1. Entre Adhri’át et Buṣrá, une jeune fille de quatorze ans s’est levée à ma vue comme une pleine lune.
2. Elle était exaltée en majesté au-dessus du Temps et le transcendait en fierté et en gloire.
3. Chaque pleine lune, lorsqu’elle atteint la perfection, subit un déclin pour pouvoir faire un mois complet,
4. Sauf celle-ci : car elle ne se déplace pas à travers les signes du zodiaque ni ne double ce qui est simple.
5. Tu es un ciboire contenant des odeurs et des parfums mélangés, tu es une prairie produisant des herbes et des fleurs de printemps.
6. La beauté a atteint en toi sa limite la plus extrême : une autre comme toi est impossible.
1. « Entre Adhri’át et Buṣrá » : il mentionne ces lieux parce qu’ils marquent le point le plus éloigné atteint par le Prophète dans son voyage syrien.
« Une jeune fille de quatorze ans », c’est-à-dire l’âme parfaite. Quatre est le nombre le plus parfait, et dix se compose de quatre nombres, à savoir 1 + 2 + 3 + 4, et quatorze est 4 + 10.
4. « Ni double ce qui est simple », c’est-à-dire qu’elle est dans la station de l’Unité et personne n’est joint à elle, car elle n’est homogène à rien.
5. « Odeurs et parfums mélangés », c’est-à-dire sciences et influences divines.
6. « La beauté a atteint en toi sa limite extrême », comme l’a dit Abú Ḥámid (al-Ghazálí), « un monde plus beau que celui-ci n’est pas possible. S’il avait existé et si Dieu l’avait gardé pour Lui, Il aurait fait preuve d’une avarice incompatible avec Sa libéralité et d’une faiblesse contradictoire avec Sa toute-puissance. »