2:6:1
2:6:1:11. En vérité, par la Grande Oblation, les dieux tuèrent Vritra et obtinrent l’autorité suprême qu’ils exercent désormais. Et par le sacrifice aux pères, ils rappelèrent à la vie ceux d’entre eux qui avaient été tués dans cette bataille ; et ils étaient bien les pères : d’où le nom Pitriyagña [^938] (sacrifice aux Mânes).
2:6:1:22. Or, le printemps, l’été et la saison des pluies, ce sont eux qui ont vaincu (Vritra) ; et l’automne, l’hiver et la saison de la rosée, ce sont eux qu’ils (les dieux) ont rappelés à la vie [^939].
2:6:1:33. Or, lorsqu’il accomplit ce sacrifice, il le fait dans l’espoir qu’ainsi ils (les Asuras) ne tueront aucun des siens, ou parce que les dieux l’ont fait (accomplir). De plus, il offre ainsi à ces (pères) la part que les dieux leur ont assignée ; et ainsi il gratifie ceux que les dieux ont rappelés à la vie, et conduit ses propres pères vers un monde meilleur ; et quelle que soit la blessure ou la perte qu’il subit par sa propre conduite injuste (ou mauvaise exécution sacrificielle) [^940], cela lui est ainsi réparé : c’est pourquoi il accomplit ce sacrifice (aux pères). [ p. 421 ] 2:6:1:44. Il offre un gâteau sur six tessons au Pitarah Somavantah, ou au Soma Pitrimat [^941]. Six sont sans doute les saisons, et les pères sont les saisons : c’est donc l’un des six tessons.
2:6:1:55. Ensuite, ils grillent le grain d’orge sur l’Anvâhâryapakana (ou Dakshinâgni) pour le Pitaro Barhishadah [1]. Ils en moulent ensuite la moitié ; l’autre moitié reste ainsi non moulue : c’est le grain grillé pour les pères assis sur le Barhishadah.
2:6:1:66. Ensuite, une bouillie est préparée pour le Pitaro 'gnishvâttâh [2] (en mélangeant la moitié moulue du grain grillé) avec le lait d’une vache allaitant un veau adopté, en la remuant une fois avec une seule écharde. C’est en effet une fois pour toutes que les pères sont partis, et par conséquent elle n’est remuée qu’une seule fois. Telles sont les oblations.
2:6:1:77. Or, ceux (pères) qui ont sacrifié avec Soma sont les Pitarah Somavantah ; et ceux qui gagnent le monde (des dieux) au moyen de la nourriture cuite (sacrificielle) offerte par eux sont les Pitaro Barhishadah ; et ceux qui (n’ont offert) ni l’un ni l’autre, et qu’Agni consume en le brûlant, ceux-là sont les Pitaro 'gnishvâttâh. Ceux-là, donc, sont les pères [3].
2:6:1:88. Il sort [le riz pour] ce gâteau de six tessons, assis derrière le Gârhapatya, regardant vers le sud, le cordon sacrificiel sur son épaule droite. De là, il se lève et [ p. 422 ] bat (le riz), debout au nord du feu de Dakshina, le visage tourné vers le sud. Il ne le nettoie qu’une seule fois [4] ; car c’est une fois pour toutes que les pères sont partis.
2:6:1:99. Il place les deux meules sur (la peau noire d’antilope, de manière à être inclinées) vers le sud [5] ; et place les six tessons sur la partie sud du foyer de Gârhapatya. La raison pour laquelle ils gardent la direction sud est que c’est la région des pères : c’est pourquoi ils gardent la direction sud.
2:6:1:1010. Là-dessus, il élève un autel carré au sud du Dakshinâgni [6]. Il fait pointer les angles vers les quartiers intermédiaires. Il y a sans doute quatre quartiers intermédiaires, et les pères sont ces quartiers intermédiaires : c’est pourquoi il fait pointer les angles vers les quartiers intermédiaires.
2:6:1:1111. Au centre de cet (autel) il dépose le feu. De l’est, en effet, les dieux sont venus vers l’ouest vers les hommes : c’est pourquoi on leur offre en se tenant debout [ p. 423 ], le visage tourné vers l’est. De tous côtés sont les pères, car les pères sont les régions intermédiaires, et les régions intermédiaires sont en effet de tous côtés : c’est pourquoi il dépose le feu au centre.
2:6:1:1212. De là, il jette le buisson d’herbe (stambayagus) vers l’est [7]. Après avoir jeté le buisson d’herbe, il entoure d’abord (l’autel) ainsi (c’est-à-dire du côté ouest), puis ainsi (c’est-à-dire du côté nord), puis ainsi (du côté est). L’ayant entouré de la première ligne d’enceinte, il (l’Adhvaryu) trace (trois) lignes (en travers de l’autel) [8] et [l’Âgnîdhra] enlève (de celles-ci la poussière) qui doit être enlevée. De la même manière, il l’entoure de la deuxième ligne d’enceinte ; et après l’avoir entouré de la deuxième ligne d’enceinte et l’avoir lissé, il dit : « Placez l’eau d’aspersion sur (l’autel) ! » Ils placent donc l’eau d’aspersion sur (l’autel) ; et le bois de chauffage et les barhis sont déposés à côté [9]. Il (l’Âgnîdhra) essuie les cuillères. Il marche ensuite (vers l’autel) avec le beurre (et [ p. 424 ] le pose dessus [10], au nord de l’eau d’aspersion). Il (l’Adhvaryu) prend le beurre, alors qu’il est « sacrificiellement investi [11] ».
2:6:1:1313. Ici maintenant, ils disent : « Qu’il prenne du beurre dans l’upabhrit (en) deux fois (en le versant avec la cuillère à tremper) ; car il y a deux offrandes après ce (sacrifice). » Qu’il en verse néanmoins huit fois dans l’upabhrit : qu’il le fasse, de peur de s’écarter de la manière du sacrifice. Après avoir versé le beurre et ramené sa corde sur l’épaule droite,
2:6:1:1414. L’Adhvaryu prend l’eau lustrale et asperge d’abord le bois de chauffage, puis l’autel [12]. Là-dessus, ils lui tendent l’herbe sacrificielle [13], et il la dépose (sur l’autel) avec le nœud à l’est. Après l’avoir aspergée et [ p. 425 ] versée (l’eau lustrale sur les extrémités inférieures des tiges d’herbe), et avoir défait le nœud, il saisit (immédiatement) le nœud, non le prastara [14] ; c’est une fois pour toutes que les pères sont partis : c’est pourquoi il ne prend pas le prastara.
2:6:1:1515. Après avoir défait la bande, il fait trois fois [15] le tour de l’autel, de droite à gauche, étalant l’herbe sacrificielle sur tout l’autel ; tout en l’étalant de droite à gauche en trois couches, il en réserve autant que possible pour le bouquet de prastara. Il fait ensuite trois fois le tour de l’autel, de gauche à droite. La raison pour laquelle il fait à nouveau trois fois le tour de gauche à droite, c’est que, alors que la première fois il s’éloignait d’ici après ses trois ancêtres, il revient maintenant d’eux vers ce monde, son propre monde : c’est pourquoi il fait à nouveau trois fois le tour de gauche à droite.
2:6:1:1616. Il dispose les bâtons d’enceinte le long (du feu, avec leurs sommets) vers le sud [16] ; et il étend aussi le prastara (avec les sommets de l’herbe) vers le sud ; il ne dispose pas non plus les deux vidhritis entre (les barhis et le prastara). Une fois pour toutes les pères sont partis d’ici : c’est pourquoi il ne place aucun vidhritis entre. [ p. 426 ] 2:6:1:1717. Il y dépose le guhuhû, et à l’est (sur les barhis) l’upabhrit. Après avoir déposé le dhruvâ, le gâteau, le grain grillé et la bouillie (chacun à l’est du précédent), il touche les oblations.
2:6:1:1818. Tous étant maintenant devenus « investis de manière sacrificielle », le Sacrificateur et Brahman (étant) ainsi (investis) marchent autour (de l’est, le long du sud) vers le côté ouest ; et l’Âgnîdhra (de l’ouest) vers le côté est (du feu) [17].
2:6:1:1919. Ils accomplissent ce sacrifice à voix basse. Les pères sont secrets, et ce qui est dit à voix basse est secret aussi. C’est pourquoi ils accomplissent l’offrande à voix basse.
2:6:1:2020. Ils l’accomplissent dans un lieu clos. Les pères sont secrets, et secret aussi est ce qui est clos : c’est pourquoi ils l’accomplissent dans un lieu clos.
2:6:1:2121. En mettant du bois (sur le feu), il dit alors (au Hotri) : « Récite au feu, pendant qu’il s’allume ! » Le Hotri ne récite [18] qu’un seul verset d’allumage, (et cela) trois fois ; les pères sont partis une fois pour toutes : c’est pourquoi le Hotri ne récite trois fois qu’un seul verset d’allumage.
2:6:1:2222. Il récite : « Aimants, nous te déposons (Ô Agni), aimants, nous t’embrasons : Ô toi qui aimes, amène [ p. 427 ] ici les pères aimants pour manger leur oblation ! » Il dit alors : « Amène Agni ici [19] ! Amène Soma ici ! Amène les pères, accompagnés de Soma ! Amène les pères, assis sur les barhis ! Amène les pères, consumés par Agni ! Amène les dieux buveurs de beurre ! Amène Agni pour la Hotrité ! Amène ta propre grandeur ici [20] ! » Ayant ainsi appelé (Agni) à amener ici (les pères et les dieux), il s’assied.
2:6:1:2323. Ayant alors appelé [21] le « Sraushat » (de l’Âgnîdhra), il n’élit pas le Hotri ; car étant un sacrifice aux Mânes, il n’élit pas le Hotri [22], de peur de le confier aux Mânes. Il dit : « Hotri, assieds-toi ! » et prend place. Le Hotri, s’étant assis sur le siège du Hotri, exhorte (l’Adhvaryu) à continuer ; et ainsi exhorté, l’Adhvaryu prend les deux cuillères et traverse vers l’ouest (du feu) ; et, après avoir traversé et appelé le « Sraushat », il dit : « Prononcez la prière d’offrande aux petits bois ! » Il accomplit quatre offrandes préalables [23], [ p. 428 ] omettant celle aux Barhis ; car le barhis signifie progéniture, et il accomplit donc les quatre offrandes préalables sans celle aux Barhis, de peur de remettre sa progéniture aux pères. Ensuite, ils procèdent avec les deux portions de beurre ; et après avoir offert les deux portions de beurre,
2:6:1:2424. Ils déplacent tous leur corde sacrificielle sur l’épaule droite, s’apprêtant maintenant à procéder à ces oblations (principales). Le Sacrificateur et Brahman, (étant) ainsi (investis), traversent (de l’ouest) vers le côté est, et l’Âgnîdhra (de l’est) vers le côté ouest (du feu). Et de plus, l’appel (de l’Adhvaryu) pour le ‘Sraushat’ est ‘Õm svadhâ!’ et la réponse (de l’Âgnîdhra) est ‘Astu svadhâ [24]!’ et l’appel du Vashat est ‘Svadhâ namah!’
2:6:1:2525. À ce propos, Âsuri dit : « Qu’ils appellent le Sraushat (par « Õ Srâvaya »), et qu’ils répondent par le « (Astu) Sraushat », et qu’ils prononcent le « Vashat », de peur que nous ne nous écartions de la manière du sacrifice. »
2:6:1:2626. [L’Adhvaryu] dit alors : « Prononcez la prière invitatoire aux pères, accompagnée de Soma ! » ou « — à Soma, accompagnée des pères » ! — Il (le Hotri) prononce deux prières invitatoires (lors des offrandes), car c’est avec une que l’on émeut les dieux, et avec deux les pères, puisque les pères sont partis une fois (pour toutes) [25] : il prononce donc deux prières invitatoires. [ p. 429 ] 2:6:1:2727. L’Adhvaryu prépare une couche de beurre (dans le gūhū, ou cuillère à offrande). Il découpe ensuite un morceau du gâteau, ainsi qu’un peu de grain grillé et de bouillie [26]. Il le dépose en même temps (dans le gūhū) ; il y verse deux fois du beurre ; et il oint à nouveau (remplit de beurre les parties des plats sacrificiels dont il a fait) les morceaux. Il ne se dirige pas vers le côté sud du feu ; mais, s’étant levé et s’étant avancé (vers le feu) du même côté (où il était assis), et ayant appelé (sur l’Âgnîdhra) le « Srausha », il dit (au Hotri) : « Prononcez la prière d’offrande aux pères, accompagnée de Soma ! » et verse l’oblation (dans le feu) dès que le Vashat [27] a été prononcé. [ p. 430 ] 2:6:1:2828. Il dit ensuite : « Prononcez la prière d’invitation aux pères, assis sur le barhis ! » Il fait ensuite une sous-couche de beurre, prend une « bouture » (de la partie nord) du grain grillé, et avec elle un peu de bouillie et de gâteau ; dépose tout cela en même temps (dans le guhû) ; fait deux aspersion de beurre dessus, et réoint (les endroits) des boutures. Il ne traverse pas ; mais s’étant avancé (vers le feu) du même côté et ayant appelé le «Sraushat», il dit : « Prononcez la prière d’offrande aux pères, assis sur les barhis ! » et verse l’oblation dès que le Vashat a été prononcé.
2:6:1:2929. Là-dessus, il dit : « Prononcez la prière d’invitation aux pères consumés par le feu ! » Il fait ensuite une sous-couche de beurre, prend une part de la bouillie (au sud), et avec elle un peu de gâteau et de grains grillés ; dépose le tout en même temps (dans le guhû) ; y fait deux aspersion de beurre et réoint (les endroits) des parts de la part … et verse l’oblation dès que le Vashat a été prononcé.
2:6:1:3030. Là-dessus, il dit : « Prononcez la prière d’invitation à Agni Kavyavâhana ! » Ceci étant pour (Agni en tant que) le Svishtakrit (« faiseur de bonnes offrandes »). Car pour les dieux, en effet, il est havyavâhana (« porteur d’oblations »), et pour les pères, il est kavyavâhana (« porteur de ce qui convient aux sages ») : c’est pourquoi il dit : « Prononcez la prière d’invitation à Agni Kavyavâhana ! » [ p. 431 ] 2:6:1:3131. Il fait une couche inférieure de beurre (dans la cuillère d’offrande) ; puis coupe un morceau (de la partie avant) du gâteau, et avec cela un peu de grain grillé et de bouillie ; dépose tout cela en même temps ; et fait deux saupoudrages de beurre dessus. Les (endroits d’où il a fait les) coupes, il ne les remplit pas de beurre, et ne les traverse pas ; mais s’étant avancé (au feu) du même côté (où il était assis), et ayant appelé le « Sraushat », il dit : « Prononcez la prière d’offrande à Agni Kavyavâhana ! » et verse l’oblation, dès que le Vashat a été prononcé.
2:6:1:3232. Or, la raison pour laquelle il ne traverse pas (vers le lieu ordinaire de l’offrande), mais verse l’oblation après s’être avancé (vers le feu) du côté sain, c’est que les pères sont partis une fois pour toutes ; et la raison aussi, pour laquelle il ne coupe qu’une seule fois de chaque plat sacrificiel, c’est que les pères sont partis une fois pour toutes. Et la raison pour laquelle en faisant les coupes, il les maintient ensemble, c’est que les pères sont les saisons ; — il garde ainsi les saisons ensemble, les joint les unes aux autres : c’est pourquoi en faisant les coupes, il les maintient ensemble.
2:6:1:3333. Voici maintenant quelques-uns qui remettent toute cette bouillie (restante) au Hotri ; et le Hotri, l’ayant invoqué [28], la sent et la tend au [ p. 432 ] Brahman. Le Brahman la sent et la tend à l’Âgnîdhra ; et l’Âgnîdhra la sent aussi. Et c’est ainsi qu’ils font en effet. Mais, comme de toute autre oblation ils coupent l’Ida et la partie antérieure, ainsi qu’ils en coupent aussi de celle-ci ; et l’ayant invoqué (l’Idâ), ils la sentent, mais ne la mangent pas. « Mais », dit Âsuri, « nous pensons qu’il faut manger une partie de ce qui est offert au feu. »
2:6:1:3434. Maintenant, celui qui est sur le point de présenter (les gâteaux d’obsèques aux pères), soit l’Adhvaryu, soit le Sacrificateur, prend le récipient d’eau et fait trois fois le tour (de l’autel) de droite à gauche en aspergeant tout autour (de l’autel). Puis, avec le texte « NN, lave-toi [29] ! », il verse de l’eau (dans le coin nord-ouest de l’autel) pour que le père du Sacrificateur [30] se lave ; et (dans le coin sud-ouest), avec « NN, lave-toi ! » pour le grand-père ; et (dans le coin sud-est), avec « NN, lave-toi ! » pour l’arrière-grand-père. [ p. 433 ] Comme on verse de l’eau à (un invité) qui doit emporter de la nourriture avec lui, ainsi dans ce cas.
2:6:1:3535. Là-dessus, il prend une « part » du gâteau et la met dans sa main gauche ; il prend également une part du grain grillé et la met dans sa main gauche ; et il prend également une part de la bouillie et la met dans sa main gauche.
2:6:1:3636. Et dans le coin (de l’autel) opposé à ce quartier intermédiaire (à savoir le nord-ouest), il présente ensuite (un gâteau d’obsèques [31]) au père du Sacrificateur, avec la formule, ‘NN, ceci pour toi !’ Et dans le coin opposé à ce quartier intermédiaire (le sud-ouest), il en présente un au grand-père du Sacrificateur, avec ‘NN, ceci pour toi !’ Et dans le coin opposé à ce quartier intermédiaire (le sud-est), il en présente un à l’arrière-grand-père du Sacrificateur, avec ‘NN, ceci pour toi !’ Et dans le coin opposé à ce quartier intermédiaire (le nord-est), il se purifie (les mains), avec le texte (Vâg. S. II, 31), 'Ici, ô Pères, régalez-vous ! « Comme des taureaux, venez ici, chacun sa part ! » Par là il veut dire : « Mangez chacun sa part ! » Et la raison pour laquelle il présente ainsi (la nourriture) aux Pères est qu’ainsi il n’exclut pas ses propres pères de ce sacrifice.
2:6:1:3737. Là-dessus, tous, revêtus du sacrifice, sortent (du hangar) du côté nord, (passent le long du côté est et) se tiennent près du côté (nord) du feu d’Âhavanîya. Car celui qui a établi ses feux et accomplit les sacrifices de la Nouvelle Lune et de la Pleine Lune s’approche des dieux ; mais ils viennent juste d’accomplir le sacrifice aux Mânes, et c’est pourquoi ils apaisent maintenant les dieux.
2:6:1:3838. Ils se tiennent près du feu de l’Âhavanîya (adorant) avec deux (verset) adressés à Indra [à savoir. Rig-veda I, 82, 2-3 ; Vâg. S. III, 51-52], puisque l’Âhavanîya est Indra. « Les amis ont mangé, se sont régalés et ont secoué (les ennemis) [32] ; les bardes égoïstes t’ont exalté avec leur hymne le plus récent : attele donc ta paire de coursiers bais, ô Indra ! — À toi, le splendide, nous chanterons des louanges, ô généreux ! Ainsi loué, sors maintenant, avec un char bien rempli, conformément à notre désir ! « Attele donc ta paire de chevaux bais, ô Indra ! »
2:6:1:3939. Ils retournent alors au Gârhapatya et se tiennent près de lui en l’adorant avec les versets (Rig-veda X, 57,3-5 ; Vâg. S. III, 53-55) : « Nous invoquons l’Esprit avec un accent de louange humaine [33], et avec les hymnes des pères. — Que l’Esprit revienne à nous pour (que nous obtenions) la sagesse, la vigueur et la vie, et que nous puissions voir longtemps le soleil ! — Que la race divine nous rende l’Esprit, ô Pères, afin que nous puissions demeurer avec les vivants ! » Ils ont en effet accompli le sacrifice aux Mânes ; mais maintenant ils retournent au (pays des) vivants : c’est pourquoi il dit : « Afin que nous puissions demeurer avec les vivants ! »
2:6:1:4040. Là-dessus, celui qui a présenté (les gâteaux d’obsèques) déplace de nouveau son cordon sacrificiel vers l’épaule droite et se dirige (vers le feu dans le hangar), et murmure (Vâg. S. II, 31) : « Les [ p. 435 ] Pères se sont régalés : comme des taureaux, ils sont venus chacun à sa part : » par quoi il veut dire : « ils ont mangé chacun sa part. »
2:6:1:4141. Il prend alors le récipient d’eau et, tout en aspergeant, fait à nouveau trois fois le tour (de l’autel) de gauche à droite (dans le sens du soleil). Avec « NN, lave-toi ! », il verse de l’eau (dans le coin correspondant) pour que le père du Sacrificateur se lave ; avec « NN, lave-toi ! » pour le grand-père ; avec « NN, lave-toi ! » pour l’arrière-grand-père. Comme on verse de l’eau pour (un invité) qui a pris de la nourriture avec lui, ainsi dans ce cas. Et quant à son nouveau tour de gauche à droite, tout en aspergeant, ils pensent : « Cette œuvre sainte qui est la nôtre sera accomplie dans le sens du soleil [34] », et donc il fait trois fois le tour de gauche à droite, tout en aspergeant.
2:6:1:4242. Il baisse ensuite le pli (du vêtement inférieur) [35] et fait révérence (aux Pères). Le pli, sans aucun doute, est sacré pour les Pères : c’est pourquoi il leur fait révérence après avoir baissé le pli ; et révérence signifie adoration : c’est pourquoi il les reconnaît par là comme ayant droit à l’adoration. Il leur fait révérence six fois, puisqu’il y a six saisons, et que les Pères sont les saisons : c’est pourquoi il établit ainsi son sacrifice dans les saisons, — c’est pourquoi il fait révérence six fois [36]. « Donnez-nous des maisons [ p. 436 ] ; ô Pères ! » il dit (en outre) : parce que les Pères sont les gardiens des maisons ; et c’est la prière pour la bénédiction lors de cette représentation sacrée.
2:6:1:4343. S’apprêtant maintenant à procéder aux offrandes ultérieures, ils s’investissent tous en sacrifice (en déplaçant la corde sur l’épaule gauche) ; et ainsi (investis) le Sacrificateur et le Brahman marchent vers l’ouest, et l’Âgnîdhra vers l’est ; et le Hotri s’assoit sur le siège du Hotri.
2:6:1:4444. Il (l’Adhvaryu) dit alors : « Brahman, je vais m’avancer. » Là-dessus, il met le bâton (réservé au moment de l’allumage) sur (le feu) et dit : « Agnîdh, coupe le feu ! » Il prend ensuite les deux cuillères et traverse vers le côté ouest. Après avoir traversé et appelé le « Sraushat », il dit (au Hotri) : « Prononcez la prière d’offrande aux dieux ! » Il effectue deux offrandes ultérieures, omettant celle aux Barhis ; car le Barhis signifie progéniture : c’est pourquoi il effectue deux offrandes ultérieures, omettant l’une au Barhis, de peur de confier sa progéniture aux Pères.
2:6:1:4545. Il sépare ensuite les deux cuillères [37], après les avoir déposées (à leurs places respectives sur l’autel) ; et après les avoir séparées et ointes sur les bâtons qui les entourent, il prend un bâton qui les entoure, appelle le « Sraushat » et dit : « Les Hotri divins sont convoqués pour la proclamation du succès, l’humain est convoqué pour le chant de louange ! » Le Hotri entonne le « chant de louange (sûktavâka) ». L’Adhvaryu, d’autre part, ne saisit pas le bouquet de prastara, mais regarde pendant que le Hotri récite le chant de louange. [ p. 437 ] 2:6:1:4646. Là-dessus, l’Âgnîdhra dit : « Jette-le après [38] ! » Il (l’Adhvaryu) ne jette rien après, mais se touche silencieusement.
2:6:1:4747. Il (l’Âgnîdhra) dit alors : « Discutons ensemble ! » [L’Adhvaryu demande] : « Est-il allé (vers les dieux), Agnîdh ? » — « Il est parti ! » — « Que (les dieux) entendent ! » — « Que l’un (ou, qu’ils) entendent ! » — « Bonne chance aux divins Hotris ! Succès à l’humain ! — Prononcez le Salut et la bénédiction ! » En disant cela, il touche simplement les bâtons d’enceinte, mais ne les jette pas (maintenant) (dans le feu). Il jette ensuite les Barhis et les bâtons d’enceinte [39].
2:6:1:4848. Et ici, certains jettent aussi le reste de la nourriture sacrificielle dans le feu ; mais qu’ils ne le fassent pas ; car ce (reste havis) est le reste d’une offrande ; et de peur qu’ils n’offrent le reste d’une offrande, qu’ils (les prêtres) le jettent plutôt dans l’eau ou le mangent.
2:6:2
2:6:2:11. En vérité, grâce à la Grande Oblation, les dieux tuèrent Vritra ; par elle, ils gagnèrent l’autorité suprême qu’ils exercent désormais. Or, ceux d’entre eux qui furent touchés par les flèches (des Asuras) lors de cette bataille, ces mêmes dards, ils les extrayèrent, ceux-là mêmes qu’ils retirèrent, en accomplissant les offrandes de Tryambaka.
2:6:2:22. Et, en conséquence, lorsqu’il accomplit ces offrandes, soit il le fait en espérant qu’aucune flèche [ p. 438 ] (malheur) ne touchera aucun des siens, soit parce que les dieux l’ont fait. Et ainsi, il délivre du pouvoir de Rudra à la fois les descendants qui lui sont nés et ceux qui sont à naître ; et sa progéniture naît sans maladie ni défaut. C’est pourquoi il accomplit ces offrandes.
2:6:2:33. Elles sont (offertes) à Rudra : Rudra, en effet, est la fléchette ; et donc (ces offrandes) appartiennent à Rudra. Elles consistent en (des gâteaux) sur un seul tesson : « À une seule divinité ils appartiendront ! » ainsi (pense-t-il, et) par conséquent elles consistent en (des gâteaux) sur un seul tesson.
2:6:2:44. Il y en a un pour chaque individu, autant qu’il a de descendants, dépassé d’un. (Comme il y en a) un pour chaque individu, il délivre ainsi du pouvoir de Rudra les descendants qui lui sont nés ; et comme il y en a un de plus, il délivre ainsi du pouvoir de Rudra les descendants qui ne lui sont pas encore nés : c’est pourquoi il y a (autant de gâteaux qu’il y a de descendants) dépassé d’un.
2:6:2:55. Il sort (le riz pour) ces (gâteaux), assis derrière le Gârhapatya, investi sacrificiellement et faisant face au nord. De là, il se lève et bat (le riz), debout, le visage tourné vers le nord. Il place les deux meules sur (la peau noire d’antilope, de manière à les incliner) vers le nord ; et place les tessons de poterie sur le côté nord du foyer du Gârhapatya. Quant à la raison pour laquelle ils gardent le quartier nord, c’est en effet le quartier de ce dieu (Rudra), et donc ils gardent le quartier nord.
2:6:2:66. Ils (les gâteaux) peuvent être oints (de ghee), — car le havis est oint [40] ; — mais qu’ils soient plutôt [ p. 439 ] non oints ; car, en effet, Rudra aurait envie du bétail (du sacrificateur), s’il devait oindre (les gâteaux) : qu’ils soient donc non oints.
2:6:2:77. Après avoir retiré tous les gâteaux des tessons de poterie dans un plat et pris un tison du feu de Dakshina, il s’éloigne vers le nord – car c’est la région de ce dieu – et offre. Il offre sur une route – car c’est sur les routes que ce dieu erre ; il offre sur un carrefour – car le carrefour est en effet connu pour être son lieu de prédilection (celui de Rudra) [41]. C’est pourquoi il offre sur un carrefour.
2:6:2:88. Il offre avec la foliole centrale d’une feuille de palâsa. La feuille de palâsa, en vérité, est le Brahman (la prêtrise) [42] : avec le Brahman, donc, il offre. Il prend une bouture de (la partie nord de) tous les gâteaux ; de celui supplémentaire seul, il ne prend aucune bouture. [ p. 440 ] 2:6:2:99. Il offre [43], avec le texte (Vâg. S. III, 57 a), « Ceci est ta part, ô Rudra ! accepte-la gracieusement avec ta sœur Ambikâ ! Svâhâ!’ Ambikâ [44], en effet, est le nom de sa sœur (de Rudra) ; et cette part lui appartient conjointement avec elle ; et parce que cette part lui appartient conjointement avec une femme (strî), c’est pourquoi (ces oblations) sont appelées Tryambakâh. Ainsi, il délivre du pouvoir de Rudra les descendants qui lui sont nés.
2:6:2:1010. Quant à ce gâteau supplémentaire, il l’enterre dans une taupinière [45], avec le texte (Vâg. S. III, 57 b) : « Ceci est ta part, ô Rudra ! La taupe est ton animal (victime). » Il lui assigne ainsi la taupe comme seul animal [46], et il (Rudra) ne fait donc de mal à aucun autre animal. Quant à la raison pour laquelle il enterre (le gâteau) : cachés, en effet, sont les embryons, et caché aussi est ce qui est enterré, c’est pourquoi il l’enterre. Par cette (offrande), il délivre du pouvoir de Rudra ses descendants qui ne sont pas encore nés. [ p. 441 ] 2:6:2:1111. Là-dessus, ils retournent (au feu) et murmurent (Vâg. S. III, 58, 59) : « Nous avons satisfait les prétentions de Rudra, satisfait le divin Tryambaka, afin qu’il nous rende plus riches, plus prospères, afin qu’il nous rende fermes dans notre dessein. — Tu (ô Rudra) es un remède pour la vache, un remède pour le cheval, un remède pour l’homme ; une bénédiction pour le bélier et la brebis. » C’est la prière de bénédiction lors de cette représentation.
2:6:2:1212. Ils marchent ensuite trois fois autour de l’autel, non dans le sens du soleil, en frappant leurs cuisses gauches (de la main droite), avec le texte (Vâg. S. III, 60 a) : « Nous adorons Tryambaka, le parfumé qui augmente la prospérité. De même qu’une courge (est séparée) de sa tige, ainsi puis-je être séparé de la mort, non de l’immortalité ! » C’est la prière de bénédiction lors de cette représentation : par là, ils invoquent une bénédiction (sur le Sacrificateur), car en vérité béni est celui qui sera séparé de la mort, non de l’immortalité. C’est pourquoi il dit : « Puis-je être séparé de la mort, non de l’immortalité. »
2:6:2:1313. Que les jeunes filles se promènent donc elles aussi en pensant : « Puissions-nous jouir de la prospérité ! » Cette sœur de Rudra, nommée Ambikâ, est en effet la dispensatrice du bonheur : c’est pourquoi les jeunes filles devraient elles aussi se promener en pensant : « Puissions-nous jouir de la prospérité ! »
2:6:2:1414. Le texte (prescrit) pour elles est (Vâg. S. III, 60 b) : « Nous adorons Tryambaka, le dispensateur parfumé des maris. De même qu’une courge (est séparée) de sa tige, ainsi puissé-je être séparée de ce (monde), et non de là (le monde d’en haut) ! » En disant « de ceci », elle veut dire « de mes proches » ; et en disant « non de là », elle veut dire « non des maris ». Les maris, sans aucun doute, sont le soutien de la femme : c’est pourquoi elle dit « non de là ». [ p. 442 ] 2:6:2:1515. Puis ils (le Sacrificateur et les prêtres) font à nouveau trois fois le tour du soleil, en frappant leur cuisse droite, en répétant le même texte. Pourquoi font-ils à nouveau trois fois le tour du soleil ? Ils pensent : « Ce travail sacré sera accompli selon la direction du soleil », et c’est pourquoi ils font à nouveau trois fois le tour du soleil.
2:6:2:1616. Le Sacrificateur prend alors ces (restes des gâteaux) dans ses paumes jointes et les lance en l’air plus haut qu’une vache ne peut atteindre [47]. Ainsi, ils découpent ses dards (de Rudra) de leurs corps. S’ils ne parviennent pas à les attraper [48], ils touchent (ceux qui sont tombés au sol). Ainsi, ils en font un remède, et donc, s’ils ne parviennent pas à les attraper, ils les touchent.
2:6:2:1717. Après les avoir emballés dans deux paniers en filet et les avoir attachés aux deux extrémités d’un bâton de bambou ou du fléau d’une balance, il s’écarte [ p. 443 ] vers le nord ; et s’il rencontre un arbre ou un pieu ou un bambou ou une fourmilière, il les y attache, avec le texte (Vâg. S. III, 61), ‘Voici, ô Rudra, tes provisions ; avec cela, pars au-delà des Mûgavats !’ — (approvisionnés) les gens partent en voyage : c’est pourquoi il le renvoie ainsi pourvu de provisions où qu’il soit destiné. Or, dans ce cas, son voyage est au-delà des Mûgavats : c’est pourquoi il dit : « Pars au-delà des Mûgavats ! » — « avec ton arc détendu et enveloppé — », ce par quoi il veut dire : « Pars propice, sans nous nuire [49] » ; « Vêtu d’une peau », ce par quoi il l’endort [50] ; car pendant son sommeil, il ne nuit à personne : c’est pourquoi il dit : « Vêtu d’une peau ».
2:6:2:1818. Ils tournent alors à droite et retournent (à l’uttaravedi) sans se retourner. De retour là-bas, ils touchent de l’eau ; car ils ont accompli une cérémonie relative à Rudra [51], et l’eau est (un moyen de) purification : avec l’eau, ce (moyen de) purification, ils se purifient en conséquence.
2:6:2:1919. Là-dessus, il se rase les cheveux et la barbe, et prend le feu (de l’uttaravedi), car ce n’est qu’après avoir changé de place (sur le terrain sacrificiel ordinaire) qu’il accomplit le sacrifice (de la pleine lune) sur ce feu, car il ne convient pas qu’il accomplisse l’[ p. 444 ] Agnihotra sur l’uttaravedi : c’est pour cette raison qu’il change de place. Après être allé à la maison et avoir « éteint » les feux 1, il accomplit l’offrande de la pleine lune. Les offrandes saisonnières sont sans aucun doute des sacrifices détachés ; tandis que l’offrande de la pleine lune est un sacrifice régulier et établi : il s’établit donc finalement au moyen de ce sacrifice régulier, et change donc de place (vers le terrain sacrificiel ordinaire).
2:6:3
2:6:3:11. En vérité, impérissable est la justice de celui qui offre les sacrifices saisonniers ; car un tel homme gagne l’année, et donc il n’y a pas de cessation pour lui. Il la gagne (l’année) en trois divisions, il la conquiert en trois divisions. L’année signifie le tout, et le tout est impérissable (sans fin) : donc sa justice est vraiment impérissable. De plus, il devient par là une Saison, et comme tel va vers les dieux ; mais il n’y a pas de périssabilité chez les dieux, et donc il y a pour lui une justice impérissable. C’est donc pourquoi il offre les sacrifices saisonniers.
2:6:3:22. Ensuite, quant à la raison pour laquelle il devrait accomplir l’offrande Sunâsîrya. La prospérité (srî) qui est revenue aux dieux en accomplissant les offrandes Sâkamedha et en remportant la victoire (sur Vritra), est suna ; et l’essence (rasa) qui appartenait à l’année gagnée par eux est sîra [52]. Or, cette même prospérité qui [ p. 445 ] échus aux dieux lors de l’accomplissement des offrandes de Sâkamedha, et cette même essence qui appartenait à l’année gagnée par eux, il prend possession de ces deux choses et les fait siennes : c’est pourquoi il accomplit le Sunâsîrya.
2:6:3:33. Le mode d’exécution (est le suivant) : Ils ne préparent pas d’uttaravedi ; ils n’utilisent pas de beurre caillé ; et ils ne barattent pas le feu [53]. Il y a cinq offrandes préalables, trois offrandes postérieures et un Samishtayagus.
2:6:3:44. Ensuite, en premier lieu, il y a ces cinq oblations (régulières) [54]. Au moyen de ces oblations, en effet, Pragâpati a produit des créatures ; avec elles, il a délivré les créatures des deux côtés du nœud coulant de Varuna ; avec elles, les dieux ont tué Vritra et ont remporté la victoire qu’ils ont remportée. Et ainsi, par leur moyen, il obtient et fait sienne à la fois la prospérité qui est revenue aux dieux en accomplissant les offrandes de Sâkamedha, et l’essence de l’année qu’ils ont gagnée. C’est pourquoi ces cinq oblations sont (offertes).
2:6:3:55. Suit ensuite un gâteau Sunâsîrya [55] sur douze [ p. 446 ] tessons de poterie. L’importance de cette oblation Sunâsîrya est celle que nous avons exposée précédemment.
2:6:3:66. Après cela, il y a une (oblation de) lait [56] à Vâyu. Or, c’est au lait que les êtres vivants se soumettent volontiers, lorsqu’ils naissent : « Puissent les créatures se soumettre volontiers à moi – maintenant que j’ai remporté la victoire (au moyen des offrandes de Sâkamedha) – pour ma prospérité, ma gloire et mon soutien ! » pense-t-il, d’où cette (oblation de) lait.
2:6:3:77. Alors, pourquoi est-il (offert) à Vâyu ? Or, Vâyu, en effet, est là-bas qui souffle (le vent) ; c’est lui qui fait gonfler toute pluie qui tombe ici. Mais c’est par la pluie que les plantes poussent ; et lorsque les plantes sont mangées et l’eau bue, le lait est produit à partir de cette eau. C’est donc lui (Vâyu) qui le produit ; et pour cette raison il est (offert) à Vâyu.
2:6:3:88. Suit alors un gâteau sur un tesson pour Sûrya. Or Sûrya, en effet, est là-bas brûlant (soleil) ; c’est lui qui gouverne tout ce (monde), tantôt au moyen d’un bon, tantôt par un mauvais (roi) [57] ; il assigne sa place à chaque chose ici, tantôt sous un bon, tantôt sous un mauvais (roi) : « Maintenant que j’ai obtenu la victoire, puisse-t-il, dans son plaisir, me gouverner par l’intermédiaire d’un bon (roi), puisse-t-il m’assigner une place sous un bon (roi) ! » ainsi pense-t-il ; et pour cette raison il y a un gâteau sur un tesson pour Sûrya.
2:6:3:99. Le salaire du prêtre pour cette (oblation à Sûrya) [ p. 447 ] est un cheval blanc [58] ; il est donc fait de la forme caractéristique de ce soleil brûlant. S’il ne peut se procurer un cheval blanc, ce peut être un taureau blanc ; il est donc également fait de la forme caractéristique de ce soleil brûlant.
2:6:3:1010. Il peut offrir le Sunâsîrya en même temps qu’il accomplit les offrandes de Sâkamedha. En offrant (des sacrifices saisonniers) trois fois dans l’année, il obtient effectivement l’année (entière) : il peut donc offrir (le Sunâsîrya) à tout moment [59].
2:6:3:1111. Voici maintenant quelques-uns qui désirent prendre possession des nuits ; et s’ils désirent prendre possession des nuits, qu’ils offrent le Sunâsîrya (le jour) où, avant la pleine lune de Phâlguna, (la nouvelle lune) devient visible dans le ciel là-bas.
2:6:3:1212. Qu’il se consacre alors (pour le sacrifice du Soma), de peur que la pleine lune de Phâlguna ne passe à nouveau sans son offrande (Soma). Car si la pleine lune de Phâlguna devait à nouveau passer sans qu’il ait [ p. 448 ] offert (Soma), il devrait certainement recommencer (à accomplir les offrandes saisonnières) : par conséquent, la pleine lune de Phâlguna ne devrait pas passer à nouveau sans son offrande de Soma. Telle (est la règle) pour celui qui interrompt (les offrandes saisonnières).
2:6:3:1313. Et dans le cas de celui qui recommence (les offrandes saisonnières), qu’il accomplisse le Sunâsîrya la veille de la pleine lune de Phâlguna, et le lendemain le Vaisvadeva, puis l’offrande de la pleine lune. Telle est donc la règle pour celui qui recommence (les offrandes saisonnières).
2:6:3:1414. Quant au Sacrificateur qui se rase la tête de tous côtés [60]. Or, ce soleil-là, en effet, fait face à tous les quartiers ; il boit toute (humidité) qu’il dessèche ici : c’est pourquoi ce Sacrificateur fait face à tous les quartiers et devient un consommateur de nourriture.
2:6:3:1515. Ce feu est également orienté vers tous les côtés, car il brûle tout ce qu’ils y mettent de quelque côté que ce soit : c’est pourquoi celui-ci (le Sacrificateur) est ainsi orienté vers tous les côtés et devient un consommateur de nourriture.
2:6:3:1616. Cet homme, au contraire, ne regarde qu’un seul quartier ; mais en se rasant la tête de tous les côtés, il arrive à regarder tous les quartiers ; et quiconque, sachant cela, a la tête rasée de tous les côtés, devient un consommateur de nourriture tout comme ces deux-là : qu’il ait donc la tête rasée de tous les côtés.
2:6:3:1717. Et sur ce point, Âsuri dit : « Qu’est-ce que cela a à voir avec son visage, même s’il devait se raser tous les cheveux de la tête ! C’est en offrant [ p. 449 ] trois fois dans l’année qu’il arrive à affronter tous les quartiers et devient un consommateur de nourriture : qu’il ne se soucie donc pas de se raser la tête. »
2:6:4
2:6:4:11. Or, lorsqu’il est dit que les dieux, au moyen des offrandes Sâkamedha, tuèrent Vritra et gagnèrent cette autorité suprême qu’ils exercent maintenant, c’est plutôt au moyen de tous les sacrifices saisonniers que les dieux tuèrent Vritra ; c’est par eux tous qu’ils gagnèrent cette autorité suprême qu’ils exercent maintenant.
2:6:4:22. Ils dirent : « Avec quel roi, avec quel chef [61] combattrons-nous ? » Agni dit : « Avec moi pour roi, avec moi pour chef ! » Avec Agni pour roi, avec Agni pour chef, ils gagnèrent quatre mois ; et avec le Brahman (sacerdotium) et la triple science, ils les entourèrent.
2:6:4:33. Ils dirent : « Avec quel roi, avec quel chef combattrons-nous ? » Varuna dit : « Avec moi pour roi, avec moi pour chef ! » Avec Varuna pour roi, avec Varuna pour chef, ils gagnèrent quatre autres mois ; et avec le Brahman et la triple science, ils les encerclèrent.
2:6:4:44. Ils dirent : « Avec quel roi, avec quel chef combattrons-nous ? » Indra répondit : « Avec moi pour roi, avec moi pour chef ! » Avec Indra pour roi, avec Indra pour chef, ils gagnèrent quatre autres mois ; et avec le Brahman et la triple science, ils les entourèrent. [ p. 450 ] 2:6:4:55. Et, en conséquence, lorsqu’il accomplit le Vaisvadeva, il gagne ainsi quatre mois, avec Agni pour roi, avec Agni pour chef. Ensuite (pour se raser) on utilise une plume de porc-épic tachetée en trois endroits, et un rasoir en cuivre ; Cette plume de porc-épic à trois taches ressemble à la triple science, et le rasoir de cuivre ressemble au Brahman ; car le Brahman est le feu, et le feu est de couleur rougeâtre (lohita) : c’est pourquoi un rasoir de cuivre (loha) est utilisé. Avec cela, il a (sa tête) rasé tout autour [62] ; et ainsi il (l’Adhvaryu) l’entoure du Brahman et de la triple science.
2:6:4:66. Et lorsqu’il accomplit les offrandes de Varunapraghâsa, il gagne ainsi quatre autres mois, avec Varuna pour roi, avec Varuna pour chef. Alors on utilise une plume de porc-épic à trois taches et un rasoir en cuivre, avec lesquels il se rase tout autour ; et ainsi il (le prêtre) l’entoure du Brahman et de la triple science.
2:6:4:77. Et lorsqu’il accomplit les offrandes de Sâkamedha, il gagne ainsi quatre autres mois, avec Indra pour roi, avec Indra pour chef. Alors, une plume de porc-épic à trois taches et un rasoir de cuivre sont utilisés, avec lesquels il se fait raser ; et ainsi il (le prêtre) l’entoure du Brahman et de la triple science.
2:6:4:88. Et lorsqu’il accomplit le Vaisvadeva, il devient Agni et parvient à l’union avec Agni et à la coexistence dans son monde. Et lorsqu’il accomplit les offrandes de Varunapraghâsa, il devient Varuna et parvient à l’union avec Varuna [ p. 451 ] et à la coexistence dans son monde. Et lorsqu’il accomplit les offrandes de Sâkamedha, il devient Indra et parvient à l’union avec Indra et à la coexistence dans son monde [63].
2:6:4:99. Et quelle que soit la saison où il se rend dans ce monde, cette saison le fait passer à la saison suivante, et cette saison le fait passer à nouveau à la saison suivante : celui qui accomplit les sacrifices saisonniers atteint le plus haut lieu, le but suprême. C’est pourquoi il est dit : « Ils ne trouvent pas celui qui offre les offrandes saisonnières, car en vérité, il va au plus haut lieu, au but suprême [64]. »
Un peu différent des Yagus Noirs ; à savoir. Soma Pitrimat, anuvâkyâs Rig-v. I, 91, I ; IX, 96, II ; yâgyâ VIII, 48, 13 ; Pitaro Barhishadah, anuvâkyâs X, 15, 4 ; 3 ; yâgyâ X, 15, 5 ; Pitaro 'gnishvâttâh, anuvâkyâs X, 15, II ; 14 (ye 'gnishvâttâh, etc. !) ; yâgyâ ‘vânyâyai dugdhe,’ etc. [Ensuite, soit upahoma avec les formules X, 15, 1 ; 2 ; IV, 2, 16 ; ou] une oblation à Agni Kavyavâhana (anuvâkyâs, 1. ‘yad agne kavyavâhana,’ 2. X, 15, 12 ; yâgyâ X, 14, 3) [et une autre à Yama Aṅgirasvat Pitrimat (anuv. X, 14, 4 ; 5 ; yâgyâ X, 14, 6).] Taitt. S. I, 8, 5 ; II, 6, 12 ; Taitt. Br. I, 6, 9.
420:1 Ceci est généralement appelé le Mahâpitriyagña, par opposition au Pitriyagña mensuel ordinaire du sacrifice de la nouvelle lune ; pour lequel voir II, 4, 2, I seq. ↩︎
420:2 Voir II, 1, 3, 1 seq. ↩︎
420:3 Au lieu de ‘ákaranena’, le manuscrit Kânva contient ‘karanéna (!).’ Cf. l’interprétation de Sâyana ‘anukaranena anugamanena ka.’ ↩︎
421:1 C’est-à-dire soit aux « pères, accompagnés de Soma (ou possédés de Soma), » soit à « Soma, accompagné des pères ». Le Yagus Noir assigne l’oblation à Soma Pitrimat. ↩︎
421:2 C’est-à-dire « les pères assis sur les barhis ». ↩︎
421:4 « Voilà donc les trois sortes de pères », recension de Kânva. ↩︎
422:1 Pas trois fois, comme lors d’un ishti ordinaire ; voir I, 1, 4, 23. ↩︎
422:2 Non pas vers l’est, comme au Darsapûrnamâsa ; cf. p. 38, note 3. Lors des offrandes aux Mânes, le sud, en règle générale, remplace l’est, l’ouest celle du sud, etc. ↩︎
422:3 À la fin de la cérémonie de l’Âptya (cf. I, 2, 2, 18-3, 5), il érige au sud du feu (ordinaire) du Dakshina un hangar (quadrangulaire) (voir plus loin, paragraphe 20) avec une porte au nord. À l’intérieur, il prépare un autel quadrangulaire (de même taille qu’au Darsapûrnamâsa ; cf. I, 2, 5, 14) dont les angles sont orientés vers les quartiers intermédiaires, au centre duquel il construit le (nouveau) foyer du Dakshinâgni. [D’après Taitt. Br. I, 6, 8, 5-6. Aucun creusement n’est effectué lors de la préparation de l’autel (qui doit être carré) au Pitriyagña.] Lorsque le feu du Dakshina est transféré au nouveau foyer, l’eau du Pranîtâ (voir p. 9, note) est transportée après lui, suivie du Brahman et du Sacrificateur, et placée à l’est (et non au nord) du foyer. La pose du feu est précédée de la quintuple lustration habituelle du foyer (voir p. 2). ↩︎
423:1 Au lieu de vers le nord, comme cela se fait à l’ishti normal ; voir I, 2, 4, 12 seq. ↩︎
423:3 À savoir, l’Âgnîdhra les dépose entre l’autel et le pranîtâh (voir p. 422, note [6:1]) ; le bois de chauffage derrière (à l’ouest de) l’herbe sacrificielle (barhis), et tous deux avec les sommets vers le sud. L’épée en bois a également été précédemment déposée par l’Adhvaryu tout près derrière le pranîtâh. ↩︎
424:1 La maîtresse de maison n’étant pas présente au sacrifice aux Mânes, ni la cérémonie de la ceinture (I, 3, 1, 12 ss.), ni celle où elle regarde le beurre – tandis qu’il est transporté du feu de Gârhapatya, le long du côté est de l’Âhavanîya jusqu’à l’autel – n’ont lieu à cette occasion. Cependant, selon les commentateurs de Katy. V, 8, 25 (Paddh. p. 519), l’Adhvaryu doit regarder le beurre d’en haut, avec le même texte (Vâg. S. I, 30) que celui utilisé par la femme du sacrificateur. Pour quelques détails à fournir ici, voir I, 3, 1, 22-28. ↩︎
424:2 Il portait jusqu’ici son cordon sacrificiel sur l’épaule droite et sous le bras gauche (« investi vers l’est »), et maintenant il le déplace pour le placer sur l’épaule gauche et sous le bras droit (« investi sacrificiel »). Quant à la prise ou au versement du beurre dans les cuillères à offrande, voir I, 3, 2, 1 ss. ↩︎
424:3 Voir I, 3, 2, 9. ↩︎
424:4 Voir I, 3, 3, 1 seq. ↩︎
424:5 Le barhis, à cette occasion, a dû être coupé près de la racine (upamûlam, II, 4, 2, 17 ; ûpamûle ditam, Kânva rec.). Selon Taitt. Br. I, 6, 8, 6-7, en revanche, il doit apparemment être arraché avec les racines (yat parushi dinam tad devânâm, yad antarâ tan manushyânâm, yat samûlam tat pitrînâm). ↩︎
425:1 Comme il l’a fait la première fois, I, 3, 3, 5. ↩︎
425:2 Selon Taitt. Br. I, 6, 8, 7, parce que les pères demeurent dans le troisième monde d’ici (tritîye vâ ito loke pitarah). ↩︎
425:3 À savoir, il doit disposer les bâtons de clôture le long des côtés nord, ouest et est, les deux derniers avec leur sommet orienté vers le sud. Le troisième texte (cf. I, 3, 4, 4) doit, bien sûr, être changé en « Que Mitra-Varuna te couche tout autour à l’est », etc. ; de même que celui qu’il murmure après avoir mis les deux bâtons sur le feu, en « Que le soleil te garde du sud contre toute imprécation ! » (I, 3, 4, 8.) Selon Taitt. Br. I, 6, 8, 8-9, en revanche, il ne doit disposer que deux bâtons de clôture (à savoir, celui du milieu ou occidental, et celui du nord, cf. Sâyana sur Taitt. S. II, p. 72). ↩︎
426:1 Ici, il reste debout, tandis que le Sacrificateur et Brahman s’assoient face à l’est. ↩︎
426:2 Au lieu des onze versets ordinaires, dont le premier et le dernier sont récités trois fois ; voir I, 3, 5, 6. Selon Taitt. Br. I, 6, 9, I, l’Adhvaryu convoque le Hotri avec « Récitez au feu, comme il est allumé pour les dieux (et) les pères ! » Le tas de bois de chauffage, à l’exception d’un bâton, qui est réservé aux offrandes ultérieures, est divisé en trois parties, dont l’une est jetée sur le feu en même temps que la syllabe « om » est prononcée par le Hotri à la fin du verset d’allumage. ↩︎
427:1 Le manuscrit Kânva dit : « Amène Agni ici, ô Agni ! » Avant cela, Âsval. II, 19, 7 insère : « Amène ici les dieux (et) les pères pour le sacrificateur ! » Voir I, 4, 2, 16. ↩︎
427:2 Selon le texte de Kânva, il ajoute ici la même formule que dans les ishitis ordinaires (I, 4, 2, 17) : « Amenez-les ici, ô Gâtavedas, et offrez une bonne offrande ! » Aux formules « Amenez ici Agni pour la Hoti ! Amenez ici votre propre grandeur ! » Âsval. II, 19, 8 substitue apparemment « Amenez ici Agni Kavyavâhana ! » cf. plus loin, par. 30. ↩︎
427:3 ‘L’Adhvaryu, ayant offert les deux libations de beurre et appelé le Sraushat,’ Kânva recension. ↩︎
427:4 Sur la pravara, ou élection du Hotri (divin et humain) ; voir I, 4, 2, 1 seq., 5, I, 1 seq. L’appel « Hotri, assieds-toi ! » remplace ici les formules données I, 5, 1, 5 seq. ↩︎
427:5 Voir I, 5, 3, 1 seq. ↩︎
428:1 Lors du sacrifice aux Mânes, l’Âgnîdhra, lorsqu’il prononce sa réponse, se tient au sud de l’Adhvaryu. Voir p. 132, note. La première syllabe de ‘svadhâ’ est prolongée. Selon la comm. sur Kâty. V, 9, 12, les formules d’offrande commencent également par ‘Yẽ svadhâmahe’, au lieu de ‘Yẽ yagâmahe’ (voir I, 5, 2, 16 et note). ↩︎
428:2 Je ne vois pas vraiment la pertinence de la raison invoquée ici, à moins que l’auteur ne veuille dire qu’une fois (par le premier acte de la p. 429) les pères sont partis, et que par un second acte ils reviennent ici. Selon Âsval. II, 19, 22, les deux prières invitatoires au Pitarah Somavantah sont Rig-v. X, 15, 1 ; IX, 96, 11 ; au Soma Pitrimat, Rig-v. I, 91, 1 ; 20 ; au Pitaro Barhishadah, Rig-v. X, 15, 4 ; 3 ; au Pitaro 'gnishvâttâh, Rig-v. X, 15, 11 ; 13; [à Yama X, 14, 4; 5.]—Les prières d’offrande étant respectivement, Rig-v. X, 15, 5; VIII, 48, 13; X, 15, 2; X, 15, 14; [X, 14, 1.] ↩︎
429:1 Du centre de chaque plat sacrificiel, il fait une « coupe » avec le sritâvadâna, en forme d’oreille de vache. Kâty. V, 9, 2 et Schol. ↩︎
429:2 Ou plutôt le ‘Svadhâ namah’, cf. par. 24. L’Adhvaryu fait l’oblation avec sa main gauche, tout en regardant vers le sud. Paddh. sur Katy. V, 9. ↩︎
431:1 Selon la comm. sur Kâty. V, 9, 13, ‘manthah’ est, dans ce cas, substitué à idâ’ dans l’invocation, voir I, 8, 1, 19 seq. Le manuscrit Kânva dit ce qui suit : Ensuite, au moyen d’idâ, ils placent cette même bouillie dans la main du Hotri. Le Hotri, l’ayant invoquée, la sent. Ils la remettent à l’Âgnîdhra. L’Âgnîdhra la sent. Ils la remettent au Brahman. Le Brahman la sent. À ce propos, Âsuri dit : « Comme pour toute autre oblation, ils coupent l’« idâ » et la partie antérieure, ainsi qu’ils coupent et sentent, p. 432, mais ne mangent pas : il faut en effet manger une partie de ce dont l’offrande est faite dans le feu. » ↩︎
432:1 Voir II, 4, 2, 16 seq. Selon la comm. sur Kâty. V, q, 27, certains aspergent trois fois le pourtour de l’autel pour chacun des trois ancêtres. Mais selon la Paddhati, il asperge une fois le pourtour de l’autel, en commençant par l’angle nord-ouest ; puis il s’assoit et verse de l’eau dans cet angle pour le père. Ensuite, après avoir fait le tour dans la direction opposée (de gauche à droite) jusqu’à l’angle sud-ouest, il asperge de nouveau tout autour, et de la même manière verse de l’eau dans cet angle pour le grand-père ; et après avoir retracé ses pas jusqu’à l’angle sud-est, il effectue la même circumambulation, et verse de l’eau dans cet angle pour l’arrière-grand-père ; après quoi il retrace de nouveau ses pas jusqu’à l’ouest de l’autel. ↩︎
432:2 Dans le cas d’un sacrificateur dont le père est encore en vie, ces cérémonies sont exécutées en l’honneur du père, du grand-père et de l’arrière-grand-père du père. ↩︎
433:1 Il mélange les trois morceaux (environ la taille d’une articulation de pouce chacun) coupés dans les plats sacrificiels, et les forme en trois pindas ou gâteaux ronds. ↩︎
434:1 ‘—les amis ont secoué (leur ivresse),’ Ludwig; ‘—ils ont fait pleuvoir sur nous des cadeaux délicieux,’ Grassmann; ‘ils ont secoué leurs chers (corps),’ Sâyana; ‘—ont tremblé à travers leurs précieux (corps),’ Wilson. ↩︎
434:2 Le Rig-veda utilise « somena » au lieu de « stomena ». ↩︎
435:1 Le texte de Kânva dit : « La raison pour laquelle il se déplace trois fois autour, en se répandant de gauche à droite, est que, après avoir suivi ces trois ancêtres, il les quitte et retourne dans ce monde, le sien. » Voir II, 6, I, 15. ↩︎
435:2 Sur le nîvi, ou extrémité non tissée du pagne (hindi dhotî, mahr. dhotar), qui devait être passé en dessous et replié derrière, au début de la présente cérémonie, voir p. 368, note 2. Cf. Âpast. Dharmas. I, 2, 6, 19. ↩︎
435:3 Pour les six formules utilisées à cette fin, voir p. 368, note 2. ↩︎
436:1 Voir I, 8, 3, 1 seq. ↩︎
437:1 Voir I, 8, 3, 19 seq. ↩︎
437:2 C’est-à-dire après la diffusion du Véda, — voir I, 9, 2, 24, les formules étant prononcées par le Hotri à cette occasion, — au moment où le Samishtayagus, qui est ici omis, devait être exécuté dans un ishti ordinaire. ↩︎
438:1 Ceci fait référence à ce qu’on appelle le prânadâna, ou « don de la vie p. 439 (ou de l’âme), » c’est-à-dire l’onction des plats sacrificiels avec du ghee, avant qu’ils ne soient placés sur l’autel. L’onction a lieu avec le texte (Vâg. S. ed. p. 35), « Cette vie (ou âme, prâna) qui est entrée dans le bétail, et se diffuse à travers les diverses formes des dieux, — dotée de (cette) vie (âtmanvân) — car tu es chargé de ghee — va à Agni, ô Soma ! et obtiens la félicité (svar) pour le Sacrificateur ! » Katy. II, 8, 14. Lors du sacrifice de la nouvelle lune et de la pleine lune, cette cérémonie n’est même pas évoquée dans notre Brâhmana, ni dans cette recension ni dans celle de Kânva. Voir I, 3, 4, 16. Le texte de Kânva dit : « Ils peuvent être oints », disent-ils, etc. ↩︎
439:1 ‘Il offre à un carrefour, car tel est le lieu de halte (padbîsa) des Agnis’, Taitt. Br. I, 6, 10, 3. ↩︎
439:2 ‘La foliole centrale de la feuille de palâsa est le Brahman’, texte Kânva. La feuille de palâsa (Butea Frondosa) est composée de trois folioles, coriaces, brillantes et assez lisses au-dessus, et légèrement cendrées en dessous ; la foliole centrale (ou terminale) est obovale et considérablement plus grande que les latérales (qui, selon Roxburgh, Flora Ind., III, p. 244, mesurent de 4 à 6 pouces de long et de 3 à 4½ pouces de large). ‘Palâsasâkhâyâm yâni trîni parnâni tatra madhyamam parnam prasastayâ srugrûpam,’ Dites. sur Taitt. S. I, 8, 6. ↩︎
440:1 Il consacre, par la lustration quintuple habituelle, un endroit sur un carrefour, au nord du terrain sacrificiel, et après avoir déposé le tison pris sur le Dakshinâgni, il offre dessus, en utilisant la feuille centrale d’une feuille de palâsa comme cuillère d’offrande. ↩︎
440:2 Dans Taitt. Br. I, 6, 10, 4, cette sœur de Rudra est identifiée à l’automne, par lequel le dieu a coutume de tuer (c’est-à-dire au moyen du catarrhe, de la fièvre, etc., Sây.). Voir aussi Weber, Ind. Stud. I, 183 ; Muir, Original Sanskrit Texts, vol. iv. p. 321. ↩︎
440:3 ‘Âkhûtkara’; ‘âkhukarîsha’, texte Kânva. Il s’agit peut-être d’un trou de souris, ou de la terre rejetée par une souris. Voir p. 278, note 3. Cf. Taitt. Br. I, 6,10, 2 : ‘NN est ta victime’, disant ainsi, qu’il désigne celui qu’il (le Sacrificateur) hait ; par là il lui livre (Rudra) celui qu’il hait. S’il ne hait personne, qu’il dise : ‘la taupe (la souris) est ta victime’. ↩︎
440:4 ‘Ainsi, il ne fait que prendre la taupe comme victime et la met dans sa bouche’, texte Kânva. ↩︎
442:1 ‘Yathâ gaur nodâpnuyât’ ‘Yâvad gaur nodâpnuyât tâvat’, texte Kânva. Sâyana prend go pour signifier ‘terre’ et interprète ‘de telle manière que la terre ne l’atteigne pas (c’est-à-dire qu’ils ne tombent pas au sol).’ Kâty. prescrit, V, 10, 18, Le Sacrificateur, avec ses mains ouvertes jointes, jette les gâteaux Rudra vers le haut, aussi haut qu’ils ne peuvent être atteints par une vache (agohprâpanam) ; 19, Il les attrape ; 20, S’ils ne peuvent être (attrapés), alors en touchant (ceux qui sont tombés au sol). ↩︎
443:1 Dans le Vâg. Samhitâ, cela fait partie du texte, mais il s’agit clairement d’une glose tirée du Brâhmana. La recension Kânva du Brâhmana a '—pinâkâvasa ity ahimsan nah sivah sânto ‘tîhîty evaitad âha’, qui a également trouvé sa place dans le Samhitâ de cette école. Sur les Mûgavats, voir Muir, Orig. Sanskrit Texts, vol. ii. p. 352. ↩︎
443:2 Selon Kâty. V, 10, 22, il murmure le mot « vêtu de peau » tout en stabilisant les deux paniers. ↩︎
444:2 L’auteur identifie sîra (charrue) avec sâra, ‘essence, sève’ ; et prend suna, soc de charrue (?), comme identique à sunam, ‘avec succès, prospère’. Voir page suivante, note [55:1]. ↩︎
445:1 Mais voir XI, 5, 2, 8 : « À chacune de ces quatre offrandes (Kâturmâsya), on baratte le feu. » En raison de cette contradiction, les commentateurs, sur Kâty. V, 11, 3, considèrent le barattage du feu comme facultatif. Mais, si les feux étaient produits par « barattage », neuf offrandes préalables et postérieures devraient être effectuées, comme pour les autres sacrifices saisonniers, ce qui est expressément interdit dans le passage ci-dessus. Selon Kâty. lui-même, le Sunâsîrya doit être traité comme un ishti ordinaire, sauf que les barhis doivent être liés ensemble de la manière prescrite pour les offrandes saisonnières ; voir II, 5, 1, 18. ↩︎
445:2 Voir II, 5, 1, 8-11. ↩︎
445:3 C’est-à-dire, selon Kâty. V, II, 5, à Suna et Sîra, — probablement le soc et la charrue, considérés comme deux divinités tutélaires des activités agricoles (Rig-veda IV, 57, 5-8) ; mais identifiés par Yâska avec Vâyu et Âditya ; — ou, selon Taitt. S. I, 8, 7, I, p. 446 Taitt. Br. I, 7, 1, 1, à Indra Sunâsîra (c’est-à-dire Indra, accompagné de Suna et Sîra, Sây.). ↩︎
446:1 Selon Kâty. V, II, 6-to, le lait, dans ce cas, doit être offert tout frais (et chaud) de la vache, sans avoir été mis au feu. On peut cependant offrir du gruau de riz à la place. ↩︎
446:2 Ou, ‘tantôt par le bien, tantôt par le mal (moyens).’ ↩︎
447:1 Selon Taitt. S. I, 8, 7, Taitt. Br. I, 7, 1, 2, le Dakshinâ consiste en une charrue attelée de douze bœufs. ↩︎
447:2 C’est-à-dire qu’il peut accomplir le Sunâsîrya, soit immédiatement après le Sâkamedhâh, soit à tout moment dans les quatre mois suivant ce sacrifice (comm. sur Kâty. V, 11, 3). Notre auteur, cependant, favorise évidemment les points de vue exposés dans les paragraphes suivants. Selon ces principes, le chef de famille qui souhaite interrompre les offrandes saisonnières après le premier tour et devenir un sacrificateur de Soma doit accomplir le Sunâsîrya le premier jour de la lune croissante de Phâlguna, puis se soumettre au dîkshâ, ou rite de consécration pour le sacrifice de Soma (voir III, 1, 2, 1 seq.), soit immédiatement, soit avant l’approche de la pleine lune, lorsqu’il doit accomplir l’Agnishtoma (ou une offrande animale à Agni et Soma ou un Âgneyî ishti, Kâty. V, 11, 15). Si, par contre, il a l’intention de continuer les Kâturmâsyas pendant une année supplémentaire (ou plus), il doit accomplir le Sunâsîrya le jour de l’upavasatha, ou jour précédant la pleine lune. ↩︎
448:1 ‘Parivartayate’ (‘nivartayate’, Kânva), lit. ‘il se fait retourner’, est l’expression technique pour avoir la tête rasée de tous côtés (le sikhâ, ou mèche de cheveux sur le sommet de la tête). ↩︎