1. (Mon objectif est) le palais à corniches de Bagdad, pas le palais à corniches de Sindad, [1]
2. La ville s’élève comme une couronne au-dessus des jardins, comme si elle était une mariée qui a été dévoilée dans la chambre la plus parfumée.
3. Le vent joue avec les branches et elles se courbent, et c’est comme si les deux avaient juré fidélité l’un à l’autre.
4. Meseems, le Tigre est le collier de perles autour de son cou, et son époux est notre seigneur, l’Imam qui guide correctement,
5. Celui qui donne la victoire et qui est rendu vainqueur, le meilleur des Califes, qui dans la guerre ne monte pas à cheval.
6. Que Dieu le bénisse ! Aussi longtemps qu’une tourterelle perchée sur une branche ondulante gémira pour lui,
7. Et de même, tant que les éclairs brilleront de [p. 143] bouches souriantes, pour la joie desquelles les averses matinales ont coulé de mes yeux,
8. Les bouches des vierges sont comme le soleil quand les brumes se sont retirées et quand il brille clairement avec un éclat très lumineux.
1. « Le palais à corniches de Baghdád », c’est-à-dire la présence du Quṭb.
« Le palais à corniches de Sindád », c’est-à-dire le royaume de ce monde.
3. « Le vent joue avec les branches », c’est-à-dire que les aspirations s’attachent à l’Autosubsistance Divine, qui s’incline vers elles.
4. « Tigre », c’est-à-dire la station de vie.
« L’Imam », c’est-à-dire le Quṭb.
5. « Qui à la guerre », etc., c’est-à-dire qui a quitté le corps et a pris position sur l’essence spirituelle par laquelle il est relié à Dieu.
6. « Une tourterelle », etc., c’est-à-dire l’âme confinée dans le corps.
7. « Aussi longtemps que les éclairs », etc., se référant aux gloires de la contemplation divine.
142:1 Le deuxième hémistiche de ce verset est emprunté aux vers d’al-Aswad b. Ya‘fur (MufA.Dḍaliyyát, éd. par Thorbecke, p. 52, 8-9 ; Bakrí, éd. par Wüstenfeld, 105) :### Sindád était un palais de Ḥíra. ↩︎