1. Ô terre des hautes terres, puisses-tu être une haute terre bénie ! Que les nuages de pluie t’arrosent abondamment d’une pluie sur l’autre !
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2. Et que celui qui t’a salué pendant cinquante ans te salue une fois, deux fois, puis une fois encore !
3. J’ai traversé tous les déserts et les étendues sauvages pour la rencontrer, monté sur la chamelle à grosse bosse et le vieux dromadaire,
4. Jusqu’à ce que l’éclair brilla dans la direction d’al-Ghaḍá, et son arrivée dans la nuit a augmenté la passion que je ressentais auparavant.
1. « O terre des hautes terres », c’est-à-dire l’entendement dans le monde corporel.
« Les nuages de pluie », c’est-à-dire la Connaissance Divine.
2. « Celui qui t’a salué », c’est-à-dire la Vérité, qui accorde des dons spirituels.
3. « J’ai traversé tous les déserts et toutes les régions désertiques », c’est-à-dire que j’ai souffert des austérités et des mortifications de la chair.
« La chamelle à grosse bosse », c’est-à-dire la loi religieuse.
« Le vieux dromadaire », c’est-à-dire l’esprit mûr et expérimenté.
4. « L’éclair », c’est-à-dire le rayonnement lumineux du voile le plus inaccessible de la gloire divine.
« Al-Ghaḍá », existence phénoménale.
« Venir dans la nuit », c’est-à-dire dans l’obscurité du monde phénoménal.