[ p. 251 ]
1. [1] Maintenant (suivez) les cérémonies (la connaissance de) qui dérivent de la pratique (et non du Sruti).
2. Elles doivent être effectuées pendant la course nord du soleil, les jours de la première quinzaine (du mois), les jours propices,
3. Avec le cordon sacrificiel suspendu sur l’épaule gauche (du sacrificateur).
4. (Les rites doivent être exécutés) de gauche à droite.
5. Le début doit être fait du côté est ou du côté nord,
6. Et aussi la fin.
7. [2] Les cérémonies appartenant aux Pères (sont accomplies) dans la deuxième quinzaine (du mois),
8. Avec le cordon sacrificiel suspendu sur l’épaule droite,
9. De droite à gauche,
10. Se terminant au sud.
11. Les cérémonies occasionnées par des événements spéciaux (sont célébrées) selon les circonstances. [ p. 252 ]
12. [3] Après avoir allumé le feu, il étend autour de lui de l’herbe Darbha pointée vers l’est,
13. Ou pointé vers l’est et pointé vers le nord (herbe) ;
14. Orienté vers le sud, vers les sacrifices aux Pères,
15. Ou pointé vers le sud et pointé vers l’est.
16. Au nord du feu, il étend l’herbe Darbha et (sur celle-ci) il place les vases (nécessaires au sacrifice) à l’envers, deux par deux, s’il s’agit de cérémonies adressées aux dieux,
17. Tout à coup, si aux hommes,
18. Un par un, si c’est aux Pères.
19. [4] La préparation des (lames utilisées comme) « purificateurs », la mesure de leur longueur, la préparation de l’eau de Prokshanî et l’aspersion des récipients sont ici les mêmes que lors des sacrifices de la nouvelle et de la pleine lune, (mais sont exécutés) en silence.
20. [5] À l’ouest du feu, il verse de l’eau dans un récipient sur lequel il a posé (deux brins d’herbe appelés) purificateurs, purifie (l’eau) trois fois avec deux purificateurs pointés vers le nord, la tient au niveau de son nez et de sa bouche, la place au nord du feu sur l’herbe Darbha, et la recouvre d’herbe Darbha.
21. [6] Du côté sud, il fait asseoir un Brâhmana sur l’herbe Darbha.
22. Il fait fondre l’Âgya, le verse, à l’ouest du feu, dans le pot à Âgya, sur lequel il a posé deux purificateurs, tire des charbons (du feu sacrificiel) vers la joie, pose (l’Âgya) dessus, jette [ p. 253 ] dessus au moyen d’un brin d’herbe brûlant, jette deux pointes de Darbha dedans, fait tourner un tison autour d’elle trois fois, la retire du feu vers le nord, ramène les charbons (dans le feu), purifie (l’Âgya) trois fois avec deux purificateurs pointés vers le nord, les déplaçant d’avant en arrière, et jette les purificateurs dans le feu.
1. Il réchauffe au feu l’instrument avec lequel il sacrifie, l’essuie avec les lames du Darbha, le réchauffe à nouveau, l’asperge (d’eau), le pose, touche les lames du Darbha avec de l’eau et les jette dans le feu.
2. [7] Comme paridhis (ou morceaux de bois disposés autour du feu), les épingles de joug sont utilisées au mariage, à l’Upanayana, au Samâvartana, à la séparation des cheveux (de la femme), à la tonsure des cheveux de l’enfant, à la coupe de la barbe et aux cérémonies expiatoires.
3. Il asperge d’eau tout autour du feu, du côté sud, d’ouest en est, avec (les mots) : « Aditi, donne ton consentement ! » du côté ouest, du sud au nord, avec « Anumati, donne ton consentement ! » du côté nord, d’ouest en est, avec « Sarasvatî [sic], donne ton consentement ! » tout autour, avec « Dieu Sâvitrî, donne ton impulsion ! »
4. Lors des cérémonies appartenant aux Pères (l’eau est aspergée) seulement tout autour (du feu), en silence.
5. [8] Ayant mis un morceau de bois sur le feu, il [ p. 254 ] offre les deux oblations d’Âghâra comme aux sacrifices de la nouvelle et de la pleine lune, en silence.
6. [9] Puis il offre les deux oblations Âgyabhâga, sur la partie orientale de la partie septentrionale (du feu) avec (les mots), ‘À Agni Svâhâ!’ sur la partie orientale de la partie méridionale (une autre oblation) exactement comme la précédente, avec (les mots), ‘À Soma Svâhâ!’
7. [10] Après avoir offert les principales oblations (appartenant à chaque sacrifice) selon la prescription, il ajoute les oblations suivantes, à savoir les oblations Gaya, Abhyâtâna, Râshtrabhtt, l’oblation à Pratâpati, les Vyâhttis une par une, l’oblation à (Agni) Svishtaktt avec (la formule suivante) : « Ce que j’ai trop fait dans cette cérémonie, ou ce que j’ai fait ici trop peu, tout cela peut Agni Svishtaktt, celui qui sait, le rendre bien sacrifié et bien offert. Svâhâ ! »
8. [11] L’aspersion (d’eau) autour (du feu est répétée) comme ci-dessus ; les Mantras sont modifiés de manière à dire : « Tu as donné ton consentement », « Tu as donné ton impulsion ».
9. La désignation « Pâkayagga » est utilisée pour les cérémonies liées à la vie mondaine.
10. [12] Là, le rituel basé sur le Brâhmana (est valable), [ p. 255 ]
11. [13] (Auquel les mots font allusion), ‘Il sacrifie deux fois ; il s’essuie (la main) deux fois ; il prend deux fois (la nourriture sacrificielle) ; étant parti, il sirote (le Sruk) et lèche (le Sruk).’
12. Toutes les saisons sont propices au mariage, à l’exception des deux mois de la saison sisira et du dernier mois d’été.
13. Tous les Nakshatras qui sont déclarés purs (sont aptes au mariage) ;
14. Et toutes les performances propices.
15. Et il faut apprendre des femmes quelles sont les cérémonies (requises par la coutume).
16. [14] Sous l’Invakâs (Nakshatra), (les prétendants qui vont vers le père de la fille) sont envoyés : de tels prétendants sont les bienvenus.
1. [15] Sous le Maghâs (Nakshatra), des vaches sont fournies ; [ p. 256 ]
2. Sous le Phalgunî (Nakshatra) le mariage est célébré.
3. [16] Une fille qu’il désire voir chère (à son mari), un père doit la donner en mariage sous le Nishtyâ (Nakshatra) ; ainsi elle devient chère (à son mari) ; elle ne retourne pas (à la maison de son père) : c’est une observance basée sur un Brâhmata.
4. [17] Le mot Invakâs signifie Mrigariiras ; le mot Nishriyâ signifie Svâti.
5. [18] Au mariage une vache ;
6. Dans la maison une vache :
7. Avec la (première vache), il devrait préparer une réception Argha pour le marié comme pour un invité,
8. Avec l’autre (le marié [?] devrait le faire) pour une personne qu’il vénère.
9. Voici les occasions pour tuer une vache : (l’arrivée d’)un invité, (le sacrifice Ashtakâ offert aux) Pères, et le mariage.
10. [19] Que (le prétendant) évite dans sa cour une fille qui dort, qui pleure ou qui a quitté la maison.
11. [20] Et qu’il évite celle qui a été donnée (à un autre), et qui est gardée (par ses proches), et celle qui a l’air méchante (?), ou qui est une très [ p. 257 ] excellente (?), ou (qui est comme le cerf fabuleux) sarabha (?), une bossue, une fille d’apparence monstrueuse, une fille chauve, une fille dont la peau est comme celle d’une grenouille (?), une fille qui est passée dans une autre famille (?), une fille adonnée aux plaisirs sensuels (?), ou une bergère, ou une personne qui a trop d’amis, ou qui a une belle sœur cadette, ou une personne dont l’âge est trop proche de celui du marié (?).
12. [21] Les filles qui portent le nom d’un Nakshatra, ou d’une rivière, ou d’un arbre, sont répréhensibles.
13. Et toutes les filles dont l’avant-dernière lettre du nom est r ou l, doivent être évitées lors de la cour.
14. Si possible, il devrait placer (les) objets suivants cachés devant la fille et lui dire : « Touche (une de ces choses). »
15. (Les objets sont) différents types de graines mélangées ensemble, de la terre meuble provenant (du type d’autel sacrificiel appelé) vedi, une motte de terre provenant d’un champ, de la bouse de vache et une motte de terre provenant d’un cimetière.
16. [22] Si elle touche l’un des premiers (objets, cela présage) la prospérité caractérisée (par la nature de ce qu’elle a touché).
17. Le dernier est considéré comme répréhensible.
18. Qu’il épouse une fille de bonne famille et de bon caractère, avec des caractéristiques favorables et en bonne santé.
19. Une bonne famille, un bon caractère, des caractéristiques propices, l’instruction et une bonne santé : telles sont les réalisations d’un époux.
20. Une femme qui est agréable à son esprit et à ses yeux lui apportera le bonheur ; qu’il ne fasse pas attention aux autres choses : telle est l’opinion de certains.
251:1 1, 1-11. Les Paribhâshâs pour les Pâkayaggas. ↩︎
251:7 7-10. Comp. 7 avec 2, 8 avec 3, 9 avec 4, 10 avec 6. ↩︎
252:12 12 seq. Description de la forme régulière d’un Pâkayagga. ↩︎
252:19 Comp. Srauta-sûtra I, 11, 6 suiv. ↩︎
252:20 C’est l’eau Pranîtâ. ↩︎
252:21 Le Brahman. ↩︎
253 : 2 2, 2. Sur les bois de Paridhi, comp. principalement Hillebrandt, Neu-und Vollmondsopfer, 66 suiv. ↩︎
253:5 Les règles du Srauta sur les deux Âghâras sont données dans le Srauta-sûtra II, 12, 7 ; 14, 1. ↩︎
254:6 Comp. Srauta-sûtra II, 18, 5; Hillebrandt, loc. cit., p. 106, note 3. ↩︎
254:7 Sur les formules de Gaya, Abhyâtâna et Râshtrabhtt, comp. Pâraskara I, 5, 7 seq. ; Hiratyaketin I, I, 3, 7 seq. ; Taitt. Sathitâ III, 4, 4-7. — La dernière formule apparaît également dans Âtvalâyana I, 10, 23 ; Hiratyaketin I, I, 3, 6, etc. ↩︎
254:8 Comp. ci-dessus, Sûtra 3. ↩︎
254:10 Selon Haradatta, ce Sûtra impliquerait que partout où le rituel décrit dans les Sûtras précédents est valable, p. 255 un autre rituel basé sur le Brâhmana, et plus particulièrement sur le traitement de l’Agnihotra dans le Brâhmana, peut être utilisé à sa place. ↩︎
255:11 Comp. Taitt. Brâhmana II, 1, 4, 5; Satapatha Brâhmana II, 3, 1, 18. 21. — Lors de l’Agnihotra, le sacrificateur, après avoir essuyé le Sruk avec sa main, essuie sa main sur les Barhis ou sur la terre (Âpast.-Sraut. VI, 10, 11; 11, 4; Kâtyâyana IV, 14, 20). Quant aux actes suivants auxquels il est fait allusion dans ce Sûtra, comp. Âpastamba VI, 11, 4. 5; 12, 2. ↩︎
255:16 Sur le Nakshatra Invakâs, comp. Section 3, Sûtra 4. Ce Sûtra forme un Sloka-hemistich, sur lequel Haradatta observe : « Ce vers n’a pas été fait par le Sûtrakâra. » ↩︎
255:1 3, 1, 2. Comp. Rig-veda X, 85, 13; Atharva-veda XIV, i, 13; Kausika-sûtra 75; Râmâyasa I, 71, 24; 72, 13; Weber, Die vedischen Nachrichten von den Naxatra, II, 364 seq. Ces passages parallèles montrent très clairement que dans le Sûtra 2 nous devrions lire vyuhyate, et non vyûhyate. ↩︎
256:3 Comp. Taittirîya Brâhmana I, 5, 2, 3. ↩︎
256:4 Comp. Sûtra 3 et supérieur, section 2, Sûtra 16. ↩︎
256:5 5-8. Comp. Sâṅkhâyana-Grihya I, 12, 10. Il est clair qu’avec la première vache, le père de la mariée doit recevoir le marié. La « maison » mentionnée dans le Sûtra 6 semble être la maison des nouveaux mariés. Dans l’expression « qu’il révère », « il », selon les commentaires, est le marié. ↩︎
256:10 Ce Sûtra forme un demi-sloka. ↩︎
256:11 La plupart des expressions de ce Sûtra sont tout à fait douteuses, et leur traduction repose sur les explications des commentateurs (voir pp. 44, 45 de l’édition du Dr Winternitz), qui ne sont évidemment pour la plupart que des suppositions. ↩︎
257:12 12, 13. Ces Sûtras ne nécessiteraient que de légères modifications pour créer un sloka. ↩︎
257:16 Les graines signifient la progéniture, et ainsi de suite. ↩︎