Grihya Sûtra de Hiranyakesin — Prasna II, Patala 4 | Page de titre | Grihya Sûtra de Hiranyakesin — Prasna II, Patala 6 |
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1. [1] Nous expliquerons (la fête de) l’Ashtakâ.
2. Le huitième jour de la quinzaine sombre qui suit la pleine lune de Mâgha, est appelé Ekâsntakâ.
3. La veille de cet Ashtakâ, sous (le Nakshatra) Anûrâdhâs, l’après-midi, il met du bois sur le feu, étend autour de lui de l’herbe Darbha pointée vers le sud et vers l’est, et retourne le riz de quatre coupes peu profondes sur lesquelles il a déposé un purificateur, avec (le Mantra) : « Je retourne, poussé par le dieu Savit_ri_, ce gâteau préparé avec quatre coupes (de riz), qui peut chasser toute souffrance des Pères dans l’autre monde. Sur l’impulsion du dieu Savit_ri_, avec les bras des deux Attvins, avec les mains de Pûshan, je te retourne, agréable aux pères, aux grands-pères, aux arrière-grands-pères. »
4. [2] Avec le même purificateur, il filtre silencieusement l’eau de Prokshadî ; il asperge silencieusement (avec cette eau le riz et les récipients), décortique silencieusement (le riz), le cuit silencieusement dans quatre plats comme un Purodâda, l’asperge (Âdya), le retire du feu, asperge (l’eau) autour (du feu) de droite à gauche, et met un morceau de bois d’Udumbara sur (le feu). Avec la (cuillère appelée) Darvi qui est faite de bois d’Udumbara, il coupe en une ligne continue qui est dirigée vers le sud-est, (les portions Avadâna) [ p. 233 ] l’un après l’autre, répandant sous eux et aspergeant sur eux (Âdya), et les sacrifie, l’un après l’autre, en une ligne continue qui est dirigée vers le sud-est, avec (les Mantras) : « Les mortiers, les pierres à presser ont fait leur bruit, préparant l’offrande annuelle. Ekâshdakâ ! Puissions-nous être riches en descendance, en fils vaillants, les seigneurs de la richesse. Svadhâ ! Adoration !
Dieu Agni ! Le gâteau préparé avec du ghee et accompagné du mot svadhâ, afin que les Pères puissent se rassasier, porte-le comme il se doit, Agni. Moi, le fils, je sacrifie une oblation à mes pères. Svadhâ ! Adoration !
« Voici un gâteau, Agni, préparé avec quatre tasses (de riz), avec du ghee, riche en lait, en richesse, en prospérité. Puissent les Pères l’accepter avec joie dans son ensemble ; puisse-t-il être bien sacrifié et bien offert par moi. Svadhâ ! Adoration ! »
5. Puis il fait des oblations de (autres) nourritures avec (les versets) : « Celle qui a brillé comme la première », « L’Ekâshtakâ, se consacrant aux austérités », « Celle qui a brillé comme la première » (Taitt. Sathitâ IV, 3, 11, I. 3. 5).
6. Découpant (les Avadânas destinés à l’oblation Svishtaktt) ensemble du gâteau et des (autres) aliments et les mélangeant avec du beurre clarifié, il en fait une oblation avec (la formule) : « À Agni Kavyavâhana Svishtaktt svadhâ ! Adoration ! »
7. [3] Il touche ce (gâteau) avec du ghee et du miel et avec la nourriture (mentionnée dans les Sûtras 5. 6) de la manière prescrite pour la cérémonie du Srâddha et en dépose des morceaux selon le rituel des offrandes de Pinda.
8. (Les restes de) ce (gâteau, etc.) il sert aux savants Brâhmanes.
9. Il leur donne de la nourriture et des cadeaux comme lors de la cérémonie du Srâddha.
10. [4] Les rites connus jusqu’au versement des poignées d’eau (sont accomplis ici) comme lors du (Srâddha) mensuel.
1. Le lendemain, il sacrifie une vache aux Pères.
2. [5] Après avoir mis du bois sur le feu et répandu autour de lui de l’herbe Darbha pointée vers le sud et vers l’est, il sacrifie l’oblation pour le contact de l’animal (voir ci-dessous), avec (le verset) : « Cette vache, je la touche pour les Pères ; que mes pères assemblés l’acceptent avec joie (ce qui est offert) avec de la graisse et du ghee, avec le mot svadhâ ; puisse-t-elle rassasier mes pères dans l’autre monde. Svadhâ ! Adoration ! » Puis il touche (la vache) avec un (brin d’) herbe sacrificielle et avec un Vapâsrapasî non fourchu de bois d’Udumbara, avec (la formule) : « Je te touche agréable aux Pères. »
3. Il asperge (la vache d’eau) avec (les mots) : « Je t’asperge selon la volonté des Pères. »
4. [6] Lorsqu’il a été aspergé et que le feu a été [ p. 235 ] porté autour de lui, ils le tuent à l’ouest du feu, sa tête étant tournée vers l’ouest, ses pieds vers le sud.
5. [7] Après l’avoir tué, il « renforce » silencieusement ses organes sensoriels (en les touchant) avec de l’eau, et retire silencieusement l’épiploon, le cœur et les reins.
6. Avec le Vapâsrapasî de bois d’Udumbara, il rôtit l’épiploon ; avec des broches de bois d’Udumbara, les autres parties (mentionnées dans le Sûtra 5) séparément.
7. Après les avoir rôtis, aspergés d’Âgya dessus et les avoir retirés du feu, il asperge d’eau tout autour (du feu) de droite à gauche, pose un morceau de bois d’Udumbara sur (le feu) et sacrifie avec une cuillère Darvi de bois d’Udumbara l’épiploon, l’étalant en dessous et l’aspergeant par-dessus (Âgya), avec (le verset) : « Porte l’épiploon, Gâtavedas, aux Pères, où tu les sais reposer au loin. Que des flots de graisse coulent vers eux ; que leurs souhaits et tous leurs désirs soient exaucés. Svadhâ ! Adoration ! »
8. [8] Il sacrifie l’épiploon entièrement. Les autres parties (Sûtra 5) il doit les offrir aux Brâhmanes et les nourrir (avec ces parties de la vache).
9. Lorsque la nourriture (pour les Brâhmanas) est prête, il découpe (les Avadânas) ensemble du mélange de riz bouilli et des morceaux de viande, et les mélangeant avec du beurre clarifié, il en fait des oblations [ p. 236 ] avec les versets : « Voici l’Ekâshnakâ, le dispensateur de nourriture avec de la viande et du ghee, (qui est offert) avec (le mot) svadhâ. Par les Brâhmanas, cette nourriture est purifiée. Puisse-t-elle être une (bénédiction) impérissable pour moi ! Svadhâ ! Adoration ! »
L’Ekâshtakâ, se consacrant aux austérités, l’épouse de l’année, exubérante (de lait), a versé du lait. Puissiez-vous vivre de ce lait, ô Pères, tous ensemble. Puisse cette (nourriture) être bien offerte et bien sacrifiée par moi ! Svadhâ ! Adoration !
« L’image de l’année » (Taitt. Samh. V, 7, 2, 1).
10. Après avoir sacrifié, il coupe (les Avadânas) de la nourriture et des morceaux de viande, et les mélangeant avec du beurre clarifié, il fait une oblation avec (la formule) : « À Agni Kavyavâhana Svishtaktt svadhâ ! Adoration ! »
11. [9] Les rites connus jusqu’au versement des poignées d’eau (sont accomplis ici) comme lors du (Srâddha) mensuel.
12. [10] Les dons de nourriture et de présents ne sont cependant pas nécessaires ici.
13. [11] Le jour suivant, il prépare de la nourriture pour les Pères avec le reste de la viande, et sacrifie avec (les deux versets) : « Toi, Agni, tu es vif », (et) : Pragâpati ! » (voir ci-dessus, I, 1, 3, 5).
14. (= Sûtra 11).
Fin du Cinquième Patala.
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232:1 14, 1. Hiranyakenin ne décrit qu’un seul Ashnakâ, l’Ekâshnakâ, tandis que les autres textes parlent de trois ou quatre Ashnakâs ; comp. les citations dans la note sur Sâṅkhâyana III, 12, 1. ↩︎
232:4 Les règles du rituel Srauta concernant la cuisson du Purodâda sont données par Hillebrandt, Neu- et Vollmondsopfer, p. 43. ↩︎
233:7 Comp. ci-dessus, chap. II, 4; 12, 2 seq. ↩︎
234:10 Voir ci-dessus, chap. 12, 13. ↩︎
234:2 15, 2. Sur le Vapâsrapasî, comp. Kâtyâyana VI, 5, 7; Âsval.-Gshya I, II, 8. Comp. en outre, Taitt. Sash. VI, 3, 6; Âpastamba-Srauta-sûtra VII, 8, 3; 12, 5 seq. ↩︎
234:4 Les Udîriyas se lisent, comme le dit Mâtridatta, « au sud du feu ». ↩︎
235:5 Sur le « renforcement » des organes sensoriels d’une victime immolée, comp. Âpastamba-Srauta-sutra VII, 18, 6 seq. Schwab, Thieropfer, 110. — Sur le matasne, voir Indian Studies, IX, 248 ; Schwab 127 . ↩︎
235:8 Il est possible que la lecture des Udîriyas indiquée par Mâtridatta, vyâkritya au lieu d’upâkritya, soit correcte. La traduction serait : « Avec le reste, le distribuer, etc. » ↩︎
236:11 Voir ci-dessus, chap. 14, 10. ↩︎
236:12 Voir chap. 14, 9. ↩︎
236:13 C’est ce qu’on appelle la cérémonie Anvashtakya. ↩︎