Yagña-Paribhâshâ-Sūtras d'Âpastamba — Sûtras 1-25 | Page de titre | Yagña-Paribhâshâ-Sūtras d'Âpastamba — Sûtras 51-75 |
Si le guhû a été employé ailleurs, qu’il soit fait avec une louche (sruva).
Commentaire.
Le guhû est un sruk, une cuillère, le sruva, une louche.
L’offrande est faite dans le feu d’Âhavanîya.
Les vases sacrificiels sont conservés dès la première pose des feux (âdhâna) pendant toute la vie.
Commentaire.
Tous les vases et instruments sacrificiels doivent être conservés, et la plupart d’entre eux sont brûlés avec le sacrificateur à sa mort.
À chaque sacrifice, ces vases doivent être purifiés.
La règle du sacrifice sont les Mantras et les Brâhmanas.
Le nom Veda appartient à la fois aux Mantras et aux Brâhmanas. [ p. 324 ]
Les Brâhmanas sont les préceptes du sacrifice.
Le reste du Brâhmana, celui qui ne contient pas de préceptes, consiste en explications, c’est-à-dire en réprimandes, en louanges, en histoires et en traditions.
Commentaire.
Il est difficile de trouver des mots correspondant aux termes techniques en sanskrit. Arthavâda, que j’ai traduit par explication, signifie non seulement raconter le sens, mais aussi raconter l’objet ; parakriti, récit, signifie littéralement l’action d’autrui ; purâkalpa, traditions, désigne l’état antérieur. La différence entre les deux est que parakriti désigne l’acte d’une seule personne, purâkalpa celui de plusieurs. Ce sujet est traité en détail dans les Pûrva-mîmârisâ. Satyavrata commence un nouveau Sûtra par « réprimande » (nindâ).
Tous les autres sont des mantras.
Mais les passages qui ne sont pas transmis ne doivent pas être classés comme des Mantras, comme par exemple le pravara, les mots utilisés pour choisir les prêtres, divins ou humains ; ûha, la substitution d’un mot à un autre ; et nâmadheya-grahana, la mention des noms de sacrificateurs particuliers.
Commentaire.
La raison pour laquelle de tels passages ne doivent pas être traités comme des Mantras est qu’ils ne doivent pas être soumis à certaines des règles précédentes, comme par exemple le murmure, prescrit dans le Sûtra IX. Ces passages varient naturellement à chaque sacrifice. En ce qui concerne les noms, une distinction est faite [ p. 325 ] entre le gârhyam nâma, le nom familier d’une personne, tel que Yaggagarman, et le nom astrologique, tel que Rauhiga, dérivé de l’étoile Rohigî.
De même le bruit d’une voiture et le bruit d’un tambour.
Commentaire.
Ces sons, bien que servant au sacrifice, ne doivent pas être considérés comme soumis aux règles données pour la récitation des Mantras.
L’interdiction de réciter des Mantras dans le Svâdhyâya ne s’applique pas au sacrifice, car il y a alors un objet différent.
Commentaire.
Svâdhyâya, c’est-à-dire l’auto-lecture, est le nom donné à l’étude du Véda, tant lors de son apprentissage initial que lors de sa répétition ultérieure. Cette étude est soumise à plusieurs restrictions, mais celles-ci cessent lorsque le Véda est utilisé à des fins sacrificielles.
Les actes sacrificiels sont accompagnés d’un mantra.
Commentaire.
Si l’on dit que le prêtre coupe les plantes avec quatorze versets, cela signifie qu’il y a quatorze plantes à couper et qu’un verset est utilisé pour chaque plante.
Ceci s’applique également aux actes sacrificiels qui ont un nombre et doivent être exécutés par des actes séparés (répétés). [ p. 326 ]
Commentaire.
Si une règle est donnée, comme « trih prokshati », il asperge trois fois, le mantra qui accompagne l’acte n’est récité qu’une seule fois. De même, dans le cas d’actes nécessitant des répétitions, comme frotter, marteler, etc., les hymnes ne sont récités qu’une seule fois.
Il en va de même pour le frottement, le sommeil, la traversée d’une rivière, les averses de pluie, l’évocation de présages malheureux, à moins que cela ne se soit produit il y a quelque temps.
Commentaire.
Si plusieurs membres du corps doivent être massés, les versets requis ne sont récités qu’une seule fois. Une prière est prescrite en cas de réveil nocturne. Si l’on se réveille plusieurs fois, cette prière ne doit pas être répétée. Lors de la traversée d’une rivière, le verset requis ne doit pas être répété à chaque vague, ni sous une averse, ni à chaque goutte de pluie. Si un spectacle malchanceux doit être invoqué, le verset invocateur est prononcé une seule fois et n’est pas répété, à moins qu’un certain temps ne se soit écoulé et qu’un nouveau spectacle malchanceux ne se présente.
En cas de voyage, cependant, un seul hymne est utilisé jusqu’à ce que l’objet (du voyage) soit accompli.
Commentaire.
Je lis prayâne tu-â-arthanirvntte_h_. Une autre lecture est arthaninritti_h_.
Il en est de même des actes qui ne produisent pas d’effet immédiat.
Commentaire.
Les commentateurs distinguent les actes qui produisent un effet visible, comme le martèlement ou l’aspersion, et ceux qui n’en produisent pas, comme s’adresser à quelqu’un, s’approcher ou regarder. Ces derniers sont appelés asamnipâtin. Ainsi, lorsque l’on s’adresse aux pierres utilisées pour la préparation du Soma, l’hymne qui leur est destiné n’est pas répété pour chaque pierre, comme dans le Sûtra XL. Les Sûtras XLI et XLII sont parfois joints.
La répétition a lieu dans le cas des hymnes Havishkrit, Adhrigu, Puronuvâkyâ et Manotâ (parce qu’ils doivent être utilisés) à des moments différents.
Commentaire.
Havishkrit-adhrigu-puronuvâkyâ-manotam doit être pris comme un composé Dvandva.
L’hymne Havishkri est une invocation prononcée lors du havis. L’hymne Adhrigu est « Daivyâ_hrisrih », etc. L’hymne Puronuvâkyâ est celui qui précède le Yâriyâ, immédiatement après le Sampraisha. L’hymne Manotâ est « Tvam hy agne prathamo manotâ », etc. Ces hymnes doivent être répétés si l’acte qu’ils accompagnent doit être répété après un certain intervalle.
Lorsqu’il est expressément indiqué, un acte sacrificiel peut être accompagné de plusieurs hymnes.
Commentaire.
Ainsi, nous lisons : « Il prend l’Abhri, la houe, avec quatre Mantras. »
Il faut faire coïncider le début d’un acte sacrificiel avec la fin des Mantras. [ p. 328 ]
Commentaire.
Le mantra qui indique la nature et le but d’un acte sacrificiel doit venir en premier, et l’acte doit suivre dès qu’il est accompli. Voir Katy. I, 3, 5.
Dans le cas de l’âghâra, aspersion de beurre clarifié, et du dhârâ, déversement du Soma, le début du mantra et l’acte ont lieu en même temps.
Les mantras sont indiqués par leurs premiers mots.
Commentaire.
Ces premiers mots sont souvent appelés Pratîkas, et des règles sont données dans les Srauta-sûtras I, 1, 17-19 d’Âvalâyana, quant au nombre de mots qui doivent former un tel pratîka, s’il est destiné à un verset, à trois versets ou à un hymne entier. Selon le Âvalâyana, si un pied est cité, il est destiné à un verset ; si un pied imparfait d’un verset initial est cité, il est destiné à un hymne entier ; si plus d’un pied est cité, il est destiné à trois versets.
Il faut savoir qu’avec le début du mantra suivant, le mantra précédent est terminé.
Dans le cas des mantras Hotrâ et Yâgamâna, une agrégation a lieu.
Commentaire.
Les Hotrâs sont des mantras récités par le prêtre Hot_ri_. Les Yâgamânâs sont des mantras récités par le sacrificateur lui-même. Ce sont des hymnes qui accompagnent, sans toutefois prescrire, un acte sacrificiel. [ p. 329 ]
Dans le cas des Yâgyâs et des Anuvâkyâs, cette (l’agrégation) est facultative.
Commentaire.
Le Yâgyâ s’explique par prayaggati yâgyayâ, l’Anuvâkyâ par âhvayaty anuvâkyayâ. Il arrive qu’on en mentionne plusieurs, mais dans ce cas, le prêtre est libre d’agir comme il l’entend. Selon le même principe, lorsqu’on lit qu’il faut sacrifier avec du riz ou avec de l’orge, cela signifie que le riz doit être utilisé après la récolte du riz, l’orge après la récolte de l’orge, et non que le riz et l’orge doivent être utilisés en même temps.
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