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Ton plaisir, princesse, est maintenant désolé ;
Là où autrefois les cours d’eau scintillants traçaient
Leurs chemins parmi les cyprès, un désert
S’étend au-delà de la porte de ton jardin en ruine ;
La rose est morte, le bulbul s’est envolé,
Et Zeb-un-Nissa n’est plus qu’un souvenir.
Mais là où les ravisseurs racontent les louanges de Dieu,
Là où au sanctuaire les pieux pèlerins se rencontrent,
Tes vers, Makhfi, les langues saintes répètent,
Ton nom est honoré et bien rappelé :
Car à travers tes paroles, ils obtiennent une lueur fugace
Du Divin Bien-Aimé de leur rêve.
Nous pourrions ainsi, même dans une langue étrangère,
Apporte de ton jardin mystique, où, à l’écart,
Tu as habité en communion avec ton cœur brûlant,
Ces échos des chansons que tu as chantées,
Et saisis ta vision du désir de l’âme,
Le Phœnix immortel aux ailes de feu.
J. D. W.