Pas toute la somme du bonheur terrestre
Vaut la peine de baisser la tête pour un moment de douleur,
Et si je vends pour du vin ma robe de derviche,
Ce que je gagne vaut plus que ce que je vends !
Terre où ma Dame habite, tu me tiens
Enchaîné; autrement Fars ne serait qu’un sol stérile,
Cela ne vaut pas la peine de faire le voyage par terre et par mer,
Ça ne vaut pas la peine de travailler !
En bas, dans le quartier où l’on vend du vin rouge,
Mon tapis sacré pourrait à peine rapporter une coupe
Quel courageux gage de piété que le mien,
Ce qui ne vaut pas la peine de faire mousser un verre !
Mon ennemi m’a méprisé et a dit
« Sortez de la porte de la taverne ! » Pourquoi suis-je poussé
Du seuil ? est ma tête tombée
Ça ne vaut pas la peine de perdre la poussière ?
Lave à blanc cette triste robe tachée par le voyage !
Là où la parole et l’action portent une même couleur,
Le beau vêtement pourpre du raisin éclipsera
Tes haillons multicolores et tes vêtements en lambeaux.
La tristesse de la mer semblait facile
Allégé par l’espoir du gain, l’espoir s’est envolé trop vite
Cent perles étaient une pauvre indemnité,
Ça ne vaut pas le coup.
La couronne du sultan, sertie de joyaux inestimables,
Encercle la peur de la mort et la terreur constante
C’est une coiffure très désirée - et pourtant
Es-tu sûr que ça vaut le risque pour la tête ?
Il serait préférable pour toi de cacher ton visage à ceux
Ce désir ardent pour toi ; la récompense du Conquérant
Cela ne vaut jamais les longs malheurs de l’armée,
Ça vaut le feu et l’épée.
Ah, cherchez le trésor d’un esprit en paix
Et conserve-le dans le trésor de la facilité ;
Ne vaut pas un cœur loyal, une poitrine tranquille,
Sont toutes les richesses de tes terres et de tes mers !
Ah, méprise, comme Hafiz, les délices de la terre,
Ne demandez pas un seul grain de faveur à la base,
Deux cents sacs de bijoux ne valaient pas
La honte de ton âme !