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1. Si seulement je savais s’ils savaient quel cœur ils possédaient !
2. Et si mon cœur savait quel col de montagne ils ont traversé !
3. Les considères-tu comme sains et saufs ou les considères-tu comme morts ?
4. Les amoureux perdent leur chemin dans l’amour et s’emmêlent.
1. « Elles », c’est-à-dire les Idées divines (###), dont les cœurs (des gnostiques) sont passionnément épris, et dont les esprits sont affligés, et pour l’amour desquelles les ouvriers pieux (###) accomplissent leurs œuvres de dévotion.
« Quel cœur » : il se réfère au cœur parfait de Muhammad, car il n’est pas limité par des stations (###), néanmoins, il est possédé par les Idées Divines, car elles le recherchent et il les cherche. Elles ne peuvent pas savoir qu’elles le possèdent, car elles appartiennent à son essence, dans la mesure où il ne voit en elles rien d’autre que sa propre nature.
2. « Quel col de montagne ils ont parcouru », c’est-à-dire dans quel cœur de gnostique ils sont entrés lorsqu’ils ont disparu du mien. « Col de montagne » signifie une « station » (###), qui est fixe, par opposition à un « état » (###), qui est passager.
3. Les Idées divines, quâ Idées, n’existent que dans l’existence du voyant ; elles sont « mortes » dans la mesure où le voyant est inexistant.
4. Les amoureux sont perplexes entre deux choses opposées, car l’amant désire être en accord avec le Bien-aimé et désire aussi être uni à Lui, de sorte que si le Bien-aimé désire être séparé de l’amant, l’amant est dans un dilemme.