Grihya Sûtra de Hiranyakesin — Prasna II, Patala 3 | Page de titre | Grihya Sûtra de Hiranyakesin — Prasna II, Patala 5 |
[ p. 225 ]
1. [1] Le jour de la nouvelle lune, dans l’après-midi ou les jours impairs de la quinzaine noire, le (Srâddha) mensuel est exécuté.
2. Ayant préparé la nourriture pour les Pères et ayant disposé des herbes Darbha pointées vers le sud comme sièges (pour les Brâhmanes qu’il va inviter), il invite un nombre impair de Brâhmanes purs qui sont versés dans les Mantras, sans membres déficients, qui ne sont pas liés à lui par consanguinité ou par leur Gotra ou par les Mantras, (tels que son maître ou ses élèves).
3. En les nourrissant, il ne doit pas regarder à des fins (mondaines).
4. [2] Après avoir mis du bois sur le feu et répandu de l’herbe Darbha pointée vers le sud et vers l’est autour de lui, après avoir préparé l’Âya dans un Âya dans un Âya dans un pot Âya sur lequel il a posé un purificateur, après avoir aspergé d’eau autour (du feu) de droite à gauche, et avoir mis un morceau de bois d’Udumbara sur (le feu), il sacrifie avec la (cuillère appelée) Darvi qui est faite de bois d’Udumbara.
5. Après avoir accompli les rites jusqu’aux offrandes Âgyabhâga, il suspend son cordon sacrificiel sur son épaule droite et appelle les Pères (à son sacrifice) avec (le verset) : « Venez ici, ô Pères, amis de Soma, sur vos anciens chemins cachés, nous accordant descendance, richesse et longue vie, une vie de cent automnes. » [ p. 226 ]
6. [3] Il asperge d’eau dans la même direction (c’est-à-dire vers le sud) avec (le verset) : « Eaux divines, envoyez-nous Agni. Que nos Pères apprécient ce sacrifice. Que ceux qui reçoivent leur nourriture chaque mois nous accordent la richesse avec des héros vaillants. »
7. [4] Après avoir accompli les rites jusqu’aux oblations de Vyâhriti avec son cordon sacrificiel sur son épaule gauche, il le suspend sur son épaule droite et sacrifie avec (les Mantras suivants) :
« À Soma avec les Pères, svadhâ ! Adoration ! » « À Yama avec les Aṅgiras et avec les Pères, svadhâ ! Adoration !
« Avec les eaux qui jaillissent à l’est et celles qui viennent du nord : avec les eaux, les soutiens du monde entier, j’en interpose une autre entre (moi et) mon père. Svadhâ ! Adoration !
« J’interpose (un autre) à travers les montagnes ;
« Je m’interpose à travers la vaste terre ; à travers le ciel et les points de l’horizon, à travers la félicité infinie, j’en interpose un autre entre (moi et) mon grand-père. Svadhâ ! Adoration !
« J’en interpose un autre à travers les saisons, les jours et les nuits, avec le magnifique crépuscule. À travers les demi-mois et les mois, j’en interpose un autre entre (moi et) mon arrière-grand-père. Svadhâ ! Adoration ! »
Puis il sacrifie avec leurs noms : « À NN svadhâ ! Adoration ! À NN svadhâ ! Adoration ! »
[ p. 227 ]
« En quoi ma mère a mal agi, abandonnant son devoir (envers son mari), que mon père prenne ce sperme comme sien ; qu’un autre tombe de la mère. Svadhâ ! Adoration ! »
De la même manière, un deuxième et un troisième verset avec l’altération du Mantra, « Où est ma grand-mère », « Où est mon arrière-grand-mère ».
1. [5] « Les Pères qui sont ici et qui ne sont pas ici, et que nous connaissons et que nous ne connaissons pas : Agni, tu les connais, combien ils sont nombreux, Gâtavedas. Puissent-ils jouir de ce que tu leur donnes en oblation. Svadhâ ! Adoration !
« Votre membre que cet Agni dévoreur de chair a brûlé, vous conduisant aux mondes (des Pères), Gâtavedas, que je vous rende à nouveau. Inviolés de tous vos membres, levez-vous, ô Pères ! Svadhâ ! Adoration !
« Porte l’Âgya, Gâtavedas, aux Pères, où tu les sais reposer au loin. Que des flots d’Âgya coulent vers eux ; que leurs souhaits et tous leurs désirs soient exaucés ! Svadhâ ! Adoration ! »
De la même manière, un deuxième et un troisième verset avec l’altération du Mantra, « aux grands-pères », « aux arrière-grands-pères ».
2. De la même manière, il sacrifie de la nourriture, en modifiant le mantra « Portez la nourriture, etc. »
3. Puis il sacrifie l’oblation Svishtaktt [ p. 228 ] avec (la formule) : « À Agni Kavyavâhana Svishtaktt svadhâ ! Adoration ! »
4. Il touche ensuite la nourriture avec (les formules) : « La terre est ton récipient, le ciel est le couvercle. Je te sacrifie dans la bouche du Brahmane. Je te sacrifie dans le souffle ascendant et descendant des Brâhmanes. Tu es impérissable ; ne péris pas pour les Pères là-bas, dans ce monde ! La terre est stable ; Agni en est l’arpenteur afin que ce qui a été donné ne soit pas perdu. »
« La terre est ton vase, le ciel est ton couvercle, etc. Ne péris pas pour les grands-pères là-bas, dans ce monde-là. L’air est stable ; Vâyu en est l’arpenteur, afin que ce qui a été donné ne soit pas perdu. »
« La terre est ton vase, le ciel en est le couvercle, etc. Ne péris pas pour les arrière-grands-pères là-bas, dans ce monde. Le ciel est stable ; Âditya en est l’arpenteur, afin que ce qui a été donné ne soit pas perdu. »
5. [6] Avec (les mots) « Je m’établis dans le souffle et je sacrifie l’ambroisie », il fait toucher (la nourriture) aux Brâhmanes.
1. Pendant qu’ils mangent, il les regarde en disant : « Mon âme (âtman) réside dans le Brahman afin qu’elle soit immortelle. »
Lorsqu’ils ont mangé (et s’en vont), il les suit et leur demande la permission de prendre les restes de leur repas (pour les rites qu’il va [ p. 229 ] accomplir). Puis il prend un pot d’eau et une poignée d’herbe Darbha, se rend à un endroit situé dans une direction intermédiaire sud-est, étend l’herbe Darbha avec ses pointes vers le sud, et verse sur cette (herbe) avec les mains tournées vers le bas, terminant au sud, trois poignées d’eau, avec (les formules) : « Que les pères, les amis de Soma, s’essuient ! Que les grands-pères… les arrière-grands-pères, les amis de Soma, s’essuient ! » ou : « NN ! Lave-toi ! NN ! Lave-toi ! »
3. [7] Sur cette (herbe), il dépose, les mains tournées vers le bas, en terminant au sud, les morceaux (de nourriture pour les Pères). À son père, il donne son morceau en disant : « Ceci pour toi, père, NN ! » au grand-père en disant : « Ceci pour toi, grand-père, NN ! » à l’arrière-grand-père en disant : « Ceci pour toi, arrière-grand-père, NN ! » silencieusement un quatrième (morceau). Ce (quatrième morceau) est facultatif.
4. S’il ne connaît pas les noms (des ancêtres), il donne la masse au père avec (les mots) : « Svadhâ aux Pères qui habitent sur la terre », au grand-père avec (les mots) : « Svadhâ aux Pères qui habitent dans l’air », à l’arrière-grand-père avec (les mots) : « Svadhâ aux Pères qui habitent dans le ciel ».
5. Puis il donne, correspondant à chaque morceau, un collyre et (autre) onguent et (quelque chose qui représente) un vêtement. [ p. 230 ]
6. [8] Le collyre (il donne), en disant trois fois : « Oins tes yeux, NN ! Oins tes yeux, NN ! »
7. Le collyre, en disant trois fois : « Oins-toi, NN ! Oins-toi, NN ! »
8. [9] Avec (la formule) : « Ces vêtements sont pour vous, ô Pères. Ne vous emparez de rien d’autre qui soit à nous », il arrache un pan (de son vêtement) ou un flocon de laine et le dépose (pour les Pères), s’il est dans la première moitié de sa vie.
9. Il arrache quelques poils de son corps, s’il est dans la seconde moitié.
10. Puis il lave le récipient (dans lequel se trouvait la nourriture dont il avait offert les morceaux), et asperge (l’eau avec laquelle il l’a lavée), de droite à gauche autour (des morceaux) avec (le Mantra), ‘Ces eaux douces comme du miel, apportant rafraîchissement aux enfants et aux petits-enfants, donnant une boisson douce et de l’ambroisie aux Pères, les eaux divines rafraîchissent à la fois (les vivants et les morts), ces rivières, abondantes en eau, couvertes de roseaux, avec de beaux lieux de baignade ; puissent-elles couler jusqu’à vous dans ce monde !’ Puis il retourne le récipient, croise ses mains de sorte que la main gauche devienne droite et la main droite devienne gauche, et adore (les Pères) avec les formules d’adoration, ‘Adoration à vous, ô Pères, pour l’amour de la sève’ (Taitt. Samh. III, 2, 5, 5).
11. Puis il va au bord d’un point d’eau et verse trois poignées d’eau (avec les mantras suivants) :
[ p. 231 ]
1. « Ceci est pour toi, père, cette vague douce comme du miel, riche en eau. Aussi grands qu’Agni et la terre sont, aussi grande est sa mesure, aussi grande est sa puissance. Aussi grand est mon Dieu, je te la donne. Comme Agni est impérissable et inépuisable, puisse-t-elle être impérissable et inépuisable, douce boisson pour mon père. Par cette impérissable (vague), cette douce boisson, vis avec eux, NN ! Les Rikas sont ta puissance. »
« Ceci est pour toi, grand-père, etc. . . . Aussi grand que Vâyu et l’air sont . . . Comme Vâyu est impérissable . . . pour mon grand-père . . . Les Yagus sont ta puissance.
« Ceci est pour toi, arrière-grand-père, etc. . . . Aussi grand que l’Âditya et le ciel… Les Sâmans sont ta puissance. »
2. De retour (du lieu où il a accompli les offrandes de Pinda), il met la substance attachée (au Sthâlî) dans le pot d’eau et la verse, avec (le verset) : « Partez, ô Pères, amis de Soma, sur vos sentiers cachés et anciens. Après un mois, revenez à notre maison et mangez nos offrandes, riches en progéniture, en fils vaillants. »
3. [10] Ainsi a été déclaré le (Srâddha) célébré au milieu de la saison des pluies.
4. Là sont prescrites (des oblations de) chair ;
5. Des légumes, s’il n’y a pas de chair.
Fin du Quatrième Patala.
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225:1 10, 1. Comp. Sâṅkhâyana IV, 1; Âsvalâyana II, 5, 10 seq.; IV, 7; Pâraskara III, 10; Gobhila IV, 3. ↩︎
225:4 Comp. ci-dessus, I, 1, 1, 11 seq. 27; 2, 7 seq. ↩︎
226:6 Comp. Atharva-veda XVIII, 4, 40. ↩︎
226:7 Comp. Sâṅkhâyana III, 13, 5. La traduction donnée ici des mots anyam antah pitur dadhe devrait être modifiée en conséquence. — Pour âbhur anyopapadyatâm, lisez mâtur anyo ऽvapadyatâm comme l’a fait Sâṅkhâyana. ↩︎
227:1 11, 1. Rig-veda X, 15, 53; Atharva-veda XVIII, 4, 64; Ârivalâyana-Grihya II, 4, 13, etc. Avant le verset «Portez l’Âriya», les Udîriyas, comme le dit Mâtridatta, insèrent les mots «Il fait ensuite des oblations d’Âriya (avec le Mantra, etc.).» Selon cette lecture, les mots du deuxième Sûtra, «De la même manière, etc.», ne se référeraient qu’à ces dernières oblations. ↩︎
228 : 5 Comp. Taittirîya Âranyaka X, 84. ↩︎
229:3 Selon le commentaire après chaque formule, les mots sont ajoutés, ‘et à ceux qui te suivent’; comp. Taitt. Samh. I, 8, 5, 1; III, 2, 5, 5; Kâty.-Sraut. IV, 1, 12. ↩︎
230:6 6 seq. Une quatrième fois, il donne la même chose silencieusement ; comp. Sûtra 3. ↩︎
230:8 8, 9. Si son âge est inférieur à cinquante ans ou supérieur à cinquante ans (Mâtridatta ; comp. le commentaire sur Kâtyâyana-Sraut. IV, 1, 17.18). ↩︎
231:3 Mâdhyâvarsham. Comp. la note sur Sâṅkhâyana III, 13, 1. ↩︎