Arguna a dit :
Si, ô Ganârdana ! tu considères la dévotion comme supérieure à l’action, pourquoi, ô Kesava ! m’incites-tu à cette action redoutable ? Tu sembles, en effet, troubler mon esprit par des paroles équivoques. C’est pourquoi, déclare-moi une chose avec certitude, par laquelle je pourrai atteindre le bien suprême.
La Déité dit :
Ô toi qui es sans péché ! J’ai déjà déclaré qu’en ce monde il existe une double voie [1] — celle des Sânkhyas par la dévotion sous la forme de la (vraie) connaissance ; et celle des Yogis par la dévotion sous la forme de l’action. Un homme n’atteint pas la liberté de l’action [2] simplement en ne s’engageant pas dans l’action ; il n’atteint pas non plus la perfection [3] par la simple [4] renonciation. Car personne ne reste jamais, même un instant, sans accomplir une action ; car les qualités de la nature contraignent chacun, n’ayant pas de libre arbitre (en la matière), à une action [5]. L’homme égaré qui, restreignant les organes de l’action [6], continue de penser dans son esprit aux objets des sens, est appelé un hypocrite. Mais lui, ô Arguna ! Celui qui, maîtrisant ses sens par son esprit [7] et étant libre de tout attachement, s’engage dans la dévotion (sous la forme) de l’action, avec les organes de l’action, est de loin supérieur. Accomplis l’action prescrite, car l’action est meilleure que l’inaction, et le soutien de ton corps, lui aussi, ne peut être assuré par l’inaction. Ce monde est entravé par toute action autre que l’action en vue du sacrifice [8]. C’est pourquoi, ô fils de Kuntî ! rejette l’attachement et accomplis l’action en vue de ce but. Le Créateur, ayant autrefois créé les hommes avec le sacrifice, a dit : « Propagez-vous avec cela. Qu’il vous donne ce que vous désirez. Plaisez aux dieux avec cela, et que ces dieux vous plaisent. En vous faisant mutuellement plaisir, vous atteindrez le bien suprême. Car satisfaits des sacrifices, les dieux vous donneront les jouissances que vous désirez. Et celui qui se réjouit sans leur donner ce qu’ils ont donné est, en vérité, un voleur. » Les bons, qui mangent les restes d’un sacrifice, sont libérés de tous les péchés. Mais les injustes, qui préparent de la nourriture pour eux-mêmes seulement, encourent le péché [9]. [ p. 54 ] De la nourriture naissent (toutes) les créatures ; de la pluie est la production de nourriture ; la pluie est produite par les sacrifices ; les sacrifices sont le résultat de l’action ; sachez que l’action a sa source dans les Védas ; les Védas viennent de l’Indestructible. C’est pourquoi les Védas omniprésents sont toujours concernés par les sacrifices [10]. Celui qui, en ce monde, ne tourne pas autour de la roue qui tourne ainsi, mène une vie pécheresse, se livrant à ses sens, et, ô fils de Prithâ ! il vit en vain. Mais l’homme qui est attaché à son seul moi, qui est content de lui-même et est satisfait de lui-même [11], n’a rien à faire. Il ne s’intéresse absolument pas à ce qui est fait, ni à ce qui ne l’est pas, en ce monde [12] ; aucun de ses intérêts ne dépend d’aucun être. Par conséquent [13], accomplissez toujours l’action qui doit être accomplie sans attachement. Car un homme, accomplissant une action sans attachement, atteint le Suprême. Par l’action seule,Ganaka et les autres ont-ils œuvré pour la perfection [14]. Et ayant également égard à la nécessité pour les gens de respecter leurs devoirs, vous devez agir. Tout ce qu’un grand homme fait, les autres le font aussi. Et les gens suivent tout ce qu’il reçoit comme autorité. Il n’y a rien, ô fils de Prithâ! que je puisse faire dans les trois mondes, [ p. 55 ] rien à acquérir qui n’ait été acquis. Pourtant, je m’engage dans l’action. Car si, à un moment donné, je ne m’engageais pas sans paresse dans l’action, les hommes me suivraient de tous côtés, ô fils de Prithâ! Si je n’accomplissais pas d’actions, ces mondes seraient détruits, je serais la cause de mélanges de castes ; et je ruinerais ces gens. Comme l’acte d’ignorance, ô descendant de Bharata ! avec attachement à l’action, ainsi un homme sage devrait agir sans attachement, souhaitant maintenir les gens (à leurs devoirs). Un homme sage ne devrait pas ébranler les convictions des ignorants qui sont attachés à l’action, mais agissant avec dévotion (lui-même) devrait les faire s’appliquer à toute action. Celui dont l’esprit est trompé par l’égoïsme se croit l’auteur des actions, qui, de toutes les manières, sont faites par les qualités de la nature [15]. Mais celui, ô toi aux bras puissants ! qui connaît la vérité sur la différence entre les qualités et la différence entre les actions [16], ne forme aucun attachement, croyant que les qualités traitent des qualités [17]. Mais ceux qui sont trompés par les qualités de la nature forment des attachements aux actions des qualités [18]. Un homme de connaissance parfaite ne devrait pas ébranler ces hommes de connaissance imparfaite (dans leurs convictions). Dédiant toutes les actions à moi avec un esprit connaissant la relation entre le soi suprême et le soi individuel, engagez le combat sans [ p. 56 ] désir, sans (aucun sentiment que ceci ou cela est) mien, et sans aucun trouble mental [19]. Même ceux qui agissent toujours selon cette opinion que je possède, pleins de foi et sans critiquer, sont libérés de toute action. Mais ceux qui critiquent mon opinion et n’agissent pas en conséquence, savent qu’ils sont dépourvus de discernement, égarés en ce qui concerne toute connaissance [20], et ruinés. Même un homme de connaissance agit en accord avec sa propre nature [21]. Tous les êtres suivent la nature. Quel effet la retenue aura-t-elle ? Chaque sens a ses affections et ses aversions envers ses objets fixes. Il ne faut pas s’y soumettre, car elles sont nos adversaires [22]. Son propre devoir, bien qu’imparfait, est meilleur que le devoir d’autrui bien accompli. Mourir en (accomplissant) son propre devoir est préférable ; (l’accomplissement du) devoir d’autrui est dangereux.Et les gens suivent tout ce qu’il reçoit comme autorité. Il n’y a rien, ô fils de Prithâ! que je puisse faire dans les trois mondes, [ p. 55 ] rien à acquérir qui n’ait été acquis. Pourtant, je m’engage dans l’action. Car si, à un moment donné, je ne m’engageais pas sans paresse dans l’action, les hommes me suivraient de tous côtés, ô fils de Prithâ! Si je n’accomplissais pas d’actions, ces mondes seraient détruits, je serais la cause de mélanges de castes ; et je ruinerais ces gens. Comme l’ignorant agit, ô descendant de Bharata ! avec attachement à l’action, ainsi un homme sage devrait agir sans attachement, souhaitant maintenir les gens (à leurs devoirs). Un homme sage ne devrait pas ébranler les convictions des ignorants qui sont attachés à l’action, mais agir avec dévotion (lui-même) devrait les amener à s’appliquer à toute action. Celui dont l’esprit est égaré par l’égoïsme se croit l’auteur des actions qui, de toutes façons, sont accomplies par les qualités de la nature [15:1]. Mais celui, ô toi aux bras puissants ! qui connaît la vérité sur la différence entre les qualités et la différence entre les actions [16:1], ne forme aucun attachement, croyant que les qualités traitent des qualités [17:1]. Mais ceux qui sont égarés par les qualités de la nature forment des attachements aux actions des qualités [18:1]. Un homme de connaissance parfaite ne devrait pas ébranler ces hommes de connaissance imparfaite (dans leurs convictions). Dédiant toutes ses actions à moi, avec un esprit connaissant la relation entre le soi suprême et le soi individuel, engage le combat sans désir, sans (aucun sentiment que ceci ou cela est) mien, et sans aucun trouble mental [19:1]. Même ceux qui agissent toujours selon cette opinion, pleins de foi et sans critique, sont libérés de toute action. Mais ceux qui critiquent mon opinion et ne la mettent pas en pratique savent qu’ils sont dépourvus de discernement, égarés en toute connaissance [20:1] et ruinés. Même un homme de connaissance agit en accord avec sa propre nature [21:1]. Tous les êtres suivent la nature. Quel effet la retenue aura-t-elle ? Chaque sens a ses affections et ses aversions envers ses objets fixes. Il ne faut pas s’y soumettre, car elles sont nos adversaires [22:1]. Son propre devoir, même imparfait, est meilleur que celui d’autrui bien accompli. Mourir en accomplissant son propre devoir est préférable ; l’accomplissement du devoir d’autrui est dangereux.Et les gens suivent tout ce qu’il reçoit comme autorité. Il n’y a rien, ô fils de Prithâ! que je puisse faire dans les trois mondes, [ p. 55 ] rien à acquérir qui n’ait été acquis. Pourtant, je m’engage dans l’action. Car si, à un moment donné, je ne m’engageais pas sans paresse dans l’action, les hommes me suivraient de tous côtés, ô fils de Prithâ! Si je n’accomplissais pas d’actions, ces mondes seraient détruits, je serais la cause de mélanges de castes ; et je ruinerais ces gens. Comme l’ignorant agit, ô descendant de Bharata ! avec attachement à l’action, ainsi un homme sage devrait agir sans attachement, souhaitant maintenir les gens (à leurs devoirs). Un homme sage ne devrait pas ébranler les convictions des ignorants qui sont attachés à l’action, mais agir avec dévotion (lui-même) devrait les amener à s’appliquer à toute action. Celui dont l’esprit est égaré par l’égoïsme se croit l’auteur des actions qui, de toutes façons, sont accomplies par les qualités de la nature [15:2]. Mais celui, ô toi aux bras puissants ! qui connaît la vérité sur la différence entre les qualités et la différence entre les actions [16:2], ne forme aucun attachement, croyant que les qualités traitent des qualités [17:2]. Mais ceux qui sont égarés par les qualités de la nature forment des attachements aux actions des qualités [18:2]. Un homme de connaissance parfaite ne devrait pas ébranler ces hommes de connaissance imparfaite (dans leurs convictions). Dédiant toutes ses actions à moi, avec un esprit connaissant la relation entre le soi suprême et le soi individuel, engage le combat sans désir, sans (aucun sentiment que ceci ou cela est) mien, et sans aucun trouble mental [19:2]. Même ceux qui agissent toujours selon cette opinion, pleins de foi et sans critique, sont libérés de toute action. Mais ceux qui critiquent mon opinion et ne la mettent pas en pratique savent qu’ils sont dépourvus de discernement, égarés en toute connaissance [20:2] et ruinés. Même un homme de connaissance agit en accord avec sa propre nature [21:2]. Tous les êtres suivent la nature. Quel effet la retenue aura-t-elle ? Chaque sens a ses affections et ses aversions envers ses objets fixes. Il ne faut pas s’y soumettre, car elles sont nos adversaires [22:2]. Son propre devoir, même imparfait, est meilleur que celui d’autrui bien accompli. Mourir en accomplissant son propre devoir est préférable ; l’accomplissement du devoir d’autrui est dangereux.Ô fils de Prithâ ! Si je n’accomplissais pas d’actions, ces mondes seraient détruits, je serais la cause de mélanges de castes et je ruinerais ces gens. De même que l’ignorant agit, ô descendant de Bharata ! avec attachement à l’action, ainsi le sage devrait agir sans attachement, désireux de maintenir les gens (à leurs devoirs). Le sage ne devrait pas ébranler les convictions des ignorants attachés à l’action, mais agir avec dévotion (lui-même) devrait les inciter à s’appliquer à toute action. Celui dont l’esprit est égaré par l’égoïsme se croit l’auteur des actions, qui, de toutes les manières, sont accomplies par les qualités de la nature [15:3]. Mais celui, ô toi aux bras puissants ! qui connaît la vérité sur la différence entre les qualités et la différence entre les actions [16:3], ne forme aucun attachement, croyant que les qualités ont trait aux qualités [17:3]. Mais ceux qui sont trompés par les qualités de la nature s’attachent aux actions de ces qualités [18:3]. Un homme de connaissance parfaite ne devrait pas ébranler ces hommes de connaissance imparfaite (dans leurs convictions). Dédiant toutes leurs actions à moi, avec un esprit connaissant la relation entre le soi suprême et le soi individuel, engagez-vous dans la bataille sans désir, sans (aucun sentiment que ceci ou cela est) mien, et sans aucun trouble mental [19:3]. Même ceux qui agissent toujours selon mon opinion, pleins de foi et sans critiquer, sont libérés de toute action. Mais ceux qui critiquent mon opinion et n’agissent pas en conséquence, savent qu’ils sont dépourvus de discernement, trompés en matière de toute connaissance [20:3] et ruinés. Même un homme de connaissance agit en accord avec sa propre nature [21:3]. Tous les êtres suivent la nature. Quel effet la retenue aura-t-elle ? Chaque sens a ses affections et ses aversions envers ses objets. Il ne faut pas s’y soumettre, car elles sont nos adversaires [22:3]. Son propre devoir, même imparfait, est meilleur que celui d’autrui bien accompli. Il est préférable de mourir en accomplissant son propre devoir ; l’accomplissement du devoir d’autrui est dangereux.Ô fils de Prithâ ! Si je n’accomplissais pas d’actions, ces mondes seraient détruits, je serais la cause de mélanges de castes et je ruinerais ces gens. De même que l’ignorant agit, ô descendant de Bharata ! avec attachement à l’action, ainsi le sage devrait agir sans attachement, désireux de maintenir les gens (à leurs devoirs). Le sage ne devrait pas ébranler les convictions des ignorants attachés à l’action, mais agir avec dévotion (lui-même) devrait les inciter à s’appliquer à toute action. Celui dont l’esprit est égaré par l’égoïsme se croit l’auteur des actions, qui, de toutes les manières, sont accomplies par les qualités de la nature [15:4]. Mais celui, ô toi aux bras puissants ! qui connaît la vérité sur la différence entre les qualités et la différence entre les actions [16:4], ne forme aucun attachement, croyant que les qualités ont trait aux qualités [17:4]. Mais ceux qui sont trompés par les qualités de la nature s’attachent aux actions de ces qualités [18:4]. Un homme de connaissance parfaite ne devrait pas ébranler ces hommes de connaissance imparfaite (dans leurs convictions). Dédiant toutes leurs actions à moi, avec un esprit connaissant la relation entre le soi suprême et le soi individuel, engagez-vous dans la bataille sans désir, sans (aucun sentiment que ceci ou cela est) mien, et sans aucun trouble mental [19:4]. Même ceux qui agissent toujours selon mon opinion, pleins de foi et sans critiquer, sont libérés de toute action. Mais ceux qui critiquent mon opinion et n’agissent pas en conséquence, savent qu’ils sont dépourvus de discernement, trompés en matière de toute connaissance [20:4] et ruinés. Même un homme de connaissance agit en accord avec sa propre nature [21:4]. Tous les êtres suivent la nature. Quel effet la retenue aura-t-elle ? Chaque sens a ses affections et ses aversions envers ses objets. Il ne faut pas s’y soumettre, car elles sont nos adversaires [22:4]. Son propre devoir, même imparfait, est meilleur que celui d’autrui bien accompli. Il est préférable de mourir en accomplissant son propre devoir ; l’accomplissement du devoir d’autrui est dangereux.Mais ceux qui sont trompés par les qualités de la nature s’attachent aux actions de ces qualités [18:5]. Un homme de connaissance parfaite ne devrait pas ébranler ces hommes de connaissance imparfaite (dans leurs convictions). Dédiant toutes leurs actions à moi, avec un esprit connaissant la relation entre le soi suprême et le soi individuel, engagez-vous dans la bataille sans désir, sans (aucun sentiment que ceci ou cela est) mien, et sans aucun trouble mental [19:5]. Même ceux qui agissent toujours selon mon opinion, pleins de foi et sans critiquer, sont libérés de toute action. Mais ceux qui critiquent mon opinion et n’agissent pas en conséquence, savent qu’ils sont dépourvus de discernement, trompés en matière de toute connaissance [20:5] et ruinés. Même un homme de connaissance agit en accord avec sa propre nature [21:5]. Tous les êtres suivent la nature. Quel effet la retenue aura-t-elle ? Chaque sens a ses affections et ses aversions envers ses objets. Il ne faut pas s’y soumettre, car elles sont nos adversaires [22:5]. Son propre devoir, même imparfait, est meilleur que celui d’autrui bien accompli. Il est préférable de mourir en accomplissant son propre devoir ; l’accomplissement du devoir d’autrui est dangereux.Mais ceux qui sont trompés par les qualités de la nature s’attachent aux actions de ces qualités [18:6]. Un homme de connaissance parfaite ne devrait pas ébranler ces hommes de connaissance imparfaite (dans leurs convictions). Dédiant toutes leurs actions à moi, avec un esprit connaissant la relation entre le soi suprême et le soi individuel, engagez-vous dans la bataille sans désir, sans (aucun sentiment que ceci ou cela est) mien, et sans aucun trouble mental [19:6]. Même ceux qui agissent toujours selon mon opinion, pleins de foi et sans critiquer, sont libérés de toute action. Mais ceux qui critiquent mon opinion et n’agissent pas en conséquence, savent qu’ils sont dépourvus de discernement, trompés en matière de toute connaissance [20:6] et ruinés. Même un homme de connaissance agit en accord avec sa propre nature [21:6]. Tous les êtres suivent la nature. Quel effet la retenue aura-t-elle ? Chaque sens a ses affections et ses aversions envers ses objets. Il ne faut pas s’y soumettre, car elles sont nos adversaires [22:6]. Son propre devoir, même imparfait, est meilleur que celui d’autrui bien accompli. Il est préférable de mourir en accomplissant son propre devoir ; l’accomplissement du devoir d’autrui est dangereux.
Arguna a dit :
Mais par qui, ô descendant de Vrishni ! l’homme est-il poussé, même s’il n’est pas disposé à le faire, et comme contraint par la force, à commettre le péché ?
[ p. 57 ]
La Déité dit :
C’est le désir, c’est la colère [23], née de la qualité de la passion ; elle est très vorace, très pécheresse. Sache que c’est là l’ennemi en ce monde. Comme le feu est enveloppé de fumée, un miroir de poussière, le fœtus de l’utérus, ainsi ceci [24] est enveloppé par le désir. La connaissance, ô fils de Kuntî ! est enveloppée par cet ennemi constant de l’homme de connaissance, sous la forme du désir, qui est comme un feu [25] et insatiable. On dit que les sens, l’esprit et l’entendement en sont le siège [26] ; avec eux, il trompe le (soi) incarné après avoir enveloppé la connaissance. C’est pourquoi, ô chef des descendants de Bharata ! maîtrise d’abord tes sens, puis rejette cette chose pécheresse qui détruit la connaissance et l’expérience [27]. Il a été dit [28] : Grands sont les sens, plus grand que les sens est l’esprit, plus grand que l’esprit est l’entendement. Ce qui est plus grand que l’entendement, c’est cela [29]. Ainsi, connaissant ce qui est plus élevé que l’entendement, et te contenant par toi-même, ô toi aux bras puissants ! détruis cet ennemi incontrôlable sous la forme du désir.
52:6 C’est-à-dire, selon Sankara, l’identification de soi-même avec Brahman. ↩︎
52:7 Émancipation finale. ↩︎
52:8 C’est-à-dire non associé à la connaissance et à la pureté du cœur. ↩︎
53:1 Cf. infra, pp. ↩︎
53:2 Mains, pieds, etc. ↩︎
53:3 Au moyen d’un véritable discernement, en préservant les sens de l’attachement aux objets du monde, qui conduisent au péché et au mal. ↩︎
53:4 Cf. infra, pp. 60, 61. Il est probable que les « sacrifices » mentionnés dans ce passage doivent être considérés comme étant les mêmes que ceux mentionnés dans l’injonction du Créateur mentionnée dans ce passage. ↩︎
53:5 Cf. Maitrî-upanishad, p. 143 ↩︎
54:1 Les commentateurs expliquent que cela signifie que bien que les Védas élucident toutes les questions, leur sujet principal est le sacrifice. ↩︎
54:2 Les distinctions ici sont plutôt subtiles : un homme ordinaire est « attaché » aux objets du monde, est « content » des biens, etc., et est « satisfait » des gains spéciaux. ↩︎
54:3 Aucun bien ni mal ne lui revient de ce qu’il fait ou omet de faire. ↩︎
54:4 Srîdhara dit qu’il est ici demandé à Arguna d’accomplir une action, car la liberté de celle-ci n’est réservée qu’à l’homme de la vraie connaissance, ce qu’Arguna n’est pas encore. ↩︎
54:5 C’est-à-dire l’émancipation finale ; cf. p. 59 infra, et Îsopanishad, p. 6. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
55:1 Le principe actif est la nature, l’agrégat des trois qualités ; l’âme n’est que le spectateur ; cf. inter alia, p. 104 infra. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
55:2 Scil. la différence de l’âme par rapport à l’ensemble des qualités, à savoir le corps, les sens, etc., et par rapport aux actions dont elles sont les auteurs. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
55:3 Les qualités (c’est-à-dire les sens) traitent des qualités, c’est-à-dire des objets des sens. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
55:4 C’est-à-dire toutes les affaires mondaines. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
56:1 À propos des conséquences de vos actions. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
56:2 Des actions, ou du Brahman sous ses diverses formes. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
56:3 Qui est le résultat des vertus et des vices d’une vie antérieure. La suite des idées est la suivante : certains négligent la véritable conception énoncée ici concernant la « différence entre les qualités et les actions », en raison de leur « nature » telle qu’elle est expliquée maintenant. La question est donc : si la nature est si puissante, à quoi servent les Sâstras ? La réponse est : la nature n’agit qu’à travers nos goûts et nos dégoûts. Résistez-y et vous pourrez alors suivre les Sâstras. C’est sous l’influence de ces goûts et de ces dégoûts que certains peuvent dire : nous accomplirons les devoirs prescrits aux autres (les nôtres étant mauvais), comme ils sont également prescrits par les Sâstras. Cela, comme indiqué dans la dernière phrase, est faux. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
56:4 Cf. Sutta Nipâta, p. 101, quant aux « goûts et aux dégoûts ». ↩︎
57:2 C’est-à-dire la connaissance, mentionnée dans la phrase suivante, pour laquelle les constructions p. 71 et p. 98 peuvent être comparées. ↩︎
57:3 Qui devient plus puissant à mesure qu’il est nourri. ↩︎
57:4 L’esprit est ce qui considère les choses comme telles ou telles ; l’entendement est ce qui les détermine finalement (cf. Histoire de la philosophie de Lewes, II, 463-465). Ces choses et les sens sont le « siège » du désir, car la perception d’un objet par les sens, la réflexion de l’esprit sur celui-ci et la détermination de son existence par l’entendement sont les préliminaires à l’éveil du désir ; supra, [p. 50] (Bhagavadgita_2#p50). ↩︎
57:5 La connaissance vient des livres ou des enseignants, l’expérience est le résultat de la perception personnelle. ↩︎