Yagña-Paribhâshâ-Sūtras d'Âpastamba — Sûtras 51-75 | Page de titre | Yagña-Paribhâshâ-Sūtras d'Âpastamba — Sûtras 101-125 |
[ p. 337 ]
L’Ashtâ-kapâla pour Agni, l’Ekâdata-kapâla ou le Dvâdata-kapâla pour Indra-Agnî, constituent les principaux actes de l’Amâvâsyâ, la nouvelle lune, dans le cas de celui qui ne sacrifie pas avec Soma.
Dans le cas de celui qui sacrifie avec Soma, le deuxième acte principal est le Sâmnâyya (à la fois lors des sacrifices de pleine lune et de nouvelle lune).
Commentaire.
Le Sâmnâyya est un mélange de dadhi et de payas, de lait aigre et sucré, destiné à Indra ou à Mahendra [1]. Il remplace le second Puromâma lors du sacrifice de la nouvelle lune.
Dans le cas d’un Brâhmana qui ne sacrifie pas avec Soma, le gâteau Agnîshomîya est omis.
Commentaire.
Cette règle ne semble pas acceptée par toutes les écoles. On ne la retrouve pas dans le Kâtyâyana, et Hiranyakenin observe : Nâsomayânino brâhmanasyâgnîshomîya_hndns_o vidyata ity ekeshâm. Voir Hillebrandt, lcp iii.
Sans distinction de caste, l’offrande d’Aindrâgna est omise pour celui qui offre le Sâmnâyya.
Commentaire.
Même s’il n’est pas un Somayâgin, dit le commentaire.
[ p. 338 ]
Toute cette affaire est résumée dans le commentaire de Kapardin : Amâvâsyâyâm asomayâg ina aindrâgna-sâg nayyayor vikalpa_h_. Puissancegamâsyâ_mgggngh_. J’espère que vous allez bien et que Dieu vous bénisse. Les princesses des Tatras sont toujours prêtes à aider, même si elles ne se connaissent pas. Que Dieu vous bénisse avec une vie heureuse.
Le Pit_ri_-yagga, le sacrifice aux pères, n’est pas Aṅga (auxiliaire) car son propre temps est prescrit.
Commentaire.
Le texte devrait être pitriyariria_hrih_ syât. Ce sacrifice pour les Mânes, appelé aussi Piriria-pitriyariria, relève du sacrifice de la nouvelle lune, mais doit être considéré comme un pradhâna, un sacrifice primaire, et non comme un aṅga, un membre du Darria.
Aussi, parce qu’il est énuméré comme le sacrifice de Darsapûrsamâsa.
Commentaire.
Cela fait référence à des passages des Brâhmanas tels que : Il y a quatre grands sacrifices, l’Agnihotram, le Darnapûrnamâsau, le Kâturmâsyâni et le Pinda-pitnyanda_h_.
De plus, parce que, lorsque le sacrifice d’Amâvâsyâ est interdit, on voit le Pitriyariria avoir lieu.
Un acte principal (pradhâna) est accompagné d’actes auxiliaires (aṅga). [ p. 339 ]
Commentaire.
Ce Sûtra fait parfois partie du Sûtra précédent et se réfère alors uniquement au Pitriyariria.
Un acte principal est ce qui a son propre nom et est prescrit avec une référence particulière au lieu, au temps et à l’interprète.
Commentaire.
Ce Sûtra est parfois divisé en deux : le premier, dese kâle kartarîti nirdisyate, le second, asvasabdam yat. Les exemples suivants sont donnés à titre d’illustration. S’il est dit qu’il doit sacrifier avec le Vaisvadeva sur une pente inclinée vers l’est, nous avons le lieu. S’il est dit qu’il doit sacrifier avec le Vâsapeya en automne, nous avons le moment. S’il est dit que le sacrifiant lui-même doit offrir l’Agnihotra lors d’un parvan (changement de lune), nous avons l’exécutant. Dans chacun de ces cas, l’acte sacrificiel prescrit est donc un pradhâna sâṅgam, un acte principal avec des membres auxiliaires.
Le Darvi-homa (libation à la louche) se tient seul.
Commentaire.
Le commentateur explique Apûrva, non pas dans son sens habituel de miraculeux, mais comme n’étant pas soumis aux anciennes réglementations.
Ils sont ordonnés par le mot guhoti, il verse.
Ils sont offerts avec le mot Svâhâ.
Commentaire.
Selon Kâtyâyana I, 2, 6-7, les guhotis sont [ p. 340 ] offerts assis, les yagatis debout. Voir Sûtra XCII. Les actes de guhoti consistent à verser du beurre fondu dans le feu de l’autel Âhavanîya, ainsi appelé parce que « âhûyanteऽsminn âhutayah kshipyanta iti ».
Prendre (le beurre) une fois.
Ou, s’il y a plusieurs Âhutis, prendre (le beurre) pour chaque Âhuti.
Ou, faisant ce qu’il veut en divisant (le beurre).
Commentaire.
Ces trois Sûtras sont indissociables. Ils enseignent qu’il faut prendre une tranche de beurre (avadâna) pour la faire fondre et la verser sur le feu de l’Âhavanîya ; ou, s’il y a plusieurs âhuti, une tranche pour chacun. Cependant, le dernier Sûtra rend cette pratique facultative.
Il n’y a pas de carburant (dans le Darvi-homa), sauf à l’Agnihotra.
Commentaire.
Dans le cas de l’Agnihotra, il est clairement indiqué : dve samidhâv âdadhyât, qu’il pose deux bâtons.
On verse (_g_uhoti) le Darvi-homas, assis à l’ouest du feu Âhavanîya, et en pliant le genou droit, ou en ne le pliant pas.
Si cela est clairement énoncé, cela se fait d’une manière différente. [ p. 341 ]
Commentaire.
Le vidhi, contenu dans le Sûtra XCII, est donc appelé autsargika, général, et sujet à des exceptions, comme lorsqu’il est dit qu’il se tourne vers l’est.
On verse (_g_uhoti) tous les âhutis, à l’ouest du feu Âhavanîya, en passant (l’autel) vers le sud, puis en se tournant vers le nord.
L’Âsruta et le Pratyâsruta, le Yâsyâ et l’Anuvâkyâ, l’Upastarasa et l’Abhighârasa, avec les tranches, le _Ksri_hîta également, et le Vashaskâra constituent les Darvi-homas.
Commentaire.
L’Âruta est â ruta est â srâvaya ; le Pratyâruta est â ruta, l’astu sruta est â t ; l’Anuvâkyâ et le Yâruta est â yâ sont des versets, le premier invitant la divinité, le second accompagnant le sacrifice. Chaque fois que des offrandes végétales, animales ou sâruta est â nâyya doivent être tranchées, l’upastararuta est â a, l’étalement, et l’abhighâraruta est â a, l’aspersion de graisse, ont lieu. Avec les offrandes âruta is â ya, il y a _Kruta is â ri_hîta (prendre quatre fois), et le Vasharuta est â kâra.
Avec les âhutis, il faut laisser l’acte (le déversement) avoir lieu après que le Vashatkâra ait été fait, ou pendant qu’il est fait.
Commentaire.
Le Vashatkâra consiste en le mot Vasha_t_, prononcé par le prêtre Hot_ri_. Les cinq interjections sacrificielles sont : svâhâ, srausha_t_, vausha_t_, vasha_t_ et svadhâ.
Avec les Grahas, l’acte doit être fait pour coïncider avec l’Upayâma. [ p. 342 ]
Commentaire.
Les grahas sont des offrandes de Soma, de même que les récipients (kamasa) dans lesquels le Soma est offert. Le Soma est offert avec les mots upayâma-grihîtoऽsi, et pendant que ces mots sont prononcés, le liquide doit être versé (dhârâm srâvayet).
Avec les Ishtakâs, l’acte doit être fait pour coïncider avec les mots tayâ deva tena.
Commentaire.
Lorsque les différents ishtakâs ou briques sont placés ensemble pour construire un autel, etc., l’acte lui-même commence par le premier et se termine par les derniers mots du verset qui l’accompagne.
Lorsqu’il y a plusieurs Purodâdas, il faut les couper l’un après l’autre, en disant pour chaque portion vyâvartadhvam (séparer) !
Commentaire.
Le purodâda est un gâteau fait de farine (pakva_hdtdn_dah), différent du karu, qui est plutôt un légume sec composé de grains de riz ou d’orge, et de beurre clarifié (ghdtatadulobhayâtmakam). Ce gâteau purodâda doit être divisé pour être présenté à différentes divinités. S’il y a plus de deux divinités, le pluriel vyâvartadhvam, séparé, doit être utilisé.
Lorsque les deux derniers sont coupés, il doit dire pour chaque portion : vyâvartethâm, séparez-vous en deux !
Commentaire.
Chaque tranche, avadâna, est censée avoir environ la largeur d’un pouce. Dans le cas du sâmnâyya, mélange de lait aigre et de lait sucré, une sorte de lait caillé, chaque portion doit avoir la même largeur, mais, comme il est fluide, il est prélevé avec une louche (sruva) de taille correspondante ; voir Kâtyâyana I, 9, 7.
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337:1 Vaidya dans son Dictionnaire l’explique cependant comme toute substance mélangée à du beurre clarifié et offerte en holocauste, ce qui peut difficilement être correct. ↩︎