La Déité dit :
Celui qui, sans tenir compte du fruit des actions, accomplit les actions qui doivent être accomplies, est le dévot et le renonçant ; non pas celui qui rejette les feux (sacrés) [1], ni celui qui n’accomplit aucun acte. Sache, ô fils de Pându! que ce qu’on appelle renonciation est dévotion ; car personne ne devient dévot s’il n’a pas renoncé à (toutes) fantaisies [2]. Pour le sage qui souhaite s’élever à la dévotion, l’action est dite un moyen, et pour lui, lorsqu’il s’est élevé à la dévotion, la tranquillité [3] est dite un moyen. Quand on ne s’attache pas aux objets des sens, ni à l’action, renonçant à toutes fantaisies, alors on dit qu’on s’est élevé à la dévotion. (Un homme) devrait élever son moi par lui-même [4] ; Il ne doit pas se rabaisser, car même son propre soi est son ami, son propre soi est aussi son ennemi [238]. Pour celui qui s’est soumis par lui-même [239], son propre soi est un ami ; mais pour celui qui ne s’est pas retenu, son propre soi se comporte de manière hostile, comme un ennemi. Le soi de celui qui s’est soumis et est tranquille, est absolument concentré (sur lui-même), au milieu du froid et de la chaleur, du plaisir et de la douleur, ainsi que de l’honneur et du déshonneur. Le dévot dont le soi se contente de la connaissance et de l’expérience [240], qui est impassible [241], qui a retenu ses sens, et à qui un motte de terre, une pierre et de l’or sont pareils, est dit dévoué. Et celui qui est le plus estimé est celui qui pense de la même manière [5] aux bienfaiteurs, aux amis et aux ennemis, à ceux qui sont indifférents, à ceux qui prennent parti pour les deux camps, à ceux qui sont l’objet de haine, et à ses proches, ainsi qu’aux bons et aux pécheurs. Un dévot devrait constamment se consacrer à l’abstraction, demeurant dans un lieu secret [6], seul, avec son esprit et son moi [7] retenus, sans attentes et sans biens. Fixant fermement son siège dans un endroit propre [8], ni trop haut ni trop bas, et recouvert d’un drap, d’une peau de cerf et de brins de Kusa (herbe), — et assis là sur (ce) siège, fixant son esprit exclusivement sur un point, avec les opérations de l’esprit et des sens [ p. 69 ] retenu, il devrait pratiquer la dévotion pour la pureté de soi. Tenant son corps, sa tête et son cou droits et immobiles, (demeurant) stables, regardant le bout de son nez [9], et ne regardant pas dans (toutes) les directions, avec un soi tranquille, dénué de peur, et adhérant aux règles des Brahmakârins [10], il devrait retenir son esprit et (le concentrer) sur moi, et s’asseoir engagé dans la dévotion, me considérant comme son but ultime. Ainsi, se consacrant constamment à l’abstraction, un dévot dont l’esprit est retenu, atteint cette tranquillité qui culmine dans l’émancipation finale et l’assimilation à moi. La dévotion n’est pas sienne,Ô Arguna ! qui mange trop, ni celui qui ne mange pas du tout ; ni celui qui est adonné à trop de sommeil, ni celui qui est (toujours) éveillé. Cette dévotion qui détruit (toute) misère est à lui, à celui qui prend la nourriture et l’exercice appropriés [11], qui travaille dûment dans tous les travaux, et qui dort et se réveille (au) temps (^249). Lorsque l’esprit (d’un homme) bien maîtrisé devient stable sur le soi seul, alors il est indifférent à tous les objets de désir, est dit dévoué. Comme une lumière debout dans un (lieu) sans vent ne vacille pas, cela est déclaré être le parallèle pour un dévot, dont l’esprit est maîtrisé, et qui se consacre à l’abstraction. Cet (état mental), dans lequel l’esprit maîtrisé par la pratique de l’abstraction, cesse de travailler ; dans lequel aussi, voyant le soi par le soi [12], on se complaît dans le soi ; dans lequel on éprouve ce bonheur infini qui transcende les sens et qui ne peut être saisi que par l’entendement ; et en adhérant à lequel on ne s’écarte jamais de la vérité ; en l’acquérant, on ne pense aucune autre acquisition plus élevée qu’elle ; et en adhérant à lequel on n’est pas secoué même par une grande misère ; cela doit être compris comme étant la dévotion dans laquelle il y a une rupture de tout lien avec la douleur. Cette dévotion doit être pratiquée avec constance et avec un cœur sans découragement. Abandonnant sans exception tous les désirs [13], nés de l’imagination, et maîtrisant l’ensemble des sens par le seul mental [14], on devrait progressivement devenir serein [15], avec une ferme résolution doublée de courage [16] ; et, fixant son esprit sur soi, ne penser à rien. Partout où l’esprit actif et instable surgit [17], il faut toujours le contenir et le fixer fermement sur soi seul. Le plus grand bonheur est accordé à un tel dévot, dont l’esprit est parfaitement tranquille, chez qui la passion a été supprimée, qui est libéré du péché et qui est devenu (un avec) le Brahman. Ainsi, se consacrant constamment à l’abstraction, un dévot, libéré du péché, obtient facilement ce bonheur suprême : le contact avec le Brahman [18]. Celui qui s’est consacré à l’abstraction, par dévotion, en regardant tout de la même manière, voit le soi demeurant en tous les êtres, et tous les êtres en [ p. 71 ] le soi [19]. Pour celui qui me voit en tout, et tout en moi, je ne suis jamais perdu, et il n’est pas perdu pour moi [20]. Le dévot qui m’adore demeurant en tous les êtres, tenant que tout est un [21], vit en moi, quelle que soit sa vie [22]. Ce dévot, ô Arguna ! est considéré comme le meilleur, celui qui regarde le plaisir ou la douleur, quels qu’ils soient, de la même manière, chez toutes (créatures), en comparant tout avec le sien (plaisir ou douleur) [23].ni celui qui ne mange pas du tout ; ni celui qui est adonné à trop de sommeil, ni celui qui est (toujours) éveillé. Cette dévotion qui détruit (toute) misère est la sienne, celle qui prend la nourriture et l’exercice appropriés [11:1], qui travaille dûment dans tous les travaux, et qui dort et se réveille (au) temps (^249). Lorsque l’esprit (d’un homme) bien contenu se fixe sur le soi seul, alors il est indifférent à tous les objets de désir, est dit dévoué. Comme une lumière debout dans un (lieu) sans vent ne vacille pas, cela est déclaré être le parallèle pour un dévot, dont l’esprit est contenu, et qui se consacre à l’abstraction. Cet (état mental), dans lequel l’esprit contenu par la pratique de l’abstraction, cesse de travailler ; dans lequel aussi, celui qui voit le soi par le soi [12:1], est satisfait en [ p. 70 ] le soi ; dans lequel on éprouve ce bonheur infini qui transcende les sens, et qui ne peut être saisi que par l’entendement ; et en adhérant à lequel on ne s’écarte jamais de la vérité ; en l’acquérant, on ne pense aucune autre acquisition plus élevée que la sienne ; et en adhérant à lequel on n’est pas secoué même par une grande misère ; cela doit être compris comme étant la dévotion dans laquelle il y a une rupture de tout lien avec la douleur. Cette dévotion doit être pratiquée avec constance et avec un cœur inébranlable. Abandonnant, sans exception, tous les désirs [13:1], qui sont produits par des fantaisies, et restreignant tout le groupe des sens de tous côtés par le seul esprit [14:1], on devrait par étapes lentes devenir tranquille [15:1], avec une résolution ferme associée à du courage [16:1] ; et fixant son esprit sur le soi, ne devrait penser à rien. Partout où l’esprit actif et instable surgit [17:1], il faut toujours le contenir et le fixer fermement sur le soi seul. Le bonheur suprême est accordé à un tel dévot, dont l’esprit est parfaitement tranquille, chez qui la passion a été supprimée, qui est libéré du péché et qui est devenu (un avec) le Brahman. Ainsi, se consacrant constamment à l’abstraction, un dévot, libéré du péché, obtient facilement ce bonheur suprême : le contact avec le Brahman [18:1]. Celui qui s’est consacré à l’abstraction, par dévotion, en regardant tout de la même manière, voit le soi demeurer en tous les êtres, et tous les êtres dans [ p. 71 ] le soi [19:1]. Pour celui qui me voit en tout, et tout en moi, je ne suis jamais perdu, et il n’est pas perdu pour moi [20:1]. Le dévot qui m’adore en demeurant en tous les êtres, considérant que tout est un [21:1], vit en moi, quelle que soit sa vie [22:1]. Ce dévot, ô Arguna ! est considéré comme le meilleur, celui qui considère le plaisir ou la douleur, quels qu’ils soient, de la même manière chez toutes (les créatures), les comparant toutes à son propre plaisir ou à sa propre douleur [23:1].ni celui qui ne mange pas du tout ; ni celui qui est adonné à trop de sommeil, ni celui qui est (toujours) éveillé. Cette dévotion qui détruit (toute) misère est la sienne, celle qui prend la nourriture et l’exercice appropriés [11:2], qui travaille dûment dans tous les travaux, et qui dort et se réveille (au) temps (^249). Lorsque l’esprit (d’un homme) bien contenu se fixe sur le soi seul, alors il est indifférent à tous les objets de désir, est dit dévoué. Comme une lumière debout dans un (lieu) sans vent ne vacille pas, cela est déclaré être le parallèle pour un dévot, dont l’esprit est contenu, et qui se consacre à l’abstraction. Cet (état mental), dans lequel l’esprit contenu par la pratique de l’abstraction, cesse de travailler ; dans lequel aussi, celui qui voit le soi par le soi [12:2], est satisfait en [ p. 70 ] le soi ; dans lequel on éprouve ce bonheur infini qui transcende les sens et qui ne peut être saisi que par l’entendement ; et en adhérant à celui-ci, on ne s’écarte jamais de la vérité ; en l’acquérant, on ne pense aucune autre acquisition plus élevée que celle-ci ; et en adhérant à celui-ci, on n’est pas secoué même par une grande misère ; cela doit être compris comme étant la dévotion dans laquelle il y a une rupture de tout lien avec la douleur. Cette dévotion doit être pratiquée avec constance et avec un cœur inébranlable. Abandonnant, sans exception, tous les désirs [13:2], qui sont produits par des fantaisies, et restreignant tout le groupe des sens de tous côtés par le seul esprit [14:2], on devrait par étapes lentes devenir tranquille [15:2], avec une résolution ferme associée à du courage [16:2] ; et fixant son esprit sur le soi, ne devrait penser à rien. Partout où l’esprit actif et instable surgit [17:2], il faut toujours le contenir et le fixer fermement sur le soi seul. Le bonheur suprême est accordé à un tel dévot, dont l’esprit est parfaitement tranquille, chez qui la passion a été supprimée, qui est libéré du péché et qui est devenu (un avec) le Brahman. Ainsi, se consacrant constamment à l’abstraction, un dévot, libéré du péché, obtient facilement ce bonheur suprême : le contact avec le Brahman [18:2]. Celui qui s’est consacré à l’abstraction, par dévotion, en regardant tout de la même manière, voit le soi demeurer en tous les êtres, et tous les êtres dans [ p. 71 ] le soi [19:2]. Pour celui qui me voit en tout, et tout en moi, je ne suis jamais perdu, et il n’est pas perdu pour moi [20:2]. Le dévot qui m’adore en demeurant en tous les êtres, considérant que tout est un [21:2], vit en moi, quelle que soit sa vie [22:2]. Ce dévot, ô Arguna ! est considéré comme le meilleur, celui qui considère le plaisir ou la douleur, quels qu’ils soient, de la même manière chez toutes (les créatures), les comparant toutes à son propre plaisir ou à sa propre douleur [23:2].qui prend la nourriture et l’exercice appropriés [11:3], qui travaille dûment dans tous les travaux, et qui dort et se réveille (au) temps (approprié) [24]. Lorsque l’esprit (d’un homme) bien contenu se fixe sur le soi seul, alors il est indifférent à tous les objets de désir, est dit dévoué. Comme une lumière debout dans un (lieu) sans vent ne vacille pas, cela est déclaré être le parallèle pour un dévot, dont l’esprit est contenu, et qui se consacre à l’abstraction. Cet (état mental), dans lequel l’esprit contenu par la pratique de l’abstraction, cesse de travailler ; dans lequel aussi, celui qui voit le soi par le soi [12:3], est satisfait dans [ p. 70 ] le soi ; dans lequel on éprouve ce bonheur infini qui transcende les sens, et qui ne peut être saisi que par l’entendement ; et en adhérant à laquelle on ne s’écarte jamais de la vérité ; en l’acquérant, on ne pense à aucune autre acquisition supérieure à elle ; et en adhérant à laquelle on n’est pas secoué même par une grande misère ; cela devrait être compris comme étant la dévotion dans laquelle il y a une rupture de tout lien avec la douleur. Cette dévotion devrait être pratiquée avec constance et avec un cœur inébranlable. Abandonnant, sans exception, tous les désirs [13:3], qui sont nés de l’imagination, et contenant tout le groupe des sens de tous côtés par le seul esprit [14:3], on devrait par étapes lentes devenir tranquille [15:3], avec une ferme résolution doublée de courage [16:3] ; et fixant son esprit sur le moi, ne devrait penser à rien. Partout où l’esprit actif et instable éclate [17:3], il faut toujours le contenir et le fixer fermement sur le moi seul. Le bonheur suprême est accordé à un tel dévot, dont l’esprit est pleinement serein, chez qui la passion a été supprimée, qui est libéré du péché et qui est devenu (un avec) le Brahman. Ainsi, se consacrant constamment à l’abstraction, un dévot, libéré du péché, obtient facilement ce bonheur suprême : le contact avec le Brahman [18:3]. Celui qui s’est consacré à l’abstraction, par dévotion, en regardant tout de la même manière, voit le soi demeurant en tous les êtres, et tous les êtres en [ p. 71 ] le soi [19:3]. Pour celui qui me voit en tout et tout en moi, je ne suis jamais perdu, et il n’est pas perdu pour moi [20:3]. Le dévot qui m’adore demeurant en tous les êtres, considérant que tout est un [21:3], vit en moi, quelle que soit sa façon de vivre [22:3]. Ce dévot, ô Arguna ! est considéré comme le meilleur, celui qui regarde de la même manière le plaisir ou la douleur, quelle qu’elle soit, chez toutes (les créatures), en les comparant toutes avec son propre (plaisir ou douleur) [23:3].qui prend la nourriture et l’exercice appropriés [11:4], qui travaille dûment dans tous les travaux, et qui dort et se réveille (au) temps (approprié) [24:1]. Lorsque l’esprit (d’un homme) bien contenu se fixe sur le soi seul, alors il est indifférent à tous les objets de désir, est dit dévoué. Comme une lumière debout dans un (lieu) sans vent ne vacille pas, cela est déclaré être le parallèle pour un dévot, dont l’esprit est contenu, et qui se consacre à l’abstraction. Cet (état mental), dans lequel l’esprit contenu par la pratique de l’abstraction, cesse de travailler ; dans lequel aussi, celui qui voit le soi par le soi [12:4], est satisfait dans [ p. 70 ] le soi ; dans lequel on éprouve ce bonheur infini qui transcende les sens, et qui ne peut être saisi que par l’entendement ; et en adhérant à laquelle on ne s’écarte jamais de la vérité ; en l’acquérant, on ne pense à aucune autre acquisition supérieure à elle ; et en adhérant à laquelle on n’est pas secoué même par une grande misère ; cela devrait être compris comme étant la dévotion dans laquelle il y a une rupture de tout lien avec la douleur. Cette dévotion devrait être pratiquée avec constance et avec un cœur inébranlable. Abandonnant, sans exception, tous les désirs [13:4], qui sont nés de l’imagination, et contenant tout le groupe des sens de tous côtés par le seul esprit [14:4], on devrait par étapes lentes devenir tranquille [15:4], avec une ferme résolution doublée de courage [16:4] ; et fixant son esprit sur le moi, ne devrait penser à rien. Partout où l’esprit actif et instable éclate [17:4], il faut toujours le contenir et le fixer fermement sur le moi seul. Le bonheur suprême est accordé à un tel dévot, dont l’esprit est pleinement serein, chez qui la passion a été supprimée, qui est libéré du péché et qui est devenu (un avec) le Brahman. Ainsi, se consacrant constamment à l’abstraction, un dévot, libéré du péché, obtient facilement ce bonheur suprême : le contact avec le Brahman [18:4]. Celui qui s’est consacré à l’abstraction, par dévotion, en regardant tout de la même manière, voit le soi demeurant en tous les êtres, et tous les êtres en [ p. 71 ] le soi [19:4]. Pour celui qui me voit en tout et tout en moi, je ne suis jamais perdu, et il n’est pas perdu pour moi [20:4]. Le dévot qui m’adore demeurant en tous les êtres, considérant que tout est un [21:4], vit en moi, quelle que soit sa façon de vivre [22:4]. Ce dévot, ô Arguna ! est considéré comme le meilleur, celui qui regarde de la même manière le plaisir ou la douleur, quelle qu’elle soit, chez toutes (les créatures), en les comparant toutes avec son propre (plaisir ou douleur) [23:4].Comme une lumière posée dans un endroit sans vent ne vacille pas, tel est le parallèle établi pour un dévot dont l’esprit est contenu et qui se consacre à l’abstraction. Cet état mental où l’esprit contenu par la pratique de l’abstraction cesse de fonctionner ; où aussi, voyant le soi par le soi [12:5], on se complaît en soi ; où l’on éprouve ce bonheur infini qui transcende les sens et qui ne peut être saisi que par l’entendement ; et en y adhérant, on ne s’écarte jamais de la vérité ; en l’acquérant, on ne pense à aucune autre acquisition supérieure ; et en y adhérant, on n’est pas secoué, même par une grande souffrance ; cela doit être compris comme une dévotion dans laquelle il y a une rupture de tout lien avec la douleur. Cette dévotion doit être pratiquée avec constance et un cœur inébranlable. Abandonnant sans exception tous les désirs [13:5], nés de l’imagination, et maîtrisant l’ensemble des sens par le seul mental [14:5], on devrait progressivement devenir serein [15:5], avec une ferme résolution doublée de courage [16:5] ; et, fixant son esprit sur soi, ne penser à rien. Partout où l’esprit actif et instable surgit [17:5], il faut toujours le contenir et le fixer fermement sur soi seul. Le plus grand bonheur est accordé à un tel dévot, dont l’esprit est parfaitement tranquille, chez qui la passion a été supprimée, qui est libéré du péché et qui est devenu (un avec) le Brahman. Ainsi, se consacrant constamment à l’abstraction, un dévot, libéré du péché, obtient facilement ce bonheur suprême : le contact avec le Brahman [18:5]. Celui qui s’est consacré à l’abstraction, par dévotion, en regardant tout de la même manière, voit le soi demeurant en tous les êtres, et tous les êtres en [ p. 71 ] le soi [19:5]. Pour celui qui me voit en tout, et tout en moi, je ne suis jamais perdu, et il n’est pas perdu pour moi [20:5]. Le dévot qui m’adore demeurant en tous les êtres, tenant que tout est un [21:5], vit en moi, quelle que soit sa vie [22:5]. Ce dévot, ô Arguna ! est considéré comme le meilleur, celui qui regarde le plaisir ou la douleur, quels qu’ils soient, de la même manière, chez toutes (créatures), en comparant tout avec le sien (plaisir ou douleur) [23:5].Comme une lumière posée dans un endroit sans vent ne vacille pas, tel est le parallèle établi pour un dévot dont l’esprit est contenu et qui se consacre à l’abstraction. Cet état mental où l’esprit contenu par la pratique de l’abstraction cesse de fonctionner ; où aussi, voyant le soi par le soi [12:6], on se complaît en soi ; où l’on éprouve ce bonheur infini qui transcende les sens et qui ne peut être saisi que par l’entendement ; et en y adhérant, on ne s’écarte jamais de la vérité ; en l’acquérant, on ne pense à aucune autre acquisition supérieure ; et en y adhérant, on n’est pas secoué, même par une grande souffrance ; cela doit être compris comme une dévotion dans laquelle il y a une rupture de tout lien avec la douleur. Cette dévotion doit être pratiquée avec constance et un cœur inébranlable. Abandonnant sans exception tous les désirs [13:6], nés de l’imagination, et maîtrisant l’ensemble des sens par le seul mental [14:6], on devrait progressivement devenir serein [15:6], avec une ferme résolution doublée de courage [16:6] ; et, fixant son esprit sur soi, ne penser à rien. Partout où l’esprit actif et instable surgit [17:6], il faut toujours le contenir et le fixer fermement sur soi seul. Le plus grand bonheur est accordé à un tel dévot, dont l’esprit est parfaitement tranquille, chez qui la passion a été supprimée, qui est libéré du péché et qui est devenu (un avec) le Brahman. Ainsi, se consacrant constamment à l’abstraction, un dévot, libéré du péché, obtient facilement ce bonheur suprême : le contact avec le Brahman [18:6]. Celui qui s’est consacré à l’abstraction, par dévotion, en regardant tout de la même manière, voit le soi demeurant en tous les êtres, et tous les êtres en [ p. 71 ] le soi [19:6]. Pour celui qui me voit en tout, et tout en moi, je ne suis jamais perdu, et il n’est pas perdu pour moi [20:6]. Le dévot qui m’adore demeurant en tous les êtres, tenant que tout est un [21:6], vit en moi, quelle que soit sa vie [22:6]. Ce dévot, ô Arguna ! est considéré comme le meilleur, celui qui regarde le plaisir ou la douleur, quels qu’ils soient, de la même manière, chez toutes (créatures), en comparant tout avec le sien (plaisir ou douleur) [23:6].et qui ne peut être saisi que par l’entendement ; et en adhérant à laquelle on ne s’écarte jamais de la vérité ; en l’acquérant, on ne pense aucune autre acquisition plus élevée qu’elle ; et en adhérant à laquelle on n’est pas secoué même par une grande misère ; cela doit être compris comme étant la dévotion dans laquelle il y a une rupture de tout lien avec la douleur. Cette dévotion doit être pratiquée avec constance et avec un cœur sans découragement. Abandonnant, sans exception, tous les désirs [13:7], qui sont nés de l’imagination, et contenant tout le groupe des sens de tous côtés par le seul esprit [14:7], on devrait par étapes lentes devenir tranquille [15:7], avec une résolution ferme doublée de courage [16:7] ; et fixant son esprit sur le moi, ne devrait penser à rien. Partout où l’esprit actif et instable éclate [17:7], il faut toujours le contenir et le fixer fermement sur le moi seul. Le bonheur suprême est accordé à un tel dévot, dont l’esprit est pleinement serein, chez qui la passion a été supprimée, qui est libéré du péché et qui est devenu (un avec) le Brahman. Ainsi, se consacrant constamment à l’abstraction, un dévot, libéré du péché, obtient facilement ce bonheur suprême : le contact avec le Brahman [18:7]. Celui qui s’est consacré à l’abstraction, par dévotion, en regardant tout de la même manière, voit le soi demeurant en tous les êtres, et tous les êtres en [ p. 71 ] le soi [19:7]. Pour celui qui me voit en tout et tout en moi, je ne suis jamais perdu, et il n’est pas perdu pour moi [20:7]. Le dévot qui m’adore demeurant en tous les êtres, considérant que tout est un [21:7], vit en moi, quelle que soit sa façon de vivre [22:7]. Ce dévot, ô Arguna ! est considéré comme le meilleur, celui qui regarde de la même manière le plaisir ou la douleur, quelle qu’elle soit, chez toutes (les créatures), en les comparant toutes avec son propre (plaisir ou douleur) [23:7].et qui ne peut être saisi que par l’entendement ; et en adhérant à laquelle on ne s’écarte jamais de la vérité ; en l’acquérant, on ne pense aucune autre acquisition plus élevée qu’elle ; et en adhérant à laquelle on n’est pas secoué même par une grande misère ; cela doit être compris comme étant la dévotion dans laquelle il y a une rupture de tout lien avec la douleur. Cette dévotion doit être pratiquée avec constance et avec un cœur sans découragement. Abandonnant, sans exception, tous les désirs [13:8], qui sont nés de l’imagination, et contenant tout le groupe des sens de tous côtés par le seul esprit [14:8], on devrait par étapes lentes devenir tranquille [15:8], avec une résolution ferme doublée de courage [16:8] ; et fixant son esprit sur le moi, ne devrait penser à rien. Partout où l’esprit actif et instable éclate [17:8], il faut toujours le contenir et le fixer fermement sur le moi seul. Le bonheur suprême est accordé à un tel dévot, dont l’esprit est pleinement serein, chez qui la passion a été supprimée, qui est libéré du péché et qui est devenu (un avec) le Brahman. Ainsi, se consacrant constamment à l’abstraction, un dévot, libéré du péché, obtient facilement ce bonheur suprême : le contact avec le Brahman [18:8]. Celui qui s’est consacré à l’abstraction, par dévotion, en regardant tout de la même manière, voit le soi demeurant en tous les êtres, et tous les êtres en [ p. 71 ] le soi [19:8]. Pour celui qui me voit en tout et tout en moi, je ne suis jamais perdu, et il n’est pas perdu pour moi [20:8]. Le dévot qui m’adore demeurant en tous les êtres, considérant que tout est un [21:8], vit en moi, quelle que soit sa façon de vivre [22:8]. Ce dévot, ô Arguna ! est considéré comme le meilleur, celui qui regarde de la même manière le plaisir ou la douleur, quelle qu’elle soit, chez toutes (les créatures), en les comparant toutes avec son propre (plaisir ou douleur) [23:8].Ainsi, se consacrant constamment à l’abstraction, un dévot, libéré du péché, obtient facilement ce bonheur suprême : le contact avec le Brahman [18:9]. Celui qui s’est consacré à l’abstraction, par dévotion, en regardant tout de la même manière, voit le soi demeurant en tous les êtres, et tous les êtres en [ p. 71 ] le soi [19:9]. Pour celui qui me voit en tout, et tout en moi, je ne suis jamais perdu, et il n’est pas perdu pour moi [20:9]. Le dévot qui m’adore demeurant en tous les êtres, tenant que tout est un [21:9], vit en moi, quelle que soit sa vie [22:9]. Ce dévot, ô Arguna ! est considéré comme le meilleur, celui qui regarde de la même manière le plaisir ou la douleur, quelle qu’elle soit, chez toutes (créatures), en se comparant. chacun avec son propre (plaisir ou douleur) [23:9].Ainsi, se consacrant constamment à l’abstraction, un dévot, libéré du péché, obtient facilement ce bonheur suprême : le contact avec le Brahman [18:10]. Celui qui s’est consacré à l’abstraction, par dévotion, en regardant tout de la même manière, voit le soi demeurant en tous les êtres, et tous les êtres en [ p. 71 ] le soi [19:10]. Pour celui qui me voit en tout, et tout en moi, je ne suis jamais perdu, et il n’est pas perdu pour moi [20:10]. Le dévot qui m’adore demeurant en tous les êtres, tenant que tout est un [21:10], vit en moi, quelle que soit sa vie [22:10]. Ce dévot, ô Arguna ! est considéré comme le meilleur, celui qui regarde de la même manière le plaisir ou la douleur, quelle qu’elle soit, chez toutes (créatures), en se comparant. chacun avec son propre (plaisir ou douleur) [23:10].
Arguna a dit :
Je ne vois pas, ô destructeur de Madhu ! comment l’existence durable de cette dévotion peut être assurée par l’équanimité que tu as proclamée, conséquence de l’inconstance. Car, ô Krishna ! l’esprit est inconstant, turbulent [25], fort et obstiné ; et je pense que le contenir est aussi difficile que de contenir le vent.
La Déité dit :
Sans doute, ô toi aux bras puissants ! l’esprit est difficile à maîtriser et volage [26]. Pourtant, ô fils de Kuntî ! on peut le maîtriser par une pratique constante et par l’indifférence (aux objets du monde). Je crois que la dévotion est difficile à obtenir pour celui qui ne se maîtrise pas. Mais pour celui qui est maîtrisé [ p. 72 ] et assidu, elle peut être obtenue par des expédients (appropriés).
Arguna a dit :
Quelle est la fin de celui, ô Krishna ! qui n’atteint pas la consommation de sa dévotion, n’étant pas assidu [27], et ayant un esprit secoué de la dévotion, (bien que) plein de foi ? Est-ce que, déchu des deux (chemins) [28], il va à la ruine comme un nuage brisé, étant, ô toi aux bras puissants ! sans soutien, et égaré sur le chemin (conduisant) au Brahman ? Veuille, ô Krishna ! détruire entièrement ce doute qui est en moi, car nul autre que toi ne peut le détruire.
La Déité dit :
Ô fils de Prithâ ! ni dans ce monde ni dans l’autre, il n’y a de ruine pour lui ; car, ô cher ami ! aucun de ceux qui accomplissent de bonnes actions ne connaît une fin malheureuse. Celui qui est déchu de la dévotion atteint les mondes de ceux qui accomplissent des actes méritoires, y demeure de nombreuses années, et naît ensuite dans une famille d’hommes saints et illustres [29]. Ou il naît même dans une famille de dévots talentueux ; car une telle naissance dans ce monde est plus difficile à obtenir. Là, il entre en contact avec la connaissance qui lui appartenait dans son ancien corps, et alors de nouveau, ô descendant de Kuru ! il travaille à la perfection [30]. Car même réticent [31], il est entraîné par le [ p. 73 ] même pratique antérieure, et bien qu’il ne souhaite qu’apprendre la dévotion, il s’élève au-dessus des (fruits de l’action énoncés dans la) parole divine. Mais le dévot travaillant avec de grands efforts 1, et purifié de ses péchés, atteint la perfection après de nombreuses naissances, et atteint alors le but suprême. Le dévot est estimé plus haut que ceux qui accomplissent des pénitences, plus haut même que les hommes de connaissance, et le dévot est plus haut que les hommes d’action ; c’est pourquoi, ô Arguna ! deviens un dévot. Et même parmi tous les dévots, celui qui, étant plein de foi, m’adore, avec son être le plus intimement tourné vers moi, est estimé par moi comme le plus dévoué.
67:2 p. 57 et Kathopanishad, p. 157. ↩︎
67:3 Qui sont nécessaires aux rites religieux ordinaires. ↩︎
67:5 Abandon des actions distrayantes ; signifie scil. pour parfaire la connaissance, dit Srîdhara. ↩︎
68:4 Par l’une quelconque des vexations du monde. ↩︎
68:5 C’est-à-dire qu’il est exempt d’affection ou d’aversion à leur égard. ↩︎
68:6 La « libération de la société » est insistée dans Sutta Nipâta, p. 55. ↩︎
68:7 Le soi est ici expliqué comme les sens ; dans la clause précédente comme l’esprit. ↩︎
68:8 Cette condition requise est prescrite par de nombreuses autorités. Cf. Khândogya-upanishad, p. 626 ; Maitrî, p. 156) Svetâsvatara, pp. 318-319 et Âsvalâyana (Grihya-sûtra) III, 2, 2, pour l’étude védique également. ↩︎
69:1 Cf. Kumârasambhava, Chant III, 47. Ceci est fait afin d’empêcher la vue de divaguer - une fermeture totale des yeux étant répréhensible car conduisant au sommeil. ↩︎
69:2 Voir ceux-ci dans Âpastamba (p. 7 de cette série) ; et cf. Sutta Nipâta, pp. 159, 160 ; et les conférences Hibbert de Müller, p. 158. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
69:4 Le bouddhisme présente des injonctions similaires. Cf. Sutta Nipâta, pp. 21, 28, 95 ; et Dhammapada, strophe 8. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
69:5 Voit le principe le plus élevé par un esprit purifié par l’abstraction. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
70:3 C’est-à-dire cesser de penser aux objets des sens. Cf. supra, p. 69. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
70:4 C’est-à-dire une résolution ferme et sans désespoir que la dévotion sera finalement atteinte. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
70:5 Cf. Sutta Nipāta, p. 106. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
70:6 Assimilation avec le Brahman. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
71:1 Réalise l’unité essentielle de tout. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
71:2 Il a accès à moi, et je suis bon envers lui. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
71:3 Cf. Îsopanishad, p. 13. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
71:4 « Même en abandonnant toute action », dit Srîdhara ; et cf. infra, p. 105. ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎ ↩︎
71:5 Qui croit que le plaisir et la douleur sont autant aimés ou détestés par les autres que par lui-même, et se met en fait à la place des autres. ↩︎
71:6 Gênant pour le corps, les sens, etc. ↩︎
71:7 Cf. Dhammapada, strophe 33 et suivantes. ↩︎
72:2 Le chemin vers le ciel, et celui vers l’émancipation finale. ↩︎
72:3 Rois ou empereurs, dit Madhusûdana. ↩︎
72:4 C’est-à-dire l’émancipation finale. ↩︎