2:5:1
Français Les trois sacrifices saisonniers ou quadrimestriels sont accomplis aux parvans, ou au début des trois saisons (printemps, saison des pluies [ p. 384 ] et automne), à savoir le Vaisvadeva généralement à la pleine lune de Phâlguna ; le Varunapraghâsâh à celle d’Âshâdha ; et le Sâkamedhâh à celle de Kârttika. Comme quatrième Kâturmâsya, les autorités rituelles ajoutent le Sunâsîrîya, bien qu’elles soient en désaccord quant au moment exact de son exécution ; et sa véritable signification n’est pas non plus clairement indiquée. Français Il semble qu’il marque simplement la fin des offrandes saisonnières (qui, en règle générale, ne sont effectuées qu’une seule fois, cf. II, 6, 3, 12 seq.) ; mais tandis que l’auteur du Satapatha autorise son exécution à tout moment (dans les quatre mois) après le Sâkamedhâh, d’autres ritualistes soutiennent que son exécution devrait avoir lieu à la cinquième pleine lune après le Sâkamedhâh, ou, en d’autres termes, exactement un an après le Vaisvadeva. Voir Weber, Nakshatra, II, p. 334 seq.
2:5:1:11. En vérité, au commencement, seul Pragâpati existait ici [^856]. Il pensait en lui-même : « Comment puis-je me reproduire ? » Il travaillait dur et pratiquait des austérités. Il créa les êtres vivants [^857]. Les êtres vivants créés par lui disparurent : ce sont ces oiseaux. Or, l’homme est le plus proche de Pragâpati ; et l’homme est bipède : donc les oiseaux sont bipèdes.
2:5:1:22. Pragâpati pensa en lui-même : « De même qu’autrefois j’étais seul, ainsi je suis maintenant seul. » Il créa une seconde (race d’êtres) ; ils disparurent aussi : ce sont ces petits reptiles rampants autres que les serpents. Il créa une troisième (race), disent-ils ; ils disparurent aussi : ce sont ces serpents. Yâgñavalkya, pour sa part, déclara qu’ils n’étaient que de deux sortes ; mais ils sont de trois sortes selon le Rik.
2:5:1:33. Tout en louant et en pratiquant les austérités, Pragâpati [ p. 385 ] pensa en lui-même : « Comment se fait-il que les êtres vivants créés par moi disparaissent ? » Il prit alors conscience que ses créatures disparaissaient par manque de nourriture. Il fit grouiller de lait les seins à l’avant de (leur) corps [^858]. Il créa alors des êtres vivants ; et en recourant aux seins, les êtres créés par lui continuèrent désormais d’exister : ce sont ces (créatures) qui n’ont pas disparu.
2:5:1:44. C’est pourquoi le Rishi [^859] a dit : « Trois générations ont passé au-delà », ceci est dit à propos de ceux qui sont décédés ; « D’autres se sont installées autour de la lumière (arka, le soleil) » — la lumière est sans doute le feu : ces créatures qui ne sont pas décédées se sont installées autour du feu ; c’est à leur sujet que cela est dit.
2:5:1:55. ‘Le grand (neut.) [1] demeura dans les mondes’ — c’est à propos de Pragâpati que cela est dit. — ‘Le souffleur (ou purificateur) entra dans les régions’ — les régions sont sans doute les quartiers, et ceux-ci furent effectivement pénétrés par ce vent soufflant : c’est à propos d’eux que ce verset a été prononcé. Et de la même manière que Pragâpati créa ces êtres vivants, ainsi ils se propagent : car chaque fois que les seins de la femme et les mamelles du bétail gonflent, alors tout ce qui naît naît ; et en recourant aux seins ces (êtres) continuent d’exister.
2:5:1:66. Or, ce lait est bien une nourriture ; car au commencement, Pragâpati le produisit pour se nourrir. Mais cette [ p. 386 ] nourriture désigne aussi les êtres vivants (progéniture), puisque c’est par la nourriture qu’ils existent : en recourant aux seins de celles qui ont du lait, elles continuent d’exister. Et celles qui n’ont pas de lait sont allaitées par le premier dès leur naissance ; et ainsi elles existent par le moyen de la nourriture, et donc nourriture signifie progéniture.
2:5:1:77. Celui qui désire une progéniture, sacrifie avec cette oblation, et se fait ainsi le sacrifice, qui est Pragâpati [2].
2:5:1:88. En premier lieu [3] il y a un gâteau pour Agni sur huit tessons de poterie. Agni est en effet la racine, le géniteur des divinités ; il est Pragâpati (« seigneur des créatures ») : il y a donc un gâteau pour Agni.
2:5:1:99. Suit ensuite un pot rempli de riz bouilli (karu) pour Soma. Soma est sans aucun doute la graine, et cela en Agni, le géniteur ; il (Agni) jette la graine Soma : il y a ainsi dès le départ une union productive.
2:5:1:1010. Suit ensuite un gâteau sur douze ou huit tessons de poterie [4] pour Savitri. Savitri est en effet l’impulseur (pra-savitri) des dieux ; il est Pragâpati, le géniteur intermédiaire [5] : d’où le gâteau pour Savitri.
2:5:1:1111. Suit ensuite un pot de riz bouilli pour Sarasvatî ; et un autre pour Pûshan. Sarasvatî est sans doute une femme, et Pûshan est un homme : il y a donc à nouveau une union productive. Par cette double union productive, Pragâpati créa les êtres vivants : [ p. 387 ] par l’un (il créa) les êtres droits, et par l’autre ceux qui regardent vers le sol. C’est pourquoi il y a ces cinq oblations [6].
2:5:1:1212. Ensuite, comme base pour le caillé, un gâteau sur sept tessons de poterie pour les Maruts. Les Maruts sont en effet le peuple (visah), le peuple des dieux. Ils erraient ici sans aucune entrave. S’étant approchés de Pragâpati, alors qu’il sacrifiait, ils dirent : « Nous détruirons ces créatures que tu vas créer au moyen de cette offrande [7]. »
2:5:1:1313. Pragâpati réfléchit : « Mes anciennes créatures ont disparu ; et si ceux-ci (les Maruts) détruisent ces (créatures), alors il ne restera plus rien. » Il mit donc de côté pour ceux qui partageaient, le gâteau des Maruts sur sept tessons ; et c’est ce même gâteau sur sept tessons pour les Maruts. La raison pour laquelle il est l’un des sept tessons, c’est que l’armée des Maruts est (répartie en troupes) de sept chacun [8]. C’est pourquoi il y a un gâteau sur sept tessons pour les Maruts.
2:5:1:1414. Qu’il l’offre aux « forts en eux-mêmes » (Maruts) ; puisqu’ils ont gagné cette part pour eux-mêmes. [Si], cependant, ils (les prêtres) ne trouvent pas d’invitatoire et de prière d’offrande (adressés) aux « forts en eux-mêmes » (Maruts) [9], qu’elle soit (offerte) simplement aux [ p. 388 ] Maruts. Elle est offerte pour la sécurité des créatures : par conséquent, elle est offerte aux Maruts.
2:5:1:1515. Suit alors l’oblation du lait caillé (payasyâ). Or, c’est de lait que les créatures subsistent, c’est au moyen du lait qu’elles ont été préservées : c’est pourquoi il leur offre maintenant ce par quoi elles ont été préservées, et dont elles subsistent ; et les êtres qu’il crée au moyen des offrandes précédentes subsistent de ce lait, de cette oblation de lait caillé.
2:5:1:1616. Là se produit une union : le lait caillé (payasyâ, fém.) est femelle, et le petit-lait est graine. De cette union est né progressivement le Tout infini ; et puisque le Tout infini est né progressivement de cette union, c’est pourquoi elle (l’offrande de lait caillé) appartient aux Dieux Tout-Puissants.
2:5:1:1717. Ensuite, un gâteau sur un tesson pour le Ciel et la Terre. Or, lorsque Pragâpati eut créé les êtres vivants par ces offrandes, il les enferma dans le ciel et la terre ; et ainsi ils sont maintenant enfermés dans le ciel et la terre. Et de même, celui qui, au moyen de ces oblations, crée les êtres vivants, les enferme par là même dans le ciel et la terre : c’est pourquoi il y a un gâteau sur un tesson pour le Ciel et la Terre.
2:5:1:1818. Quant à la marche à suivre, ils n’élèvent pas d’uttara-vedi [10] afin qu’il (l’œuvre sacrée) soit sans obstacle, qu’il soit entier, qu’il soit (digne) des Tous-Dieux. — Le barhis est lié en trois (bouquets), puis [ p. 389 ] à nouveau en un seul [11] ; car telle est la forme caractéristique de la génération, puisque le père et la mère sont un (couple productif), et ce qui naît forme un troisième élément : de là vient que ce qui est triple est à nouveau (rendu) un. À cela sont liées des pousses fleuries (d’herbe sacrificielle) : il les utilise pour le prastara [12] ; car c’est une union productive, et productives sont en effet les pousses fleuries : c’est pourquoi il prend les pousses fleuries pour le prastara.
2:5:1:1919. En mettant les plats sacrificiels à leur place, ils barattent le feu [13]. Car c’est après la naissance d’Agni que la progéniture de Pragâpati est née ; et ainsi pour ce (sacrificateur) aussi une progéniture naît après qu’Agni (le feu) a été produit : c’est pourquoi ils barattent le feu, après avoir déposé les plats sacrificiels à leur place. [ p. 390 ] 2:5:1:2020. [Lors de l’offrande du Vaisvadeva] il y a neuf offrandes préalables et neuf offrandes postérieures [14]. Or, le mètre virâg se compose de dix syllabes : il obtient donc à chaque fois un virâg inférieur (incomplet) pour la production, car c’est de cette source inférieure de production [15] que Pragâpati a produit deux fois des créatures, à la fois celles qui sont droites et celles qui regardent vers le sol. C’est pourquoi (le Vaiṣvadeva) a neuf offrandes préalables et neuf offrandes postérieures.
2:5:1:2121. Il y a trois Samishtayagus [16] ; car cette offrande est nettement plus grande qu’un havir-yagña [17] (ordinaire), puisqu’elle comporte neuf offrandes préalables et neuf offrandes postérieures. Cependant, il peut aussi n’y avoir qu’un seul Samishtayagus, puisqu’il s’agit d’un havir-yagña. Le prix du prêtre pour cela (consiste en) le veau premier-né (de la saison).
2:5:1:2222. Et quelle race, quelle prospérité a été acquise à Pragâpati du fait qu’il a offert ce sacrifice, cette même race il produit, cette même prospérité il atteint [ p. 391 ] quiconque, sachant cela, offre ce sacrifice : qu’il accomplisse donc ce sacrifice.
2:5:2
2:5:2:11. Or, c’est par l’intermédiaire du Vaisvadeva que Pragâpati a produit les êtres vivants. Les êtres qu’il a produits ont mangé (ghas) le grain d’orge de Varuna ; car à l’origine l’orge appartenait à Varuna. Et de leur consommation du grain d’orge de Varuna est dérivé le nom Varunapraghâsâh.
2:5:2:22. Varuna les saisit ; et lorsqu’il les saisit, ils se déchirèrent de tous côtés [18] ; et ils s’étendirent et s’assirent, inspirant et expirant. L’expiration et l’inspiration ne les abandonnèrent pas, mais toutes les autres divinités [19] les abandonnèrent ; et grâce à ces deux-là, les créatures ne périrent pas.
2:5:2:33. Pragâpati les guérit au moyen de cette oblation : les créatures qui étaient nées et celles qui n’étaient pas nées, il les délivra du nœud coulant de Varuna ; et ses créatures naquirent sans maladie ni défaut.
2:5:2:44. Or, lorsque ce (sacrificateur) accomplit ces offrandes au quatrième mois (après le Vaisvadeva), il le fait soit parce que Varuna ne saisit pas sa progéniture, soit parce que les dieux ont accompli (la même offrande) ; et les enfants qui lui sont nés et ceux qui sont encore à naître, il les délivre ainsi du nœud coulant de Varuna, et ses enfants naissent sans maladie ni défaut. C’est pourquoi il accomplit ces offrandes au quatrième mois. [ p. 392 ] 2:5:2:55. À ce (sacrifice) il y a deux autels et deux feux [20]. La raison pour laquelle il y a deux autels et deux [ p. 393 ] feux, c’est qu’ainsi on libère les créatures du nœud coulant de Varuna dans les deux sens : d’un côté (il libère) celles qui sont droites, et de l’autre celles qui regardent vers le sol : c’est pourquoi il y a deux autels et deux feux.
2:5:2:66. Sur l’autel nord (uttara), il élève l’uttara-vedi (autel supérieur ou nord), et non sur celui du sud. Varuna, sans aucun doute, est la noblesse, et les Maruts sont le peuple : il rend ainsi la noblesse supérieure (uttara) au peuple ; et donc les gens ici servent le Kshatriya, placé au-dessus d’eux. C’est pourquoi il élève l’uttara-vedi sur l’autel du nord, et non sur celui du sud.
2:5:2:77. En premier lieu, il y a ces cinq oblations [21]. Car au moyen de ces cinq oblations, Pragâpati a produit les créatures, avec elles il a libéré les créatures des deux côtés du nœud coulant de Varuna, d’un côté (il a libéré) les créatures verticales, et de l’autre celles qui tendent vers le sol : c’est pourquoi il y a ces cinq oblations.
2:5:2:88. Suit ensuite un gâteau sur douze tessons pour Indra et Agni. Indra et Agni sont en effet l’expiration et l’inspiration : ainsi, c’est comme [ p. 394 ] rendre un bienfait à celui qui lui a rendu un bienfait ; car c’est grâce à ces deux-là que ses créatures [22] n’ont pas péri. C’est pourquoi il restaure maintenant ses créatures au moyen de l’expiration et de l’inspiration, leur accorde l’expiration et l’inspiration : c’est pourquoi il y a un gâteau sur douze tessons pour Indra et Agni.
2:5:2:99. Sur les deux (feux) il y a une oblation de lait caillé. C’est de lait que les créatures subsistent et au moyen de lait qu’elles ont été préservées : c’est donc avec ce par quoi elles ont été préservées et dont elles subsistent, qu’il les délivre des deux côtés du nœud coulant de Varuna : d’un côté (il délivre) ceux qui sont droits et de l’autre ceux qui regardent vers le sol. C’est pourquoi il y a une oblation de lait caillé sur les deux (feux).
2:5:2:1010. La partie du nord est offerte à Varuna, car c’est Varuna qui s’est emparé de ses créatures (celles de Pragâpati) : il les délivre ainsi directement du nœud coulant de Varuna. La partie du sud est offerte aux Maruts. C’est par souci de diversité qu’elle est offerte aux Maruts ; il commettrait sans aucun doute une répétition s’il offrait les deux à Varuna. De plus, c’est du sud que les Maruts avaient l’intention de tuer ses créatures (celles de Pragâpati), et avec cette part il les a apaisées : pour cette raison, l’oblation du sud (de lait caillé) appartient aux Maruts.
2:5:2:1111. Sur les deux (plats de lait caillé) il disperse des fruits de karîra [23] ; car avec les fruits de karîra Pragâpati [ p. 395 ] a accordé le bonheur (ka) aux créatures, et ainsi il (le sacrificateur) accorde ainsi le bonheur aux créatures.
2:5:2:1212. Sur eux deux, il disperse également des feuilles de samî ; car avec des feuilles de samî, Pragâpati a accordé la félicité (sam) aux créatures, et il accorde maintenant ainsi la félicité aux créatures.
2:5:2:1313. Suit ensuite un gâteau sur un tesson pour Ka (Pragâpati) ; car par ce gâteau sur un tesson pour Ka, Pragâpati a en effet conféré le bonheur (ka) aux créatures, et de même il (le sacrificateur) confère maintenant le bonheur aux créatures par ce gâteau d’une seule tasse : c’est pourquoi il y a un gâteau sur un tesson pour Ka.
2:5:2:1414. Et le premier jour, après avoir décortiqué et légèrement grillé l’orge le jour du Dakshinâgni, ils préparent avec elle autant de plats de karambha [24] qu’il y a de membres de la famille (du sacrificateur), dépassés d’un.
2:5:2:1515. En même temps, ils préparent aussi un bélier et une brebis ; et s’il peut se procurer de la laine autre que celle du mouton edaka, qu’il la lave et la colle sur le bélier et la brebis ; mais s’il ne peut se procurer de la laine autre que celle du mouton edaka, des touffes d’herbe kusa peuvent également être utilisées.
2:5:2:1616. La raison pour laquelle il y a un bélier et une brebis est que le bélier est manifestement la victime de Varuna, de sorte qu’il délivre ainsi manifestement les créatures du nœud coulant de Varuna. Ils sont faits d’orge, car c’est après qu’elles (les créatures) eurent mangé de l’orge que Varuna les saisit. Ils forment un couple, de sorte qu’il [ p. 396 ] délivre les créatures du nœud coulant de Varuna par l’union conjugale.
2:5:2:1717. Il place la brebis sur le plat de lait caillé du sud et le bélier sur le plat de lait caillé du nord ; car c’est de cette seule manière qu’une union convenable est réalisée, puisque la femme est couchée sur le côté gauche (ou nord) de l’homme.
2:5:2:1818. L’Adhvaryu place tous les (autres) plats sacrificiels sur l’autel nord ; et le Pratiprasthâtri place sur l’autel sud ce plat de lait caillé (appartenant aux Maruts).
2:5:2:1919. Ayant ainsi placé les plats sacrificiels, il baratte le feu ; et après l’avoir baratte et placé sur (le foyer) [25], il offre dessus. L’Adhvaryu dit d’abord (au Hotri) [26] : « Récite au feu qui s’allume ! » Tous deux (l’Adhvaryu et le Pratiprasthâtri) mettent alors du bois sur (le feu) et réservent chacun un petit bois ; et ils versent tous deux la première libation (âghâra). Sur ce, l’Adhvaryu dit : « Agnîdh, coupe le feu ! » Bien que l’ordre soit donné, la coupe n’a pas lieu (immédiatement) [27]
2:5:2:2020. Là-dessus, le Pratiprasthâtrirevient (là où est assise la femme du sacrificateur). Alors qu’il s’apprête à emmener la femme, il lui demande : « Avec [ p. 397 ] qui as-tu des rapports ? » Or, lorsqu’une femme appartenant à un (homme) a des rapports avec un autre, elle commet indubitablement (un péché) contre Varuna. Il lui demande donc ainsi, de peur qu’elle ne sacrifie avec un pincement secret dans son esprit ; car une fois confessé, le péché devient moindre, puisqu’il devient vérité ; c’est pourquoi il le lui demande ainsi. Et tout ce qu’elle ne confesse pas [28] sera certainement préjudiciable à ses proches.
2:5:2:2121. Il lui fait alors dire le texte (III, 44) : « Nous invoquons les Maruts, les voraces consommateurs d’ennemis, se délectant de leur porridge. » Ce (verset) est (de même importance) que la prière d’invitation par laquelle elle les invite à ces plats [29].
2:5:2:2222. De ces (plats) il y en a un pour chaque descendant ; autant (d’enfants) qu’il y a dans la famille (du sacrificateur), autant il y a (de plats), dépassés d’un. Comme il y en a un pour chaque descendant, il délivre ainsi du nœud coulant de Varuna un par un les enfants qui lui sont nés ; et comme il y en a un de plus, il délivre ainsi du nœud coulant de Varuna [ p. 398 ] ceux de ses enfants qui ne sont pas encore nés : c’est pourquoi il y a (le même nombre de plats) dépassé d’un.
2:5:2:2323. (Sous forme de) plats, ils le sont, car c’est dans des plats que l’on mange la nourriture ; et ils sont préparés avec de l’orge, car c’est après qu’ils (les créatures) eurent mangé le grain d’orge que Varuna les saisit. Du panier à vanner, elle offre, car la nourriture est préparée au moyen du panier à vanner. L’épouse offre (avec son mari) : ainsi, il délivre sa progéniture du nœud coulant de Varuna par l’union conjugale.
2:5:2:2424. Elle offre avant le sacrifice, avant les oblations, car le peuple ne mange pas d’offrandes, et les Maruts sont le peuple. Or, lorsque les créatures de Pragâpati, saisies par Varuna, furent déchirées de tous côtés, et s’assirent et se couchèrent, inspirant et expirant, alors les Maruts détruisirent leur péché ; et de même les Maruts détruisent maintenant le péché de sa progéniture (celle du sacrificateur). C’est pourquoi elle offre avant le sacrifice, avant les oblations.
2:5:2:2525. Il [30] propose dans le feu du sud, avec le texte (III, 45), « Tout ce que nous avons commis (le péché) dans le village et dans la forêt », car le péché est commis aussi bien dans le village que dans la forêt ; « tout ce que nous avons commis dans la société et en nous-mêmes », par « tout ce que nous avons commis dans la société », il entend dire « contre l’homme » ; et par « tout ce que nous avons commis en nous-mêmes » (indriya), il entend dire « contre les dieux » ; « tout ce que nous avons commis dans la société et en nous-mêmes » (indriya) ; 399] nous avons commis ici, que nous expions en offrant, Svâhâ!'—par quoi il dit ‘quel que soit le péché que nous avons commis, de tout cela nous nous débarrassons.’
2:5:2:2626. Là-dessus, il murmure le (verset) adressé à Indra et se référant aux Maruts. — Or, lorsque les Maruts détruisirent le péché des créatures de Pragâpati, il pensa en lui-même : « J’espère qu’ils ne détruiront pas mes créatures. »
2:5:2:2727. Il murmura ce verset adressé à Indra et faisant référence aux Maruts. Indra est en effet la noblesse, et les Maruts sont le peuple ; et la noblesse est celle qui contrôle le peuple : « Ils seront contrôlés », pensa-t-il ; et donc (ce verset, Vâg. S. III, 46) s’adresse à Indra.
2:5:2:2828. ‘Que personne, ô Indra, ne combatte ici pour nous dans les batailles contre les dieux, car il y a une part pour toi dans le sacrifice, ô ardent ! — pour toi, le puissant dispensateur de dons, dont le chant de celui qui offre célèbre les Maruts comme un ruisseau.’
2:5:2:2929. Il lui fait alors dire le texte (Vâg. S. III, 47) : « Les hommes habiles dans le travail ont fait le travail », — ceux habiles dans le travail ont en effet fait le travail ; — « avec un chant agréable » ; — car c’est avec un chant qu’ils l’ont fait. « Ayant fait le travail pour les dieux » ; — car les dieux en effet ils ont fait le travail ; « rentrez chez vous, compagnons ! » — ils sont maintenant avec elle tandis qu’elle y est conduite d’un autre endroit : c’est pourquoi elle dit : « vous, compagnons » (sakâbhû, « étant ensemble »). « Rentrez chez vous », dit-elle, car cette épouse est sans doute la partie arrière du sacrifice, et il vient de la faire asseoir à l’est du sacrifice. « Foyer » signifie sans doute la maison, et la maison est un lieu de repos : c’est pourquoi il la fait ainsi reposer dans ce lieu de repos, la maison. [ p. 400 ] 2:5:2:3030. L’ayant ramenée (à son siège), le Pratiprasthâtri retourne (à sa place à côté de l’autel sud). Ils allument maintenant le feu [31]. Une fois le feu éteint, tous deux (l’Adhvaryu et le Pratiprasthâtri) font la seconde libation (de beurre). Sur ce, l’Adhvaryu, après avoir appelé (l’Âgnîdhra) le « Sraushat », choisit le Hotri. Le Hotri choisi s’assoit alors sur le siège du Hotri, près de l’autel nord ; et après s’être assis, il exhorte (l’Adhvaryu et le Pratiprasthâtri) à continuer. Ainsi exhortés, ils prennent tous deux les cuillères et traversent (vers le côté sud des feux). Après avoir traversé et appelé le « Sraushat », l’Adhvaryu dit (au Hotri) : « Prononcez la prière d’offrande sur les bois d’allumage ! » et « Prononcez la prière d’offrande ! » à chaque (offrande suivante). Versant (le beurre des cuillères) ensemble (dans le guhû) à la quatrième [32], ils procèdent tous deux aux neuf offrandes [33].
2:5:2:3131. Là-dessus, l’Adhvaryu dit (au Hotri), [ p. 401 ] « Prononcez la prière d’invitation à Agni ! » en se référant à la portion de beurre d’Agni [34]. Tous deux (l’Adhvaryu et le Pratiprasthâtri) ayant pris quatre « morceaux » de beurre, ils traversent (vers le côté nord de leurs feux respectifs). Après avoir traversé et appelé le « Sraushat », l’Adhvaryu dit (au Hotri), « Prononcez la formule d’offrande à Agni ! » Après avoir prononcé le « Vashat », ils versent tous deux l’oblation.
2:5:2:3232. L’Adhvaryu dit alors : « Prononcez (la prière d’invitation) à Soma ! » en faisant référence à la portion de beurre de Soma. Après avoir tous deux pris quatre parts de beurre, ils traversent. Après avoir traversé et appelé le « Sraushat », l’Adhvaryu dit (au Hotri) : « Prononcez la prière d’offrande à Soma ! » Après avoir prononcé le « Vashat », ils versent tous deux l’oblation.
2:5:2:3333. Ainsi, tout ce qui doit être fait par la parole, c’est l’Adhvaryu qui le fait, et non le Pratiprasthâtri. Maintenant, pourquoi l’Adhvaryu seul appelle-t-il le « Sraushat » ? Ici, en effet, lorsque le « Vashat » est prononcé,
2:5:2:3434. Le Pratiprasthâtri n’est que l’imitateur de ce qui est fait (par l’Adhvaryu). Car Varuna est la noblesse, et les Maruts sont le peuple : il fait donc ainsi du peuple les imitateurs, les disciples de la noblesse. Mais si le Pratiprasthâtri faisait également appel au « Sraushat », il rendrait sans aucun doute le peuple égal en pouvoir à la noblesse : c’est pourquoi le Pratiprasthâtri n’en fait pas appel.
2:5:2:3535. Le Pratiprasthâtri s’assoit, après avoir pris les deux cuillères d’offrande dans sa main. L’Adhvaryu procède alors [ p. 402 ] à ces oblations, à savoir : le gâteau d’Agni sur huit tessons, la bouillie de Soma, le gâteau de Savitri sur douze ou huit tessons, la bouillie de Sarasvatî, la bouillie de Pûshan, et le gâteau d’Indra et d’Agni sur douze tessons.
2:5:2:3636. Alors, sur le point de procéder à ces deux oblations de lait caillé, (l’Adhvaryu et le Pratiprasthâtri) échangent (le bélier et la brebis) : le bélier qui était sur le plat de lait caillé des Maruts, il (l’Adhvaryu) le place sur celui de Varuna ; et la brebis qui était sur le plat de lait caillé de Varuna, il (le Pratiprasthâtri) le place sur celui des Maruts. Or, la raison pour laquelle ils font cet échange est la suivante : Varuna est la noblesse, et le mâle représente l’énergie ; par conséquent, ils confèrent ainsi de l’énergie à la noblesse. La femelle, en revanche, est dépourvue d’énergie ; et les Maruts sont le peuple : ils privent ainsi le peuple d’énergie. C’est pourquoi ils procèdent à cet échange.
2:5:2:3737. L’Adhvaryu dit alors (au Hotri) : « Prononcez la prière d’invitation à Varuna ! » Il verse ensuite une « sous-couche » de beurre (dans le guhû), prend deux morceaux du caillé de Varuna, et avec l’un des deux morceaux met le rant (dans la cuillère). Il verse ensuite du beurre dessus, remplit (l’endroit d’où) les deux morceaux (ont été faits), et traverse (vers le côté sud du feu). Après avoir traversé et appelé le « Sraushat », il dit (au Hotri) : « Prononcez la prière d’offrande à Varuna ! » et, une fois le « Vashat » prononcé, il verse l’oblation.
2:5:2:3838. Là-dessus, l’Adhvaryu prend les deux cuillères dans sa main gauche et, saisissant le vêtement du Pratiprasthâtri, dit (au Hotri) : « Prononcez la prière d’invitation aux Maruts ! » Le [ p. 403 ] Pratiprasthâtri fait ensuite une « sous-couche » de beurre (dans son guhû et deux morceaux de lait caillé des Maruts, et avec l’un des deux morceaux met la brebis (dans la cuillère). Il verse ensuite du beurre dessus, remplit (la place des) deux morceaux, et traverse (au sud du feu). L’Adhvaryu, après avoir appelé le « Sraushat », dit (au Hotri), « Prononcez la prière d’offrande aux Maruts ! » et sur le « Vashat » prononcé, (le Pratiprasthâtri) il verse l’oblation.
2:5:2:3939. L’Adhvaryu procède ensuite avec le gâteau sur onze tessons de poterie pour Ka ; et après avoir fait cette offrande, il dit : « Prononcez la prière d’invitation à Agni Svishtakrit (« le faiseur de bonnes offrandes ») ! » L’Adhvaryu prélève ensuite des morceaux de toutes (ses) oblations, un de chaque ; et le Pratiprasthâtri prélève également un morceau de cette oblation de lait caillé (aux Maruts). Ils versent ensuite deux fois du beurre sur (les portions) et traversent (vers le côté sud des feux). En traversant la rue et en appelant le « Srausha », l’Adhvaryu dit : « Prononcez la prière d’offrande à Agni Svishtakrit » ; et après le « Vasha » (de conclusion), ils versent tous deux l’oblation.
2:5:2:4040. L’Adhvaryu coupe alors la partie avant. Après avoir ensuite coupé l’Idâ morceau par morceau, il le tend au Pratiprasthâtri ; et le Pratiprasthâtri y dépose deux morceaux de lait caillé des Maruts. Il (l’Adhvaryu) verse ensuite deux fois du beurre dessus. Après avoir invoqué (l’Idâ), ils se purifient [35].
2:5:2:4141. Là-dessus, l’Adhvaryu dit : « Ô Brahman, dois-je m’avancer ? » Après avoir mis le petit bois (restant) [36], il dit : Agnîdh, coupe le feu ! [ p. 404 ] Lui, l’Adhvaryu, verse alors le beurre caillé [37] (dans le prishadâgya-upabhrit) dans les deux cuillères (le guhû et l’upabhrit) ; et le Pratiprasthâtriaussi, s’il a du beurre caillé, le divise en deux parties et le verse (dans les deux cuillères) ; mais s’il n’y a pas de beurre caillé, il divise le beurre dans l’upabhrit en deux parties et les verse séparément. Puis tous deux traversent (vers le côté sud des feux). L’Adhvaryu, ayant traversé et appelé le « Sraushat », dit (au Hotri), « Prononce la formule d’offrande aux dieux ! » et « Prononce la formule d’offrande ! » à chaque (offrande postérieure ultérieure). Ainsi, ils accomplissent tous deux les neuf offrandes postérieures [38], versant ensemble (le beurre des cuillères) à la (ou à chaque) quatrième offrande postérieure. La raison pour laquelle il y a neuf offrandes préalables et neuf offrandes postérieures, c’est qu’il délivre ainsi les créatures à deux reprises du nœud coulant de Varuna, par la première (il délivre) celles qui sont droites et par la seconde celles qui regardent vers le sol : c’est pour cette raison qu’il y a neuf offrandes préalables et neuf offrandes postérieures.
2:5:2:4242. Ils séparent alors tous deux les cuillères [39], après les avoir déposées (sur les autels). Après avoir séparé les cuillères et oint les bâtons qui les entouraient ; et après avoir saisi le bâton qui les entourait (du milieu), [ p. 405 ] et avoir invoqué le « Sraushat » (de l’Âgnîdhra), l’Adhvaryu s’adresse ainsi (aux Hotri) [40] : « Les Hotri divins sont convoqués pour la proclamation du succès ; l’humain est convoqué pour le chant de louange ! » Le Hotri entonne alors le chant de louange (sûktavâka). Là-dessus, tous deux saisissent leurs bottes de prastara et les jettent (dans le feu) ; chacun en prend une paille et reste assis près (du feu) ; lorsque le Hotri récite le chant de louange,
2:5:2:4343. L’Âgnîdhra dit : « Jette après ! » Tous deux (l’Adhvaryu et le Pratiprasthâtri) jettent (la tige) après (le prastara) ; et tous deux se touchent.
2:5:2:4444. Il (l’Âgnîdhra) dit alors [41] : « Discutez (avec moi) ! » [L’Adhvaryu demande,] « Est-il allé (vers les dieux), Agnîdh ? Il est parti ! » — « Demandez (aux dieux) d’entendre ! » — « Oui, puissent-ils (entendre) ! » — « Bonne chance aux Hotris divins ! Succès aux humains ! » — L’Adhvaryu dit aussi (ensuite) [42] (au Hotri) : « Prononcez le « Salut et bénédiction ! » » Ils jettent tous deux les bâtons qui les entourent (dans le feu) ; et après avoir pris les cuillères ensemble, ils les placent tous deux sur l’épée en bois [43].
2:5:2:4545. Là-dessus, l’Adhvaryu retourne (au feu de Gârhapatya) et accomplit le Patnîsamyâgas [44]. Le Pratiprasthâtri, pendant ce temps, [ p. 406 ] reste en attente. Après avoir accompli le Patnîsamyâgas, l’Adhvaryu s’avance (vers le feu du nord).
2:5:2:4646. Il (l’Adhvaryu) accomplit les trois Samishtayagus (avec les textes respectifs) [45] ; le Pratiprasthâtri prend sa cuillère (et accomplit ces oblations) en silence. — Les mêmes vêtements, portés par le sacrificateur et son épouse au Vaisvadeva, doivent également être revêtus à cette occasion. Ils prennent alors (le havis) mélangé aux raclures brûlées du lait caillé de Varuna, et se rendent (au lieu du) bain expiatoire (avabhritha). Cette ablution est liée à Varuna, accomplie en vue de se libérer de son pouvoir. Aucun hymne saman n’est chanté à cette occasion, car lors de ce sacrifice, rien n’est accompli avec un hymne saman. Après avoir marché silencieusement jusque-là et être entré dans l’eau, il immerge le récipient contenant les raclures.
2:5:2:4747. Avec le texte (Vâg. S. III, 48), « Ô bain lavant, lavant tu glisses : avec l’aide des dieux, puis-je effacer le péché commis contre les dieux, et avec l’aide des mortels le péché commis contre les mortels ! Préserve-moi, ô Dieu, des blessures du (démon) aux hurlements féroces ! » Ces (vêtements portés pendant le bain) [46], il peut les donner [ p. 407 ] à qui (prêtre) il choisit, car ce ne sont pas les vêtements d’une personne initiée. De même qu’un serpent jette sa peau, ainsi il jette tous ses péchés.
2:5:2:4848. Ensuite, ils rasent les cheveux et la barbe (du sacrificateur) et prennent les deux feux [47], car ce n’est qu’après avoir changé de place (sur le terrain sacrificiel ordinaire) qu’il accomplit cet (autre) sacrifice [48], car il ne convient pas qu’il accomplisse l’Agnihotra sur l’uttaravedi : pour cette raison, il change de place. Après être allé à la maison [49] et avoir « éteint » les feux, il accomplit l’offrande de pleine lune. Ces offrandes saisonnières sont sans aucun doute des sacrifices détachés ; tandis que l’offrande de pleine lune est un sacrifice régulier et établi : c’est pourquoi il s’établit finalement au moyen de ce sacrifice régulier ; et donc il change de place (sur le terrain sacrificiel ordinaire).
[ p. 408 ]
2:5:3
2:5:3:11. En vérité, par le moyen du Varunapraghâsâh, Pragâpati délivra les créatures du nœud coulant de Varuna ; et ces créatures naquirent sans maladie ni défaut. Or, avec ces offrandes de Sâkamedha – avec lesquelles les dieux tuèrent Vritra –, ils obtinrent l’autorité suprême qu’ils exercent maintenant ; et ainsi, il tue maintenant son ennemi méchant et malveillant et remporte la victoire : c’est pourquoi il accomplit ces offrandes au quatrième mois (après le Varunapraghâsâh). Il les accomplit deux jours consécutifs.
2:5:3:22. Le premier jour, il offre un gâteau sur huit tessons de poterie à Agni Anîkavat [51]. Car c’est après avoir [ p. 409 ] façonné Agni en une pointe acérée [52], que les dieux se précipitèrent, déterminés à tuer Vritra ; et cette pointe acérée, Agni, ne dévia pas. Et ainsi, il (le Sacrificateur) se précipite maintenant, après avoir façonné Agni en une pointe acérée, déterminés à tuer son ennemi méchant et malveillant ; et cette pointe acérée, Agni, ne dévia pas : c’est pourquoi il sacrifie à Agni Anîkavat.
2:5:3:33. Là-dessus, à midi, il offre un pot rempli de grains bouillis (karu) aux Maruts, les Brûleurs (Sântapanâh), car à midi en effet les vents brûlants ont brûlé Vritra ; et ainsi brûlé il gisait, haletant et haletant, déchiré de tous côtés. Et de même les vents brûlants brûlent son ennemi méchant et rancunier (le Sacrificateur) : c’est pourquoi (il sacrifie) aux Maruts, les Brûleurs.
2:5:3:44. Là-dessus, (le soir, il offre un pot plein de céréales bouillies) aux Maruts, les Maîtres de Maison (Grihamedhinah). Il fait cuire cette bouillie après avoir éloigné [ p. 410 ] les veaux (des vaches) avec la branche (palâsa-), et avoir trait (toutes les vaches) dans le pot contenant les passoires. Or, chaque fois qu’ils utilisent des grains de riz (entiers) pour préparer la bouillie, c’est un kaaru : cette nourriture [53], les dieux la prenaient lorsqu’ils s’apprêtaient à tuer Vritra le lendemain ; et il (le Sacrificateur) prend de même cette nourriture, alors qu’il s’apprête à tuer son ennemi méchant et malveillant. La raison pour laquelle c’est de la bouillie de lait, c’est que le lait est une nourriture, et les grains de riz sont une nourriture, et qu’il met ainsi en lui (âtman) cette double nourriture. C’est pour cette raison que c’est une bouillie de riz (préparée) avec du lait.
2:5:3:55. La pratique, à l’égard de cette (bouillie, est la suivante). Le même autel recouvert (d’herbe sacrificielle) qui servait à (l’oblation aux) Maruts, les Brûleurs, est (maintenant utilisé) [54]. Près de cet autel couvert, ils déposent les bâtons et les morceaux de bois qui l’entourent. Après avoir fait traire (les vaches) de la même manière (qu’auparavant), il (l’Adhvaryu) fait cuire la bouillie ; et après l’avoir cuite et arrosée de beurre, il la retire du feu.
2:5:3:66. Ils rincent ensuite deux assiettes ou deux plats, et y déposent la bouillie en deux parties égales [ p. 411 ]. Après avoir fait un creux dans chaque (bouillie), il (l’Adhvaryu) y verse du beurre clarifié et essuie la cuillère à tremper et la cuillère à offrande. Ensuite, il prend les deux plats de bouillie et s’approche (de l’autel) ; puis il prend à nouveau les cuillères à tremper et à offrande et s’approche ; et après avoir touché [55] l’autel couvert et disposé les bâtons qui l’entourent autour (du feu) [56], il y met autant de bois de chauffage qu’il le juge bon. Il dépose ensuite ces deux plats de bouillie, ainsi que les cuillères à tremper et à offrir, à leur place (à l’extérieur de l’autel). Le Hotri s’assoit sur son siège. Prenant les cuillères à tremper et à offrir, il (l’Adhvaryu) dit :
2:5:3:77. « Prononcez la prière d’invitation à Agni ! » en référence à la portion de beurre d’Agni. Il prend ensuite quatre « morceaux » de beurre dans le creux de la bouillie sud et s’avance (vers le côté sud du feu). Après avoir fait un pas et appelé le « Sraushat » (de l’Âgnîdhra), il dit (au Hotri) : « Prononcez la prière d’offrande à Agni ! » et verse l’oblation, dès que le Vashat a été prononcé.
2:5:3:88. Il dit alors : « Prononcez la prière d’invitation à Soma ! » en faisant référence à la portion de beurre de Soma. Il prend ensuite quatre morceaux de beurre dans le creux de la pulpe nord et s’approche. Après s’être approché et avoir appelé le « Sraushat », il dit : « Prononcez la prière d’offrande à Soma ! » et verse l’oblation, dès que le Vashat a été prononcé.
2:5:3:99. Il dit ensuite : « Prononcez la prière d’invitation [ p. 412 ] aux Maruts, les Maîtres de Maison ! » Il fait une « sous-couche » de beurre (dans la cuillère d’offrande) à partir du creux de la bouillie du sud, prend deux morceaux de cette dernière, verse du beurre dessus et traverse. Après avoir traversé et appelé le « Sraushat », il dit : « Prononcez la prière d’offrande aux Maruts, les Maîtres de Maison ! » et verse l’oblation dès que le Vashat a été prononcé.
2:5:3:1010. Il dit alors : « Prononcez la prière d’invitation à Agni Svishtakrit [57] ! » Il fait une sous-couche de beurre à partir du creux de la pulpe nord, prélève deux morceaux de cette dernière, verse du beurre dessus et traverse. Après avoir traversé et appelé le « Sraushat », il dit : « Prononcez la prière d’offrande à Agni Svishtakrit ! » et verse l’oblation dès que le Vashat a été prononcé. Il coupe alors l’Idâ [58], mais pas la partie antérieure [59]. Après avoir invoqué (l’Idâ), ils se purifient. C’est une façon d’accomplir cela.
2:5:3:1111. Puis il y a cet autre. Le même autel couvert (d’herbe sacrificielle) qui a servi aux Maruts, les Brûleurs, est (utilisé maintenant). Près de cet autel couvert, ils déposent les bâtons d’enceinte et les morceaux de bois de chauffage ; et après avoir fait traire (les vaches) de la même manière (qu’auparavant), il fait cuire la bouillie de riz. Le beurre, il le met dessus de manière à ce qu’il ne soit pas un simple accessoire [60] Après avoir cuit (la bouillie) et arrosé [ p. 413 ], et l’avoir retiré (du feu), il l’oint. Il retire ensuite le beurre du pot (du feu) et essuie les cuillères à tremper et à offrir. Ensuite, prenant le plat contenant la bouillie, il s’approche (de l’autel) ; puis, prenant de nouveau le beurre dans le pot, il s’approche ; puis, prenant de nouveau les cuillères à tremper et à offrir, il s’approche (de l’autel). Il touche alors cet autel couvert, dispose les bâtons qui l’entourent autour (du feu Âhavanîya) et y place autant de morceaux de bois qu’il le juge nécessaire. Il dépose ensuite successivement [61] (à leurs places respectives) le plat contenant la bouillie, le pot contenant le beurre et les cuillères à tremper et à offrir. Le Hotri s’assoit à sa place. Prenant les cuillères à tremper et à offrir, il (l’Adhvaryu) dit :
2:5:3:1212. « Prononcez la prière d’invitation à Agni ! » en vue d’offrir la portion de beurre d’Agni. Il prend ensuite quatre « morceaux » de beurre dans le pot et traverse (vers le lieu d’offrande, du côté sud du feu). Après avoir traversé et appelé le Sraushat (d’Âgnîdhra), il dit (au Hotri) : « Prononcez la prière d’offrande à Agni ! » et verse l’oblation, dès que le Vashat a été prononcé.
2:5:3:1313. Il dit alors : « Prononcez la prière d’invitation à Soma ! » en vue de la portion de beurre de Soma. Il prend ensuite quatre morceaux de beurre dans le pot et traverse. Après avoir traversé [ p. 414 ] et appelé le Sraushat, il dit : « Prononcez la formule d’offrande à Soma ! » et verse l’oblation, dès que le Vashat a été prononcé.
2:5:3:1414. Là-dessus, il dit : « Prononcez la prière d’invitation aux Maruts, les Maîtres de Maison ! » Il fait ensuite une « sous-couche » de beurre (dans le guhû), prend deux morceaux de cette bouillie, verse du beurre dessus, ré-oint (remplit de beurre les parties du plat sacrificiel à partir duquel il a fait) [62] les deux morceaux, et traverse (vers le lieu de l’offrande). Après avoir traversé et appelé le Sraushat, il dit : « Prononcez la prière d’offrande aux Maruts, les Maîtres de Maison ! » et verse l’oblation, dès que le Vashat a été prononcé.
2:5:3:1515. Là-dessus, il dit : « Prononcez la prière d’invitation à Agni Svishtakrit ! » Il fait ensuite une sous-couche de beurre, prélève une particule de la bouillie, verse deux fois du beurre dessus, sans toutefois réoindre l’endroit de la particule ; et traverse. Après avoir traversé et appelé le Sraushat, il dit : « Prononcez la prière d’offrande à Agni Svishtakrit ! » et verse l’oblation, dès que le Vashat a été prononcé.
2:5:3:1616, Il coupe ensuite l’Idâ, mais pas la portion antérieure. Après avoir invoqué (l’Idâ), ils (les prêtres) le mangent. Autant de membres de la maison (du sacrificateur) qui ont le droit de partager les restes de la nourriture sacrificielle [ p. 415 ] [63] peuvent manger (de la bouillie) ; ou les prêtres officiants peuvent la manger ; ou, s’il y a beaucoup de bouillie, d’autres brahmanes peuvent également en manger. Le pot ayant ensuite été recouvert, avant qu’il ne soit complètement vidé, ils le rangent en lieu sûr, pour la « cérémonie de la cuillère pleine ». Ensuite, ils laissent les veaux avec leurs mères ; et ainsi le bétail prend cette nourriture. Cette nuit-là, il accomplit l’Agnihotra avec du gruau de riz. Le matin, ils traient une vache qui allaite un veau adopté [64], en vue de l’offrande aux pères.
2:5:3:1717. Là-dessus, le matin, soit après, soit avant l’accomplissement de l’Agnihotra - selon son choix - il découpe (la bouillie de riz restante) avec la cuillère darvi [65] du pot non vidé, avec le texte (Vâg. S. III, 49) : « Pleine, ô cuillère, envole-toi, bien remplie, vole vers nous ! [ p. 416 ] Ô toi (Indra), aux pouvoirs centuples, échangeons nourriture et boisson, comme des marchandises ! » De la même manière qu’une prière d’invitation (est utilisée lors des offrandes), ainsi par ce (verset) il l’invite (Indra) à ce partage.
2:5:3:1818. Qu’il dise alors (au Sacrificateur) de faire rugir un taureau. « S’il rugit », disent certains, « alors ce (son) est le Vashat ; qu’il offre ensuite ce Vashat. » Et de cette manière, en effet, il appelle Indra sous sa propre forme au meurtre de Vritra [66] ; car le taureau est bien la forme d’Indra : c’est pourquoi il appelle ainsi Indra sous sa propre forme au meurtre de Vritra. S’il rugit, alors on peut savoir qu’Indra est venu à son sacrifice, que son sacrifice est avec Indra. Et s’il ne rugit pas, que le prêtre, assis du côté sud (c’est-à-dire le Brahman), dise : « Sacrifiez ! » — c’est, en effet, la voix d’Indra.
2:5:3:1919. Il propose avec le texte (Vâg. S. III, 50) : « Donne-moi, (et) je te donne. Accorde-moi (des cadeaux), (et) je te donne [67] ! Et puisses-tu me donner une récompense, (et) je te donnerai une récompense ! Svâhâ ! »
2:5:3:2020. Il offre ensuite un gâteau sur sept tessons de poterie aux Maruts (Krîdinah) sportifs. Car lorsqu’Indra s’avança pour tuer Vritra, les Maruts sportifs s’amusaient autour de lui en chantant ses louanges ; et de même, ils s’amusent autour de ce (Sacrificer), chantant ses louanges, maintenant qu’il est sur le point de tuer son ennemi méchant et malveillant : c’est [ p. 417 ] pourquoi (il sacrifie) aux Maruts sportifs [68]. Ensuite (suit l’accomplissement) de la Grande Oblation (Mahâ-havis) : cette (accomplissement) est conforme à celle de la grande oblation (saisonnière) [69].
2:5:4
2:5:4:11. En vérité, au moyen de la Grande Oblation, les dieux tuèrent Vritra [70] ; au moyen d’elle, ils obtinrent cette autorité suprême qu’ils exercent maintenant ; et ainsi lui (le Sacrificateur) tue maintenant ainsi son ennemi méchant et malveillant, et remporte la victoire : c’est pourquoi il accomplit ce sacrifice.
2:5:4:22. Le mode d’exécution (est le suivant) : Ils élèvent un uttara-vedi [71] ; ils utilisent du beurre caillé [72] ; et ils barattent le feu. Il y a neuf [ p. 418 ] offrandes préliminaires et neuf offrandes postérieures [73], et trois Samishtayagus. En premier lieu, il y a ces cinq oblations [74].
2:5:4:33. Maintenant, pourquoi il y a un gâteau sur huit tessons de poterie pour Agni ? Avec Agni, (façonné en) une pointe acérée (tegas) [75], en effet, ils (les dieux) le tuèrent (Vritra) ; et Agni, cette pointe acérée, ne déviait pas : d’où il y a (un gâteau) pour Agni.
2:5:4:44. Alors, pourquoi y a-t-il une bouillie de riz pour Soma ? Avec l’aide de Soma, le roi, ils l’ont en effet tué, ceux qui ont Soma pour roi : il y a donc une bouillie pour Soma.
2:5:4:55. Alors, pourquoi y a-t-il un gâteau sur douze, ou huit [76], tessons de poterie pour Savitri ? Savitri est en effet l’impulseur (prasavitri) des dieux ; et poussés par Savitri, ils le tuèrent : d’où l’existence d’un gâteau pour Savitri.
2:5:4:66. Alors, pourquoi y a-t-il une bouillie de riz pour Sarasvatî ? Sarasvatî est en vérité la Parole ; et c’est bien la Parole qui les a réconfortés en disant : « Frappez ! Tuez [77] ! » Il y a donc une bouillie pour Sarasvatî.
2:5:4:77. Alors, pourquoi y a-t-il une bouillie de riz pour Pûshan ? Pûshan est sans aucun doute cette terre [78], et cette [ p. 419 ] terre, en effet, l’a livré (Vritra) à l’abattoir ; et ils l’ont tué, ainsi livré par elle : d’où il y a une bouillie de riz pour Pûshan.
2:5:4:88. Suit ensuite un gâteau sur douze, des tessons de poterie pour Indra et Agni ; car c’est par ce moyen qu’ils l’ont tué, car Agni signifie lueur ardente (tegas), et Indra signifie pouvoir viril, et c’est par le moyen de ces deux pouvoirs qu’ils l’ont effectivement tué. De plus, Agni est le sacerdoce, et Indra est la noblesse ; ayant allié ces deux, ayant étroitement uni le sacerdoce à la noblesse, ils (les dieux) l’ont tué au moyen de ces deux pouvoirs : d’où un gâteau sur douze tessons de poterie pour Indra et Agni.
2:5:4:99. Suit ensuite une part de riz pour Mahendra. Car avant le meurtre de Vritra, il était en effet Indra ; mais après avoir tué Vritra, il devint Mahendra (le grand Indra), tout comme (un roi devient) un mahârâga, après avoir obtenu la victoire : il y a donc une part de riz pour Mahendra. Et par là, en effet, il le rend grand (fort), pour le meurtre de Vritra : pour cette raison aussi, il y a une part de riz pour Mahendra.
2:5:4:1010. Suit ensuite un gâteau sur un tesson pour Visvakarman. Pour les dieux, en effet, en accomplissant le sacrifice de Sâkamedha et en obtenant la victoire (sur Vritra), cette œuvre sacrée (karman) fut rendue complète (visva), et tout fut conquis ; et ainsi cette œuvre sacrée est rendue complète, et tout est conquis, par celui qui a accompli le sacrifice de Sâkamedha et obtenu la victoire : il y a donc un gâteau sur un tesson pour Visvakarman.
2:5:4:1111. Et, en vérité, en accomplissant ce sacrifice, les dieux sont devenus quelle race, quelle prospérité des dieux il y a maintenant ; et cette même race il propage, [ p. 420 ] cette même prospérité il atteint, quiconque, sachant cela, accomplit ce sacrifice. Qu’il accomplisse donc ce sacrifice.
384:1 Ou, Pragâpati seul était cet (univers). Cf. Muir, Original Sanskrit Texts, p. 70. ↩︎
384:2 Par pragâh, ou êtres (vivants), les mammifères, en particulier l’homme et les animaux domestiques, semblent être compris. ↩︎
385:1 Âtmana evâgre ; le texte Kânva a de nombreux âtmany evâgre. ↩︎
385:2 Rig-veda VIII, 90, 14. ↩︎
385:3 Ou peut-être mieux, comme le dit Ludwig, « En haut, il prit sa place au sein des mondes. » ↩︎
386:1 ? Ou, Pragâpati, le réel, l’existant, ‘Pragâpatim bhûtam.’ ↩︎
386:2 Au lieu de l’Anvârambhanîyâ-ishti préliminaire (voir p. 7), un ishti spécial peut être effectué à cette occasion, avec un gâteau sur douze tessons de poterie à Agni Vaisvânara, et un pot plein de riz bouilli (lièvre) à Parganya, pour les oblations. Kâty. V, 1, 2-4. ↩︎
386:3 Selon Taitt. S. I, 8, 2, il s’agit d’un tesson sur douze. ↩︎
386:4 Madhyatah, lit. ‘du milieu’. ↩︎
387:1 Tandis que les cinq oblations précédentes sont communes à toutes les offrandes saisonnières (Kâty. V, I, 15), celles qui suivent sont particulières au Vaisvadeva. ↩︎
387:2 Le texte de Kânva ajoute : « si tu ne nous assignes pas une part. » ↩︎
387:3 Dans le Rig-veda VIII, 96, 8, les Maruts sont dits au nombre de soixante-trois, divisés en neuf troupes de sept chacune. ↩︎
387:4 Le texte Kânva dit : Tad uta yggyânuvákye svatavatyau na vindanti ; il y aura des anges dans le ciel pour sauver les morts. ↩︎
388:1 L’uttara-vedi, ou autel nord (ou supérieur), n’est pas requis lors de l’accomplissement du Vaisvadeva, mais lors de celui du Varunapraghâsâh ; voir II, 5, 2, 5 seq. ↩︎
389:1 Trois bottes d’herbe sacrificielle sont liées ensemble avec une seule bande. Kâty. V, 1, 25. ↩︎
389:2 Pour le prastara, ou bouquet d’herbe représentant le sacrificateur, voir I, 3, 3, 5 seq.; I, 8, 3, II seq. ↩︎
389:3 Kâty. V, I, 27 seq. fournit les détails suivants : — Avec le texte (Vâg. V, 2 a, etc.), « Tu es le lieu de naissance d’Agni », l’Adhvaryu prend un morceau de bois et le pose sur l’autel. Avec « les deux testicules sont vous », il pose dessus deux tiges d’herbe sacrificielle. Avec « Urvasî tu es », il place l’arani inférieur (voir p. 294, note 3) dessus. Avec « Âyus (vieillesse, ou le fils de Purûravas et d’Urvasî) tu es », il touche le beurre dans le pot avec l’arani supérieur ; et avec « Purûravas tu es », il le pose sur l’arani inférieur. Il appelle ensuite le Hotri à réciter « au feu qui s’éteint ». Avec les trois formules « avec le mètre gâyatrî (trishtubh, gagatî) je te baratte ! », il baratte trois fois de gauche à droite, puis alternativement des deux côtés jusqu’à ce que le feu soit produit. Il appelle ensuite le Hotri à réciter « au feu né » (Sâṅkh. III. 13, 21) ; et en portant le feu vers l’Âhavanîya, il lui fait réciter « au feu qui est porté en avant ». Avec le texte V, 3, il le jette sur le foyer de l’Âhavanîya ; et (après avoir mis un bâton d’allumage dessus) il fait deux libations de beurre dessus avec V, 4. ↩︎
390:1 Le même nombre de prayâgas et d’anuyâgas est prescrit pour les Varunapraghâsâh (voir II, 5, 2, 30 et 41, avec notes) et pour les Mahâhavis du Sâkamedhâh. Kâty. V, 2, 8. ↩︎
390:2 Ou plutôt, de ce nyûna productif (utérus, litt. défectueux, inférieur) ; voir II, 1, 1, 13. ↩︎
390:3 Voir I, 9, 2, 25 seq. La formule utilisée, s’il n’y a qu’un seul Samishtayagus, est la même qu’au Darsapûrnamâsa, à savoir II, 21 b (VIII, 21). S’il y en a trois, ils sont offerts respectivement au vent (vâta), au sacrifice et au maître du sacrifice ; les formules Vâg. S. VIII, 22 ab étant utilisées avec le deuxième et le troisième. Kâty. V, 2, 9. Pour le Varunapraghâsâh et le Sâkamedhâh, trois Samishtayagus sont prescrits, et pour le Sunâsîrîya, un seul. ↩︎ ↩︎
390:4 À savoir, comme le sacrifice de la nouvelle lune et de la pleine lune, qui sert de sacrifice modèle, et où il n’y a que cinq offrandes préalables et trois offrandes postérieures. Voir I, 5, 3, 1 ss.; I, 8, 2, 7 ss. ↩︎
391:1 Paridîrna, c’est-à-dire gonflé, hydropique. ↩︎
391:2 Dans le dicton de Saint-Pétersbourg, devatâ est ici pris comme « organe des sens ». ↩︎
392:1 Pour l’accomplissement du Varunapraghâsâh, l’Adhvaryu et son assistant, le Pratiprasthâtri, doivent préparer, à l’est de l’Âhavanîya, et à une distance d’au moins trois pas (prakrama) de celle-ci, deux autels, séparés l’un de l’autre par environ un empan (de pouce et d’index), l’un au sud de l’autre. Celui du nord, appartenant à l’Adhvaryu, doit mesurer entre quatre et cinq coudées le long du côté ouest, et entre trois et quatre coudées le long du côté est ; les deux côtés étant distants de six à huit coudées l’un de l’autre. L’autel du sud, réservé au Pratiprasthâtri, doit être de la taille habituelle de l’autel du haviryagñâ. Français Les cérémonies, détaillées dans I, 2, Brâhmanas 4 et 5, doivent également être accomplies à cette occasion. Au milieu du côté est de l’autel nord, un pieu est fixé dans le sol. Sur le côté nord de l’autel nord, et contigu à celui-ci, une fosse (kâtvâla), d’un carré d’un tiers (la longueur du coin), est creusée, de manière à être séparée à l’ouest de l’utkara (tas de détritus) par un passage étroit. Avec le moule creusé dans la fosse, ce qu’on appelle l’uttara-vedi (autel supérieur ou nord) est élevé sur l’autel nord, soit de mêmes dimensions que la fosse (un carré d’un tiers), soit d’un tiers de la surface de l’autel nord, et de sorte que le pieu marque le milieu de son côté est. Au centre de ce monticule, il fait un creux (ou « nombril »), d’un carré d’un empan ; et le monticule entier est ensuite jonché de gravier fin. Les textes utilisés pour tracer les côtés de la fosse, lancer trois fois l’épée en bois dans l’espace délimité et lever l’uttara-vedi sont donnés Vâg. S. V, 9-10. Pendant la nuit, l’uttara-vedi reste recouvert de branches d’udumbara ou de plaksha ou d’herbe sacrificielle. Le lendemain matin, les deux feux pour les foyers nouvellement construits sont prélevés sur l’Âhavanîya, soit en divisant ce dernier en deux parties égales, soit au moyen de deux fagots de bois de chauffage (reliés en trois parties, voir p. 389, note 1), allumés dessus et transportés vers l’est dans un bac recouvert de sable ou de terreau. Tandis que les feux, avec l’eau lustrale et une cuillerée de ghee, prélevés du pot par cinq louches avec le sruva, sont portés vers l’est, le Hotri récite trois fois le verset « Pra devyam deva », etc. ; et le Pratiprasthâtri trace, avec l’épée de bois, une ligne allant de l’Âhavanîya à l’angle sud-ouest (ou « hanche droite ») de l’autel nord, ou à l’uttara-vedi. L’Adhvaryu, debout entre les deux autels, asperge ensuite l’uttara-vedi d’eau, tout en murmurant les textes Vâg. S. V, II ; après quoi il verse dessus, en travers, la cuillerée de beurre clarifié, avec les textes V, 12 ; et pose, avec les mantras V, 13,Il place trois bâtons de clôture (paridhi) en bois de pîtadâru autour du nombril (voir I, 3, 4, 2 ss.), puis y dépose du bdellium, du roseau odorant et le poil de bélier, comme fondation (sambhâra, voir II, 1, 1, 1 ss.) pour le feu, qui est ensuite déposé dessus. Sur un tertre (khara), d’une coudée carrée, formé sur l’autel sud, le Pratiprasthâtri dépose également son feu, après avoir effectué la quintuple lustration habituelle (voir p. 2). Ensuite, l’eau de pranîtâ est amenée de la manière décrite en I, 1, 1, 12 ss. Kâty. V, 3, 9-4, 21. Pour un mode différent de transfert du feu vers les foyers spéciaux, voir p. 396, note [25:1]. ↩︎
394:1 C’est-à-dire sa progéniture et son bétail. ↩︎
394:2 Le fruit du Capparis Aphylla. Selon Sâyana, sur Taitt. I, 8, 3, ce sont les pousses de karîra – qui, selon lui, ressemblent à la plante grimpante du Soma (somavallî) – qui sont ainsi utilisées ; mais il mentionne aussi que certaines autorités attribuent le terme karîra au fruit. Selon un sûtra qu’il cite p. 395, plus de cent feuilles de samî et plus de mille karîras devraient être répandues sur les deux plats de lait caillé. Cf. Taitt. Br. I, 6, 5, 5. ↩︎
395:1 Une sorte de bouillie préparée avec de l’orge grillée, grossièrement moulue, et du caillé aigre. ↩︎
396:1 L’auteur fait ici apparemment allusion à une manière différente de transférer le feu aux nouveaux foyers de celle détaillée par Kâtyâyana (voir p. 392, note [20:1]). Le même mode semble être mentionné par la Paddhati sur Katy. V, 4 (p. 467). Selon ce mode (appelé sarnâropana, ou montage du feu), les anciens feux sont « repris » au moyen des deux aranis allumés, ou plutôt chauffés, puis « barattés » et placés sur les monticules de foyers nouvellement préparés. ↩︎
396:2 Pour le déroulement détaillé de la procédure, voir I, 3, 5, I seq. ↩︎
396:3 Asamsrishtam eva bhavati sampreshitam. La recension de Kânva se lit ainsi : asamsrishta evâgnir bhavati sampreshitah. Cf. par. 30. ↩︎
397:1 Selon Kâty. V, 5, 7-9, elle doit soit donner le nombre total ou les noms de ses amants, soit présenter autant de brins d’herbe. [Si elle n’en a pas, elle doit répondre : « sans personne d’autre. » Comm.] — « Il fait parler (avouer) la femme : (ainsi) il la rend pure, puis il la conduit à la pénitence. Si elle ne révélait pas (le nom de) l’amant qu’elle a, elle ferait du mal à un parent cher. Qu’elle déclare : « NN est mon amant », en déclarant ainsi (quelqu’un), elle le fait saisir par Varuna. » Taitt. Br. I, 6, 5, 2. ↩︎
397:2 Selon le Yagus Noir, le Pratiprasthâtri murmure cette formule, tout en conduisant la maîtresse au lieu d’offrande. Le sacrificateur récite alors comme prière d’invitation le verset donné au par. 28 (Vâg. S. III, 46) ; tandis que la prière d’offrande (Vâg. S. III, 45) et le texte III, 47 (par. 29) sont murmurés par le mari et la femme. Taitt. I, 6, 5, 3 s’oppose à la pratique consistant à faire prononcer l’anuvâkyâ par la femme. ↩︎
398:1 Selon Kâty. V, 5, 11, soit la maîtresse offre seule, soit elle est accompagnée de son mari. Dans ce dernier cas, la formule d’offrande (ainsi que la formule dédicatoire « Ceci aux Maruts ») est prononcée par les deux. ↩︎
400:1 Le texte de Kânva dit plus correctement : « Il atténue les deux feux », puisque c’est l’Âgnîdhra qui doit atténue les feux du nord et du sud. Voir par. 29. ↩︎
400:2 Les destinataires des quatre premières offrandes anticipées sont les mêmes que lors du haviryagña normal (cf. p. 146 note), à savoir : 1. les bâtons d’allumage (samidhs) ; 2. les Tanûnapât (ou Narâsamsa) ; 3. les Ids ; 4. les Barhis. Les autres sont : 5. les portes (du ciel) ; 6. l’aube et la nuit ; 7. les deux Hotris divines ; 8. les trois déesses (Sarasvatî, Idâ et Bhâratî) ; 9. toutes les divinités auxquelles l’offrande est faite lors du sacrifice (voir I, 5, 3, 22 ss.). Les objets des huit premières offrandes sont identiques à ceux des huit premiers versets des hymnes Âprî. ↩︎
400:3 Ou, « à chaque quatrième (pré-offrande) » ? Selon la Paddhati sur Kâty. V, 5, le beurre est versé ensemble aux quatrième et septième prières. Voir aussi I, 5, 3, 16. ↩︎
401:1 Voir I, 6, 1, 20 seq. ↩︎
403:1 Voir I, 8, 1, 18-43. ↩︎
403:2 Voir II, 5, 2, 19, et I, 8, 2, 3. ↩︎
404:1 Prishad-âgya (littéralement beurre tacheté) est du beurre clarifié mélangé à du lait aigre. ↩︎
404:2 Les destinataires des neuf offrandes postérieures sont les suivants : 1. Les divines Barhis ; 2. les portes divines ; 3. l’aube et la nuit divines ; 4. les deux bienfaitrices divines (goshtrî) ; 5. les deux déesses du puissant sacrifice (ûrgâhutî) ; 6. les deux divines Hotris ; 7. les trois déesses ; 8. la divine Narâsamsa ; 9. le divin Agni Svishtakrit. Cf. p. 400, note . ↩︎
404:3 Voir I, 8, 3, 1 seq. ↩︎
405:1 Voir I, 8, 3, 10 seq. ↩︎
405:2 Voir I, 8, 3, 20 seq. ↩︎
405:3 En récapitulant ainsi brièvement les points principaux du déroulement de l’accomplissement sacrificiel, l’auteur a simplement pour but d’assigner à chaque prêtre officiant – en particulier à l’Adhvaryu et à son assistant, le Pratiprasthâtri – sa part de responsabilité. Lors de l’accomplissement proprement dit, la prononciation de la formule « Salut et bénédiction » (voir I, 9, 1, 26) intervient bien sûr après le jet des bâtons de clôture dans le feu (voir I, 8, 3, 22). ↩︎
405:4 Voir I, 8, 3, 26. ↩︎
405:5 Voir I, 9, 2, 1. ↩︎
406:2 Kâty. V, 5, 30-33, et les scholiastes fournissent les détails suivants : Le sacrificateur et sa femme, accompagnés des prêtres, doivent se rendre dans un endroit calme près d’un cours d’eau. L’Adhvaryu prend alors le sacrificateur par le bras et le fait entrer dans l’eau. Il entre alors lui-même, répand de l’herbe sacrificielle sur l’eau, pose un bâton dessus et offre une cuillerée de beurre à Agni. Suivent ensuite six oblations, à savoir quatre pré-offrandes, effectuées de la manière habituelle (celle aux Barhis étant omise) ; p. 407 une oblation de beurre à Varuna, et une autre de raclages de lait caillé à Agni et Varuna. D’autres autorités offrent dix oblations au lieu de six, à savoir : Quatre offrandes préalables, deux « portions de beurre » à Agni et Soma, deux oblations à Varuna et Agni-Varuna, et deux offrandes postérieures. L’Adhvaryu immerge ensuite le pot de beurre, avec le texte « Vâg ». S. III, 48. Ensuite, le sacrificateur et sa femme se baignent sans plonger, mais se lavent mutuellement le dos. Ils sortent ensuite de l’eau et enfilent des vêtements propres. ↩︎
407:1 C’est-à-dire en allumant (ou en chauffant) deux arani ou bâtons de barattage, au moyen desquels les feux sont transférés aux anciens foyers. Selon la Paddhati, les autres cérémonies de l’ishiti, depuis l’offrande des Barhis (voir I, 9, 2, 29) jusqu’à la fin, sont accomplies avant l’extinction des feux. ↩︎
407:2 À savoir le sacrifice de la pleine lune, voir II, 6, 2, 59, où, cependant, on trouve agnau au lieu d’agnî. La construction ici est tout à fait irrégulière. Le texte de Kânva contient : kesasmasrûptvâgnî samârohayata udavasâya hy etena yagate. ↩︎
407:3 C’est-à-dire au lieu de sacrifice ordinaire. ↩︎
408:1 L’accomplissement des offrandes de Sâkamedha nécessite deux jours. En premier lieu, après que l’Âhavanîya a été « sortie » du Gârhapatya, les deux feux sont allumés au moyen des deux petits bois, puis transférés (par « battage ») sur un autre autel (l’uttaravedi). Le premier jour, des oblations sont faites à Agni Anîkavat, au Marutah Sântapanâh et au Maruto Grihamedhinah, lesquelles sont complétées le lendemain matin par un Darvihoma à Indra et une oblation de gâteau au Marutah Krîdinah. Viennent ensuite les Mahâhavis, qui consistent, outre les cinq oblations constantes, en offrandes à Indra-Agni, Mahendra et Visvakarman. L’après-midi a lieu le Mahâpitriyagña, ou (Grand) sacrifice aux Mânes (accompli sur un autel et un foyer spéciaux, au sud du Dakshinâgi) ; il est suivi du Traiyambakahoma, ou offrande à Rudra Tryambaka, accompli sur un carrefour quelque part au nord du lieu du sacrifice. ↩︎
408:2 C’est-à-dire Agni, le « pointu » ou « tranchant » ; une épithète faisant apparemment référence aux flammes ou langues pointues d’Agni. Le Dict. de Saint-Pétersbourg l’interprète comme signifiant « Agni, doté d’un visage ». Peut-être signifie-t-il « Agni, constituant le front ou l’avant-garde de l’armée ». Dans Sat. Br. III, 4, 4, 14, Agni est comparé à la pointe (anîka) de la foudre, Soma à sa hampe (sakya), et Vishnu p. 409 à la partie où la pointe est fixée sur la hampe (kulmala). Comparez le passage correspondant dans Taitt. Br. I, 6, 6 : « Les dieux et les Asuras se disputaient. Agni parla : « Mon corps est anîkavat (possédé d’une armée, selon Sâyana) : satisfaits-le et tu vaincras les Asuras ! » Les dieux préparèrent un gâteau sur huit tessons de poterie pour Agni Anîkavat. Agni Anîkavat, satisfait de sa part, produisit pour lui-même quatre anîkas ; et ainsi les dieux l’emportèrent et les Asuras furent vaincus. . . . Or, Agni Anîkavat est ce soleil-là : ses rayons sont les anîkas. » Ici, anîka semble plutôt signifier soit « dard », soit « visage ». [Dans Taitt. Br. I, 6, 2, 5, dans la bataille entre les dieux et les Asuras, Agni est représenté comme le mukham des dieux, ce que Sâyana considère comme signifiant « l’avant-garde » ou « le champion » des dieux. Comparer aussi Sat. Br. II, 6, 4, 2 ; XI, 5, 2, 4]. Selon les Yagus Noirs, le gâteau d’Agni Anîkavat doit être préparé (ou offert) simultanément (sâkam) au lever du soleil ; d’où dérive probablement le terme « Sâkam-edha ». ↩︎
409:1 C’est-à-dire en une arme pointue ; ou, peut-être, « après avoir désigné Agni comme chef ». Cf. p. 449 note ; et Sat. Br. V, 3, 1, I. ↩︎
410:1 C’est-à-dire, nourriture fortifiante. Au lieu de medhas, la recension de Kânva utilise partout medham (comme une fois dans notre texte). ↩︎
410:2 Lors de l’offrande précédente, celle au Marutah Sântapanâh, l’ishti doit être interrompu à la fin du Samishtayagus (voir I, 9, 2, 25-28), ou seule l’offrande des Barhis (I, 9, 2, 29-31) doit être omise. Français Les cérémonies de conclusion doivent être accomplies soit le même jour, après l’offrande au Maruto Grihamedhinah\ — qui se termine elle-même par l’Idâ, et (selon Taitt. Br. I, 6, 6, 6) n’a ni offrandes préalables ni offrandes postérieures — soit le lendemain matin après le Darvihoma (voir par. 17). Katy. V, 6, 3-5, 2-33. ↩︎
411:1 Selon Katy. V, 6, 14, il doit le faire soit silencieusement, soit avec le texte (Vâg. S. II, 2) utilisé pour étendre l’herbe sacrificielle sur l’autel. Voir I, 3, 3, 11. ↩︎
411:2 Voir I, 3, 3, 13; 3, 4, 1 seq. ↩︎
412:1 Voir I, 7, 3, 1 seq. ↩︎
412:2 Voir I, 8, 1, 1 seq. ↩︎
412:3 Voir I, 7, 4, 6 seq. ↩︎
412:4 Ned eva prativesam âgyam adhisrayati. Il semble y avoir une erreur ici. Le commentaire sur Katy. V, 6, 6 utilise « tad eva » au lieu de « ned eva ». Sâyana dit que le beurre est mis sur le Dakshinâgni ; mais selon Kâty. V, 6, 24, il est mis sur le feu avec la bouillie. Le texte de Kânva dit, abhyardha âgyam p. 413 sthâlyâm adhisrayati, « il met le beurre dans le pot du côté le plus proche. » ↩︎
413:1 Dans l’original, cela s’exprime par la répétition du verbe, comme c’était le cas dans l’avant-dernière phrase, où la construction originale est conservée. Le texte de Kânva dit simplement : « Ayant pris (la bouillie) avec le plat, il se hâte (udâdravati). » ↩︎
414:1 ‘Pratyanakti’ est probablement identique à ‘pratyabhighârayati’, généralement appliqué à l’arrosage de l’avadâna-sthâna, ou à la partie du havis d’où les coupes ont été faites (Kâty. I, 9, II ; le ‘remplissage’ du havis dans Sat. Br. I, 7, 3, 6 se réfère à la même chose). Voir, cependant, Kâty. V, 6, 22, où il est statué qu’aucun pratyabhighârana ne doit avoir lieu lors du sacrifice actuel. Le manuscrit Kânva, d’autre part, dit : « il ne ré-oint pas les deux coupes. » Peut-être doit-il oindre séparément les deux morceaux coupés. ↩︎
415:1 C’est-à-dire ceux qui ont été investis du cordon sacrificiel. Selon Taitt. Br. I, 6, 7, 1, la maîtresse de maison ne doit pas en manger, mais une bouillie supplémentaire (prativesa) doit être cuite spécialement pour elle sur le feu de Dakshina. ↩︎
415:2 ‘Le matin, ils attachent le veau (adopté) d’une nivânyâ (vache allaitant un veau étranger),’ Texte Kânva. ↩︎
415:3 Le Darvi-homa, ou oblation d’une cuillerée de darvi de riz bouilli à Indra, l’associé des Maruts, peut être considéré comme faisant partie du Grihamedhîyâ ishti, étant, pour ainsi dire, une offrande de restes (ou grattages, nishkâsa, Taitt. Br. I, 6, 7, 3) ; cf. Kâty. V, 6, 33. Comme toutes les offrandes de Guhoti, le darvi-homa est accompli par l’Adhvaryu assis du côté nord du feu. Selon Taitt. Br. I, 6, 7, 3, il doit être offert dans le Gârhapatya, mais selon Katy. V, 6, 38 (comm.) dans l’Âhavanîya. Si les cérémonies conclusives du Sântapanîyâ ishti (de l’offrande des Barhis) n’ont pas déjà été accomplies la nuit précédente, elles doivent l’être après la conclusion du darvi-homa. En revanche, si seule l’offrande des Barhis a été omise, le darvi-homa, s’il est accompli avant l’Agnihotra, est immédiatement suivi de cette oblation. ↩︎
416:1 Sur le lien symbolique des offrandes saisonnières, en particulier le Sâkamedhâh, avec le meurtre de Vritra, l’esprit maléfique de la sécheresse, voir II, 6, 4, 1. ↩︎
416:2 Selon Mahîdhara, cette première ligne est prononcée par Indra à son adorateur ; la deuxième ligne contient la réponse de ce dernier. ↩︎
417:1 Comp. Taitt. Br. I, 6, 7, 4: Après qu’Indra eut tué Vritra (avec la foudre), il s’éloigna au plus loin, pensant avoir manqué (son but). Il dit : « Qui le saura ? » [à savoir si Vritra est vraiment mort ou non, comm.] Les Maruts dirent : « Nous choisirons un don, alors nous le saurons (le découvrirons) : que la première oblation soit préparée pour nous ! » Ils se moquèrent de lui (Vritra), et découvrirent ainsi qu’il était mort. ↩︎
417:2 C’est-à-dire que le Mahâ-havis, ou Grande Oblation, bien qu’apparemment partie intégrante du Sâkamedhâh, est en réalité sa cérémonie principale, et peut donc être considéré comme étant lui-même sur un pied d’égalité avec les autres offrandes saisonnières ; il requiert donc les cinq oblations communes à tous les Kâturmâsyas ; voir II, 5, 1, 8-11. Le Yagus Noir, semble-t-il, n’utilise pas le terme Mahâ-havis, mais accorde plus d’importance au Mahâ-pitriyagña (voir II, 6, 1, 1 ss.). Voir les Paribhâshâs d’Âpastamba, 80, 81 (M. Müller, Zeitschrift der Deutschen Morg. Ges. IX), selon lesquels le sacrifice aux Mânes appartient aux Mahâyagñas. ↩︎
417:4 Voir p. 392, note 1. L’autel sud n’est pas requis lors de la cérémonie actuelle. ↩︎
418:1 Voir II, 5, 2, 30 et 41. ↩︎
418:2 Voir II, 5, 1, 11, avec note 9. ↩︎