Grihya Sûtra de Hiranyakesin — Prasna II, Patala 2 | Page de titre | Grihya Sûtra de Hiranyakesin — Prasna II, Patala 4 |
1. [1] Vient ensuite le sacrifice du sûlagava (ou bœuf craché, pour apaiser Rudra et conjurer la peste chez le bétail).
2. Dans la quinzaine de la lune croissante, sous une constellation propice, il met du bois sur le feu, étend de l’herbe Darbha sur toute la surface autour du feu, cuit un plat de nourriture sacrificielle avec du lait, [ p. 221 ] l’arrose (d’Âgya), le retire du feu, construit deux huttes à l’ouest du feu et fait conduire le bœuf craché vers la hutte du sud avec (le vers) : « Puissent les coursiers en jachère, les harmonieux, t’amener ici, avec les chevaux blancs, les brillants, rapides comme le vent, forts, qui sont aussi vifs que la pensée. Viens vite à mon offrande, Sarva ! Om ! »
3. [2] Au nord (mais il a) le « généreux » (conduit) ; — (c’est-à-dire la compagne du bœuf craché) ;
4. Au milieu (entre les deux huttes) le « conquérant » (c’est-à-dire un veau de ces deux parents).
5. Il leur donne de l’eau à boire dans le même ordre dans lequel ils ont été conduits (à leurs places), prépare trois plats de riz bouilli, les étale en dessous et les asperge (Âgya), et touche (les trois bêtes avec ces portions de riz) dans l’ordre dans lequel ils ont été conduits (à leurs places), avec (les Mantras), « Puisse-t-il, le généreux, le toucher. Au généreux svâhâ ! Puisse-t-elle, la généreux, le toucher. Au généreux svâhâ ! Puisse le conquérant le toucher. Au conquérant svâhâ ! »
6. Après avoir accompli (les rites) jusqu’aux oblations de Vyâhriti, il porte les portions de riz bouilli (au feu) et les sacrifie (les premières avec le Mantra),
« Au dieu Bhava svâhâ ! Au dieu Rudra svâhâ ! Au dieu Sarva svâhâ ! Au dieu Îsâna . . . Pasupati . . . Ugra . . . Bhîma svâhâ ! Au grand dieu svâhâ ! »
7. Puis il sacrifie le riz de la parèdre à la parèdre (de Rudra, avec le Mantra), ‘À la parèdre [ p. 222 ] du dieu Bhava svâhâ ! À la parèdre du dieu Rudra . . . Sarva . . . Îsâna . . . Pasupati . . . Ugra . . . Bhîma . . . du grand dieu svâhâ !’
8. Puis il sacrifie la portion médiane du riz avec (le Mantra) : « Au conquérant svâhâ ! Au conquérant svâhâ ! »
9. Puis il coupe les trois portions de riz et sacrifie l’oblation Svishtaktt avec (le Mantra), ‘À Agni Svishtaktt svâhâ!’
10. Autour de ce feu, ils placent leurs vaches afin qu’elles puissent sentir l’odeur de ce sacrifice.
11. « Avec de la chance, puissent-ils marcher autour de notre visage » — avec (ces mots) il marche autour de tous (les objets mentionnés, à savoir le feu, les trois bêtes et les autres vaches), de manière à tourner son côté droit vers eux, et adore (le sûlagava) avec les (onze) Anuvâkas, « Adoration à toi, Rudra, à la colère » (Taitt. Samh. IV, 5), ou avec le premier et le dernier d’entre eux.
1. [3] Voici maintenant la distribution des feuilles de Palâsa (à différents endroits).
2. ‘Protecteur de la maison, touche-les ! Au protecteur de la maison svâhâ ! Protectrice de la [ p. 223 ] maison, touche-les ! À la protectrice de la maison svâhâ ! Protecteur de la porte, touche-les ! Au protecteur de la porte svâhâ ! Protectrice de la porte, touche-les ! À la protectrice de la porte svâhâ !’ — avec (ces formules) il pose quatre feuilles ; (puis d’autres feuilles) avec (les formules), ‘Bruyants, touchez-les ! Aux bruyants svâhâ ! Frissons. . . vous qui courez à l’arrière . . . Mêleurs (?) . . . Choisisseurs . . . Mangeurs, touchez-les ! Aux mangeurs svâhâ!’—
3. Puis encore dix (feuilles) avec (la formule), ‘Armées divines, touchez-les ! Aux armées divines svâhâ !’
4. Puis dix autres (feuilles) avec (la formule) : « Armées divines qui sont nommées et qui ne sont pas nommées, touchez-les ! À elles svâhâ ! »
5. [4] Puis il fait un panier de feuilles, y met un morceau de riz bouilli avec une ‘sous-couche’ (de Âya) et une aspersion (Âya) et une aspersion (Âya) et une aspersion (Âya) dessus, sort de ses pâturages et accroche (le panier) à un arbre avec (la formule) : ‘Ceux qui tremblent, touchez-le ! Aux ceux qui tremblent svâhâ !’
6. [5] Il accomplit ensuite un culte (devant ce panier) avec (la formule) : « Adoration à celui qui carquois, à celui qui porte le carquois ! Adoration au seigneur des voleurs ! »
7. [6] Avec du baume de santal, du surâ et de l’eau, des grains frits non moulus, de la bouse de vache, avec un bouquet d’herbe dûrvâ, avec de l’Udumbara, du Palâsa, du Sami, du Vikaṅkata et des [ p. 224 ] Asvattha (branches), et avec une queue de vache, il arrose ses vaches, le taureau en premier, avec (les mots) : « Portez chance ! Portez chance ! » Alors (le taureau) lui portera chance.
8. [7] Il fait ensuite cuire ce plat de nourriture sacrificielle, sacrée pour Kshetrapati (le seigneur du champ), avec du lait, l’asperge (avec Âgya), le retire du feu et accomplit un sacrifice à Kshetrapati sur le chemin où ses vaches ont l’habitude d’aller, sans feu, sur quatre ou sept feuilles.
9. Il le fait conduire (c’est-à-dire le Kshetrapati ? un bœuf représentant Kshetrapati ?) (à son lieu) de la même manière que le sûlagava (chap. 8, § 2).
10. [8] Il sacrifie rapidement, (car) le dieu a une digestion forte (?).
11. Il accomplit ensuite le culte avec (les deux versets), « Avec le seigneur du champ », « Seigneur du champ » (Taitt. Samh. I, 1, 14, 2. 3).
12. Ses parents utérins devraient partager (les restes de cette nourriture sacrificielle) sacrée pour Kshetrapati, selon la coutume de leur famille.
Fin du Troisième Patala.
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220:1 8, 1. Comp. Âsvalâyana IV, 8; Pâraskara III, 8; Âpastamba VII, 20. ↩︎
221:3 3, 4. Le texte contient mîdhiushîm, gayantam. ↩︎
222:1 9, 1. Le texte contient du baudhyavihâra, sur lequel le commentaire observe : baudhyâni palâdhapardhâni, teshâ_mdhndhmdhsdhmdhdhdhh_, karmanâma vâ. Le baudhyavihâra est, comme le montre clairement sa description, une cérémonie destinée à apaiser Rudra et ses hôtes et à éloigner le mal du bétail et des champs. Le commentaire le comprend comme faisant partie du sûlagava décrit au chap. 8, et avec cette opinion il conviendrait très bien qu’aucune indication du moment auquel le baudhyavihâra doit être accompli (comme âpûryamâdhapakshe pudhye nakshatre) n’est donnée. Comp. aussi Âpastamba VII, 20, 5 seq. ↩︎
223:5 J’ai traduit avadhâya (au lieu de avadâya), comme le dit Âpastamba VII, 20, 7. ↩︎
223:6 Taittirîya Samhitâ IV, 5, 3, 2. Bien entendu, le dieu auquel ces désignations se réfèrent est Rudra. ↩︎
223:7 Le commentaire explique le surodaka comme de l’eau de pluie, ou comme de l’eau de pluie tombée pendant que le soleil brillait. ↩︎
224:8 Mâtridatta dit, kshaitrapatya_mrim_ payasi sthâlîpâkam, etc. Le sens de l’expression ‘ce (enam) plat de nourriture sacrificielle’ est douteux ; le commentaire dit, enam iti pûrvâpeksham pûrvavad aupâsana evâsyâpi _srin_ârtham. — Le commentateur transfère les derniers mots (sur quatre ou sept feuilles) au Sûtra suivant, mais il mentionne l’opinion différente d’autres autorités. ↩︎
224:10 nûrtte sîghramîghrag_ate. kuta_h. yata_hîghrahîghrahîghrakîghras_îlas tîkshmas (lire, tîkshîghraas) tasmât. Mâtîghradatta. — Il est possible que le Dr Kirste ait raison en lisant tûrta_m_ ; le Sûtra correspondant d’Âpastamba a kshipram (VII, 20, 15), et, comme l’observe le Satapatha Brâhmaîghraa (VI, 3, 2, 2), ‘yad vai kshipram tat tûrtam’. ↩︎