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Th., p. 243. — Ka’b al Ahbâr dit : Jésus, fils de Marie, était un homme roux, enclin au blanc ; il n’avait pas les cheveux longs et ne se parfumait jamais la tête. Jésus marchait pieds nus et n’emportait ni maison, ni parure, ni biens, ni vêtements, ni provisions, sauf sa nourriture quotidienne. Où que le soleil se couche, il disposait ses pieds en prière jusqu’au matin. Il guérissait les aveugles de naissance et les lépreux et ressuscitait les morts par la permission de Dieu ; il disait à son peuple ce qu’ils mangeaient dans leurs maisons et ce qu’ils amassaient pour le lendemain [cf. Coran III, 43], et il marchait à la surface de l’eau dans la mer. Sa tête était échevelée et son visage était petit ; c’était un ascète dans le monde, aspirant au monde futur et avide d’adoration de Dieu. Il était un pèlerin sur la terre jusqu’à ce que les Juifs le recherchent et désirent le tuer.Alors Dieu l’a élevé au ciel, et Dieu sait mieux.
Th., pp. 241, 242. [Voici une version de l’histoire des Rois Mages d’Orient.]—Cette nuit-là, des gens se rendirent chez lui [p. 30] à cause d’une étoile qui s’était levée. Il leur avait été dit autrefois dans le Livre de Daniel que le lever de cette étoile serait l’un des signes de celui qui devait naître. Ils partirent donc à sa recherche, et prirent avec eux de l’or, de la myrrhe et de l’encens. Ils passèrent devant un des rois de Syrie qui leur demanda : « Où allez-vous ? » et ils le lui racontèrent. Il dit : « Que signifient la myrrhe, l’or et l’encens ? Voulez-vous lui offrir ces choses ? » Ils répondirent : « Cela le représente, car l’or est le maître de tous les biens, de même ce prophète (que Dieu le bénisse et lui accorde la paix !) est le maître des gens de son temps ; et parce que ce qui est brisé et blessé est réparé par la myrrhe, de même Dieu guérira par ce prophète (que la paix soit sur lui!) tous les infirmes et les malades, et parce que la fumée de l’encens et aucune autre fumée n’entre au ciel, de même Dieu élèvera ce prophète (que la paix soit sur lui!) et aucun autre prophète de son temps au ciel. » Lorsqu’ils dirent à ce roi qu’il avait décidé de le tuer, il leur dit : « Allez, et quand vous saurez où il est, dites-le-moi, car je souhaite à son égard la même chose que vous. » Ils partirent jusqu’à ce qu’ils arrivèrent à Marie et lui donnèrent (que la paix soit sur elle!) le [p. 31] présent qu’ils avaient avec eux. Et ils désirèrent retourner vers ce roi pour lui dire où il était, mais un ange les rencontra et leur dit : « Ne retournez pas vers lui et ne lui dites pas où il est, car il voulait seulement le tuer. » Ils s’en allèrent donc par un autre chemin.
Th., pp. 243, 244. — Wahb dit : Le premier signe que le peuple vit de Jésus, c’est que sa mère vivait dans la maison d’un chef de village en terre d’Égypte, où Joseph le charpentier l’avait amenée quand il était allé avec elle en Égypte, et les pauvres avaient l’habitude de se rendre dans la maison de ce chef. Une partie de l’argent appartenant à ce chef avait été volée dans son trésor, mais il ne soupçonnait pas les pauvres, et Marie était affligée de l’affliction de ce chef. Lorsque Jésus vit la tristesse de sa mère à cause de l’affliction de son hôte, il lui dit : « Mère, veux-tu que je le guide vers son argent ? » Elle répondit : « Oui, mon fils. » Il dit : « Dis-lui de rassembler les pauvres pour moi dans sa maison. » Marie dit donc cela au chef et il rassembla les pauvres pour lui. Quand ils eurent rassemblé leurs affaires, il alla vers deux d’entre eux, l’un aveugle et l’autre boiteux. Il prit le boiteux sur l’épaule de l’aveugle et lui dit : « Lève-toi avec lui. » L’aveugle répondit : « Je suis trop faible pour cela. » Jésus lui dit : « Comment as-tu pu supporter cela hier ? » Quand ils l’entendirent parler, ils battirent l’aveugle jusqu’à ce [p. 32] qu’il se lève. Quand il se leva, le boiteux s’approcha de la fenêtre du trésor. Alors Jésus dit au chef : « C’est ainsi qu’ils ont comploté hier contre ton bien, parce que l’aveugle cherchait le secours de sa force et le boiteux de ses yeux. » Alors l’aveugle et le boiteux dirent : « Il a dit vrai, par Dieu ! » Et il rendit tout son argent au chef. Il le prit, le mit dans son trésor et dit : « Marie, prends-en la moitié. » Elle répondit : « Je n’ai pas été créé pour cela. » Le chef dit : « Alors donne-le à ton fils. » Elle répondit : « Il est d’un rang supérieur au mien. »
Peu après, le chef donna un festin de noces à son fils. Il lui prépara un festin et rassembla tout le peuple d’Egypte, et il les nourrit pendant deux mois. Quand cela fut terminé, des Syriens vinrent le voir, mais le chef ne les connut pas jusqu’à leur arrivée, et ce jour-là, il n’avait pas de vin. Jésus, voyant son inquiétude, entra dans la maison du chef, où il y avait deux rangées de cruches. Pendant qu’il passait, Jésus leur passait la main sur la bouche, et chaque fois qu’il passait la main sur une cruche, elle se remplissait de vin, jusqu’à ce que Jésus arrive au dernier d’entre eux. Or, il avait alors douze ans.
Un autre signe. Comme l’a dit Sa’dî : Quand Jésus (que la paix soit sur lui !) était à l’école, il racontait aux garçons ce que faisaient leurs pères ; et il disait à un garçon : « Rentre chez toi, car [p. 33] tes gens ont mangé ceci et cela et ont préparé [?] ceci et cela pour toi et ils mangent cela et cela. » Alors le garçon rentrait chez lui auprès de ses gens et pleurait jusqu’à ce qu’ils lui donnent cette chose. Alors ils lui demandaient : « Qui t’a dit cela ? » et il répondait : « Jésus. » Alors ils enfermèrent leurs garçons loin de lui et dirent : « Ne jouez pas avec ce magicien. » Alors ils les rassemblèrent dans une maison, et Jésus vint les chercher. Alors ils dirent : « Ils ne sont pas ici. » Il leur dit : « Qu’y a-t-il donc dans cette maison ? » Ils répondirent : « Des porcs. » Il dit : « Qu’ils soient des porcs. » Alors lorsqu’ils leur ouvrirent la porte, voilà que c’étaient des porcs. Cela se répandit parmi le peuple, et les enfants d’Israël en furent troublés. Sa mère, effrayée à son sujet, le mit sur son âne et s’enfuit en Égypte.
Th., p. 244. — « Atâ´ dit : Lorsque Marie eut pris Jésus de l’école, elle le confia à divers métiers, et le dernier auquel elle le confia fut aux teinturiers ; elle le confia donc à leur chef pour qu’il apprenne de lui. Or, l’homme avait divers vêtements avec lui, et il devait partir en voyage, alors il dit à Jésus : « Tu as appris ce métier, et je pars pour un voyage d’où je ne reviendrai pas avant dix jours. Ces vêtements sont de différentes couleurs, et j’ai marqué chacun d’eux de la couleur avec [p. 34] laquelle il doit être teint, donc je veux que tu en aies fini avec eux à mon retour. » Puis il sortit. Jésus (que la paix soit sur lui !) prépara un réceptacle d’une seule couleur et y mit tous les vêtements et leur dit : « Soyez, par la permission de Dieu, selon ce qui est attendu de vous. » Alors le teinturier arriva et tous les vêtements étaient dans un seul récipient. Il dit alors : « Ô Jésus, qu’as-tu fait ? » Il répondit : « Je les ai finis. » Il dit : « Où sont-ils ? » Il répondit : « Dans le récipient. » Il dit : « Tous ? » Il répondit : « Oui. » Il dit : « Comment sont-ils tous dans un seul récipient ? Tu as abîmé ces vêtements. » Il répondit : « Lève-toi et regarde. » Il se leva donc et Jésus sortit un vêtement jaune, un vêtement vert et un vêtement rouge jusqu’à ce qu’il les ait sortis selon les couleurs qu’il désirait. Alors le teinturier commença à s’étonner et il sut que cela venait de Dieu (Grand et glorieux !). Alors le teinturier dit aux gens : « Venez et voyez ce que Jésus (que la paix soit sur lui !) a fait. » Alors lui et ses compagnons, qui étaient les disciples, crurent en lui ; et Dieu (Grand et glorieux est-Il !) sait mieux.
Th., p. 245.—Sa prière par laquelle il guérissait les malades et ramenait les morts à la vie était : Ô Dieu, Tu es le Dieu de ceux qui sont au ciel et de ceux qui sont sur la terre ; il n’y a en eux d’autre dieu que Toi. Et [p. 35] Tu es le Tout-Puissant de ceux qui sont au ciel et le Tout-Puissant de ceux qui sont sur la terre ; il n’y a en eux d’autre tout-puissant que Toi. Et Tu es le Roi de ceux qui sont au ciel et le Roi de ceux qui sont sur la terre ; il n’y a en eux d’autre roi que Toi. Et Tu es le Juge de ceux qui sont au ciel et de ceux qui sont sur la terre ; il n’y a en eux d’autre juge que Toi. Ta puissance sur la terre est comme Ta puissance au ciel, et Ton autorité sur la terre est comme Ton autorité au ciel. Je Te le demande par Tes nobles noms. En vérité, Tu es tout-puissant.
Th., p. 245.—Ibn 'Abbâs dit : Ils [les disciples] étaient pêcheurs et pêchaient du poisson, et Jésus passa devant eux et leur dit : « Que faites-vous ? » Ils répondirent : « Nous pêchons du poisson. » Il leur dit : « Ne voulez-vous pas venir avec moi pour attraper des hommes ? » Ils lui répondirent : « Que voulez-vous dire ? » Il dit : « Nous appellerons des hommes à Dieu. » Ils répondirent : « Et qui êtes-vous ? » Il dit : « Je suis Jésus, fils de Marie, serviteur et apôtre de Dieu. » Ils demandèrent : « Y a-t-il un prophète au-dessus de toi ? » Il répondit : « Oui, le prophète arabe. » Ces hommes le suivirent donc et crurent en lui et partirent avec lui. Comme le dit Sadî : Ils étaient des marins. Ibn Artât dit : Ils étaient foulons et on les appelait ainsi [Hawârîyûn] parce qu’ils blanchissaient les vêtements.
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Ibn Fathawaih nous a rapporté dans sa tradition de Mus’ab ce qui suit : Les disciples étaient douze hommes qui suivaient Jésus ; et lorsqu’ils avaient faim, ils disaient : « Ô Esprit de Dieu, nous avons faim » ; alors il frappait le sol de sa main, que ce soit dans la plaine ou sur une montagne, et deux pains apparaissaient pour chacun d’eux et ils les mangeaient. Et lorsqu’ils avaient soif, ils disaient : « Ô Esprit de Dieu, nous avons soif » ; alors il frappait le sol de sa main, que ce soit dans la plaine ou sur une montagne, et de l’eau apparaissait et ils buvaient. Ils disaient : « Ô Esprit de Dieu, qui est mieux loti que nous ? Quand nous voulons, tu nous nourris et quand nous voulons, tu nous donnes à boire, et nous croyons en toi et nous t’avons suivi. » Il répondit : « Celui qui travaille de ses mains et mange ce qu’il a gagné est mieux loti que toi. » Le narrateur dit : Ils commencèrent donc à fabriquer des vêtements pour un salaire.
Th., p. 246.—On raconte que Jésus (sur lui la paix) passa devant un monastère où se trouvaient deux aveugles et dit : « Qui sont-ils ? » On lui répondit : « Ce sont des gens qui cherchaient la mort et qui se sont aveuglés avec leurs mains. » Il leur dit alors : « Qu’est-ce qui vous a poussé à faire cela ? » Ils répondirent : « Nous craignions la peine de mort, alors nous avons fait ce que vous voyez. » Puis il dit [p. 37] : « Vous êtes les savants, les sages, les moines et les excellents. Frottez-vous les yeux avec vos mains et dites : « Au nom de Dieu. » » Ils firent donc cela, et voilà qu’ils étaient tous les deux debout, voyant.
Th., p. 247. — Al Kalbî a dit : « Jésus ressuscitait les morts au moyen de « Ô Vivant ! Ô Éternel !
Th., p. 247. — On raconte qu’un jour, au cours de son voyage, il sortit accompagné d’un de ses compagnons, un homme de petite taille qui s’était beaucoup attaché à Jésus. Alors, quand Jésus arriva à la mer, il dit : « Au nom de Dieu, avec santé et certitude » ; puis il marcha sur la surface de l’eau. Alors l’homme de petite taille dit : « Au nom de Dieu, avec santé et certitude » ; et il marcha sur la surface de l’eau. Alors l’étonnement entra en lui et il dit : « C’est Jésus, l’Esprit de Dieu, qui marche sur l’eau, et moi je marche sur l’eau. » Le narrateur dit : « Alors il s’enfonça dans l’eau et supplia Jésus, alors Jésus tendit la main vers lui hors de l’eau, le fit sortir et lui dit : « Qu’as-tu dit, ô petit ? » Il lui raconta ce qui avait traversé son esprit et Jésus lui dit : « Tu t’es mis dans un autre lieu que celui où Dieu t’a mis, et Dieu t’a abhorré à cause de ce que tu as dit ; alors reviens à Dieu en te repentant de ce que tu as dit. » Alors l’homme se repentit et retourna au rang où Dieu l’avait placé. Craignez donc Dieu et ne vous enviez pas les uns les autres.
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Th., pp. 247, 248. — L’imam Abû Mansûr al Khamshâwî nous a rapporté dans sa tradition de Ma’âdh, fils de Jabal, que l’apôtre de Dieu, c’est-à-dire Mohammed (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) a dit : « Si vous connaissiez vraiment Dieu, vous auriez acquis la connaissance après laquelle il n’y a pas d’ignorance, mais personne n’a jamais atteint cela. » Ils dirent : « Pas même toi, ô apôtre de Dieu ? » Il répondit : « Pas même moi. » Ils dirent : « Ô apôtre de Dieu, nous savons que Jésus, fils de Marie, a marché sur l’eau. » Il dit : « Oui, et s’il avait eu plus de crainte et de certitude, il aurait marché dans l’air. » Ils dirent : « Ô apôtre de Dieu, nous ne pensions pas que les apôtres étaient en deçà. » Il répondit : « En vérité, Dieu (Exalté soit-Il !) a un rang trop élevé pour que quiconque puisse atteindre Son rang. »
A.F., pp. 58-62. [Après avoir mentionné les noms des disciples.]—Ce sont ceux qui lui demandèrent la descente de la table. Alors Jésus demanda à son Seigneur (Grand et glorieux qu’Il soit !) et Il lui fit descendre un plateau rouge couvert d’une serviette dans lequel se trouvait un poisson grillé entouré de légumes à l’exception du poireau, avec du sel à sa tête et du vinaigre à sa queue ; et avec lui il y avait cinq pains sur lesquels il y avait des olives sur les autres des grenades et des dattes. Un grand nombre de personnes en mangèrent et ils ne diminuèrent pas [p. 39] ; et chaque fois qu’un malade en mangeait, il était guéri. Et il descendait un jour et disparaissait le lendemain pendant l’espace de quarante nuits.
Ibn Sa’îd dit : « Et quand Dieu informa le Messie qu’il quittait ce monde, il en fut troublé, il appela les disciples et leur prépara à manger et dit : « Venez à moi cette nuit, car j’ai besoin de vous. » Puis, quand ils se réunirent le soir, il leur donna à souper et se leva pour les servir. Et quand ils eurent fini de manger, il se mit à leur laver les mains et à les essuyer avec ses vêtements. Mais ils dédaignèrent cela, alors il dit : « Quiconque rejette quelque chose de ce que je fais n’est pas des miens. » Puis ils le laissèrent seul jusqu’à ce qu’il ait fini. Alors il dit : « Je n’ai fait cela que pour que vous ayez en moi un exemple de service mutuel. Et quant à mon besoin de vous, c’est que vous vous efforciez de prier pour moi à Dieu afin que ma fin soit retardée. » Mais quand ils voulurent faire cela, Dieu jeta le sommeil sur eux, de sorte qu’ils furent incapables de prier. Et le Messie commença à les réveiller et à les réprimander, mais ils ne firent qu’augmenter leur sommeil et leur paresse et lui dirent qu’ils étaient trop accablés pour cela. Alors le Messie dit : « Loué soit Dieu ! Le berger est enlevé et les brebis sont dispersées. » Puis il leur dit : « En vérité, je vous le dis, l’un de vous me reniera avant [p. 40] que le coq chante, l’un de vous me vendra pour une modique somme d’argent et en mangera le prix. » Les Juifs s’étaient mis à le chercher avec ardeur. Alors un des disciples vint trouver Hérode, gouverneur des Juifs, et un groupe de Juifs, et dit : « Que m’attribuerez-vous si je vous guide vers le Messie ? » Ils lui attribuèrent trente dirhems, et il les prit et les guida vers lui. Alors Dieu (Exalté soit-Il !) éleva le Messie vers Lui et jeta son image sur celui qui les conduisait à lui.
Ibn al Athîr a dit dans le Kâmil : Les savants ont divergé au sujet de sa mort avant sa résurrection. Certains disent : « Il a été ressuscité et n’est pas mort. » D’autres disent : « Non, Dieu l’a fait mourir pendant trois heures. » D’autres disent : « Pendant sept heures, puis Il l’a ramené à la vie. » Et ceux qui disent cela expliquent Sa parole (Exalté soit-Il !) : « En vérité, Je vous ferai mourir et Je vous ressusciterai vers Moi. » [Coran III, 48.]
Les Juifs saisirent l’homme qui lui ressemblait, le lièrent, le menèrent avec une corde et lui dirent : « Tu ressuscitais les morts. Ne peux-tu pas te sauver de cette corde ? » Ils lui crachèrent au visage, lui jetèrent des épines et le crucifièrent pendant six heures. Alors Joseph le charpentier le demanda au gouverneur des Juifs, nommé Pilate et nommé Hérode, et l’enterra dans un tombeau que ledit Joseph s’était préparé. Alors Dieu fit descendre [p. 41] du ciel le Messie vers Marie, sa mère, qui le pleurait. Il lui dit : « En vérité, Dieu m’a élevé vers lui et il ne m’est arrivé que du bien. » Il lui donna des ordres, et elle rassembla les disciples auprès de lui. Il les envoya sur la terre comme messagers de la part de Dieu, et il leur ordonna de transmettre de sa part le message que Dieu lui avait ordonné. Alors Dieu l’éleva vers lui et les disciples se dispersèrent où il le leur avait ordonné. L’élévation du Messie eut lieu trois cent trente-six ans après la conquête de Darius par Alexandre.
Al Shahrastânî dit : Alors quatre des disciples, Matthieu, Luc, Marc et Jean, se réunirent et chacun d’eux rassembla un Évangile, et la fin de l’Évangile de Matthieu est que le Messie dit : « En vérité, je vous ai envoyé vers les nations comme mon Père m’a envoyé vers vous ; allez donc et appelez les nations au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. »