| Tentative de meurtre d'Abla | Page de titre | Numan, roi de Hirah, fait la guerre au roi Zoheir – Le héros sauve son pays |
Mais enfin l’amour d’Antar pour Abla est la cause de tant de dissensions dans la tribu que le roi Zoheir lui demande de partir. Le noble héros, avec son père et ses oncles, quitte en conséquence le pays d’Abs. Après avoir pillé la tribu de Fazarah, les guerriers de Carad, conduits par Antar, envahissent le pays de Shiban ; et voici le chant de guerre fougueux du héros, avant d’attaquer Mooferrij, qui lui avait caché Abla, et qu’il fit prisonnier :
La matinée des coups sur le champ de bataille (où le vin n’est pas mis dans des verres ronds) m’est plus chère que les divertissements variés avec la coupe, l’aiguière et les fleurs ;
Mon vin est bien celui qui jaillit de la pointe de la lance, lorsque les coursiers de guerre piétinent.
Je suis l’esclave dont on racontera que j’ai rencontré mille héros nés libres : mon cœur a été créé plus dur que l’acier ; comment, alors, puis-je craindre l’épée ou la lance ?
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J’ai rencontré les destriers, et je ne m’en suis pas soucié : je suis élevé au-dessus d’Arcturus, et de la Lyre, ou de l’Aigle : quand le guerrier me voit, il m’évite, son courage faiblit, et il s’enfuit.
Vous avez eu une pensée, vous, peuple de Shiban, mais mon cheval et ma persévérance ont contrecarré votre imagination.
Demande-moi Rebia, quand il est venu contre moi avec les chefs de Beder :
Je fis prisonniers leurs chefs, et ne les quittai qu’après les avoir dispersés dans tous les déserts.
Ici, maintenant, je sors de nouveau, et en toi j’apaiserai mon cœur et soulagerai mon sein.
Je saisirai la propriété d’Abla avec mon épée, et le Seigneur du Balcon reconnaîtra mon pouvoir.
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