Brihadâranyaka Upanishad — Quatrième Adhyaya. | Page de titre | Brihadâranyaka Upanishad — Sixième Adhyaya. |
[ p. 189 ]
CINQUIÈME ADHYÂYA.
1. Cela (le Brahman invisible) est plein, ceci (le Brahman visible) est plein} [2]. Ce plein (le Brahman visible) procède de ce plein (le Brahman invisible). En saisissant la plénitude de ce plein (le Brahman visible), il reste ce plein (le Brahman invisible) [3].
Om (est) l’éther, (est) Brahman [4]. « Il y a l’ancien éther (l’invisible) et l’éther (visible) de l’atmosphère », ainsi dit Kauravyâyanîputra. Ceci (l’Om) est le Veda (le moyen de connaissance), ainsi les Brâhmanes savent. On sait par lui tout ce qui doit être connu.
1. Les trois descendants de Pragâpati, dieux, hommes et Asuras (esprits maléfiques), demeurèrent en tant que Brahmakârins (étudiants) auprès de leur père Pragâpati. Après avoir terminé leur apprentissage, les dieux dirent : « Dites-nous quelque chose, Seigneur. » Il leur dit la syllabe Da. Puis il dit : « Avez-vous compris ? » Ils dirent : « Nous avons compris. Vous nous avez dit « Dâmyata », « Soyez soumis. » « Oui », dit-il, « vous avez compris. »
2. Alors les hommes lui dirent : « Dites-nous quelque chose, [ p. 190 ] Monsieur. » Il leur dit la même syllabe Da. Puis il dit : « Avez-vous compris ? » Ils dirent : « Nous avons compris. Vous nous avez dit : « Datta », « Donne. » » « Oui », dit-il, « vous avez compris. »
3. Alors les Asuras lui dirent : « Dites-nous quelque chose, Seigneur. » Il leur dit la même syllabe Da. Puis il dit : « Avez-vous compris ? » Ils dirent : « Nous avons compris. Vous nous avez dit : « Dayadham », « Soyez miséricordieux. » » « Oui », dit-il, « vous avez compris. »
La voix divine du tonnerre répète la même chose : Da Da Da, c’est-à-dire : Soumets-toi, Donne, Sois miséricordieux. Que cette triade soit donc enseignée : Soumets-toi, Donne et Miséricorde.
1. Pragâpati est le cœur, c’est Brahman, c’est tout cela. Le cœur, hridaya, se compose de trois syllabes. L’une est hri, et à celui qui la connaît, ses proches et d’autres apportent des offrandes [5]. L’autre syllabe est da, et à celui qui la connaît, ses proches et d’autres apportent des cadeaux. L’autre syllabe est yam, et celui qui la connaît va au ciel (svarga) comme son monde.
1. Ce (cœur) est bien cela, c’était bien le véritable [6] (Brahman). Et quiconque connaît ce grand et glorieux premier-né comme le véritable Brahman, il conquiert ces mondes, et puisse cet (ennemi) être conquis de la même manière [7] ! Oui, quiconque connaît ce grand [ p. 191 ] glorieux premier-né comme le véritable Brahman ; car Brahman est le véritable.
1. Au commencement, ce monde était eau. L’eau a produit le vrai [8], et le vrai est Brahman. Brahman a produit Pragâpati [9], Pragâpati les Devas (dieux). Les Devas adorent le vrai (satyam) seul. Ce satyam est composé de trois syllabes. Une syllabe est sa, une autre t(i), la troisième [10] yam. La première et la dernière syllabes sont vraies, au milieu se trouve le faux [11]. Ce faux est de chaque côté entouré par le vrai, et ainsi le vrai prédomine. Le faux ne nuit pas à celui qui le sait.
2. Or, qu’est-ce qui est vrai, c’est-à-dire l’Âditya (le soleil), la personne qui réside dans cet orbe, et la personne dans l’œil droit. Ces deux reposent l’un sur l’autre, le premier reposant avec ses rayons dans le second, le second avec ses prânas (sens) dans le premier. Lorsque ce dernier est sur le point de quitter cette vie, il voit cet orbe uniquement comme blanc, et ces rayons (du soleil) ne reviennent pas vers lui. [ p. 192 ] 3. Or, de la personne dans cet orbe (solaire), Bhûh est la tête, car la tête est une, et cette syllabe est une ; Bhuvah les deux bras, car les bras sont deux, et ces syllabes sont deux ; Svar le pied, car les pieds sont deux, et ces syllabes sont deux [12]. Son nom secret est Ahar (jour), et celui qui le sait détruit (hanti) le mal et le quitte (gahâti).
4. De la personne dans l’œil droit, Bhûh est la tête, car la tête est une, et cette syllabe est une ; Bhuvah les deux bras, car les bras sont deux, et ces syllabes sont deux ; Svar le pied, car les pieds sont deux, et ces syllabes sont deux. Son nom secret est Aham (ego), et celui qui le connaît détruit (hanti) le mal et le quitte (gahâti).
1. Cet homme, sous la forme du mental (manas), étant léger en vérité [13], est dans le cœur, petit comme un grain de riz ou d’orge. Il est le maître de tout, le seigneur de tout – il gouverne tout ce qui existe.
[ p. 193 ]
1. Qu’il médite sur la parole comme une vache. Ses quatre mamelles sont les mots Svâhâ, Vashat, Hanta et Svadhâ [15]. Les dieux vivent sur deux de ses mamelles, la Svâhâ et la Vashat, les hommes sur la Hanta, les pères sur la Svadhâ. Le taureau de cette vache est le souffle (prâna), le veau l’esprit.
1. Quand l’homme quitte ce monde, il rejoint le vent. Alors le vent lui fait place, comme le trou d’une roue de chariot, et par lui il s’élève. Il rejoint le soleil. Alors le soleil lui fait place, comme le trou d’une Lambara [16], et par lui il s’élève. Il rejoint la lune. Alors la lune lui fait place, comme le trou d’un tambour, et par lui il s’élève, et parvient au monde où il n’y a ni chagrin ni neige [17]. Là, il demeure des années éternelles.
[ p. 194 ]
C’est là, en effet, la plus haute pénitence, si un homme, accablé par la maladie, souffre [18]. Celui qui sait cela, conquiert le monde le plus élevé.
C’est en effet la plus haute pénitence que de transporter un mort dans la forêt [19]. Celui qui sait cela conquiert le monde le plus élevé.
C’est en effet la plus haute pénitence que de jeter un mort sur le feu [20]. Celui qui sait cela conquiert le monde le plus élevé.
1. Certains disent que la nourriture est Brahman, mais ce n’est pas le cas, car la nourriture se décompose sans vie (prânâ). D’autres disent que la vie (prânâ) est Brahman, mais ce n’est pas le cas, car la vie se dessèche sans nourriture. Alors ces deux déités (nourriture et vie), lorsqu’elles ne font plus qu’une, atteignent cet état suprême (c’est-à-dire sont Brahman). Alors Prâtrida dit à son père : « Pourrais-je faire du bien à celui qui sait cela, ou pourrai-je lui faire du mal [21] ? » Le père lui dit en lui faisant signe de la main : « Non, ô Prâtrida ; car qui pourrait atteindre l’état le plus élevé, s’il n’a atteint que l’unité de ces deux-là ? » Il lui dit alors : « Vi ; [p. 195]] en vérité, la nourriture est Vi, car tous ces êtres se reposent (vishtâni) sur la nourriture. Il dit alors : « Ram ; en vérité, la vie est Ram, car tous ces êtres se délectent (ramante) de la vie. Tous les êtres se reposent sur lui, tous les êtres se délectent en celui qui sait cela. »
1. Vient ensuite l’Uktha [22]. En vérité, le souffle (prânâ) est Uktha, car le souffle élève (utthâpayati) tout cela. De celui qui sait cela naît un fils sage, connaissant l’Uktha ; il obtient l’union et l’unité avec l’Uktha.
2. Vient ensuite Yagus. En vérité, le souffle est Yagus, car tous ces êtres sont unis dans le souffle [23]. Pour celui qui sait cela, tous les êtres sont unis pour procurer son excellence ; il obtient l’union et l’unité avec Yagus.
3. Vient ensuite le Sâman. En vérité, le souffle est le Sâman, car tous ces êtres se rencontrent dans le souffle. Pour celui qui sait cela, tous les êtres se rencontrent pour obtenir son excellence ; il obtient l’union et l’unité avec le Sâman.
4. Vient ensuite le Kshatra. En vérité, le souffle est le Kshatra, car le souffle est Kshatra, c’est-à-dire qu’il le protège (trâyate) de toute blessure (kshanitoh). Celui qui sait cela obtient le Kshatra (pouvoir), qui ne nécessite aucune protection ; il obtient l’union et l’unité avec le Kshatra [24].
[ p. 196 ]
1. Les mots Bhûmi (terre), Antariksha (ciel) et Dyu [25] (paradis) forment huit syllabes. Un pied de la Gâyatrî est composé de huit syllabes. Ce pied est cela (c’est-à-dire les trois mondes). Et celui qui connaît ainsi ce pied conquiert aussi loin que s’étendent les trois mondes.
2. Les Rikas, le Yagûmshi et le Samâni forment huit syllabes. Un pied (le second) de la Gâyatrî est constitué de huit syllabes. Ce pied est cela (c’est-à-dire les trois Védas, le Rig-veda, le Yagur-veda et le Sama-veda). Et celui qui connaît ainsi ce pied, conquiert aussi loin que s’étend cette triple connaissance.
3. Le Prânâ (l’inspiration ascendante), l’Apâna (l’inspiration descendante) et le Vyâna (l’inspiration descendante) forment huit syllabes. Un pied (le troisième) de la Gâyatrî est constitué de huit syllabes. Ce pied est cela (c’est-à-dire les trois souffles vitaux). Et celui qui connaît ainsi ce pied est vainqueur de tout ce qui respire. Et de cela (Gâyatrî, ou parole), ceci est en effet le quatrième pied (turîya), le pied brillant (darsata), brillant haut au-dessus des cieux [26]. Ce qui est appelé ici turîya (le quatrième) est destiné à katurtha (le quatrième) ; ce qui est appelé darsatam padam (le pied brillant) est destiné à celui qui est comme vu (la personne au soleil) ; et ce qu’on appelle paroragas (celui qui brille bien au-dessus des [ p. 197 ] cieux) est destiné à celui qui brille de plus en plus haut au-dessus de chaque ciel. Et celui qui connaît ainsi ce pied de la Gâyatrî, brille ainsi lui-même aussi de bonheur et de gloire.
4. Cette Gâyatrî (comme décrite précédemment avec ses trois pieds) repose sur ce quatrième pied, le brillant, haut au-dessus du ciel. Et cela repose à nouveau sur le Vrai (satyam), et le Vrai est l’œil, car l’œil est (connu pour être) vrai. Et donc, même maintenant, si deux personnes viennent se disputer, l’une disant : « J’ai vu », l’autre : « J’ai entendu », alors nous devrions faire confiance à celui qui dit : « J’ai vu ». Et le Vrai repose à nouveau sur la force (balam), et la force est la vie (prâna), et cela (le Vrai) repose sur la vie [27]. C’est pourquoi ils disent que la force est plus forte que le Vrai. Ainsi cette Gâyatrî repose par rapport au soi (en tant que vie). Cette Gâyatrî protège (tatre) les souffles vitaux (gayas) ; les gayas sont les prânas (souffles vitaux), et elle les protège. Et parce qu’il protège (tatre) les souffles vitaux (gayas), c’est pourquoi il est appelé Gâyatrî. Et ce verset de Savitri que l’enseignant enseigne [28], c’est cela (la vie, le prânâ, et indirectement le Gâyatrî) ; et quiconque il enseigne, il protège ses souffles vitaux.
5. Certains enseignent que Sâvitrî est un verset Anushtubh [29], disant que la parole est Anushtubh, et que nous enseignons [ p. 198 ] cette parole. Que personne ne fasse cela, mais qu’il enseigne la Gâyatrî comme Sâvitrî [30]. Et même si celui qui sait cela reçoit ce qui semble être une grande récompense (en tant qu’enseignant), cela n’est pourtant pas égal à un pied de Gâyatrî.
6. Si un homme (un enseignant) recevait comme honoraire ces trois mondes emplis de toutes choses, il obtiendrait ce premier pied de la Gâyatrî. Et si un homme recevait comme honoraire tout ce qui s’étend à cette triple connaissance, il obtiendrait ce deuxième pied de la Gâyatrî. Et si un homme recevait comme honoraire tout ce qui respire, il obtiendrait ce troisième pied de la Gâyatrî. Mais « ce quatrième pied brillant, brillant au-dessus des cieux [31] » ne peut être obtenu par personne – d’où pourrait-on alors recevoir un tel honoraire ?
7. L’adoration [32] de cela (Gâyatrî) :
« Ô Gâyatrî, tu as un pied, deux pieds, trois pieds, quatre pieds [33]. Tu es sans pied, car tu n’es pas connu. Adore ton quatrième pied brillant au-dessus des cieux. » Si [34] quelqu’un (qui sait cela) hait quelqu’un [ p. 199 ] et dit : « Qu’il n’obtienne pas ceci », ou « Que ce souhait ne lui soit pas exaucé », alors ce souhait ne s’accomplit pas pour celui contre qui il prie ainsi, ou s’il dit : « Puissé-je obtenir ceci ».
8. Et ainsi Ganaka Vaideha parla sur ce point à Budila Âsvatarâsvi [35] : « Comment se fait-il que toi qui parlais ainsi, connaissant la Gâyatrî, tu sois devenu un éléphant et que tu me portes ? » Il répondit : « Votre Majesté, je ne connaissais pas sa bouche. Agni, le feu, est en effet sa bouche ; et si les gens empilent même ce qui semble beaucoup (de bois) sur le feu, il le consume tout. Et ainsi un homme qui sait cela, même s’il commet ce qui semble être beaucoup de mal, le consume tout et devient pur, propre et exempt de pourriture et de mort. »
1. [36]Le visage du Vrai (le Brahman) est recouvert d’un disque d’or [37]. Ouvre-le, ô Pûshan [38], afin que nous puissions voir la nature du Vrai [39].
2. Ô Pûshan, seul voyant, Yama (juge), Sûrya (soleil), fils de Pragâpati [40], déploie tes rayons et rassemble-les !
[ p. 200 ]
La lumière qui est ta plus belle forme, je la vois. Je suis ce qu’il est (c’est-à-dire la personne dans le soleil).
3. Souffle à l’air et à l’immortel ! Alors ce corps finira en cendres. Om ! Esprit, souviens-toi ! Souviens-toi de tes actes ! Esprit, souviens-toi ! Souviens-toi de tes actes [41] !
4. Agni, conduis-nous vers la richesse (béatitude) par un bon chemin [42], toi, ô Dieu, qui sais toutes choses ! Éloigne de nous le mal tortueux, et nous t’offrirons la plus grande louange ! (Ap. I, 189, 1.)
Brihadâranyaka Upanishad — Quatrième Adhyaya. | Page de titre | Brihadâranyaka Upanishad — Sixième Adhyaya. |
Il sauve les âmes de Dieu
Sreshtham sarvadhâtamam turam bhagasya dhîmahi.
189:1 Ceci est appelé un Khila, ou chapitre supplémentaire, traitant de divers moyens auxiliaires pour parvenir à la connaissance de Brahman. ↩︎
189:2 Plein et remplissant, infini. ↩︎
189:3 En percevant la véritable nature du monde visible, il reste, c’est-à-dire qu’on perçoit immédiatement, comme sous-jacent ou comme étant lui, le monde invisible ou Brahman. Ce paragraphe et le suivant sont appelés Mantras. ↩︎
189:4 Ceci est expliqué par Saṅkara comme signifiant que Brahman est Kha, l’éther, et appelé Om, c’est-à-dire qu’Om et Kha sont des prédicats de Brahman. ↩︎
190:1 Saṅkara explique qu’en ce qui concerne le cœur, c’est-à-dire buddhi, les sens sont « son propre peuple » et les objets des sens « les autres ». ↩︎
190:2 Le vrai, non la vérité ; le véritablement existant. Le commentateur l’explique comme il l’a été expliqué dans II, 3, 1, comme sat et tya, contenant les deux côtés du Brahman. ↩︎
190:3 Expression elliptique, expliquée par le commentateur : Puisse celui-ci (son ennemi) être vaincu, tout comme celui-là fut p. 191 vaincu par Brahman. S’il conquiert le monde, à plus forte raison son ennemi ! Il serait préférable, cependant, de prendre gita dans le sens de vasîkrita ou de dânta, car nous pourrions alors poursuivre avec ya evam veda. ↩︎
191:1 Expliqué ici par le commentateur comme Pûtrâtmaka Hiranyagarbha. ↩︎
191:2 Expliqué ici comme Virâg. ↩︎
191:3 Satyam est souvent prononcé satiam, comme trisyllabique. Saṅkara, cependant, prend la deuxième syllabe comme t seulement, et explique le i qui la suit comme un anubandha. Le texte de Kânva donne les trois syllabes comme sa, ti, am, ce qui semble préférable ; cf. Khând. Up. VIII, 3, 5 ; Taitt. Up. II, 6. ↩︎
191:4 Ceci s’explique par un simple jeu de lettres, sa et ya n’ayant rien en commun avec mrityu, la mort, alors que t apparaît dans mrityu et anrita. Dvivedagaṅga prend sa et am comme vrais, car ils apparaissent dans satya et amrita, et non dans mrityu, tandis que ti est faux, car le t apparaît dans mrityu et amrita. ↩︎
192:1 Svar doit être prononcé suvar. ↩︎
192:2 Bhâhsatya doit être pris comme un seul mot, comme le dit le commentateur, bhâ eva satyam sadbhâvah svarûpam yasya so 'yam bhâhsatyo bhâsvarah. ↩︎
192:3 De do, avakhandane, couper ; l’éclair traversant l’obscurité des nuages, comme Brahman, lorsqu’il est connu, traverse l’obscurité de l’ignorance. ↩︎
193:1 Il y a deux mamelles, la Svâhâ et la Vashat, dont se nourrissent les dieux, c’est-à-dire des mots avec lesquels des oblations sont données aux dieux. Avec Hanta, elles sont données aux hommes, avec Svadhâ aux pères. ↩︎
193:2 Un instrument de musique. ↩︎
193:3 Le commentateur explique hima par la douleur corporelle, mais la neige est beaucoup plus caractéristique. ↩︎
194:1 Cela signifie que, lorsqu’il souffre d’une maladie, il doit penser qu’il fait pénitence. S’il le fait, il obtient la même récompense pour sa maladie que celle qu’il aurait obtenue pour une douleur similaire infligée à lui-même en vue de faire pénitence. ↩︎
194:2 C’est comme la pénitence de quitter le village et de vivre dans la forêt. ↩︎
194:3 C’est comme la pénitence d’entrer dans le feu. ↩︎
194:4 C’est-à-dire, n’est-il pas si parfait en connaissance que rien ne peut lui nuire ? ↩︎
195:1 Méditation sur l’hymne appelé uktha. Sur l’uktha, comme partie principale du Mahâvrata, voir Kaush. Up. III, 3 ; Ait. Âr. II, 1, 2. L’uktha, le yagus, le sâman, etc. sont ici représentés comme des formes sous lesquelles le prâna ou la vie, et indirectement le Brahman, doivent être médités. ↩︎
195:2 Sans vie ni souffle, rien ne peut se joindre à quoi que ce soit d’autre ; c’est pourquoi la vie est appelée yagus, pour ainsi dire ygus. ↩︎
195:3 Au lieu de Kshatram atram, un autre Sâkhâ, c’est-à-dire le Mâdhyandina, lit Kshatramâtram, ce que Dvivedagaṅga explique comme suit : il obtient la nature du Kshatra, ou il obtient le Kshatra qui protège (Kshatram âtram). ↩︎
196 : 1 Dyu, nom. Dyaus, doit être prononcé Diyaus. ↩︎
196:2 Paronagas, masc., doit être pris comme un seul mot, comme paroksha, à savoir celui qui est au-delà de tous les ragas, de tous les cieux visibles. ↩︎
197:1 Saṅkara comprenait le Vrai (satyam) par tad, et non par le balam, la force. ↩︎
197:2 Le maître enseigne à son élève, qui lui est amené à l’âge de huit ans, le verset Sâvitrî, lui faisant répéter chaque mot, et chaque demi-verset, jusqu’à ce qu’il connaisse le tout, et en lui enseignant ce Sâvitrî, il est censé lui enseigner réellement le prâna, la vie, comme le soi du monde. ↩︎
197:3 Le verset serait, Rig-veda V, 82, 1 : ↩︎
198:1 Parce que Gâyatrî représente la vie, et l’élève reçoit la vie quand il apprend le Gâyatrî. ↩︎
198:2 Voir précédemment, § 2. ↩︎
198:3 Upasthâna est l’acte d’approcher les dieux, προσκύνησις Angehen, en vue d’obtenir une requête. Ici, la demande est de deux sortes : abhikârika, imprécatoire envers autrui, et abhyudayika, de bon augure pour soi-même. La première a deux formules, la seconde une. Une upasthâna est ici représentée comme efficace, si elle est liée à la Gâyatrî. ↩︎
198:4 Constitué des trois mondes, de la triple connaissance, des trois souffles vitaux et du quatrième pied, comme décrit précédemment. ↩︎
198:5 J’ai traduit ce paragraphe très librement, et différemment de Saṅkara. La question est de savoir si dvishyât avec iti peut être utilisé dans le sens d’abhikâra, ou imprécation. Sinon, je ne vois pas comment ces mots devraient être interprétés. L’expression yasmâ upatishthate p. 199 est bien expliquée par Dvivedagaṅga, yadartham evam upatishthate. ↩︎
199:1 Asvatarasyâsvasyâpatyam, Saṅkara. ↩︎
199:2 Ces versets, omis ici dans le texte Mâdhyandina, se trouvent à la fin du Vâgasaneyi-upanishad 15-18. Ils sont censés être une prière adressée à Âditya par un mourant. ↩︎
199:3 Mahîdhara sur le verset 17 : Le visage du vrai (purusha dans le soleil), est couvert par un disque d’or. Saṅkara explique ici mukha, visage, par mukhyam svarûpam, la forme principale ou nature. ↩︎
199:4 Pûshan est ici expliqué comme un nom de Saviri, le soleil ; de même tous les noms du verset suivant. ↩︎
199:5 Cf. Maitr. Up. VI, 35. ↩︎
199:6 D’Îsvara ou Hiranyagarbha. ↩︎
200:1 Le Vâgasaneyi-samhitâ se lit comme suit : Om, krato smara, klibe smara, kritam smara. Uvata soutient qu’Agni, le feu, qui a été adoré dans la jeunesse et l’âge adulte, est ici invoqué sous la forme de l’esprit, ou que kratu est destiné au sacrifice. 'Agni, souviens-toi de moi ‘Pense au monde ! Souviens-toi de mes actes !’ Klibe est expliqué par Mahîdhara comme un datif de klip, klip signifiant loka, le monde, ce qui est fait pour être apprécié (kalpyate bhogâya). ↩︎
200:2 Pas par le chemin du Sud, l’obscur, d’où il y a un nouveau retour à la vie. ↩︎