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1. Que je n’oublie jamais mon séjour à Wána et ma parole aux cavaliers à dos de chameau lorsqu’ils partaient et arrivaient,
2. « Reste un moment à nos côtés afin que nous puissions être consolés par cela, car je jure par ceux que j’aime que je suis consolé (en pensant à toi). »
3. S’ils partent, ils voyageront sous le plus heureux présage, et s’ils s’arrêtent, ils descendront à l’endroit le plus propice.
4. C’est dans la vallée de Qanát que je les ai rencontrés, et la dernière fois que je les ai vus, c’était entre an-Naqá et al-Mushalshal.
5. Ils surveillent tous les lieux où les chameaux trouvent pâturage, mais ils ne prêtent aucune attention au cœur d’un amant égaré.
6. O chamelier, aie pitié d’un jeune homme que tu vois briser la coloquinte quand il fait ses adieux,
7. Posant ses paumes en croix sur sa poitrine pour calmer un cœur qui palpitait au bruit du howdah (en mouvement).
8. Ils disent : « Patience ! » Mais le chagrin n’est pas patient. Que puis-je faire, puisque la patience est loin de moi ?
9. Même si j’avais de la patience et que j’étais gouverné par elle, mon âme ne serait pas patiente. Comment donc, puisque je ne l’ai pas ?
1. « Wána », c’est-à-dire la station de confession et de manquement et de manquement à rendre la révérence due à la majesté de la présence divine.
« Les cavaliers de chameaux », c’est-à-dire les saints et les favoris de Dieu (###).
5. « Tout endroit où les chameaux trouvent pâturage », c’est-à-dire les objets vers lesquels tendent nos aspirations.
6. « O chamelier » : il s’adresse à la voix divine qui appelle les aspirations vers elle.
7. « Briser la coloquinte », c’est-à-dire avoir le visage déformé par l’angoisse (car lorsque la coloquinte est brisée, son odeur âcre [p. 130] fait pleurer les yeux). Imru’u ’l-Qays dit (cf. Ahlwardt, The Díwáns, 204, No. 26) : ###