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CINQUIÈME ADHYÂYA.
1. Il récite l’hymne Vasa [^475], souhaitant : « Que tout soit en mon pouvoir. »
2. Ils (ses versets) sont au nombre de vingt et un [^476], car vingt et une sont les parties (les poumons, la rate, etc.) dans le ventre.
3. Alors l’Ekavimsa est en vérité le support de tous les stomates, et le ventre le support de toute nourriture.
4. Ils sont constitués de différents mètres. En vérité, les intestins sont confus, certains petits, d’autres gros.
5. Il les récite avec le prnava [1], selon le mètre [2] et selon la règle [3]. En vérité, les intestins sont selon la règle, pour ainsi dire ; certains sont plus courts, d’autres plus longs.
6. Vient ensuite le verset Sûdadohas. Sûdadohas est en vérité souffle. Il joint les articulations ; avec le souffle.
7. Après avoir récité ce verset douze fois, il [ p. 194 ] l’interrompt là. Ces prânas sont en vérité douze fois : sept dans la tête, deux sur la poitrine, trois en dessous. Dans ces douze endroits les prânas sont contenus, là ils sont parfaits. C’est pourquoi il l’interrompt là 1.
8. L’hymne indrâgnî yuvam su nah (Rv. VIII, 40) forme les deux cuisses (de l’oiseau) appartenant à Indra et à Agni, les deux supports aux os larges.
9. Ces (versets) comportent six pieds, afin qu’ils puissent tenir fermement. L’homme tient fermement sur deux pieds, les animaux sur quatre. Il place ainsi l’homme (le sacrificateur), debout sur deux pieds, parmi les bœufs à quatre pieds.
10. Le deuxième vers a sept pieds, et il en fait un Gâyatrî et un Anushtubh. Gâyatrî est Brahman, Anushtubh est la parole ; et il associe ainsi la parole à Brahman.
11. Il récite un Trishtubh à la fin. Trishtubh est la force, et c’est ainsi qu’il s’approche des animaux par sa force. C’est pourquoi les animaux s’approchent de là où il y a de la force (de commandement, etc.) ; ils viennent pour être réveillés et se lever (ils obéissent aux ordres d’un berger vigoureux).
1. Lorsqu’il récite l’hymne Nishkevalya adressé à Indra (Rv. X, 50), pra vo mahe, il insère un Nivid [4] (entre le quatrième et le cinquième verset). Il place ainsi clairement sa force en lui-même (dans l’sastra, dans l’oiseau, en lui-même).
2. Ce sont des Trishtubhs et des Gagatîs. [ p. 195 ] 3. Là, ils disent : « Pourquoi insère-t-il un Nivid parmi les Trishtubhs et les Gagatîs mixtes [5] ? » Mais un mètre ne pourrait sûrement jamais supporter le Nivid de ce jour, ni le remplir : c’est pourquoi il insère le Nivid parmi les Trishtubhs et les Gagatîs mixtes.
4. Qu’il sache que ce jour a trois Nivides : l’hymne Vasa est un Nivide, les Vâlakhilyas [6] sont un Nivide, et le Nivide lui-même est un Nivide. Qu’il sache donc que ce jour a trois Nivides.
5. Viennent ensuite les hymnes « vane na vâ » (Ap. X, 29) et « yo gâta eva » (Ap. II, 12). Dans le quatrième verset du premier, on trouve les mots « anne samasya yad asan manîshâh », qui servent à obtenir une nourriture convenable.
6. Vient ensuite une insertion. Autant de versets Trishtubh et Gagatî [7], tirés des dix Mandalas et adressés à Indra, qu’ils insèrent (entre les deux hymnes mentionnés ci-dessus), après les avoir transformés en Brihatîs, autant d’années ils vivent au-delà de l’âge (habituel) (de cent ans). Par cette insertion, l’âge est obtenu.
7. Après cela, il récite l’hymne Saganîya, souhaitant que le bétail puisse toujours venir à sa progéniture.
8. Puis il récite l’hymne Târkshya [8]. Târkshya est en vérité le bien-être, et l’hymne mène au bien-être. Ainsi (en récitant l’hymne) il se porte bien [9]. [ p. 196 ] 9. Puis il récite l’Ekapadâ (indro visvam vi râgati), souhaitant : Puissé-je être tout à la fois, et puisse-je ainsi achever tout l’ouvrage des mètres [10].
10. En récitant l’hymne indram visvâ avivridhan (Rv. I, 11), il entrelace les sept premiers versets en entrelaçant leurs pieds [11]. Il y a sept prânas (ouvertures) dans la tête, et il place ainsi sept prânas dans la tête. Le huitième verset (demi-verset) il ne l’entrelace pas [12]. Le huitième est la parole, et il pense : « Puisse ma parole ne jamais être entrelacée avec les autres prânas. » La parole donc, bien que demeurant dans la même demeure que les autres prânas, n’est pas entrelacée avec eux.
11. Il récite les versets du Virâg [13]. En vérité, les versets du Virâg sont de la nourriture, et ils servent ainsi à gagner de la nourriture.
12. Il termine avec l’hymne de Vasishtha [14], souhaitant : Puis-je être Vasishtha !
13. Mais qu’il termine avec le cinquième verset, esha stomo maha ugrâya vâhe, qui, possédant le mot mahat, est de bon augure.
14. Au deuxième pied du cinquième verset, le mot dhuri apparaît. En vérité, dhuh (l’endroit où le cheval est attaché au char) est la fin (du char). Ce jour est également la fin (du sacrifice qui dure toute une année) [15]. Ainsi, le verset convient à ce jour. [ p. 197 ] 15. Au troisième pied, le mot arka est de bon augure.
16. Le dernier pas est : « Élevez notre gloire comme le ciel au-dessus du ciel. » Ainsi, partout où le langage brahmanique est prononcé, là réside sa gloire, lorsque celui qui le connaît termine avec ce verset. Par conséquent, que celui qui connaît cela termine (le Nishkevalya) avec ce verset.
1. Tat savitur vrinîmahe (Rv. V, 82, 1-3) et adyâ no deva savitar (Rv. V, 82, 4-6) sont le début (pratipad) et l’étape suivante (anukara) de l’hymne Vaisvadeva, tiré du cérémonial Ekâha et donc propre [17].
2. Ce jour-là [18], beaucoup de choses se passent de temps à autre, qui doivent être cachées et expiées. L’expiation est le repos, le sacrifice d’un jour. C’est pourquoi, à la fin de l’année, les sacrificateurs se reposent sur cette expiation comme leur repos. Celui qui sait cela repose fermement, et ceux aussi pour qui un prêtre Hoti, qui sait cela, récite cet hymne.
3. Suit ensuite l’hymne adressé à Saviri, tad devasya savitur vâryam mahat (Ap. IV, 53). En vérité, mahat, grande, (dans ce pied) est la fin [19]. Ce jour aussi est la fin. Ainsi, le verset convient au jour. [ p. 198 ] 4. L’hymne katarâ pûrvâ katarâ parâyoh (Ap. I, 185), adressé à Dyâvâprithivî, est un hymne dans lequel de nombreux versets ont la même fin. En vérité, ce jour aussi (le mahâvrata) est un jour dans lequel beaucoup reçoivent la même récompense [20]. Ainsi, il convient au jour.
5. L’hymne anasvo gâto anabhîsur ukthyah (Rv. IV, 36) s’adresse aux Ribhus.
6. Dans le premier verset, le mot tri (kakrah) apparaît, et trivat [21] signifie vraiment la fin. Ce jour marque également la fin (du sacrifice). Ainsi, le verset convient à ce jour.
7. L’hymne « asya vâmasya palitasya hotuh » (Rv. I, 164), adressé aux Visvedevas, est multiforme. Ce jour est également multiforme [22]. Ainsi, le verset est adapté à ce jour.
8. Il en récite la fin, en commençant par gaurîr mimâya (Rv. I, 164, 41).
9. L’hymne â no bhadrâh kratavo yantu visvatah (Rv. I, 89), adressé aux Visvedevas, forme le Nividdhâna, tiré du cérémonial Ekâha, et donc propre.
10. Ce jour-là, de nombreuses choses se produisent de temps à autre, qui doivent être cachées et expiées. L’expiation est le repos, le sacrifice d’un jour. C’est pourquoi, à la fin de l’année, les sacrificateurs se reposent sur cette expiation comme sur leur repos. Celui qui sait cela repose fermement, et ceux aussi pour qui un prêtre Hoti, qui sait cela, récite ce cantique.
11. L’hymne vaisvânarâya dhishanâm ritavridhe [ p. 199 ] (Ap. III, 2) forme le début de l’Âgnimâruta. Dhishanâ, la pensée, est en vérité la fin, ce jour est aussi la fin. Ainsi il convient à ce jour.
12. L’hymne prayagyavo maruto bhrâgadrishtayah (Ap. V, 55), adressé aux Maruts, est un hymne dont de nombreux versets ont la même fin. En vérité, ce jour est aussi un jour où beaucoup reçoivent la même récompense. Il convient donc à ce jour [23].
13. Il récite le verset gâtavedase sunavâma somam (Rv. I, 99, 1), adressé à Gâtavedas, avant l’hymne (suivant). Ce verset adressé à Gâtavedas est véritablement le bien-être et conduit au bien-être. Ainsi (en le récitant) il se porte bien [24].
14. L’hymne imam stomam arhate gâtavedase (Rv. I, 94), adressé à Gâtavedas, est un hymne dont de nombreux versets ont la même fin. En vérité, ce jour aussi (le mahâvrata) est un jour où beaucoup reçoivent la même récompense. Ainsi, il convient à ce jour, oui, il convient à ce jour.
193:1 Après avoir récité les vers qui forment le corps, le cou, la tête, les ailes et la queue de l’oiseau, ainsi que la nourriture destinée à l’oiseau, il décrit maintenant l’hymne Vasa, c’est-à-dire l’hymne composé par Vasa, Rv. VIII, 46. Cet hymne prend la place de l’estomac qui reçoit la nourriture destinée à l’oiseau. Cf. Ait. Âr. V, 2, 5. Dans I, 5, 2, 4, il est appelé un Nivid. ↩︎
193:2 Versets 1 à 20 de l’hymne Vasa, et un Sûdadohas. ↩︎
193:3 Pranâvam signifie « avec pranava », c’est-à-dire en insérant Om aux endroits appropriés. ↩︎
193:5 Selon la règle, c’est-à-dire pour qu’ils soient justes comme l’Âsvalâyana a prescrit la récitation des versets Dvipadâ et Ekapadâ. Dans un Dvipadâ, il doit y avoir un arrêt après le premier pied et Om à la fin du second. Dans un Ekapadâ, il doit y avoir Om au début et à la fin. ↩︎
194:1 Il ne répète plus le verset Sûdadohas. Comm. ↩︎
194:2 Phrases comme indro devah somam pibatu. ↩︎
195:1 Selon la Prakriti de l’Agnishtoma, ils devraient tous être des Trishtubhs. Comm. ↩︎
195:2 Ces hymnes apparaissent dans les quatre-vingts tristiches Brihatî. ↩︎
195:3 Du Samhitâ, qui se compose de dix mille versets. Comm. ↩︎
195:4 Rv. X, 178. Târksha Garuda étant la divinité de l’hymne, on l’appelle Târkshya. ↩︎
195:5 Cf. I, 5, 3, 13 ↩︎
196:1 L’Ekapadâ forme le dernier mètre de cette cérémonie. ↩︎
196:2 Les premier et dernier demi-verset de l’hymne ne doivent pas être entrelacés. Des quatorze demi-verset restants, il joint, par exemple, le quatrième pied du premier verset au deuxième pied du deuxième verset, et ainsi de suite. Comm. ↩︎
196:3 Parce que rien de plus ne suit. Comm. ↩︎
196:4 Rv. VII, 22, 1-6. ↩︎
196:5 Rv. VII, 24. ↩︎
196:6 Le dernier jour est l’udayanîyâtirâtra. Comm. ↩︎
197:1 Après avoir terminé le Nishkevalya de la libation de midi, il explique le vaisvadevasastra de la troisième libation. ↩︎
197:2 La norme du Mahâvrata est le Visvagit, et la norme de celui-ci, l’Agnishtoma Ekâha. Les versets à utiliser pour l’hymne Vaisvadeva sont prescrits dans ces sacrifices normaux et sont adoptés ici. ↩︎
197:3 Cf. Appartenance. Ar. Moi, 2, 1, 2. ↩︎
197:4 Rien de plus grand que le grand ne peut être souhaité ou obtenu. Comm. ↩︎
198:1 Tous ceux qui accomplissent la cérémonie obtiennent Brahman. Cf. § 12. ↩︎
198:2 La troisième roue, en plus des deux roues habituelles, forme l’extrémité d’un chariot, comme avant le dhuh, Cf. I, 5, 2, 14. Ce jour est aussi la fin. ↩︎
198:3 Composé d’hymnes et de danses védiques, etc. Comm. ↩︎