1. Mon âme soit la rançon des vierges au teint clair et timide qui jouaient avec moi tandis que j’embrassais le Pilier et la Pierre !
2. Quand tu te perds à leur poursuite, tu ne trouveras d’autre guide que leur odeur, la plus douce des traces.
3. Aucune nuit sans lune ne s’est assombrie sur moi mais je me suis souvenu d’eux et j’ai voyagé au clair de lune.
4. C’est seulement quand je marche en compagnie de leurs cavaliers que la nuit me semble comme le soleil au matin.
5. Mon amour m’a poussé à flirter avec l’une d’elles, une beauté qui n’a pas de sœur dans l’humanité.
6. Si elle dévoile sa bouche, elle te montrera ce qui scintille comme le soleil dans un éclat immuable.
7. La blancheur de son front est celle du soleil, la noirceur des cheveux de son front est celle de la nuit : elle est la plus merveilleuse des formes – un soleil et une nuit à la fois !
8. Par elle nous sommes dans la lumière du jour pendant la nuit et dans une nuit de cheveux à midi.
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1. « Vierges », c’est-à-dire les sciences divines incarnées dans le monde de la similitude.
« Tandis que j’embrassais », etc., c’est-à-dire dans la station d’allégeance divine (###).
2. « Leur odeur », c’est-à-dire leurs traces dans le cœur des gnostiques qui les connaissent.
3. « Pas de nuit sans lune », c’est-à-dire l’obscurité de l’ignorance ou de la confusion.
7. ‘La noirceur des cheveux de son front’, c’est-à-dire les sciences mystérieuses dont elle est détentrice, par exemple les Traditions concernant l’assimilation (###),
8. « Nous sommes dans la lumière du jour pendant la nuit », etc., c’est-à-dire que dans l’essence du cas l’invisibilité de Dieu est Sa visibilité, et Sa visibilité est Son invisibilité, si nous Le considérons et non notre propre raison.