni la perfection 3, ni le bonheur, ni le but suprême. Par conséquent, pour discerner ce qui doit être fait de ce qui ne doit pas l’être, votre autorité doit être l’Écriture. Et connaissant ce que déclarent les prescriptions des Écritures, vous devez agir en ce monde.
114:1 Cf. p. 129 infra. Ici, Sankara le paraphrase en disant : « Je pense que je suis l’âme de tout. » ↩︎ ↩︎ ↩︎
114:2 Cf. Sutta Nipâta, p. 49. ↩︎
114:3 Voir le chapitre suivant. ↩︎
114:4 Sutta Nipâta, pp. 15, 101. ↩︎
114:5 L’ostentation = faire étalage de piété ; l’orgueil = sicil. de richesse et de savoir ; la vanité = s’estimer trop haut ; la dureté = l’impitoyabilité. ↩︎
114:6 Cf. Khândogya-upanishad, p. 585, et les conférences Hibbert de Müller, p. 322. ↩︎
115:1 Scil, à la naissance et à la mort dans ce monde. ↩︎
115:2 Ce qui doit être fait pour atteindre le bien véritable, et ce qui ne doit pas être fait pour ne pas causer de tort. Voir aussi p. 125. ↩︎
115:3 C’est-à-dire qu’il ne contient rien qui mérite d’être cru, comme les Védas, etc. ↩︎
115:4 Aucun principe basé sur la vertu et le vice dans le gouvernement du monde. ↩︎
115:5 Ils ne croient en aucune cause invisible, et disent que la convoitise de l’humanité est la cause de l’univers. ↩︎
115:6 C’est-à-dire qui n’ont aucun moyen d’atteindre l’autre monde. ↩︎
115:7 Par exemple, en propitiant une certaine divinité par un certain rite, ils peuvent obtenir un trésor et ainsi de suite. ↩︎
115:8 Jusqu’à leurs derniers instants, pensant à faire de nouvelles acquisitions et à préserver les anciennes. ↩︎
116:1 Béni avec des enfants, etc. Srîdhara le prend pour signifier « celui qui a fait tout ce qu’il devait faire », et Râmânuga « suffisant en lui-même ». ↩︎
116:2 C’est-à-dire obtenir une plus grande renommée pour les sacrifices que les autres. ↩︎
116:3 C’est-à-dire, à cause de l’indulgence dans la vanité, etc. Vanité = croire avoir des vertus qu’on n’a pas ; arrogance = mépris orgueilleux des autres. ↩︎