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DEUXIÈME CONFÉRENCE, INTIMÉ LA CONQUÊTE DU MONDE.
La qualité est le siège de la racine, et le siège de la racine est la qualité [^109]. Celui qui aspire aux qualités est accablé par une grande douleur et devient insouciant [1]. (Car il pense) Je dois subvenir aux besoins d’une mère, d’un père, d’une sœur, d’une épouse, de fils, de filles, d’une belle-fille, de mes amis, de mes proches et de mes connaissances [2], de divers biens, profits, repas et vêtements. Désireux de ces objets, les gens sont insouciants, souffrent jour et nuit, travaillent au bon moment comme au mauvais, désirent richesses et trésors, commettent des blessures et des actes de violence, dirigent leur esprit, encore et encore, vers ces actes nuisibles (décrits dans la conférence précédente). (1) (Ce faisant, la vie de certains mortels (qui, par le destin, aurait été longue) est raccourcie. Car lorsque, avec la détérioration des perceptions de l’oreille, de l’œil, des organes de l’odorat, du goût et du toucher, un homme prend conscience du déclin de la vie, ceux-ci [3], après un certain temps [ p. 16 ] produisent la sclérose. Ou bien ses parents avec qui il vit ensemble, après un certain temps, se plaindront d’abord de lui, et il se plaindra ensuite d’eux. Ils ne peuvent t’aider ni te protéger, et tu ne peux pas non plus les aider ni les protéger. (2) Il n’est pas fait pour l’hilarité, le jeu, le plaisir, le spectacle. Par conséquent, ah ! se rendant en pèlerinage, et pensant que le moment présent est favorable (à de telles intentions [4]), il devrait être constant et ne pas, même pendant une heure, se conduire avec insouciance. Sa jeunesse, son âge, sa vie s’évanouissent.
Un homme qui se conduit avec insouciance ; qui, tuant, coupant, frappant, détruisant, chassant, effrayant (des êtres vivants), décide de faire ce que personne n’a fait — lui, ses proches avec qui il a vécu ensemble, les chériront d’abord, et il les chérira ensuite. Mais ils ne peuvent ni t’aider ni te protéger, et toi non plus, tu ne peux ni les aider ni les protéger. (3)
Ou bien il amasse des trésors au profit de quelques prodigues, en se pinçant. Puis, après un certain temps, il tombe malade ; ceux avec qui il vit le quittent d’abord, et il les quitte ensuite. Ils ne peuvent ni t’aider ni te protéger, et toi non plus tu ne peux ni les aider ni les protéger. (4)
Connaissant la douleur et le plaisir dans toute leur diversité [5], et voyant que sa vie n’est pas encore en déclin, un homme sage devrait savoir que c’est le moment opportun (pour entrer dans la vie religieuse) ; tant que les perceptions de son oreille, de son œil, de ses organes de l’odorat, du goût et du toucher ne sont pas encore altérées, tant que toutes ces perceptions ne sont pas encore altérées, l’homme devrait poursuivre [6] le véritable but de son âme [7]. Ainsi dis-je. (5)
Un homme sage devrait se débarrasser de toute aversion (au contrôle [8]) ; il sera libéré en temps voulu. Certains, suivant de mauvaises instructions, se détournent (du contrôle). Ils sont ternes, enveloppés d’illusions. Tout en imitant la vie des moines, (en disant) : « Nous serons libérés de tout attachement », ils jouissent des plaisirs qui s’offrent à eux [9]. Par de mauvaises instructions, les (futurs) sages se préoccupent (des plaisirs) ; ainsi, ils s’enfoncent de plus en plus dans l’illusion, (et ne peuvent atteindre) ni cette rive, ni l’autre [10]. Ceux qui sont libérés (de l’attachement au monde et à ses plaisirs) atteignent l’autre rive [11]. Soumettant le désir par l’absence de désir, il ne jouit pas des plaisirs qui s’offrent à lui. Sans désir, abandonnant le monde et cessant d’agir, il sait, voit, et n’a aucun désir grâce à son discernement [12] ; on le dit sans foyer. (t)
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(Mais au contraire) il souffre jour et nuit, travaille au bon et au mauvais moment, désire richesses et trésors, commet des blessures et des actes violents, dirige encore et encore son esprit vers ces actions nuisibles [13] ; pour son propre bien, pour soutenir ou être soutenu par ses parents, ses amis, les ancêtres, les dieux, le roi, les voleurs, les invités, les pauvres, les Sramanas. (2)
Ainsi, la violence est commise par ces divers actes, délibérément, par crainte, pensant que c’est pour l’expiation des péchés [14], ou pour quelque autre espoir. Sachant cela, un homme sage ne devrait pas commettre lui-même de violence par de tels actes, ni ordonner à d’autres de commettre de telles violences, ni consentir à la violence d’autrui.
Ce chemin (vers le bonheur) a été déclaré par les nobles, afin qu’un homme intelligent ne soit pas souillé (par le péché). Ainsi dis-je. (3)
« Je suis souvent né dans une famille noble, souvent dans une famille modeste ; je ne suis ni vil, ni noble, et je ne désire aucune promotion sociale. » En réfléchissant ainsi, qui se vanterait de sa famille, de sa gloire, ou de quoi aspirerait-il ? (1)
C’est pourquoi un homme sage ne devrait ni se réjouir ni s’irriter (de son sort) : il devrait connaître et considérer le bonheur des êtres vivants. En se conduisant avec prudence, il devrait se soucier de ceci : la cécité, la surdité, le mutisme, la borgne, la bosse [15], la noirceur, la diversité des couleurs (il en fera toujours l’expérience) ; à cause de son insouciance, il connaît de nombreuses naissances, il éprouve des sentiments variés. (2)
Ignorant la cause de ces maux, il en est affligé et tourne sans cesse en rond dans le tourbillon de la naissance et de la mort. La vie est chère à beaucoup de ceux qui possèdent des champs et des maisons. Ayant acquis des vêtements teints et colorés, des bijoux, des boucles d’oreilles, de l’or et des femmes, ils s’y attachent. Et l’insensé qui aspire à la vie et qui, animé par les intérêts du monde [16], se lamente que la pénitence, la maîtrise de soi et le contrôle ne servent à rien (pour ces biens terrestres), s’enfoncera dans le malheur par ignorance. (3)
Ceux qui ont une conduite stable ne désirent pas cela (la richesse). Connaissant la naissance et la mort, il faut marcher fermement sur le chemin (c’est-à-dire la bonne conduite) (et ne pas attendre la vieillesse pour commencer une vie religieuse).
Car rien n’est inaccessible à la mort. Tous les êtres aiment la vie [17], aiment le plaisir, détestent la douleur, fuient la destruction, comme la vie, aspirent à vivre. La vie est chère à tous [18]. (4)
Après l’avoir acquise (c’est-à-dire la richesse), employant bipèdes et quadrupèdes, amassant des richesses de trois manières [19], [ p. 20 ], quelle que soit sa part, petite ou grande, il désirera en profiter. Tantôt, ses multiples économies constituent un vaste trésor. Tantôt, ses héritiers le partagent, ou ceux qui sont sans ressources le volent, ou le roi l’emporte, ou il est ruiné d’une manière ou d’une autre, ou il est consumé par l’incendie de la maison. Ainsi, un fou commettant des actes cruels au profit d’autrui, en viendra par ignorance au malheur. (5)
Ceci a certainement été déclaré par le sage [20]. Ils ne traversent pas le fleuve [21], et ils ne peuvent pas le traverser ; ils ne vont pas à la rive suivante, et ils ne peuvent pas y aller ; ils ne vont pas à la rive opposée, et ils ne peuvent pas y aller.
Et bien qu’il entende la doctrine, il ne se tient pas à la bonne place ; mais l’homme intelligent qui adopte la vraie (foi), se tient à la bonne place (c’est-à-dire le contrôle) [22].
Celui qui voit par lui-même n’a pas besoin d’instruction. Mais le misérable insensé, affligé, qui se complaît dans les plaisirs et dont les souffrances ne cessent pas, est ballotté dans le tourbillon des souffrances. Ainsi parle-t-on. (6)
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Puis, après un certain temps, il tombe malade : ceux avec qui il vit murmurent d’abord contre lui, et ensuite il murmure contre eux. Mais ils ne peuvent ni t’aider ni te protéger, et toi non plus tu ne peux ni les aider ni les protéger. (1)
Connaissant le plaisir et la douleur séparément [23], ils se préoccupent de la jouissance (des objets extérieurs). Car certains hommes en ce monde ont (un tel caractère) qu’ils désirent jouir de leur part, qu’elle soit grande ou petite, de trois manières [24] : tantôt elle sera suffisamment grande, avec de nombreuses ressources. tantôt ses héritiers la partageront, ou ceux qui n’ont pas de quoi vivre la voleront, ou le roi l’emportera, ou elle sera ruinée d’une manière ou d’une autre, ou elle sera consumée par l’incendie de la maison. Ainsi, un insensé, en commettant des actes cruels, s’expose au malheur par ignorance. (2)
Rejette sagement l’espoir et le désir [25], et en retirant cette épine (c’est-à-dire le plaisir), tu (devrais agir correctement). Les gens enveloppés d’illusion ne comprennent pas ceci : celui qui (accumule des richesses) n’en bénéficiera peut-être pas.
Le monde est profondément troublé par les femmes. Elles (les hommes) disent en vérité : « Ce sont les vases (du bonheur). » Mais cela les conduit à la douleur, à l’illusion, à la mort, à l’enfer, à la naissance comme êtres de l’enfer ou comme bêtes brutes. L’insensé ne connaît jamais la loi. (3)
Ainsi parla le héros [26] : « Prends garde à cette grande illusion ; l’homme intelligent aurait dû se contenter de son insouciance en considérant la mort avec tranquillité, et celle dont la nature est la décomposition (c’est-à-dire le corps) ; ces (plaisirs), vois-tu ! ne (te) satisferont pas. Alors, finis-en ! Sage, vois-tu ! Tel est le grand danger, il ne devrait vaincre personne. On appelle héros celui qui n’est pas contrarié par (les difficultés causées) par le contrôle. Il ne devrait pas se mettre en colère parce que le (maître de maison) lui donne peu. S’il est repoussé, il devrait partir. Tu devrais te conformer à la conduite des sages. » Ainsi dis-je. (4)
Que pour cela (à savoir le plaisir) les besoins du monde doivent être satisfaits par des actions mauvaises et nuisibles : pour ses propres fils, filles, belles-filles, parents, nourrices, rois, esclaves et servantes, hommes et femmes, pour l’hospitalité, le souper et le petit déjeuner, l’accumulation de richesses est effectuée. (1)
(Ceci est) ici pour le plaisir de quelques hommes. (Mais un homme sage) qui s’efforce, sans domicile fixe, noble, doté d’un intellect noble, d’une perception noble, reconnaît le moment opportun (pour toute action). Il ne devrait accepter, ni faire accepter aux autres, ni leur permettre d’accepter quoi que ce soit d’impur [27]. Libre de toute impureté, il devrait errer. (2)
N’étant pas vu dans l’achat et la vente, il ne devrait pas acheter, ni faire acheter les autres, ni consentir à l’achat des autres. Ce mendiant qui connaît le temps, la force (de lui-même), la mesure (de toutes choses), la pratique [28], l’occasion (de mendier, etc.), la conduite, les préceptes religieux [29], la véritable condition (du donateur ou de l’auditeur), qui renie tout ce qui n’est pas requis pour des fins religieuses [30], qui n’est soumis à aucune obligation, il avance en toute sécurité (sur le chemin de la libération finale) après avoir renoncé aux deux (amour et haine). Vêtements, bols d’aumônes, couvertures, balais, biens [31], nattes de paille, en ce qui concerne ces choses, il devrait savoir (ce qui est impur). Lorsqu’il reçoit de la nourriture, il devrait en connaître la quantité requise. Ceci a été déclaré par le Vénérable : il ne devrait pas se réjouir de recevoir un cadeau, ni être désolé de ne rien recevoir. Ayant reçu beaucoup, on ne devrait pas le stocker ; Il faut s’abstenir de ce qui n’est pas nécessaire à la religion. Avec un esprit différent (de celui du commun), le voyant abandonne (ces choses). Telle est la voie enseignée par les nobles, bien connue, et qu’il ne faut pas souiller (par le péché). Ainsi parle-t-on. (3)
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Les plaisirs sont difficiles à rejeter, la vie difficile à prolonger. L’homme, certes, qui aime les plaisirs, est affligé (par leur perte), est désolé intérieurement, quitte ses habitudes, est troublé, souffre. L’homme clairvoyant qui connaît le monde, connaît sa partie inférieure (l’enfer), sa partie supérieure (le ciel), sa partie latérale (l’état des bêtes brutes). Celui qui connaît la relation (des affaires humaines, c’est-à-dire) que celui qui désire pour le monde est toujours retourné (dans le samsâra), est appelé parmi les mortels un héros, celui qui libère ceux qui sont enchaînés. (4)
L’intérieur (du corps) est répugnant, tout comme l’extérieur ; l’intérieur est pareil à l’extérieur. À l’intérieur du corps, il perçoit les humeurs intérieures nauséabondes, il observe leurs différentes éruptions. Un homme bien informé, connaissant (et renonçant au corps et aux plaisirs), ne devrait pas manger (sa salive [32]) ; il ne devrait pas s’opposer au (courant de la connaissance). Certes, l’homme qui s’engage dans les affaires du monde, qui pratique de nombreuses ruses, qui est déconcerté par ses propres actions, agit sans cesse selon ce désir qui accroît son injustice [33]. C’est pourquoi ce qui précède a été dit pour l’accroissement de cette [vie] [34]. (Un homme adonné aux plaisirs) agit comme s’il était immortel et accorde une grande confiance (au plaisir) ; mais lorsqu’il perçoit que ce corps subit des souffrances, il crie dans son ignorance. Retenez donc ce que je dis. (5)
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Un hérétique [35] prétend guérir (l’amour du plaisir), tandis qu’il tue, coupe, frappe, détruit, chasse, décide de faire ce qui n’a jamais été fait auparavant. À qui il applique le remède, assez d’affection de cet idiot [36] ; ou celui qui a appliqué (le remède) est un idiot. Ceci ne s’applique pas aux sans-abri. Ainsi dis-je. (6)
Celui qui comprend parfaitement (ce qui a été dit dans la leçon précédente) et suit la (foi) convoitée ne devrait donc commettre aucun acte pécheur, ni inciter les autres à en commettre un. Peut-être méditerait-il un péché (par un acte contre) un seul (des six agrégats de vies) ; mais il sera coupable (de péché contre) chacun des six. Désirant le bonheur et se lamentant beaucoup, il s’enfonce dans le malheur par ignorance. (1) Par sa propre insouciance, chacun engendre cette phase de vie où les esprits vitaux souffrent. Observant (la douleur de l’existence mondaine), il ne faut pas (agir) avec violence. C’est ce qu’on appelle la vraie connaissance (et le renoncement). Celui qui, cessant d’agir, renonce à l’idée de propriété, renonce à la propriété elle-même. Ce sage a vu le chemin (de la libération finale) pour qui la propriété n’existe pas. Sachant cela, un homme sage, qui connaît le monde et a rejeté l’idée du monde, [ p. 26 ] devrait vaincre prudemment [37] les obstacles à la justice. Ainsi dis-je. (2)
Le héros ne tolère pas le mécontentement,
Le héros ne tolère pas la luxure.
Parce que le héros n’est pas négligent,
Le héros n’est pas attaché (aux objets des sens).
Étant indifférent aux sons (et aux autres) perceptions, détestez le confort de cette vie.
Un sage qui adopte une vie de sagesse devrait traiter son corps grossier avec brutalité.
Les héros qui ont une bonne intuition, utilisent une nourriture méchante et grossière [38].
On dit qu’un tel homme a traversé le fleuve (de la vie), qu’il est un sage, qu’il a franchi (le samsâra), qu’il est libéré, qu’il a cessé (toute activité). Ainsi dis-je. (3)
On dit qu’un sage est inapte à accomplir sa mission s’il ne suit pas la loi. Mais au contraire, il est loué comme un héros, il surmonte le lien avec le monde, on l’appelle le guide (ou le droit chemin). Ce qui a été déclaré ici comme le malheur des mortels, les savants en proposent la connaissance. (4)
Ainsi, en comprenant (et en renonçant), l’homme qui reconnaît la vérité ne se réjouit de rien d’autre ; et celui qui ne se réjouit que de la vérité ne reconnaît rien d’autre. De même que (la loi) a été révélée pour l’homme comblé, ainsi pour l’homme vide ; de même pour l’homme vide [ p. 27 ], ainsi pour l’homme comblé [39]. Mais celui (à qui la foi est prêchée) frappera peut-être irrespectueusement (le prédicateur). Pourtant, sachez qu’il n’y a rien de bon dans cette (prédication aveugle). (Mais vérifiez d’abord) quel genre d’homme il est et qui il adore. On appelle héros celui qui libère les liens, en haut, en bas et dans les directions latérales. Il se conforme toujours à toute connaissance (et à tout renoncement) ; le héros n’est pas souillé par le péché de tuer. C’est un homme sage qui connaît parfaitement le non-meurtre [40], qui cherche à libérer ce qui est lié. L’homme intelligent n’est ni lié ni libéré ; il doit faire ou laisser inachevé (ce que le héros fait ou ne fait pas) ; il ne doit pas faire ce que (le héros) laisse inachevé.
Connaître (et renoncer) au meurtre de toute sorte et aux idées mondaines à tous égards [41].
Celui qui se voit n’a pas besoin d’instruction. Mais le misérable et affligé fou qui se complaît dans les plaisirs et dont les souffrances ne cessent pas est ballotté dans le tourbillon des souffrances [42]. Ainsi parle-t-on. (5)
Fin de la deuxième conférence, intitulée La conquête du monde.
15:1 C’est dans les qualités des choses extérieures que réside la cause première du Samsâra, à savoir le péché ; les qualités produisent le péché, et le péché nous rend aptes à profiter de ces qualités. ↩︎
15:2 Ie cède la place à l’amour, à la haine, etc. ↩︎
15:3 Samthuya. Les commentateurs expliquent ce mot par connaissance ou par quelqu’un qui m’est recommandé. ↩︎
15:4 C’est-à-dire ces perceptions défaillantes. ↩︎
16:1 C’est-à-dire sa vie présente ; car la naissance dans l’âryakshetra et dans une famille noble est difficile à obtenir dans ce Samsâra. ↩︎
16:2 Patteyam, individuellement, en ce qui concerne les êtres vivants. ↩︎
17:1 Samanuvâseggâsi (tti bemi) est pris par les commentateurs pour la deuxième personne, qui apparaît toujours avant tti bemi, mais nulle part ailleurs. Je pense que si appartient à tti bemi, et signifie se = asau. ↩︎
17:2 À savoir. contrôle. ↩︎
17:3 Arati signifie généralement aversion, âuttai exercice ; mais, selon les commentateurs, ces mots signifient ici samyamarati et nivartayati. ↩︎
17:4 Par exemple, les bouddhistes, etc., Sâkyâdayah. ↩︎
17:5 C’est-à-dire qu’ils ne sont ni chefs de famille ni moines sans maison. ↩︎
17:6 Ie moksha, libération finale. ↩︎
17:7 C’est-à-dire entre le bien et le bien, ou les résultats du désir. ↩︎
18:1 Voir I, 2, 1, § 1. ↩︎
18:2 Il s’agit des rites sacrificiels des Brâhmanes. ↩︎
19:1 Ci-après vadabhattam expliqué par vinirgataprithivi vadabha-lakshanam. ↩︎
19:2 Sampunnam = sampûrnam, lit. complet, c’est-à-dire que la fin complète de l’existence humaine est la jouissance du monde. ↩︎
19:3 Une autre lecture mentionnée par le commentateur est piyâyayâ, attaché à eux-mêmes. ↩︎
19:4 L’original de ce paragraphe se lit en partie métrique ; après le verset marqué dans mon édition, suivent trois pâdas finaux d’un sloka. ↩︎
19:5 Selon les commentateurs, les trois modes d’activité (yoga), action, ordre, consentement, ou les trois organes d’activité (karana), esprit, parole, corps, sont visés. ↩︎
20:1 C’est-à-dire le Tîrthakara. ↩︎
20:2 C’est-à-dire le Samsâra, représenté sous l’idée d’un lac ou d’un marécage, dans la boue duquel les mondains s’enfoncent sans pouvoir atteindre le rivage. ↩︎
20:3 Ayâniggam ka âdâya tammi thâne na kitthai | avitaham pappa kheyanne tammi thânammi kitthai || Ces mots forment un sloka régulier, qui n’a été remarqué par aucun commentateur. Sîlâṅka semble avoir lu vitaham pappa akheyanne, mais je considère la lecture de nos manuscrits comme mieux, car si nous l’adoptons, thâna conserve le même sens (à savoir le contrôle) dans les deux parties du distique, tandis que si nous adoptons la lecture de Sîlâṅka, thâna doit à un endroit désigner le contraire de ce qu’il signifie à l’autre ; âdânîya, doctrine, littéralement à adopter. ↩︎
21:1 Le sens semble être : Si les gens ne savent pas que le plaisir et la douleur sont le résultat de leurs propres œuvres, etc. ↩︎
21:2 Les commentateurs ne donnent aucune explication de ce que signifient « les trois voies », mais cf. 3, § 5. ↩︎
21:3 Les mots âsam ka _kham_dam ka vigimka dhîre forment un trishtubh pâda. ↩︎
22:1 Les manuscrits contiennent udâhu dhîre. Le dernier mot est une erreur fréquente pour vîre, qui est adopté par les commentateurs. Ils expliquent udâhu par ud-âha = uktavân. ↩︎
23:1 Âmagandha, impur, est également un terme bouddhiste ; voir Rhys Davids’ Buddhism, pp. rat, 181. ↩︎
23:2 Kheda = abhyâsa, ou la douleur de l’existence mondaine. ↩︎
23:3 Samaya. ↩︎
23:4 Pariggaha; cela pourrait également être traduit par qui renie l’attachement. ↩︎
23:5 Oggaha = propriété avagraha, par exemple le terrain ou l’espace que le chef de famille accorde au mendiant qui reste dans sa maison. ↩︎
24:1 C’est-à-dire ce qu’il a rejeté, vomi, pour ainsi dire ; les plaisirs. ↩︎ ↩︎
24:2 Veram vaddhei appanno, apparemment la fin d’un sloka ; voir I, 3, 2, 3. ↩︎
24:3 Les commentateurs ajoutent sarîrasya, le corps. Car les actes pécheurs nuisent aux corps des êtres vivants ; c’est pourquoi ils sont accrus par notre abstention du péché. ↩︎
25:1 Pamdite = panditammânî, qui croit ou prétend être un homme instruit. ↩︎
25:2 Alam bâlassa samgena, un pâda de sloka ; suivi des mots de la note [33:1], p. 24, il forme l’hémistiche du verset 3 de la deuxième leçon du chapitre suivant. ↩︎
26:2 Ces mots forment apparemment un sloka, bien que le troisième pâda soit trop court d’une syllabe ; mais cette faute peut facilement être corrigée en insérant ka : pamtam lûham ka sevanti. Les commentateurs traitent le passage comme de la prose. ↩︎
27:1 Le plein et le vide désignent ceux qui adoptent la vraie foi, et ceux qui ne l’adoptent pas. ↩︎
27:2 Anugghâyana. Selon le commentateur, la destruction du karman. ↩︎
27:3 Il s’agit encore d’un demi-sloka errant. Le texte abonde en fragments mineurs de versets, trishtubhs ou slokas. ↩︎