Yagña-Paribhâshâ-Sūtras d'Âpastamba — Sûtras 76-100 | Page de titre | Yagña-Paribhâshâ-Sūtras d'Âpastamba — Sûtras 126-150 |
Pour ces deux dernières parties, il fait l’indication de la divinité.
Commentaire.
Pour les premières portions, une règle s’applique : lequel des deux dieux doit recevoir la première ou la seconde portion. Pour les deux dernières, en revanche, le prêtre peut attribuer la portion qu’il souhaite à l’un ou l’autre dieu. Le commentaire dit : « Svayam eva idam asyâ iti saṅkalpayet ».
Lorsqu’il y a un certain nombre de Karus et de Purodâdas, on sépare ce qui appartient aux Karus et ce qui appartient aux Purodâdas, avant de les disperser.
Commentaire.
Prâg adhivapanât, avant l’épandage, s’explique par prâg adhivapanârthakrishriâriinâdânât, avant de prendre la peau noire qui est utilisée pour l’épandage.
On marque ensuite les deux (les matériaux pour les Karus et les Purodâdas) selon les divinités (à qui ils sont destinés).
Que le mot idam soit la règle.
Commentaire.
Cela signifie que l’offrande (havis) destinée à chaque divinité doit être indiquée par les mots idam, ceci, Agne_h_, est pour Agni, etc. Ainsi, nous lisons à propos des offrandes destinées à certains dieux et déesses : idam Dhâtur, idam Anumatyâ, Râkâyâm Sinîvâlyâ_h_, Kuhvâ_h_. [ p. 344 ]
Tout cela s’applique également aux Karus et aux Purodâdas qui sont séparés.
Commentaire.
Le commentaire explique vyatishikta par anyonyam vyavahita, bien qu’il soit difficile de voir comment cela peut avoir ce sens. Il est dit que dans le Vaisvadeva, les Karus et les Purosâsas sont vyatishikta, mais qu’ils doivent aussi être divisés avant l’adhivapana et marqués pour chaque déité. Ainsi, nous lisons : Idam Agne_h_, Savitu_h_, Pûshso, Marutâ_m_, Dyâvâpsthivyo_h_, etc.
Au moment où l’on met les Kapâlas sur le feu, on met le karu avec le premier verset du kapâla.
Commentaire.
Karu est ici utilisé pour désigner le récipient dans lequel on fait bouillir le kaaru, le karusthâlî. Le premier de ces versets est dhrishriir asi. Les kapâlas sont les jarres dans lesquelles le riz est cuit.
Le verset est adapté et changé en dhruvoऽsi.
Commentaire.
Samnâma a le même sens que ûha, c’est-à-dire la modification d’un vers afin de l’adapter à l’objet pour lequel il est utilisé. Dans notre cas, karu, étant un masculin, dhmsmi, un féminin, est remplacé par dhruva, un masculin.
Au moment où le repas doit être purifié, on nettoie les grains.
Commentaire.
Cela a lieu après que le pot kaaru a été posé. Les tandulas sont les grains non décortiqués, le pishna est la farine moulue. En sanskrit, on distingue kasya, le maïs dans le champ, dhânya, le maïs avec sa balle, tandula, les grains sans balle, et anna, les grains grillés.
Au moment de la cuisson (adhisrapasa), on jette les grains avec le vers de cuisson.
Commentaire. Ce verset est gharmoऽsi.
Sans retirer le karu (du sthâlî) on le pose.
Lors des sacrifices de Darsa-pûrsamâsa, il y a quinze Sâmidhenîs.
Commentaire.
Les sâmidhenîs sont des versets particuliers récités pendant que le feu est allumé. Le premier et le dernier verset sont répétés trois fois, soit quinze au total.
Lors des sacrifices d’Ishti et de Patubandha, il y a dix-sept Sâmidhenîs, lorsqu’ils sont ainsi transmis.
Quand on dit que les ishtis de vœux sont exécutés dans un murmure, cela signifie que les noms des principales divinités sont prononcés dans un murmure (de même que les yâtyâ et les anuvâkyâ).
Le sacrifice Darsa-pûrsamâsa est la Praksti ou norme pour tous les ishsis. [ p. 346 ]
Commentaire.
Les Sûtras, en décrivant l’accomplissement de certains sacrifices, en traitent certains en détail. On les appelle prakriti. Prakriyanteऽsmin dharmâ iti prakarariam prakriti_h_. Ils constituent le type d’autres sacrifices, qui sont donc considérés comme de simples modifications, vikriti, et en les décrivant, seuls les points par lesquels ils diffèrent de leur prakriti sont pleinement décrits. Un sacrifice qui est un vikriti peut redevenir le prakriti d’un autre sacrifice. Ce système est sans doute concis, mais il n’est pas exempt de difficultés et, dans certains cas, d’incertitudes. Cela montre combien les sacrifices indiens sont systématiques, et combien ce système a dû être élaboré avec exactitude et minutie avant de prendre la forme que nous trouvons dans les Brâhmarias et les Sûtras. Il ne faut pas supposer que les sacrifices qui servent de prakriti soient pour autant historiquement les plus anciens.
C’est également la norme pour l’Agnîshomîya Pasu, le sacrifice animal pour Agnî-Shomau.
Et c’est la norme pour la Savanîya.
Et le Savanîya est la norme pour les Aikâdasinas.
Et les Aikâdasinas sont la norme pour les Pasugasas.
Commentaire.
Les règles pour les Pasugasas doivent donc être reprises des Aikâdasinas, du Savanîya, de l’Agnîshomîya-pasu et du Darsa-pûrsamâsa, dans la mesure où elles ont été modifiées dans chaque cas particulier, et sont [ p. 347 ] finalement déterminées par les règles de chaque Pasugasa, comme par exemple l’Âditya-pasu.
Le Vaisvadeva est la norme pour le Varusa-praghâsa, le Sâkamedha et le Sîra.
Commentaire.
Le Vaisvadeva, commençant, comme le Darsa-pûrsamâsa, par un Âgneya ashsakapâla, prend certaines règles du Darsa-pûrsamâsa, et les transfère, avec les siennes propres, comme par exemple les neuf prayâsas, au Varusa-praghâsa, etc.
Le Vaisvadevika Ekakapâla est la norme pour tous les Ekakapâlas.
Commentaire.
L’Ekakapâla est un gâteau purodâda, cuit dans un kapâla. Il est décrit en détail dans le Vaidvadeva et devient alors la norme de tous les Ekakapâlas. Un gâteau ekakapâla n’est pas divisé.
Le Vaisvadevî Âmikshâ est la norme pour les Âmikshâs (une préparation de lait).
Ici, le Vikâra, la modification, est perçu à partir de la similitude.
Commentaire.
S’il a été établi que le Darsa-pûrsamâsa est la praksti ou norme pour tous les ishsis, alors la similarité détermine la modification dans tous les détails, tels que les offrandes et les dieux à qui elles sont faites. Ainsi, Karu, étant une offrande végétale, serait classé comme un vikâra du purosâsa, qui se produit dans le sacrifice du Darsa-pûrsamâsa, et est également végétal. Miel et eau [ p. 348 ] serait considéré comme le plus proche de l’Âsya dans le Darsa-pûrsamâsa. L’Âmikshâ, une préparation à base de lait, se rapprocherait le plus du Sâsnâyya, qui est un mélange de lait aigre et sucré.
Les offrandes pour une divinité sont des vikâras de l’Âgneya.
Commentaire.
Dans le Darsa-pûrsamâsa, qui est la praksti des ishsis, le purosâssa pour Agni est destiné à une divinité. Par conséquent, toutes les offrandes à une divinité dans les vikstis suivent les règles générales de l’Âgneya purosâssa, telles que décrites dans le Darsa-pûrsamâsa, par exemple, le karu pour Sûrya, le Dvâdasa-kapâla pour Sâvitrî.
Les offrandes pour deux divinités sont des vikâras de l’Agnîshomîya.
Commentaire.
Il doit cependant s’agir d’offrandes végétales, car le purodâda pour Agnî-Shomau est une offrande végétale. À titre d’exemple, l’Âgnâvaishdava Ekâdadakapâla est cité. Agnîshomîya a un a court, mais le premier a d’âgnavaishdava est long.
Les offrandes pour de nombreuses divinités sont également des vikâras des Aindrâgna.
Commentaire.
Le _ka dans bahudevatâsa dans bahudevatâka dans bahudevatân_ava également. Toute offrande destinée à plus d’une divinité peut être considérée comme destinée à plusieurs divinités.
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