Grihya Sûtra de Hiranyakesin — Prasna I, Patala 7 | Page de titre | Grihya Sûtra de Hiranyakesin — Prasna II, Patala 1 |
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1. S’il veut faire construire une maison, il devra, pendant la course du soleil vers le nord, à la lune croissante, sous la constellation Rohidhî et sous les trois constellations désignées comme Uttara (Uttara-Phalgunî, Uttara-Ashâdhâ, Uttara-Proshdhapadâh), mettre du bois sur le feu, accomplir les rites jusqu’aux oblations de Vyâhdhti, et sacrifier avec (les versets) « Ceci, ô Varudha » (&c. ; voir I, 2, 8, 16, jusqu’à la fin du Sûtra). Puis il servira à manger aux Brâhmadhas et leur fera dire : « Jour propice ! Salut ! Bonne chance ! » il met un vêtement qui n’a pas encore été lavé, touche de l’eau, prend une pelle avec (la formule), ‘Sur l’impulsion du dieu Saviri’ (Taitt. Sadhh. I, 3, 1, 1) trace trois lignes de gauche à droite autour (des endroits où les fosses pour les poteaux seront creusées) avec (la formule), ‘Une ligne a été tracée’ (Taitt. Sadhh. I, 3, 1, 1), creuse les fosses (dans lesquelles les poteaux seront érigés) comme il convient, et jette la terre (creusée hors de ces fosses) vers l’intérieur (du terrain à bâtir).
2. Il érige le montant de la porte sud avec (le verset) : « Ici, j’érige une maison solide ; elle se tient en paix, ruisselant de ghee. Ainsi puissions-nous marcher en toi, ô maison, bénie par les héros, par tous les héros, par les héros indemnes ; »
3. Le montant de la porte nord avec (le vers) : « Tiens-toi ici fermement, ô maison, riche en chevaux et en vaches, riche en délices ; riche en sève, débordante de lait, sois dressée, pour le grand bonheur. » [ p. 205 ]
4. 4 Avec (le verset), ‘À toi (peut) aller le jeune enfant, à toi le veau avec son compagnon, à toi la coupe d’or ; à toi peuvent-ils aller avec des pots de lait caillé’ — il touche les deux poteaux, après qu’ils ont été érigés.
5. De la même manière (Sûtras 2. 3) il érige les deux principaux poteaux,
6. Et les touche comme ci-dessus (Sûtra 4).
7. Il fixe la poutre du toit sur les poteaux avec (la formule) : « Monte droit sur le poteau, ô poutre, droite, brillante, chasse les ennemis. Donne-nous des trésors et des fils vaillants. »
8. 8 Quand la maison a son toit, il la touche avec (le verset),
« L’épouse d’honneur, un refuge bienheureux, une déesse, tu as été érigée par les dieux au commencement ; vêtue d’herbe, tu es joyeuse ; apporte-nous la félicité, aux hommes et aux animaux. »
9. Puis, sous la constellation Anurâdhâ, le sol (sur lequel se trouve la maison) est expié (de la manière suivante).
10. La nuit, il met du bois sur le feu dans une pièce intérieure (de la maison), accomplit les rites jusqu’aux oblations de Vyâhriti et sacrifie (avec les Mantras suivants) :
1. [1] Les deux versets commençant par « Vâstoshpati ! » (Taitt. Samh. III, 4, 10, 1).
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« Vâstoshpati ! Sois notre soutien ; fais accroître notre richesse en vaches et en chevaux, ô Indu (c’est-à-dire Soma). Que nous puissions demeurer libres de la décadence dans ton amitié ; accorde-nous ta faveur, comme un père pour ses fils. Svâhâ !
« Que la mort s’en aille ; que l’immortalité vienne à nous. Que le fils de Vivasvat (Mama) nous protège du danger. Que la richesse, comme une feuille (qui tombe) d’un arbre, tombe sur nous. Que _Sak_îpati (c’est-à-dire Indra) soit avec nous. Svâhâ !
« Va par un autre chemin, ô mort, qui t’appartient, séparé de la voie des dieux. Vâstoshpati ! À toi qui nous entends, je parle : ne fais aucun mal à notre progéniture ni à nos héros. Svâhâ !
« Nous sommes allés vers ce lieu de repos le plus excellent, par lequel nous gagnerons victorieusement des vaches, des trésors et des chevaux. Que la richesse, comme une feuille (qui tombe) d’un arbre, tombe sur nous. Que Sakîpati soit avec nous. Svâhâ !
« Ceci, ô Varuna » (&c. ; voir chap. 27, Sûtra 1, jusqu’à) : « Salut ! Bonne chance ! »
2. De cette façon, le sol (sur lequel se trouve la maison) devrait être expié chaque année ;
3. Chaque saison, selon certains (enseignants).
1. [2] « Maison, n’aie pas peur, ne tremble pas ; nous revenons avec force. Apportant force, gagnant richesse, je reviens sage à la maison, joyeux dans mon esprit.
« À laquelle pense le voyageur, dans laquelle réside beaucoup de joie, j’appelle cette maison. Puisse-t-elle nous connaître comme nous la connaissons. »
« Ici sont appelées les vaches ; ici sont appelées les chèvres et les moutons ; et la douce essence de la nourriture est appelée ici, dans notre maison.
« Ici sont appelés de nombreux amis, la douce compagnie des amis. Que nos demeures soient toujours intactes avec tous nos hommes. »
« Riche en sève, riche en lait, rafraîchissant, plein de joie et de gaieté, libre de la faim (?) et de la soif, ô maison, ne nous crains pas » — avec (ces versets) il s’approche de sa maison (au retour d’un voyage).
2. « Je me tourne vers toi pour la sécurité, la paix. Le bienheureux ! Le secourable ! Le bien-être ! Le bien-être ! » — avec (cette formule) il entre.
3. Le jour où il est arrivé, il doit éviter toute querelle.
4. « J’entre dans la maison joyeuse qui n’apporte pas la mort aux hommes ; j’entre, viril, dans celle qui est propice. Apportant du réconfort, l’esprit joyeux, je m’y couche joyeusement » — avec (ce verset) il se couche.
5. [3] « Puissions-nous trouver notre chemin avec toi à travers toutes les puissances hostiles, comme à travers les courants d’eau » — avec (ce verset) il regarde sa femme ; il regarde sa femme.
Fin du premier Prasna.
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