3:8:1
3:8:1:11. Là-dessus, le Hotri, s’étant assis sur le siège du Hotri sur lequel il s’assoit après avoir été choisi [^464], [ p. 185 ] exhorte, et ainsi exhorté l’Adhvaryu prend les deux cuillères.
3:8:1:22. Ils procèdent ensuite avec les Âprî (versets). La raison pour laquelle ils procèdent avec les Âprîs est la suivante. De tout son esprit, de tout son être, en effet, celui qui se consacre prépare et s’efforce de préparer le sacrifice. Son être est, pour ainsi dire, vidé ; avec ces Âprîs ils le remplissent à nouveau ; et parce qu’ils le remplissent [^465] avec cela, c’est pourquoi ils sont appelés Âprî. C’est pour cette raison qu’ils procèdent avec les Âprîs.
3:8:1:33. Or, il y a ici onze pré-offrandes ; car ici, dans l’homme, il y a dix airs vitaux, et le onzième est le soi dans lequel ces airs vitaux sont contenus ; c’est l’homme tout entier ; ainsi ils remplissent tout son soi, et par conséquent il y a onze pré-offrandes.
3:8:1:44. [L’Adhvaryu] ayant appelé (l’Âgnîdhra) pour le Sraushat, il dit (au Maitrâvaruna), ‘Incite (le Hotri à réciter) les bâtons d’allumage [1]!’ Il procède ainsi à dix pré-offrandes, [ p. 186 ] disant, ‘Incite . . .’ à chacune, et versant le ghee ensemble à chaque quatrième pré-offrande [2]. Après avoir accompli dix offrandes, il dit : « Amenez le tueur ! » « Tueur », c’est-à-dire le couteau (du boucher) est appelé.
3:8:1:55. Il prend ensuite le morceau (svaru) du poteau sacrificiel, et après avoir oint le couteau d’abattage et le morceau au sommet (avec du ghee) de la cuillère à guhû, il touche le front de la victime avec eux, en disant (Vâg. S. VI, 11), ‘Oints de ghee, protégez les animaux !’ car le morceau du poteau est un coup de foudre, et le couteau d’abattage est un coup de foudre, et le ghee est un coup de foudre ; ayant ainsi assemblé tout le coup de foudre [3], il le désigne comme gardien de cette (victime), de peur que les mauvais esprits ne lui fassent du mal. Il cache à nouveau le morceau du poteau (sous la corde de ceinturage du poteau). En tendant le couteau d’abattage au boucher, il dit : « Que ce soit ton tranchant approuvé ! » et dépose les deux cuillères.
3:8:1:66. Là-dessus, il dit (au Hotri) : « Récite à Agni circumambient [4] ! » Ayant pris un tison, [ p. 187 ] l’Agnîdh porte le feu autour (de la victime). La raison pour laquelle il porte le feu autour, c’est qu’il l’entoure (la victime) au moyen du feu d’une barrière ininterrompue, de peur que les mauvais esprits ne s’en emparent ; car Agni est le repousseur des Rakshas ; c’est pourquoi il porte le feu autour. Il le porte autour de l’endroit où ils la cuisent (la victime [5]).
3:8:1:77. Ils disent à ce propos : « Qu’il rapporte ce tison (à l’Âhavanîya) ; et, ayant là (au Sâmitra) allumé un nouveau feu, qu’ils la fassent cuire (la victime) dessus. Car ce (tison), assurément, est âhavanîya (propre à l’offrande) ; ce n’est pas pour y faire cuire (de la nourriture) crue, mais pour cela qu’ils y sacrifient (de la nourriture) cuite. »
3:8:1:88. Qu’il ne fasse pas cela. Car, en portant du feu autour d’elle, elle (la victime) devient comme de la nourriture avalée par ce (tison), et ce serait comme s’il saisissait et arrachait de la nourriture avalée pour l’offrir à quelqu’un d’autre ; qu’ils émiettent donc des braises de ce même tison et y cuisent cette (victime).
3:8:1:99. Là-dessus, l’Agnîdh, prenant un tison (neuf), marche devant : il place ainsi Agni devant, pensant : « Agni repoussera les mauvais esprits devant ! » et [ p. 188 ] ils conduisent la victime après lui (au lieu de l’abattage) sur un (chemin) exempt de danger et de blessure. Le Pratiprasthâtri la tient par derrière au moyen des deux broches [6], et l’Adhvaryu (tient) le Pratiprasthâtri, et le Sacrificateur à l’Adhvaryu.
3:8:1:1010. À ce propos, ils disent : « Le sacrifiant ne doit pas s’y accrocher, car ils la conduisent à la mort ; qu’il ne s’y accroche donc pas. » Mais qu’il s’y accroche néanmoins ; car la victime qu’ils conduisent au sacrifice, ils ne la conduisent pas à la mort ; qu’il s’y accroche donc. De plus, il se couperait du sacrifice s’il ne s’y accrochait pas ; qu’il s’y accroche donc. On s’y accroche d’une manière mystérieuse ; au moyen des broches, le Pratiprasthâtri (s’y accroche) ; au Pratiprasthâtri l’Adhvaryu, à l’Adhvaryu le Sacrificateur ; ainsi, on s’y accroche d’une manière mystérieuse.
3:8:1:1111. Là-dessus, l’Adhvaryu prend deux brins d’herbe de l’autel couvert, et après avoir appelé le Sraushat, il dit (au Maitrâvaruna), ‘Ô Hotri, incite à nouveau (le Hotri à réciter pour) les offrandes aux dieux [7]!’ C’est ce qui appartient aux Tous-Dieux lors de l’offrande animale.
3:8:1:1212. Il fait alors dire (au Sacrificateur) le texte (Vâg. S. VI, 11), « Ô toi qui prospères ! sur [ p. 189 ] le Sacrificateur », — le prospère, en vérité, c’est la Parole, c’est parce qu’elle parle beaucoup, que la Parole est prospère, — « accorde ce qui lui est agréable ! Approche-toi », — il veut dire par là, « approche-toi d’une existence libre d’affliction », — « du grand air, avec le vent divin » ; car le Rakshas se déplace dans l’air sans racines et sans entraves des deux côtés, tout comme l’homme ici se déplace dans l’air sans racines et sans entraves des deux côtés : il veut dire : « Rencontrant le vent, protège celui-ci de l’air vaste », quand il dit « de l’air vaste, avec le vent divin. »
3:8:1:1313. « Offre-toi avec l’âme de cette oblation ! » par quoi il veut dire à la Parole : « Offre-toi avec l’âme de cette oblation sans tache » ; « Unis-toi à son corps ! » par quoi il veut dire à la Parole : « Unis-toi au corps de cette oblation sans tache ! »
3:8:1:1414. Devant [8] l’endroit où ils l’ont coupé, il jette une tige d’herbe, avec, ‘Ô grand, conduis le seigneur du sacrifice à un plus grand sacrifice !’ il étend ainsi des barhis (une sous-couche d’herbe sacrificielle) pour elle, afin qu’aucune nourriture sacrificielle ne soit renversée ; tout ce qui peut maintenant être renversé de celle-ci lorsqu’elle est coupée, se dépose dessus et ainsi n’est pas perdu.
3:8:1:1515. Ils reculent ensuite (vers l’autel) et s’assoient en se tournant vers l’Âhavanîya, « de peur d’être témoins oculaires de son apaisation (étranglement). » Ils ne l’égorgent pas sur l’os frontal [9], car c’est une manière humaine [ p. 190 ] ; ni derrière l’oreille, car c’est une manière selon les Pères. Soit ils l’étranglent simplement en lui gardant la bouche fermée, soit ils font un nœud coulant. C’est pourquoi il ne dit pas : « Tuez ! Tuez ! » car c’est une manière humaine, mais : « Faites taire ! Il a disparu ! » car c’est une manière selon les dieux. Car lorsqu’il dit : « Cela est passé », alors celui-ci (le Sacrificateur) passe aux dieux : c’est pourquoi il dit : « Cela est passé ».
3:8:1:1616. Lorsqu’ils la maintiennent, alors, avant de l’étrangler, il offre avec « Salut aux dieux ! » Et quand (le boucher) dit : « Apaisée est la victime », il offre avec « Salut aux dieux ! » Ainsi, certains dieux sont précédés de « Salut », et d’autres suivis de « Salut » ; il les satisfait ainsi, et ainsi satisfaits, les deux sortes de dieux le transportent dans le monde céleste. Ce sont les oblations dites « paripasavya [10] » ; il peut les offrir s’il le souhaite ; ou, s’il le souhaite, il n’a pas besoin d’y prêter attention.
3:8:2
3:8:2:11. Quand il (le sacrificateur) annonce : « La victime a été apaisée ! », l’Adhvaryu dit : « Neshtar, fais monter la dame ! » Le Neshtri fait monter la femme (du sacrificateur) portant un récipient d’eau pour laver les pieds.
3:8:2:22. Il lui fait dire (Vâg . S. VI, 12) : « Hommage à toi, ô étendue ! » — l’étendue, en vérité, est le sacrifice ; car ils étendent le sacrifice (sur le terrain sacrificiel) : [ p. 191 ] donc l’étendue est le sacrifice. Mais cette épouse, en vérité, est la partie arrière du sacrifice, et il veut qu’en s’avançant ainsi, elle apaise le sacrifice. Par là, elle fait réparation à ce sacrifice, et ainsi ce sacrifice ne lui fait pas de mal : c’est pourquoi elle dit : « Hommage à toi, ô étendue ! »
3:8:2:33. ‘Avancez, sans résistance !’ par quoi elle veut dire, ‘Avancez sur (un chemin) sans blessure !’ ‘Vers les rivières de ghee, le long des sentiers de la vérité sacrée !’ par quoi elle veut dire, ‘Vers le bien.’ [Vâg. S. VI, 13], ‘Eaux divines et pures, portez (le sacrifice) aux dieux, bien préparés ! Puissions-nous être des préparateurs bien préparés !’ Ainsi, elle purifie l’eau.
3:8:2:44. Ensuite, l’épouse purifie avec l’eau les (ouvertures des) airs vitaux de la victime. La raison pour laquelle elle purifie ainsi avec de l’eau les (ouvertures des) airs vitaux est la suivante : la nourriture des dieux est vivante, est immortelle (ambroisie) pour les immortels ; mais en apaisant et en découpant cette victime, ils la tuent. Or, les airs vitaux sont de l’eau ; c’est pourquoi elle y met maintenant ces airs vitaux, et ainsi la nourriture des dieux devient véritablement vivante, devient immortelle pour les immortels.
3:8:2:55. Alors, pourquoi est-ce l’épouse qui purifie ? L’épouse est une femme, et de la femme naît une progéniture ici-bas ; ainsi il fait naître cette (créature) de cette femme ; et donc l’épouse purifie (la victime).
3:8:2:66. Avec (Vâg. S. VI, 14) ‘Ta parole je purifie’ elle essuie la bouche ; avec ‘Ton souffle je purifie’, les narines ; avec ‘Ton œil je purifie’, les yeux ; avec ‘Ton organe de l’ouïe je purifie’, les [ p. 192 ] oreilles ; avec ‘Ton nombril je purifie’, cette mystérieuse (ouverture d’un) air vital ; ou avec ‘Ton organe sexuel je purifie’ ; avec ‘Ton arrière-train je purifie’, cette (ouverture d’un) air vital derrière. Ainsi elle y met les airs vitaux, la vivifie. Ensuite, tenant les jambes ensemble, (elle les essuie) avec « Tes pieds je les nettoie » ; car c’est sur ses pieds qu’il se tient fermement ; elle le fait ainsi se tenir (sur ses pieds) pour une position ferme.
3:8:2:77. Avec la moitié ou la totalité de l’eau qui reste, lui (l’Adhvaryu) et le Sacrificateur [11] l’aspergent alors, en commençant par la tête ; ils y mettent ainsi ces airs vitaux et la vivifient (en commençant) par cette partie.
3:8:2:88. Ainsi, partout où ils le blessent [12], partout où ils le blessent — l’eau étant un moyen d’apaisement — là ils l’apaisent par ce moyen d’apaisement, l’eau, là ils le guérissent avec l’eau.
3:8:2:99. Ils aspergent avec (Vâg. S. VI, 15) : « Que ton esprit se remplisse ! que ta parole se remplisse ! que ton souffle se remplisse ! que ton œil se remplisse ! que ton oreille se remplisse ! » Ainsi, ils y mettent l’air vital et le vivifient : « Tout ce qui est douloureux, tout ce qui fait mal en toi, puisse cela se remplir et devenir ferme. »
3:8:2:1010. Ainsi, partout où ils le blessent, partout où ils le blessent – l’eau étant un moyen d’apaisement – ils l’apaisent par ce moyen d’apaisement, l’eau, là [ p. 193 ] ils le guérissent avec de l’eau : « Que cela devienne pur en toi ! » par là ils le rendent sacrificiellement pur. Avec « Que les jours soient propices ! » ils versent (l’eau restante) derrière la victime.
3:8:2:1111. Ainsi, partout où ils la blessent, partout où ils la blessent, — de peur que par la suite les jours et les nuits ne soient de mauvais augure [13], — ils versent (l’eau) derrière la victime en disant : « Bon augure soient les jours. »
3:8:2:1212. Ensuite, ils retournent la victime pour la coucher sur le dos. Il (l’Adhvaryu) place l’autre brin d’herbe dessus, en disant : « Ô plante, protège ! » car le couteau est un coup de foudre, et donc cet coup de foudre, le couteau, ne la blesse pas (la victime). Il applique ensuite le tranchant du couteau sur elle (et la coupe) en disant : « Ne la blesse pas, ô lame ! » car le couteau est un coup de foudre, et donc cet coup de foudre, le couteau, ne la blesse pas.
3:8:2:1313. Il applique ce tranchant approuvé qui est le sien, car il a été rendu sacrificiellement pur par un texte [14]. Ce qui est la partie supérieure de la tige, il le met dans sa main gauche, et ce qui est la partie inférieure, il le prend dans sa main droite.
3:8:2:1414. Et là où il écorche (la victime), et d’où le sang jaillit, là il l’enduit (la partie inférieure de sang) aux deux extrémités avec (Vâg. S. VI, I6), ‘Tu es la part des Rakshas !’ car ce sang est en effet la part des Rakshas.
3:8:2:1515. L’ayant jeté (sur l’utkara), il le marche dessus en disant : « Par là, je foule les Rakshas ! Par là, je chasse les Rakshas ! Par là, je consigne les Rakshas dans les ténèbres les plus profondes ! » C’est ainsi par le sacrifice qu’il chasse les mauvais esprits, les Rakshas. Et quant à son absence de racines et de coupures des deux côtés, — sans racines, en vérité, et coupures des deux côtés, les Rakshas se déplacent dans l’air, tout comme l’homme ici-bas se déplace dans l’air, sans racines et coupures des deux côtés : par conséquent, il (le bout de l’herbe) est sans racines et coupures des deux côtés.
3:8:2:1616. Là-dessus, ils retirent l’épiploon et enveloppent les deux crachats [15] en disant : « Puissiez-vous envelopper le ciel et la terre de ghee ! » par lequel il dote ces deux, le ciel et la terre, de force et de sève, et met de la force et de la sève en eux ; et sur ces deux, ainsi remplis de sève et fournissant les moyens de subsistance, ces créatures subsistent.
3:8:2:1717. Les deux broches d’épiploon sont faites de bois de kârshmarya. Car lorsque les dieux, au commencement, saisissaient (tuaient) une victime, alors, lorsqu’elle était tirée vers le haut, son essence sacrificielle [16] coulait vers le bas, et de là jaillissait un arbre ; et parce qu’elle coulait de la (victime) lorsqu’elle était tirée (karsh) vers le haut, elle devint donc un arbre de kârshmarya [17]. Avec cette [ p. 195 ] même essence sacrificielle, il la perfectionne maintenant et la rend entière ; c’est pourquoi les deux broches d’épiploon sont en bois de kârshmarya.
3:8:2:1818. Il le coupe (l’épiploon) de tous les côtés (du ventre) et le chauffe au feu de cuisson : ainsi il est déjà cuit pour lui à ce (feu) [18]. L’Agnîdh prend à nouveau un tison (du Sâmitra, et marche devant). Ils vont derrière la fosse (kâtvâla) et se dirigent vers l’Âhavanîya. L’Adhvaryu jette cette (partie supérieure de la) tige d’herbe dans l’Âhavanîya en disant : « Ô Vâyu, accepte gracieusement les gouttes ! » car c’est l’allume-feu (samidh) des gouttes [19].
3:8:2:1919. Il chauffe alors l’épiploon en se tenant du côté nord ; car il va passer près du feu et rôtir (l’épiploon) après avoir fait le tour du côté sud. Ainsi, il le rend propice, et ainsi le feu ne le blesse pas en passant ; c’est pourquoi il chauffe l’épiploon en se tenant du côté nord.
3:8:2:2020. Ils l’emportent entre le poteau sacrificiel et le feu. La raison pour laquelle ils ne le portent pas au milieu (de l’autel) [20], où ils prennent d’autres plats sacrificiels, est de peur de mettre le sacrifice au milieu en contact avec l’épiploon cru. Et pourquoi ils ne le portent pas là, à l’extérieur (de l’autel), le long du devant du poteau sacrificiel, est qu’ils le mettraient ainsi à l’extérieur du sacrifice ; c’est pourquoi ils le portent [ p. 196 ] entre le poteau sacrificiel et le feu. Après avoir fait le tour vers le côté sud, le Pratiprasthâtri le rôtit.
3:8:2:2121. Là-dessus, l’Adhvaryu, ayant pris du ghee avec la cuillère à tremper, le verse sur l’épiploon, en disant : « Puisse Agni accepter gracieusement le ghee, Salut ! » Ainsi, ces gouttes atteignent le feu après être devenues des offrandes cuites, faites avec Svâhâ (salut) !
3:8:2:2222. Il dit alors (au Maitrâvaruna [21]) : « Récite aux gouttes ! » Il récite aux gouttes des versets adressés à Agni [22]. La raison pour laquelle il récite aux gouttes des versets adressés à Agni est que la pluie provient des dons faits par cette terre, car c’est d’ici qu’Agni obtient la pluie ; au moyen de ces gouttes (tombant de l’épiploon), il obtient ces gouttes (de pluie), et ces gouttes pleuvent ; c’est pourquoi il récite aux gouttes des versets adressés à Agni. Une fois rôtie,
3:8:2:2323. Le Pratiprasthâtri dit : « C’est rôti : procédez [23] ! » L’Adhvaryu, ayant pris les deux cuillères et traversé (vers le côté nord du feu) et appelé le Sraushat, dit (au Maitrâvaruna) : « Provoque le Svâhâs [24] ! » et offre (le ghee) lorsque le Vashat a été prononcé [25]. [ p. 197 ] 3:8:2:2424. Après l’avoir offert, il arrosa d’abord l’épiploon, puis le ghee coagulé. Or, les Karaka-Adhvaryus, en vérité, arrosèrent d’abord le ghee coagulé, arguant que le ghee coagulé est le souffle ; et un Karaka-Adhvaryu, en vérité, maudit Yâgñavalkya pour avoir agi ainsi, en disant : « Cet Adhvaryu a bloqué le souffle ; le souffle le quittera ! »
3:8:2:2525. Mais lui, regardant ses bras, dit : « Ces bras chenus, qu’est-il donc advenu de la parole du Brahmane [26] ! » Qu’il n’en tienne pas compte (objection des Karakas) ; car c’est la dernière offrande préalable, et comme il s’agit d’une offrande havis, lors de la dernière offrande préalable, il verse d’abord du ghee dans le dhruvâ, étant sur le point d’offrir les deux premières portions de beurre avec [27]. Or, à cette occasion, il offrira d’abord l’épiploon ; qu’il arrose donc d’abord l’épiploon, puis le ghee coagulé. Et bien qu’il n’arrose pas la victime avec du ghee, « de peur d’arroser la partie crue », toute sa victime devient pourtant (pour ainsi dire) arrosée de ghee dans la mesure où il arrose l’épiploon ; qu’il arrose donc d’abord l’épiploon, puis le ghee coagulé.
3:8:2:2626. Ensuite, il fait une « sous-couche » de ghee (dans la cuillère guhû) et pose une pièce d’or dessus. Puis, coupant l’épiploon (des broches et le mettant dans la cuillère), il dit (au Hotri), « Récite (la prière d’invitation) à Agni et Soma [ p. 198 ] pour l’épiploon et la graisse du cerf ! » Il pose ensuite (une autre) pièce d’or sur (l’épiploon) et l’arrose deux fois de ghee par-dessus.
3:8:2:2727. La raison pour laquelle il y a une pièce d’or de chaque côté est la suivante. Lorsqu’ils offrent la victime au feu, ils la tuent ; et l’or signifie la vie immortelle : par conséquent, elle (la victime) repose dans la vie immortelle. Et ainsi elle s’élève de là, et ainsi elle vit ; pour cette raison il y a une pièce d’or [28] de chaque côté. Ayant appelé le Sraushat, il dit (au Maitrâvaruna), « Incite (le Hotri à réciter la prière d’offrande [29] sur) l’épiploon et la graisse du bouc pour Agni et Soma ! » Il ne dit pas : « … (l’épiploon et la graisse) avancés » ; lorsque le Soma a été pressé, il dit : « avancé [30]. » Il offre lorsque le Vashat a été prononcé.
3:8:2:2828. Après avoir offert l’épiploon, il pose les deux broches ensemble et les jette après (l’épiploon dans le feu), en disant : « Consacrés par Svâhâ, allez vers Ûrdhvanabhas [31], fils des Maruts ! » Il le fait en pensant : « De peur que ces deux avec lesquels nous avons cuit l’épiploon ne soient réduits à néant. »
3:8:2:2929. La raison pour laquelle ils pratiquent l’omentum est la suivante : quelle que soit la divinité dont la victime est saisie, c’est cette même divinité qu’il satisfait au moyen de cette graisse (partie) ; et cette même divinité, ainsi satisfaite de cette graisse, attend patiemment que les autres plats sacrificiels soient cuits ; c’est pourquoi ils pratiquent l’omentum.
3:8:2:3030. Ils se purifient alors au-dessus de la fosse [32]. Car en apaisant et en découpant (la victime), ils la blessent ; et l’eau étant un moyen d’apaiser, ils la calment maintenant au moyen de l’eau, la guérissent au moyen de l’eau ; c’est pourquoi ils se purifient au-dessus de la fosse.
3:8:3
3:8:3:11. Pour la même divinité pour laquelle il y a une victime, il prépare ensuite un gâteau sacrificiel [33]. La raison pour laquelle il prépare ensuite un gâteau est la suivante. Le riz et l’orge, en vérité, sont l’essence sacrificielle de tous les animaux (victimes) [34] ; avec cette même essence, il complète maintenant cette (victime) et la rend entière. C’est pourquoi il prépare ensuite un gâteau sacrificiel.
3:8:3:22. Et pourquoi il procède à ce gâteau après avoir accompli (l’offrande) avec l’épiploon est ceci. C’est du milieu (de la victime) que cet épiploon est retiré, et du milieu il complète maintenant cette (victime) au moyen de cette essence sacrificielle et la rend entière ; donc il procède à ce gâteau après avoir accompli avec l’épiploon. La relation de [ p. 200 ] ce (gâteau) à l’offrande animale), en effet, est une et la même partout ; ce gâteau est préparé après (et en complément de) une victime.
3:8:3:33. Là-dessus, il découpe la victime : « Bouge trois fois [35], et fais que le cœur soit le plus élevé de ce qui est trois fois ému ! » ainsi (dit-il au boucher), car le sacrifice est triple.
3:8:3:44. Il donne ensuite des instructions à l’abatteur : « Si quelqu’un te demande : « La nourriture sacrificielle est-elle cuite, ô Samitar ? », réponds seulement « Cuite ! » et non « Cuite, révérend monsieur ! » ni « Cuite, en vérité ! » [ p. 201 ] 3:8:3:55. Ayant ensuite pris du ghee caillé avec le guhû, l’Adhvaryu, s’avançant (de l’autel) vers le Sâmitra, demande : « La nourriture sacrificielle est-elle cuite, ô Sâmitar ? » « Cuite », dit-il. « Cela vient des dieux », dit l’Adhvaryu à voix basse.
3:8:3:66. La raison pour laquelle il demande est la suivante. Cuit, en vérité, et non cru (doit être) la nourriture des dieux ; et le Samitri sait en effet si elle est cuite ou crue.
3:8:3:77. Et encore, pourquoi demande-t-il ? « Je ferai avec de la nourriture cuite », pense-t-il ; et si cette nourriture sacrificielle n’est pas cuite, elle est néanmoins cuite pour les dieux, et elle est cuite pour le Sacrificateur ; et l’Adhvaryu est innocent ; la faute incombe à celui qui massacre. Il demande trois fois, car le sacrifice est triple. Et quant à sa parole : « Cela vient des dieux », ce qui est cuit, en effet, appartient aux dieux ; c’est pourquoi il dit : « Cela vient des dieux. »
3:8:3:88. Il arrosa d’abord le cœur (avec du ghee coagulé) ; car le cœur est le soi (l’âme), l’esprit ; et le ghee coagulé est le souffle ; il met ainsi le souffle dans son soi (de la victime), dans son esprit ; et ainsi il devient vraiment la nourriture vivante des dieux, et immortel pour les immortels.
3:8:3:99. Il l’arrose de (Vâg. S. VI, 18) : « Que ton esprit s’unisse à l’esprit ; ton souffle au souffle ! » Il ne prononce pas de Svâhâ (« salut »), car ce n’est pas une oblation. Ils retirent la victime (du feu de cuisson) [36].
3:8:3:1010. 'Ils le portent au fond de la fosse, et [ p. 202 ] entre le poteau sacrificiel et le feu (Âhavanîya). La raison pour laquelle, bien qu’il soit cuit, ils ne le portent pas au milieu (de l’autel), comme ils prennent d’autres plats sacrificiels, est ‘de peur de porter le sacrifice au milieu en rapport avec ce qui est coupé par les membres et mutilé.’ Et pourquoi ils ne le portent pas hors (de l’autel) devant le poteau, c’est qu’ils le mettraient ainsi en dehors du sacrifice : c’est pourquoi ils portent (la chair) entre le poteau et le feu. Lorsqu’ils l’ont déposé au sud (du feu), le Pratiprasthâtri coupe (les portions). Il y a des branches de Plaksha [37] (Ficus Infectoria) en guise de barhis supérieur (couverture de l’autel) ; il coupe dessus. La raison pour laquelle il y a des branches de Plaksha en guise de barhis supérieur est la suivante.
3:8:3:1111. Car lorsque les dieux, au début, saisirent un animal pour le sacrifier, Tvashtri cracha d’abord sur sa tête, pensant : « Certainement, ils n’y toucheront pas ! » car les animaux appartiennent à Tvashtri. Cette (salive devint) le cerveau dans la tête et la moelle dans l’os du cou [38] : donc cette (substance) est comme de la salive, car Tvashtri l’a crachée. Qu’il ne la mange donc pas, puisqu’elle a été crachée par Tvashtri.
3:8:3:1212. Son essence sacrificielle coula et un arbre y poussa. Les dieux le contemplèrent ; c’est pourquoi il fut appelé « prakhya » (visible), car « plaksha », [ p. 203 ], est sans doute identique à « prakhya ». Avec cette même essence sacrificielle, il la complète (la victime) et la rend entière : d’où la présence de branches de Plaksha comme couverture supérieure.
3:8:3:1313. Il fait ensuite une « sous-couche » de ghee à la fois dans le guhû et l’upabhrit, et dans le vasâhomahavanî [39], et le samavattadhânî [40] ; et met une pièce d’or [41] à la fois dans le guhû et l’upabhrit.
3:8:3:1414. Là-dessus, il s’adresse (au Hotri) pour la récitation du havis à la divinité manotâ [42]. La raison pour laquelle il s’adresse à lui pour la récitation du havis à la divinité manotâ est la suivante. Toutes les divinités s’approchent de la victime pendant qu’elle est immolée, pensant : « Mon nom, il choisira, mon nom, il choisira ! » car la victime animale est la nourriture sacrificielle de toutes les divinités. Les esprits (manas), alors, de toutes ces divinités sont fixés sur (ota) cette victime ; ceux-là (leurs esprits) il les satisfait ainsi, et ainsi les esprits des dieux ne se sont pas approchés en vain. Pour cette raison, il s’adresse à lui pour la récitation du havis à la divinité manotâ. [ p. 204 ] 3:8:3:1515. Il fait d’abord une portion du cœur [43]. La raison pour laquelle il fait d’abord une portion du cœur qui est au milieu, c’est que le cœur est le souffle, puisque c’est de là que ce souffle monte [44] ; et l’animal est souffle, car l’animal ne vit qu’aussi longtemps qu’il respire avec le souffle ; mais lorsque le souffle le quitte, il reste là, inutile, même (comme) un bloc de bois.
3:8:3:1616. Le cœur est donc l’animal ; il crée donc d’abord une portion de son être (ou âme). Et, par conséquent, si une portion était omise, il n’a pas besoin d’en tenir compte, puisque c’est de toute sa victime animale que se forme la première portion, celle du cœur. Il crée donc d’abord une portion du cœur, celle du milieu. Ensuite, selon l’ordre approprié.
3:8:3:1717. Ensuite de la langue, car elle se détache de sa partie antérieure. Puis de la poitrine, car elle en ressort également [45]. Puis de l’avant-pied (gauche) qui se déplace simultanément [46]. Puis des flancs. Puis du foie. Puis des reins.
3:8:3:1818. Il divise la partie postérieure en trois parties ; le morceau large (il le réserve) pour les offrandes annexes [47] ; celui du milieu, il le coupe dans le guhû après l’avoir divisé en deux ; le morceau étroit (il le réserve) pour le [ p. 205 ] tryaṅga [48]. Puis de la hanche (droite) se déplaçant simultanément [49]. C’est donc cela qu’il coupe dans le guhû.
3:8:3:1919. Ensuite, dans l’upabhrit, il fait une portion de la partie supérieure de l’avant-pied appartenant au tryaṅga (c’est-à-dire le droit) ; de la partie (étroite de la) partie arrière, après l’avoir divisée en deux ; et de la hanche appartenant au tryaṅga (c’est-à-dire le gauche). Ensuite, il met deux pièces d’or sur (les oblations de chair dans les cuillères) et verse du ghee dessus.
3:8:3:2020. Il prend ensuite l’oblation de sauce [50] avec (Vâg. S. VI, 18), ‘Tu trembles’, car le bouillon est, pour ainsi dire, tremblant : c’est pourquoi il dit : ‘Tu trembles’ ; — ‘Qu’Agni te prépare [51] !’ car le feu le cuit en effet : c’est pourquoi il dit : ‘Qu’Agni te prépare !’ — ‘Les eaux t’ont lavé’, car l’eau rassemble en effet ce jus (gras) des membres : c’est pourquoi il dit : ‘Les eaux t’ont lavé’.
3:8:3:2121. ‘Pour le balayage du vent, toi !’ car en vérité, ce souffleur balaie l’air, et pour l’air il le prend : c’est pourquoi il dit : ‘Pour le balayage du vent, je te prends.’
3:8:3:2222. ‘Pour la vitesse de Pûshan’ — la vitesse de Pûshan, en vérité, est là-bas (le vent) [52], et pour cela il la prend : d’où il dit, ‘Pour la vitesse de Pûshan.’ [ p. 206 ] 3:8:3:2323. ‘De la vapeur chaude peut chanceler—;’ la vapeur chaude, à savoir, est là-bas (le vent), et pour cela il la prend : d’où il dit, ‘De la vapeur chaude peut chanceler—.’ Là-dessus, il l’arrose deux fois avec du ghee dessus.
3:8:3:2424. Il le mélange ensuite soit avec le couteau tordu, soit avec le couteau à découper [53], avec « — Haine maudite [54] ! » par lequel il chasse d’ici ces mauvais esprits, les Rakshas.
3:8:3:2525. Le bouillon qui reste, il le verse dans le Samavattadhânî, et il y jette le cœur, la langue, la poitrine, le gros morceau (de la partie arrière), les rognons et le rectum. Il l’arrose ensuite deux fois de ghee par-dessus.
3:8:3:2626. Voici pourquoi il y a une pièce d’or de chaque côté : quand ils offrent la victime au feu, ils l’immolent, et l’or signifie la vie immortelle : ainsi elle repose dans la vie immortelle ; et ainsi elle s’élève de là, et ainsi elle vit. C’est pourquoi il y a une pièce d’or de chaque côté.
3:8:3:2727. Et parce qu’il coupe transversalement, de l’avant-pied gauche et de la hanche droite ; et de l’avant-pied droit et de la hanche gauche, cet animal étend ses pieds transversalement en avant. Mais s’il coupait droit, cet animal étendrait simultanément ses pieds (du même côté) en avant : il coupe donc transversalement. Alors pourquoi ne fait-il pas d’incisions sur la tête, ni sur les épaules, ni sur le cou, ni sur les cuisses ? [ p. 207 ] 3:8:3:2828. Or, les Asuras, au commencement, saisissaient une victime. Les dieux, par peur, ne s’en approchèrent pas [55]. La Terre [56] leur dit alors : « Ne faites pas attention à cela : je serai moi-même témoin oculaire de la manière dont ils accompliront cette (offrande). »
3:8:3:2929. Elle dit : « Ils n’ont offert qu’une seule oblation, l’autre leur reste. » Or, ce qui leur reste, ce sont ces mêmes portions. Alors les dieux firent trois membres à (Agni) Svishtakrit, d’où les oblations de Tryaṅga. Les Asuras firent alors des portions de la tête, des épaules, du cou et des cuisses arrière : qu’il n’en fasse donc pas de portions. Et puisque Tvashtri a craché sur le cou, qu’il n’en fasse donc pas de portion. Alors il dit (au Hotri) : « Récite (la prière d’invitation) à Agni et Soma pour le havis du cerf ! » Après avoir appelé le Sraushat, il dit (au Maitrâvaruna) : « Incite (le Hotri à réciter la prière d’offrande [57] pour) le havis du chevreuil à Agni et Soma ! » Il ne dit pas « (le havis) préparé » : lorsque le Soma a été pressé, il dit « préparé ».
3:8:3:3030. Dans l’intervalle entre les deux demi-verset de la prière d’offrande, il offre l’oblation de sauce. C’est de là que cette essence (jus) est montée ici-haut, cette sève de cette terre par laquelle les créatures existent de ce côté du ciel [58] ; car l’oblation de sauce est de la sève, et l’essence est de la sève : ainsi il rend la sève forte au moyen de la sève, de sorte que cette sève, une fois mangée, ne périt pas.
3:8:3:3131. Et quant à la raison pour laquelle il offre l’oblation de sauce dans l’intervalle entre les deux demi-verset de la prière d’offrande, un demi-verset, en vérité, est cette terre, et l’autre demi-verset est le ciel là-bas. Or, entre le ciel et la terre se trouve l’air, et c’est à l’air qu’il offre : c’est pourquoi il offre l’oblation de sauce entre les deux demi-verset de la prière d’offrande.
3:8:3:3232. Il offre avec (Vâg. S. VI, 19), « Buvez le ghee, vous qui buvez du ghee ! Buvez la sauce, vous qui buvez de la sauce ! Vous êtes le havis de l’air, Salut ! » Avec cette prière aux Tous-Dieux, il offre, car l’air appartient aux Tous-Dieux : parce que les créatures se déplacent ici dans l’air en inspirant et en expirant avec, il appartient donc aux Tous-Dieux. Lorsque le Vashat (de la prière d’offrande pour les portions de viande) est prononcé, il offre les portions qui sont dans le guhû.
3:8:3:3333. Là-dessus, tout en prenant du ghee coagulé avec le guhû, il dit (au Hotri) : « Récite (la prière d’invitation) au Seigneur de la forêt ! » Après avoir appelé le Sraushat, il dit (au Maitrâvaruna) : « Incite (le Hotri à réciter la prière d’offrande) au seigneur de la forêt ! » et offre, comme le Vashat est prononcé [59]. La raison pour laquelle il offre au seigneur de la forêt (l’arbre) est qu’il fait ainsi participer ce coup de foudre, le pieu sacrificiel (au sacrifice) ; et, le seigneur de la forêt étant Soma [60], [ p. 209 ] il fait ainsi de la victime Soma. Et quant à son offrande (à l’arbre) entre les deux oblations, il les remplit ainsi toutes les deux complètement : c’est pourquoi il offre entre les deux oblations.
3:8:3:3434. Là-dessus, tout en versant ensemble les portions de viande destinées à l’upabhrit, il dit (au Hotri) : « Récite (la prière d’invitation) à Agni Svishtakrit (celui qui fait la bonne offrande) ! » Après avoir appelé le Sraushat, il dit (au Maitrâvaruna) : « Incite à l’Agni Svishtakrit ! » et offre pendant que le Vashat est prononcé.
3:8:3:3535. Avec ce qui reste de l’offrande de sauce, il asperge ensuite les quartiers, avec : « Les régions, les régions antérieures, les régions secondaires, les régions intermédiaires, les régions supérieures, aux régions, Salut ! » Car l’offrande de sauce est de la sève : ainsi il imprègne toutes les régions de sève, et c’est ainsi que la sève est obtenue ici sur terre dans chaque région.
3:8:3:3636. Là-dessus, il touche (ce qui reste de) la victime [61] : c’est maintenant le moment de la toucher. Et qu’il l’ait touchée auparavant, craignant que « ces (mauvais esprits) qui rôdent à proximité ne la déchirent », ou qu’il ne craigne pas [62] qu’elle ne soit déchirée, qu’il la touche maintenant. [ p. 210 ] 3:8:3:3737. [Vâg. S. VI, 20], « À Indra appartient l’expiration : puisse-t-elle s’étendre [63] à chaque membre ! À Indra appartient l’inspiration : on y prend soin de chaque membre. Là où il a été coupé membre par membre, il le guérit au moyen de l’expiration et de l’inspiration. — « Ô divin Tvashtri, que tes amples (formes) s’unissent étroitement, afin que soit uniforme ce qui est de forme différente : » par là il le rend complètement enfermé (dans ses membres et sa chair). « Puissent tes amis, ton père et ta mère [64], pour te faire plaisir, t’accueillir joyeusement en allant vers les dieux ! » Ainsi, l’ayant rendu entier partout où il en a offert (un morceau), il l’unit ensuite fermement, et ce corps (soi) est complet dans l’au-delà.
3:8:4
3:8:4:11. Or, il y a trois onze dans l’offrande animale : onze offrandes préalables, onze offrandes postérieures et onze offrandes annexes : dix doigts, dix orteils, dix airs vitaux, et l’expiration, l’inspiration et la respiration. Voilà ce qui constitue l’homme, qui est le plus élevé des animaux, après lequel [65] viennent tous les animaux. [ p. 211 ] 3:8:4:22. Or, ils disent : « Que fait-on donc lors du sacrifice pour que l’air vital soit bienfaisant pour tous les membres ? »
3:8:4:33. Lorsqu’il divise la partie arrière en trois parties, la partie arrière étant (une ouverture de) l’air vital, et cet (animal) s’étendant de là vers l’avant, cet air vital la pénètre de part en part.
3:8:4:44. Et en ce qu’il coupe la partie arrière en trois portions, un tiers pour les offrandes, un tiers dans le guhû, et un tiers dans l’upabhrit, de cette façon l’air vital est bon pour tous les membres.
3:8:4:55. Seul, cependant, peut tuer un animal qui peut lui fournir l’essence sacrificielle [66]. Et s’il est maigre, qu’il fourre dans la partie postérieure ce qui peut rester de la graisse du ventre : la partie postérieure étant (une ouverture de) l’air vital, et cet (animal) s’étendant de là vers l’avant, cet air vital le pénètre de part en part. L’animal, en vérité, est souffle ; car l’animal (vit) seulement aussi longtemps qu’il respire avec le souffle ; mais lorsque le souffle le quitte, il reste là, inutile, même (comme) un morceau de bois.
3:8:4:66. L’arrière-train est (une partie de) l’animal, et la graisse signifie l’essence sacrificielle [67] : ainsi il lui fournit l’essence sacrificielle. Mais s’il est tendre (juteux), alors il a lui-même obtenu l’essence sacrificielle.
3:8:4:77. Là-dessus, il prend du ghee caillé ; car il est en effet double (le ghee caillé), à savoir à la fois du ghee [ p. 212 ] et du lait caillé [68], et une union productive signifie un couple : ainsi une union productive est ainsi réalisée.
3:8:4:88. C’est ainsi qu’ils accomplissent les offrandes postérieures. Les offrandes postérieures désignent le bétail, et le ghee coagulé désigne le lait : il donne ainsi du lait au bétail, et ainsi le lait est ici contenu (ou bénéfique, Nita) dans le bétail ; car le ghee coagulé désigne le souffle, car le ghee coagulé est de la nourriture, et le souffle est de la nourriture.
3:8:4:99. Avec cela, il (l’Adhvaryu) accomplit devant (sur l’Âhavanîya) les offrandes postérieures, par lesquelles il met dans (la victime) cet air vital qui est ici devant ; et avec cela, il (le Pratiprasthâtri) accomplit derrière (l’autel) les offrandes secondaires [69], par lesquelles il y met cet air vital qui est ici derrière : ainsi deux airs vitaux sont ici contenus (ou bénéfiques) des deux côtés, l’un au-dessus et l’autre en dessous.
3:8:4:1010. Ici maintenant, un (Hotri) prononce le Vashat pour deux, — pour l’Adhvaryu (qui accomplit les offrandes postérieures) [ p. 213 ] et pour celui (le Pratiprasthâtri) qui accomplit les offrandes secondaires. Et parce qu’il les offre en plus de l’offrande (Adhvaryu), elles sont donc appelées offrandes secondaires. Et en accomplissant les offrandes secondaires, il produit (une descendance) [70], puisqu’il accomplit les offrandes secondaires derrière (l’autel), et de derrière une descendance est produite par la femme.
3:8:4:1111. Il offre les offrandes annexes avec (Vâg. S. VI, 21), « Va à la mer, Salut ! » La mer est eau, et la semence est eau : par là il jette la semence.
3:8:4:1212. ‘Va dans l’air, Salut !’ C’est dans l’air que naît la progéniture : dans l’air il produit (la progéniture).
3:8:4:1313. ‘Va vers le divin Saviri, Salut !’ Saviri est l’impulseur des dieux : poussé par Saviri il produit ainsi des créatures.
3:8:4:1414. ‘Va vers Mitra et Varuna, Salut !’ Mitra et Varuna sont l’expiration et l’inspiration : il confère ainsi l’expiration et l’inspiration aux créatures.
15. « Va vers le jour et la nuit, Salut ! C’est le jour et la nuit que naît la descendance ; c’est le jour et la nuit qu’il fait naître les créatures. »
3:8:4:1616. « Va aux mètres, Salut ! » Il y a sept mètres ; et il y a sept animaux domestiques et sept animaux sauvages : il fait ainsi naître les deux espèces.
3:8:4:1717. « Va au ciel et à la terre, Salut ! » Car Pragâpati, ayant créé les êtres vivants, [ p. 214 ] les a enfermés entre le ciel et la terre, et ainsi ces êtres sont enfermés entre le ciel et la terre. Et de la même manière, celui-ci (l’offrant), ayant créé les êtres vivants, les enferme entre le ciel et la terre.
3:8:4:1818. Il fait ensuite des offrandes secondaires supplémentaires (atiupayag). S’il ne faisait pas d’offrandes secondaires supplémentaires, il n’y aurait qu’autant d’êtres vivants que ceux créés au commencement ; ils ne se propageraient pas ; mais en faisant des offrandes secondaires supplémentaires, il les propage bel et bien ; de là, des créatures naissent à nouveau ici-bas à plusieurs reprises [71].
3:8:5
3:8:5:11. Il fait les offrandes supplémentaires : avec « Va au sacrifice [72], Salut ! » Le sacrifice est de l’eau, et la semence est de l’eau : il jette ainsi la semence.
3:8:5:22. ‘Va à Soma, Salut !’ Soma est la semence : il jette ainsi la semence.
3:8:5:33. « Va à l’éther céleste, Salut ! » L’éther céleste est eau, et la semence est eau : il jette ainsi la semence.
3:8:5:44. ‘Va à Agni Vaisvânara, Salut !’ Agni Vaisvânara (« appartenant à tous les hommes ») est cette terre, et elle est un lieu de repos sûr : sur ce lieu de repos sûr il produit ainsi (des créatures).
3:8:5:55. Il touche alors sa bouche en disant : « Donne-moi l’esprit et le cœur ! » Ainsi, celui qui offre en sous-offrande ne se jette pas lui-même après (les oblations dans le feu).
3:8:5:66. Là-dessus [73] ils accomplissent le Patnîsamyâgas [ p. 215 ] avec la queue (de la victime), car la queue est la partie postérieure, et de la partie postérieure de la femme naît une progéniture : c’est pourquoi une progéniture est produite par le Patnîsamyâgas étant accompli avec la queue.
3:8:5:77. Pour les épouses des dieux, il coupe des portions de l’intérieur, puisque c’est de l’intérieur de la femme que naît la progéniture ; pour Agni, le maître de maison, d’en haut, puisque c’est d’en haut que le mâle s’approche de la femelle.
3:8:5:88. Ensuite, ils se rendent, avec le cœur craché, au bain purificatoire [74]. Or, l’angoisse de la victime, en étant abattue, se concentre dans le cœur, et du cœur dans le cœur craché ; et toute partie de la nourriture cuite qui est percée devient savoureuse [75] : qu’il la rôtisse donc à la broche après l’avoir percée. Au-dessus des (parties) de la victime trois fois déplacées, il place ce cœur après l’avoir retiré (de la broche).
9. Il (le tueur) remet ensuite le crachat de cœur (à l’Adhvaryu). Qu’il ne le jette ni à terre, ni dans l’eau ; car s’il le jetait à terre, cette angoisse entrerait dans les plantes et les arbres ; et s’il le jetait dans l’eau, cette angoisse entrerait dans l’eau : donc ni à terre, ni dans l’eau.
3:8:5:1010. Mais en descendant vers l’eau, qu’il l’enterre à l’endroit où le sec et l’humide se rencontrent. Mais s’il se sent réticent à descendre (à l’eau), il verse un vase d’eau devant le poteau sacrificiel et enterre (la broche) à l’endroit où le sec et l’humide se rencontrent, avec (Vâg. S. VI, 22), « Ne fais de mal ni aux eaux ni aux plantes ! » ainsi il ne fait de mal ni aux eaux ni aux plantes ; « De toute entrave [76]\ — délivre-nous de là, ô roi Varuna ! Qu’ils disent : « Nous jurons par les « Vaches inviolables », par « Varuna [77] », [ p. 217 ] délivre-nous de cela, ô Varuna ! » Par là, il le délivre [78] de tout nœud coulant de Varuna, de toute (culpabilité) envers Varuna.
3:8:5:1111. Il s’adresse ensuite (à l’eau) [79] en ces termes : « Que les eaux et les plantes soient amicales envers nous, hostiles à celui qui nous hait et que nous haïssons ! » Car lorsqu’elles procèdent à ce (crachat), les eaux, en vérité, ainsi que les plantes, continuent pour ainsi dire à s’éloigner de lui ; mais par là, il conclut maintenant une alliance avec elles, et ainsi elles s’approchent à nouveau de lui, et cette expiation est accomplie (pour elles). Il n’effectue pas (le bain de crachat) lors de l’offrande animale à Agni et Soma, ni à celle à Agni, mais seulement lors de celle de la vache Anûbandhyâ [80], car avec cela tout le sacrifice atteint son achèvement. Et dans la mesure où ils accomplissent (la cérémonie) avec le crachat du cœur sur la vache (offrande), de ce fait, elle en vient à être accomplie également pour l’offrande animale à Agni et Soma, ainsi que pour celle à Agni.
184:2 C’est-à-dire à l’angle nord-ouest (ou hanche gauche) de l’autel. Pour les formules qu’il utilisait, voir I, 5, 1, 24-2, 1. ↩︎
185:1 Le texte ne contient que « âpyâyayanti », mais le verbe auquel l’auteur associe le verbe « âprî » est soit â-prinâti, il remplit ; soit (plus correctement) « â-prînâti, il gratifie, apaise, correspondant au Zand âfrînaiti. Peut-être certains mots ont-ils été perdus ici. Le texte de Kânva contient : sa yad etâbhir âprîbhih punar âpyâyata etâbhir enam âprinâti tasmâd âpriyo nâma. Sur les versets Âprî, qui forment les prières d’offrande (yâgyâs) lors des offrandes préalables du sacrifice animal, et qui varient selon les différentes familles, voir Ait. Br. II, 4 ; Max Müller, Hist. of ASL, p. 463 seq. ; Haug, Essays, p. 24r. ↩︎
185:2 Voir I, 5, 3, 8. L’Adhvaryu appelle l’Agnîdh : « Ô srâvaya (fais écouter) ! » L’Agnîdh appelle : « Astu sraushat (oui, puisse-t-on entendre) ! » L’Adhvaryu appelle le Maitrâvaru nâ : « Preshya samidhah (prompt quant aux bois d’allumage) ! » ou « Preshya Tanûnapâtam ou Narâsa msam », etc. dans les offrandes préalables suivantes.] Le Maitrâvaruna crie : ‘Hotâ yakshat samidham [Tanûnapâtam, etc.], (que le Hotri prononce la prière d’offrande aux bâtons d’allumage, etc. !)’ Chaque prière d’offrande (Âprî) est introduite p. 186 par la formule ‘Ye yagâmahe, etc.’ Voir partie i, note p.148. Les objets divins de ces oblations de ghee sont : 1. les Samidhs ou bâtons d’allumage ; 2. soit Tanûnapât, soit Narâsamsa ; 3. les Idas ; 4. les Barhis (herbe sacrificielle sur l’autel) ; 5. les portes (du ciel et du lieu de culte) ; 6. L’Aube et la Nuit ; 7. les deux divins Hotris ; 8. les trois déesses (Sarasvatî, Idâ et Bhâratî) ; 9. Tvashtri ; 10. Vanaspati (l’arbre ou seigneur de la forêt) ; 11. les Svâhâkritis (appels de « Salut », qui, lors de cette dernière prière d’offrande, sont répétés avant les noms des principales divinités du sacrifice). Pour cette dernière pré-offrande, voir III, 8, 2, 23 seq. ↩︎
186:1 Voir I, 5, 3, 16. ↩︎
186:2 Pour les trois parties du coup de foudre, voir p. 108, note 2. ↩︎
186:3 Le Hotri récite le triplet, Rig-veda IV, 15, 1-3. ↩︎
187:1 Sâyana semble prendre ‘abhipariharati’ dans le sens de ‘il l’amène à l’endroit où ils cuisinent’. Selon Kâty. VI, 5, 2, 3, l’Agnîdh circumambule trois fois de gauche à droite, soit autour du lieu comprenant la victime, le ghee, le lieu d’abattage, le poteau sacrificiel, le kâtvâla et l’Âhavanîya ; soit seulement autour du ghee, de la victime et du lieu d’abattage. Il renvoie ensuite le tison sur l’Âhavanîya et effectue la circumambulation autant de fois dans la direction opposée. Sur le Paryagnikarana, voir aussi partie i, p. 45 note. ↩︎
188:1 Pour les deux crachats d’épiploon, voir la note sur III, 8, 2, 16. ↩︎
188:2 L’indice ou ordre supplémentaire (upapraisha) du Maitrâvaruna est « Agni a été victorieux ; il a gagné la richesse ! » Sur la récitation du Hotri – la litanie dite Adhrigu – commençant par « Vous, les divins apaisants (massacrificateurs), commencez, ainsi que vous qui êtes humains ! » et consistant en des formules habituellement prononcées par l’Adhvaryu (et remontant donc peut-être à une époque où le Hotri devait accomplir tout sauf les parties serviles du service sacrificiel), voir Ait. Br. II, 6-7 ; Roth, Yâska XXXVII seq. ↩︎
189:1 Selon Kâty. VI, 5, 15, la tige est déposée derrière le Sâmitra (c’est-à-dire le feu du lieu d’abattage) avec le sommet vers l’est. ↩︎
189:2 Lit. ‘au moyen de l’os frontal.’ Sâyana l’explique en le saisissant par la corne, p. 190 ; Professeur Weber, Ind. Stud. IX, p. 222, en le frappant avec une corne. Le texte de Kânva dit : tasya na kûtena praghnanti mânusham ha kuryâd yad asya kûtena prahanyuh. ↩︎
190:1 C’est-à-dire entourant, relatif à la victime. ↩︎
192:1 Ou, peut-être, elle et le sacrificateur, comme le dit Sâyana (yagamânah patnî ka). Kâty. VI, 6, 4 laisse cela douteux ; mais le commentateur interprète la règle comme se référant à l’Adhvaryu et au Sacrificateur, conformément à la lecture du texte Kânva — ‘atha yâh parisishtâ âpo bhavanti tâbhir adhvaryus ka yagamânas kânushiñkatah.’ ↩︎
192:2 Âsthâpayanti = samgñapayanti, Sâyana. ↩︎
193:1 Ned idam anv ahorâtrâni sokân iti, Kânva recension. ↩︎
193:2 Voir III, 8, 1, 5. ↩︎
194:1 Les deux vapâsrapanîs (rôtisseurs d’épiploon) sont constitués de bâtons de bois de kârshmarya (Gmelina Arborea), l’un d’eux étant tout à fait droit, tandis que l’autre est bifurqué au sommet, ressemblant ainsi à un support. ↩︎
194:2 Ou, son jus de chair, medha. Le texte de Kânva se lit partout medhas. ↩︎
194:3 Le texte de Kânva a la lecture préférable : Sa yat krishyamânât samabhavat tasmât kârshmaryo nâma, « et parce qu’il est né de cette victime dressée, il est donc appelé kârshmarya. » ↩︎
195:1 [Il le fait, pensant], ‘De peur de le faire cuire cru sur l’Âhavanîya.’ Kânva rec. ↩︎
195:2 ‘Car c’est pour les gouttes qu’il l’allume ainsi.’ Kânva rec. ↩︎
195:3 C’est-à-dire, de l’autre côté de l’autel, immédiatement derrière le feu ou le maître-autel. ↩︎
196:1 Ainsi selon le commentateur de Kâty. VI, 6, 18. Voir aussi note sur IV, 2, 5, 22, et Haug, Trad. Ait. Br. p. 101 note. ↩︎
196:2 Les formules (invitatoires) sont Rig-Veda I, 75, 1, et III, 21, 1-5 ; Ait. Br. II, 12 ; Âsv. Sr. III, 4, 1. ↩︎
196:3 Le Pratiprasthâtri retire l’épiploon du feu et l’emmène (entre le feu et le bûcher) au nord de la fosse, où l’Adhvaryu effectue en premier lieu le soi-disant prânadâna (vol. i, p. 438 note), après quoi il le dépose sur l’autel. Kâty. VI, 6, 20. ↩︎
196:4 C’est-à-dire, pour la prière d’offrande ou yâgyâ de la dernière pré-offrande, étant le dernier verset de n’importe quel hymne âprî qui peut être utilisé ; suivi d’un certain nombre de Svâhâs, chacun avec le nom d’une ou plusieurs divinités (cf. I, 8, 3, 22-23). ↩︎
196:5 Cf. Haug, Trad. Ait. Br. p. 100, note 4. ↩︎
197:1 C’est-à-dire que tant de temps s’est écoulé depuis que j’ai adopté cette pratique pour la première fois, et me voici devenu vieux et toujours en pleine vigueur, Sây. 'Mais lui, étendu, vieux et épuisé, dit : « Ces deux bras sont devenus gris — qu’est-il donc advenu de la parole du Brahmane ! » Texte Kânva. ↩︎
197:2 Sur les deux portions de beurre à Agni et Soma, succédant aux offrandes préalables, voir la partie i, p. 174 note. ↩︎
198:1 Le texte Kânva contient ‘hiranyasalká (masc.)’ ici et ailleurs. ↩︎
198:2 Les anuvâkyâ et yâgyâ pour l’épiploon sont Rig-veda I, 93, 1 et 5 respectivement. ↩︎
198:3 Lors des offrandes d’animaux les jours de Soma, il ajoute à son praisha (ordre) le mot ‘prasthitam’, littéralement : se tenir devant (l’autel). Kâty. VI, 6, 27. Voir aussi S. Br. IV, 4, 3, 9. ↩︎
198:4 Ûrdhvanabhas, « celui qui pousse les nuages vers le haut » (ou qui maintient les nuages au-dessus), ou peut-être « celui qui est au-dessus (dans) le ciel », est apparemment un nom de Vâyu, le vent. Cf. III, 6, 1, 16. ↩︎
199:1 Ils le font avec le mantra, Vâg. S. VI, 17 (Atharva-veda VII, 89, 3 ; cf. Rig-veda I, 23, 22 ; X, 9, 8). ↩︎
199:2 Le nom technique de ce gâteau à Indra et Agni est pasu-purodâsa (gâteau animal). Les anuvâkyâ et yâgyâ pour l’oblation principale sont respectivement Rig-veda I, 93, 2 et 6 ; pour le Svishtakrit, III, I, 23 et III, 54, 22 ; Adv. III, 8, 1 ; 5, 9. Pour une représentation similaire, décrite en détail, voir la note sur III, 2, 5, 22. ↩︎
199:3 Sur l’essence sacrificielle passant successivement de l’homme au cheval, au bœuf, à la chèvre, et enfin au riz et à l’orge, voir I, 2, 3, 6-7. ↩︎
200:1 L’ordre de la procédure n’est pas tout à fait clair d’après le contexte, et semble avoir intrigué les ritualistes ultérieurs. D’après Kâty. VI, 7-8, il semblerait que l’auteur des Sûtras entende que l’offrande du gâteau se déroule simultanément au découpage de la victime (et à la cuisson des portions et au rôtissage de la bête). Le comm. sur Kâty. VI, 7, 29, cependant, proteste contre cet arrangement comme contraire à l’ordre établi dans le Brâhmana ; et insiste particulièrement sur le « atha (maintenant) » au début de ce paragraphe. Cette particule est, cependant, souvent utilisée dans un sens vague ; comme très fréquemment lorsque, après avoir esquissé le déroulement principal de l’exécution, l’auteur revient en arrière pour compléter les détails. Il semble également y avoir une divergence d’opinion quant à la signification exacte de la directive ci-dessus donnée par l’Adhvaryu au Samitar après (semble-t-il) la cuisson des portions. Le commentateur de Kâty. VI, 8, 1 prend apparemment « trih prakyâvaya » dans le sens de « secouer trois fois » ou « tourner trois fois ». Sâyana, d’autre part, l’explique comme signifiant que le Samitri doit diviser les portions en trois parties, selon qu’elles sont destinées aux offrandes principales, aux Svishtakrit, ou aux offrandes secondaires (?). Comme la directive ne peut pas se référer au retrait des portions du récipient de cuisson (ukhâ), il semblerait que le Samitar doive soit remuer (secouer) le récipient lui-même, soit remuer le contenu, séparant peut-être ainsi les portions respectives. Le texte du Kânva dit : Trih prakyâvayâd ity uttame prakyâva uttamârdhe hiridaya m kurutâd iti. Une fois cuit, le cœur est retiré de la broche et déposé sur les portions ; l’Adhvaryu verse ensuite du ghee sur les portions (paragraphe 8). ↩︎
201:1 L’Adhvaryu retire le plat du feu vers le nord, en retire les portions, les met dans une sorte de panier et effectue le « prânadâna » (p. 196, note 3) sur elles. ↩︎
202:1 Ou, les branches de Plaksha dont l’autel était recouvert la nuit précédente. Voir p. 120, note 3. Le texte de Kânva (comme Taitt. S. VI, 3, 10, 2) parle d’une branche de Plaksha posée sur le barhis. ↩︎
202:2 Anûka, dont anûkya est l’adjectif, signifie « la partie antérieure de la colonne vertébrale ». Le texte de Kânva dit : — yan mastishko yad anûke maggâ. ↩︎
203:1 C’est-à-dire la louche utilisée (en remplacement du guhû) pour offrir la liqueur grasse ou la sauce. Voir paragraphe 20. ↩︎
203:2 C’est-à-dire le récipient utilisé pour contenir les boutures (samavatta) de l’idâ; également appelé idâpâtrî, voir partie i, p. 219, note 3. ↩︎
203:4 Il dit alors : « Récite à la manotâ (déité) la prière d’invitation pour (du) havis qui est en train d’être coupé en portions (havisho 'vadîyamânasya). » Texte kânva ; cf. Ait. Br. II, 10. — Pendant que les portions sacrificielles sont coupées dans les cuillères respectives, le Hotri récite l’Hymne à Agni, Rig-veda VI, 1, 1-13, commençant ainsi : « Toi, ô merveilleux Agni, le premier penseur (manotri) de cet hymne, tu étais en vérité le prêtre… » De par l’occurrence de ce mot manotâ, ce dernier est devenu le nom technique à la fois de l’hymne lui-même et de la divinité (Agni) à laquelle il est récité. ↩︎
204:1 Littéralement, il fait une incision du cœur (hridayasya-avadyati), c’est-à-dire qu’il met le cœur entier dans le guhû comme portion d’offrande. ↩︎
204:2 Etasmâd dhy ayam ûrdhvah prâna ukkarati, Kânva rec. ↩︎
204:3 Ou, cela (vient) après cela (langue) : tad dhi tato 'nvak, Kânva rec. ↩︎
204:4 Selon Kâty. VI, 7, 6, c’est l’articulation la plus avancée (ou supérieure) (pûrvanadaka) de l’avant-pied gauche qui est prise. Le texte Kânva dit simplement « atha doshnah ». ↩︎
204:5 Voir III, 8, 4, 9 seq. ↩︎
205:1 Littéralement, les trois membres, le nom technique de la portion pour Agni Svishtakrit. ↩︎
205:2 Pour ‘athaikakarâyai sroneh’, le texte Kânva lit ‘áthấdhyûdhasah sróneh’, de la hanche au-dessus du pis. ↩︎
205:3 Vasâ, c’est-à-dire la graisse fondue (et le jus) mélangée à l’eau dans laquelle les portions ont été cuites, et formant une sauce riche, offerte avec le Vasâhomahavanî. ↩︎
205:4 Littéralement, ‘mélanger’ — srî, cette racine étant ici, comme d’habitude, confondue avec sri, cuire. ↩︎
205:5 Esha viva pûshâ yo 'yam pavata etasmâ u hi g_rihn_âti, recension Kânva. ↩︎
206:1 Sâsena vâ pârsvena vâ, texte Kânva. ↩︎
206:2 Ceci fait partie de la formule précédente (comme sujet du verbe « pouvoir chanceler »), bien que l’auteur semble l’en séparer, comme le fait Mahîdhara. Le sens de la formule semble être : « Que les ennemis périssent, confondus par (?) la vapeur brûlante ! » ↩︎
207:1 Le Dict. de Saint-Pétersbourg prend ‘Na-upâveyuh’ dans le sens de ‘ils n’y sont pas tombés ; ils n’y étaient pas enclins’ ; comme ci-dessus, III, 7, 3, 3. Sâyana l’explique par ‘nopâgatâh’ (MSS. nâpâgatâh). ↩︎
207:2 C’est-à-dire Aditi, selon la recension Kânva. ↩︎
207:3 Les yâgyâ et anuvâkyâ sont respectivement I, 93, 3 et 7. ↩︎
207:4 Ito vâ ayam ûrdhva ukkhrito raso yam idam imâh pragâ upagîvanty arvâg divo 'sminn antarikshe, avis Kânva. ↩︎
208:1 Pour les formules utilisées avec cette oblation, ainsi que le Svishtakrit, voir Haug, Transl. Ait. Br. pp. 95-96 notes. ↩︎
208:2 Ou, Soma étant un arbre (plante). ↩︎
209:1 Ce contact a lieu soit avant, soit après l’invocation de l’Idâ (voir I, 8, I, I seq.), après quoi les prêtres et le sacrificateur mangent leurs portions respectives ; le boyau droit étant celui de l’Agnîdh, la partie au-dessus du pis (adhyndhnî) celle du Hotri, le kloman (apparemment le poumon droit) celui du Brahman, le péricarde (? purîtat) celui de l’Adhvaryu, et la rate la part du sacrificateur, tandis que l’Idâ est mangé par tous. ↩︎
209:2 Ou peut-être, — Et quant à son toucher avant cela, (il l’a fait) de peur que ceux (mauvais esprits) qui rôdent à proximité ne le déchirent ; et même s’il n’a plus (plus ?) peur qu’il soit déchiré, qu’il le touche maintenant dans tous les cas. Le texte de Kânva dit simplement, — p. 210 C’est le moment de toucher ; mais s’il pense : « Ceux qui se tiennent ici vont s’en mêler », il peut aussi le toucher avant : mais c’est certainement le moment de toucher. ↩︎
210:1 Le Dictionnaire de Saint-Pétersbourg suggère que « nidîdhyat » et « nidhîta » sont probablement des corruptions de formes de « dhâ » ; le Taitt. S. (I, 3, 10) ayant à la place « ni dedhyat—vi bobhuvat ». Mahîdhara prend également « nidîdhyat » de « dhî » dans le sens de « dhâ », « l’expiration d’Indra est infusée dans chaque membre ; l’inspiration d’Indra a été infusée dans chaque membre. » Le texte du Kânva a « -nidhîtah, -nidîdhe. » ↩︎
210:2 Plutôt, « les mères (ou la mère) et les pères ». Le Taitt. S. sépare mâtâ pitarah, « la mère et les pères ». ↩︎
210:3 C’est-à-dire, inférieur à qui, ou, à la manière de qui. ↩︎
211:1 Sâyana prend ‘medham’ comme apposition à ‘enam’ et l’explique par ‘medhârha, pravriddha’ et ‘upanayet’ par ‘prâpnuyât’ (il s’agit sans doute de ‘zuführen’). Le texte de Kânva, cependant, se lit ainsi : Tad âhuh sa vai pasum labheteti ya enam medha upanayed iti. ↩︎
211:2 Gudo vai pasuh, medo vai medhas ; c’est l’une des nombreuses exceptions à la règle établie par le professeur Delbrück concernant l’ordre du sujet et du prédicat, Synt. Forsch., III, p. 26. Les phrases copulatives avec un tertium comparationis ne sont généralement pas non plus conformes à cette règle. ↩︎
212:2 Lorsque les prêtres et le sacrificateur ont mangé leurs portions de l’Idâ, l’Agnîdh va chercher des charbons ardents dans le Sâmitra (ou, lors de l’offrande animale liée au sacrifice du Soma), éventuellement dans l’Âgnîdhra, et les place sur le foyer du Hotri (p. 148, note 4), — ou lors de l’offrande animale ordinaire (nirûdha pasu), sur la hanche nord (coin nord-ouest) de l’autel après avoir retiré l’herbe sacrificielle. Sur ces braises, le Pratiprasthâtri effectue les offrandes secondaires (upayag), tandis que l’Adhvaryu effectue les offrandes postérieures (anuyâga) sur l’Âhavanîya. Pour les offrandes secondaires, le Pratiprasthâtri coupe la partie correspondante et le quartier arrière (III, 8, 3, 18) en onze parties, et à chaque Vashat, il en jette un morceau avec sa main dans le feu. Les destinataires des huit premières et des dernières offrandes postérieures, en revanche, sont les mêmes que ceux des neuf offrandes postérieures lors des sacrifices saisonniers (partie I, p. 404). Les formules du Hotri pour les deux offrandes supplémentaires, insérées avant la dernière, sont : 9. Le divin seigneur de la forêt [10. Le divin barhis des plantes aquatiques] peut gracieusement accepter (l’offrande) pour l’obtention abondante d’un don abondant ! Vaushat ! (cf. partie i, p. 235 ; Âsv. Sr. III, 6, 13.) ↩︎
213:1 Praivainam tag ganayati, ‘il fait (la victime) renaître (à nouveau).’ Kânva rec. Le passage ci-dessus doit apparemment être compris dans un sens général, ‘il fait naître parmi les créatures vivantes.’ ↩︎
214:1 Ou, « en faisant des offrandes supplémentaires, il les reproduit : d’où les créatures naissent ici et reviennent encore et encore » (métempsychose). ↩︎
214:2 Le texte Kânva (comme le Taitt. S.) inverse l’ordre de cette formule et de la suivante. Il ne commence pas non plus ici un nouveau Brâhmana. ↩︎
214:3 Ayant terminé la dernière offrande postérieure, l’Adhvaryu, en premier lieu, jette le premier éclat du pieu sacrificiel dans le feu, conformément à III, 7, 1, 32. Pour les quatre Patnîsamyâgas, dont les divinités sont Soma, Tvashtri, les épouses des dieux, et Agni le maître de maison, voir partie i, p. 256, Les deux premières offrandes peuvent être constituées uniquement de ghee, ou, comme les deux dernières, d’un morceau de queue. ↩︎
215:1 Le terme technique pour cette cérémonie purificatrice est sûlâvabhritha, ou bain de crachat. Dans le cas présent, elle n’est pas effectuée (voir paragraphe 11), mais elle est insérée ici car elle constitue la conclusion de l’offrande animale ordinaire, non liée au sacrifice du Soma (nirûdha-pasu), ainsi que de l’offrande d’une vache stérile (appelée anûbandhyâ) à Mitra et Varuna, qui conclut le sacrifice du Soma. Voir partie i, p. 379, note 1, et IV, 5, 2, 1 seq. ↩︎
215:2 ? Alamgusha, ‘suffisant pour être mangé’, Sâyana, ‘suffisant en soi’, Dict. de Saint-Pétersbourg. Le texte de Kânva a la lecture probablement préférable, — atha alamgusham sritam eva paritrindanti, — ils percent ensuite (avec la broche) ce qui est déjà suffisamment cuit. ↩︎
216:1 Il s’agit d’une traduction douteuse, conformément à la suggestion du Dict. de Saint-Pétersbourg, selon laquelle « dhâmno-dhâmnah » dans ce passage est une ancienne corruption de « dâmno-dâmnah ». Le Taitt. S. a la même lecture. Sâyana et Mahîdhara le prennent dans le sens de « de tout lieu (infesté d’ennemis, ou rendu effrayant par ton nœud coulant) délivre-nous ! » « dhâmno-dhâmnah » pourrait-il être pris comme gén. de « râgan ? » ↩︎
216:2 ? Ou : « Qu’ils disent (c’est-à-dire mentionnent le mot) « vaches », — que nous jurons par « Varuna », — délivre-nous de cela, ô Varuna ! » Si la mention du mot pour vache (ainsi que l’emploi vain du nom de Varuna) est censée être censurée dans ce passage, on peut comparer avec Sat. Br. II, 2, 4, 14 (partie I, p. 326 note). Il semble cependant douteux que l’auteur du Brâhmana ait pris le terme aghnyâh comme se référant ici à des « vaches ». Le dicton de Saint-Pétersbourg, sv sap, traduit : « lorsque nous jurons par le nom de Varuna. » Au lieu de « Yad âhur aghnyâ iti varuneti sapâmahe », le Taitt. S (I, 3, 11, 1) lit « Yad âpo aghniyâ varuneti sapâmahe », ce que Sâyana explique par « Ô vous les eaux, ô vous les Aghnyâh (? inviolables, vaches, eaux), ô Varuna ! ainsi nous vous sollicitons (d’éloigner le mal de nous) ; » ajoutant un passage selon lequel celui qui s’approche de son meilleur (en s’adressant à lui) par son nom, lui souhaite « punyârti » ; tandis que dans le présent mantra, il soutient qu’il n’y a pas de simple « prise du nom de Varun en vain ». ↩︎
217:1 C’est-à-dire le sacrificateur (ou la victime représentant le sacrificateur). ↩︎