1. La pleine lune apparut dans la nuit des cheveux, et le narcisse noir arrosa la rose.
2. C’est une jeune fille tendre : les belles femmes étaient confondues par elle, et son éclat éclipsait la lune.
3. Si elle entre dans l’esprit, cette imagination la blesse : comment alors peut-elle être perçue par l’œil ?
4. C’est un fantôme de délice qui s’évanouit quand on pense à elle : elle est trop subtile pour le champ de vision.
5. La description a cherché à l’expliquer, mais elle était transcendante, et la description est devenue muette.
6. Chaque fois qu’il essaie de la qualifier, il se retire toujours déconcerté.
7. Si celui qui la cherche donnera du repos à ses bêtes, les autres ne donneront pas de repos à la bête de réflexion.
8. Elle est une joie qui transporte du rang de l’humanité tous ceux qui brûlent d’amour pour elle,
9. De jalousie que son essence claire soit mélangée à la saleté qui est dans les réservoirs.
10. Elle surpasse le soleil en splendeur : sa forme ne peut être comparée à aucune.
11. Le ciel de lumière est sous la plante de son pied : son diadème est au-delà des sphères.
1. « La pleine lune », etc., c’est-à-dire la manifestation divine apparue dans le monde invisible de la connaissance mystérieuse.
« Et le narcisse noir », etc., c’est-à-dire l’œil qui pleure, a inondé les joues rouges. Il veut dire que le centre de la manifestation essentielle a rempli les noms divins.
2. « Les belles femmes », c’est-à-dire les noms qui les accompagnent.
7. « Celui qui la cherche », c’est-à-dire le gnostique qui est conscient qu’il ne peut l’atteindre.
« Ses bêtes », c’est-à-dire ses aspirations.
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« Les autres », c’est-à-dire les hommes doués de compréhension qui affirment que Dieu est connu par la démonstration logique.
8. « Transports du rang de l’humanité », c’est-à-dire vers le monde suivant, dans lequel les esprits désincarnés assument différentes formes (###).
9. « La saleté qui est dans les réservoirs », c’est-à-dire l’impureté et l’obscurité de la nature dans le monde corporel.
11. Cf. Cor. xx, 4, et la Tradition selon laquelle Dieu, avant de créer le Trône, était dans un nuage épais, et il n’y avait ni au-dessus ni en dessous de lui aucun air.