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TROISIÈME CONFÉRENCE, INTIMÉ MARCHE [^396].
Lorsque la saison des pluies arrive et qu’il pleut, de nombreux êtres vivants naissent et de nombreuses graines poussent, les routes entre les différents lieux regorgent d’êtres vivants, de graines, etc. (voir II, 1, 1, § 2), les sentiers ne sont pas empruntés, les routes sont méconnaissables. Sachant cela, il ne faut pas errer de village en village, mais rester au même endroit pendant la saison des pluies [^397]. (1)
Lorsqu’un moine ou une nonne sait que dans un village ou une ville libre, etc. (voir I, 7, 6, § 3), il n’y a pas de grande place pour les pratiques religieuses ni pour l’étude ; qu’on ne peut pas facilement se procurer un tabouret, un banc, un lit ou un divan, ni des aumônes pures et acceptables ; qu’il y a eu ou qu’il y aura beaucoup de Sramanas et de Brâhma, d’hôtes, d’indigents et de mendiants ; que les moyens d’existence sont extrêmement faibles ; qu’il n’est pas convenable pour un homme sage d’y entrer ou d’en sortir, etc. (voir II, 1, 4, § 1) ; dans un tel village, une telle ville libre, etc., ils ne devraient pas rester pendant la saison froide. (2)
Lorsqu’un moine ou une nonne sait que dans un village ou une ville libre, etc., il y a un grand espace pour les pratiques religieuses ou pour l’étude ; qu’on peut facilement se procurer un tabouret, un banc, un lit ou un divan, ou des aumônes pures et acceptables ; qu’il n’y a pas eu et n’arrivera pas de Sramanas et de Brâhmanas, d’hôtes, de pauvres et de mendiants ; que les moyens d’existence ne sont pas minces, etc., ils peuvent rester dans un tel village, etc., pendant la saison des pluies. (3)
Maintenant, ils devraient savoir ceci : après les quatre mois de la saison des pluies et cinq ou dix jours d’hiver, ils ne devraient pas errer de village en village, si la route contient de nombreux êtres vivants, etc., et si de nombreux Sramanas et Brâhmanas, etc., ne voyagent pas encore [^398]. (4)
Mais si, après le même temps, la route contient peu d’êtres vivants et que de nombreux Sramanas et Brâhma, etc., voyagent, ils peuvent errer avec circonspection de village en village. (5)
Un moine ou une nonne errant de village en village doit regarder devant lui pendant quatre coudées, et s’il voit des animaux, il doit poursuivre sa route en marchant sur la pointe des pieds, les talons ou les côtés des pieds. S’il existe un chemin de traverse, il doit le choisir et ne pas continuer tout droit ; il peut alors errer prudemment de village en village. (6)
Un moine ou une nonne errant de village en village, sur le chemin duquel se trouvent des êtres vivants, des graines, de l’herbe, de l’eau ou de la boue, ne doit pas aller tout droit s’il existe un chemin dégagé ; alors ils peuvent errer prudemment de village en village. (7)
Un moine ou une nonne en pèlerinage, dont le chemin traverse des lieux appartenant à des frontaliers, des brigands, des Mlekkhas, des non-aryens [^399], des gens à moitié civilisés, [ p. 138 ] des non-convertis, des gens qui se lèvent ou mangent à une heure inopportune, ne devrait pas choisir le premier chemin pour son voyage s’il existe un autre lieu de promenade ou des quartiers amis. (8)
Le Kevalin dit : Voici la raison : la populace ignorante pourrait brutaliser, battre, etc., le mendiant, pensant qu’il est un voleur ou un espion, ou qu’il vient de là-bas (un village hostile) ; ou encore, elle pourrait lui enlever, lui couper, lui voler ou lui voler sa robe, son bol à aumônes, son manteau ou son balai. C’est pourquoi on a dit du mendiant, etc., que celui dont la route traverse des lieux appartenant, etc. (tout comme dans le dernier paragraphe) ; alors il peut errer prudemment de village en village. (9)
Un moine ou une nonne en pèlerinage, dont la route traverse un pays où il n’y a pas de roi, ou plusieurs rois, ou un roi non consacré, ou deux gouvernements, ou aucun gouvernement, ou un gouvernement faible, ne devrait pas choisir le premier chemin s’il existe un autre lieu de promenade ou des régions favorables. Le Kevalin dit : Voici la raison : la population ignorante pourrait brutaliser ou battre, etc., le mendiant, etc. (tout comme au § 9). (10)
Un moine ou une nonne en pèlerinage, dont le chemin traverse une forêt [^400] qu’il n’est pas certain de traverser en un, deux, trois, quatre ou cinq jours, ne devrait pas, s’il existe quelque autre lieu de promenade ou des régions amies, choisir le premier chemin pour son voyage. (11)
Le Kevalin dit : Voici la raison : pendant la pluie, il pourrait blesser des êtres vivants, des moisissures, des graines, de l’herbe, de l’eau, de la boue. C’est pourquoi il a été dit au mendiant que celui dont le chemin traverse une telle forêt, etc. (tout comme dans le dernier paragraphe) peut alors errer prudemment de village en village. (12)
Un moine ou une nonne en pèlerinage, sur le chemin duquel il y a un cours d’eau qui doit être traversé en bateau, ne doit pas monter sur un tel bateau qui monte, descend ou traverse (la rivière), ni sur une distance d’un yogana ou d’un demi-yogana, ni pour un voyage plus court ou plus long, s’il sait que le maître de maison [^401] achètera ou volera le bateau, ou fera le travail nécessaire pour le remettre en ordre, le tirer hors de l’eau, ou le pousser du rivage dans l’eau, ou le botter, s’il est rempli (d’eau), ou fera flotter un bateau qui coule. (13)
Un moine ou une nonne, sachant qu’une barque va traverser la rivière, doit, après avoir reçu la permission du propriétaire, s’écarter, examiner son équipement, mettre de côté sa nourriture, s’essuyer le corps de la tête aux pieds, rejeter la nourriture du maître de maison, et, mettant un pied dans l’eau et l’autre en l’air [1], il doit entrer dans la barque avec circonspection. (14)
Un moine ou une nonne, en entrant dans la barque, ne doit pas choisir à cet effet la poupe, la proue ou le milieu de la barque ; il ne doit pas non plus la regarder en levant les bras, en la pointant du doigt, en s’inclinant de haut en bas. (15)
Si, à bord, le batelier dit au moine : « Ô Sramana, longue vie ! Tire la barque en avant ou en arrière, ou pousse-la, ou tire-la vers toi avec la corde, ou faisons-le ensemble », il ne doit pas accéder à sa demande, mais regarder en silence. (16)
Si, à bord, l’autre lui disait : « Ô Sramana, qui vit longtemps ! Tu ne peux ni tirer le bateau en avant ni en arrière, ni le pousser, ni le tirer vers toi avec une corde ; donne-nous la corde, nous tirerons nous-mêmes le bateau en avant ou en arrière, etc. », il ne devrait pas accéder à sa demande, mais regarder en silence. (17)
Si, à bord, l’autre lui dit : « Ô longue vieuse Sramana ! Si tu peux, tire le bateau par la rame, le gouvernail, la perche et les autres instruments nautiques [2] », il ne doit pas accéder à sa demande, mais regarder en silence. (18)
Si, à bord, l’autre lui dit : « Ô Sramana de longue vie ! S’il te plaît, remplis l’eau avec ta main, ou avec une cruche [3], ou un vase, ou un bol à aumônes, ou un seau », il ne doit pas accéder à sa demande, mais regarder en silence. (19)
Si, à bord, l’autre lui dit : « Ô Sramana de longue vie ! S’il te plaît, bouche la voie d’eau du bateau avec ta main, ton pied, ton bras, ta cuisse, ton ventre, ta tête, ton corps, le seau, un chiffon, ou avec de la boue, de l’herbe de Kusa ou des feuilles de lotus », il ne doit pas accéder à sa demande, mais regarder en silence. (20)
Si un moine ou une nonne voit que de l’eau entre par une fuite dans le bateau, et que le bateau se salit de partout, ils ne doivent pas s’approcher du batelier et dire : « Ô maître de maison de longue vie ! De l’eau entre par une fuite dans le bateau, et il se salit de partout. » [ p. 141 ] On ne doit pas penser ni parler ainsi ; mais sans être troublé, l’esprit non dirigé vers l’extérieur, on doit se recueillir pour la contemplation ; alors on peut achever avec circonspection son voyage en bateau sur l’eau.
C’est là tout le devoir, etc.
Ainsi je dis. (21)
Si, à bord, le batelier disait au mendiant : « Ô Sramana de longue vie ! Je t’en prie, prends ce parapluie, ce pot, etc. (voir II, 2, 3, § 2), tiens ces divers instruments dangereux [4], laisse boire ce garçon ou cette fille », il ne devrait pas accéder à sa demande, mais regarder en silence. (1)
Si, à bord, le batelier dit à un autre membre de l’équipage : « Ô toi qui as vécu longtemps ! Ce Sramana n’est qu’un lourd fardeau pour le bateau, saisis-le avec tes bras et jette-le à l’eau ! » En entendant et en percevant de telles paroles, il doit, s’il porte des vêtements, les enlever rapidement, les attacher ou les mettre en paquet sur sa tête. (2)
Il pourrait alors penser : « Ces bandits, habitués à la violence, pourraient s’emparer de moi et me jeter à l’eau du bateau. » Il devrait d’abord leur dire : « Ô vieux maîtres de maison ! Ne me prenez pas à bras le corps pour me jeter à l’eau ! Je vais moi-même sauter du bateau à l’eau ! » Si, après ces mots, l’autre, par la force et la violence, le saisit à bras le corps et le jette à l’eau, il ne devrait être ni content ni désolé, ni déprimé ni optimiste, et il ne devrait pas opposer de résistance violente à ces bandits ; mais, imperturbable, l’esprit détaché des choses extérieures, etc. (voir II, 3, 1, § 21), il peut nager prudemment dans l’eau. (3)
Un moine ou une nonne, nageant dans l’eau, ne doit pas toucher la main, le pied ou le corps (d’une autre personne ou le sien ?) avec sa propre main, son pied ou son corps ; mais sans le toucher, il doit nager dans l’eau avec circonspection. (4)
Un moine ou une nonne, nageant dans l’eau, ne doit ni plonger vers le haut ni vers le bas, de peur que l’eau ne pénètre dans ses oreilles, ses yeux, son nez ou sa bouche ; mais il doit nager dans l’eau avec circonspection. (5)
Si un moine ou une nonne, nageant dans l’eau, est pris de faiblesse, il doit se débarrasser de ses vêtements, en tout ou en partie, et ne plus s’y attacher. Or, il doit savoir ceci : s’il parvient à sortir de l’eau et à atteindre la rive, il doit y rester prudemment, le corps mouillé ou humide. (6)
Un moine ou une nonne ne doit ni essuyer, ni frotter, ni brosser, ni caresser [5], ni sécher, ni réchauffer son corps (au soleil). Mais lorsqu’ils constatent que l’eau sur leur corps a séché et que l’humidité a disparu, ils peuvent essuyer, frotter, etc., leur corps dans cet état ; ils peuvent alors errer prudemment de village en village. (7)
Un moine ou une nonne en pèlerinage ne doit pas errer de village en village, conversant avec les chefs de famille ; ils peuvent errer avec circonspection de village en village. (8)
Si un moine ou une nonne en pèlerinage traverse une eau peu profonde [6], il doit d’abord s’essuyer le corps de la tête aux talons, puis, mettant un pied dans l’eau et l’autre en l’air, il doit patauger dans l’eau peu profonde en ligne droite [7]. (9)
Si un moine ou une nonne en pèlerinage rencontre une eau peu profonde, il doit la traverser en ligne droite, sans être touché par la main, le pied ou le corps (d’une autre personne ou le sien ?) ni toucher avec sa propre main, son pied ou son corps. (10)
Un moine ou une nonne, pataugeant en ligne droite dans une eau peu profonde, ne doit pas s’y plonger par plaisir ou par chaleur ; il doit plutôt patauger prudemment en ligne droite dans l’eau peu profonde. Or, il doit savoir ceci : si l’on parvient à sortir de l’eau et à atteindre la rive, il faut rester prudemment sur la rive, le corps mouillé. (11)
Un moine ou une nonne ne doit pas essuyer ou frotter, etc. (tout comme au § 7). (12)
Un moine ou une nonne en pèlerinage, les pieds souillés de boue, ne doit pas, afin que l’herbe puisse enlever la boue de ses pieds, s’écarter du chemin et détruire l’herbe en la coupant, en la piétinant ou en l’arrachant. Ce serait un péché, il ne doit pas le faire. Il doit d’abord inspecter un sentier peu herbeux ; ensuite, il peut errer prudemment de village en village. (13)
Si un moine ou une nonne en pèlerinage rencontre des murs, des fossés, des remparts, des portes, des verrous [ p. 144 ] ou des trous pour les ajuster, ou des douves ou des grottes, il doit, s’il y a un chemin détourné, le choisir et ne pas continuer tout droit. (14)
Le Kevalin dit : Voici pourquoi : en marchant là, le mendiant risque de trébucher ou de tomber ; lorsqu’il trébuche ou tombe, il peut s’agripper à des arbres, des arbustes, des plantes, des lianes, de l’herbe, des taillis ou des pousses pour se dégager. Il doit demander un coup de main aux voyageurs qui le rencontrent ; il peut alors s’appuyer dessus avec prudence et se dégager ; ainsi, il peut errer avec prudence de village en village. (15)
Si un moine ou une nonne aperçoit sur son chemin des transports de blé, de chariots, de charrettes, une armée amie ou ennemie [^409], des troupes campées, il doit, s’il existe un chemin détourné, le choisir avec prudence et ne pas continuer tout droit. Un soldat pourrait dire à un autre : « Ô toi qui as vécu longtemps ! Ce Sramana est un espion de l’armée ; saisis-le avec tes bras et traîne-le ici ! » L’autre pourrait saisir le mendiant avec ses bras et le traîner. Il ne devrait ni s’en réjouir ni s’en repentir, etc. (voir § 3) ; il pourrait alors errer avec prudence de village en village. (16)
Si sur sa route des voyageurs le rencontrent et lui disent : « Ô Sramana, qui vit longtemps ! Quelle est la taille de ce village ou de cette ville libre, etc. ? Combien de chevaux, d’éléphants, de mendiants, d’hommes y habitent ? Y a-t-il beaucoup de nourriture, d’eau, de population, de blé ? Y a-t-il peu de nourriture, d’eau, de population, de blé ? » il ne devrait pas répondre à de telles questions si on lui les pose, ni les poser lui-même.
C’est là tout le devoir, etc.
Ainsi je dis. (17)
[ p. 145 ]
Un moine ou une nonne en pèlerinage, sur le chemin duquel se trouvent des murs, des fossés, des remparts, des portes, etc. (voir II, 3, 2, § 14), des maisons perchées sur une colline, des palais, des maisons souterraines, des maisons dans les arbres, des grottes de montagne, un arbre ou un pilier sacré, des ateliers, etc. (voir II, 2, 2, § 8), ne doit pas les regarder lever les bras, les pointer du doigt, s’incliner de haut en bas. Ils peuvent alors errer prudemment de village en village. (1)
Un moine ou une nonne en pèlerinage, sur le chemin duquel il y a des marais, des pâturages, des fossés, des places fortes, des fourrés, des forteresses dans les fourrés, des bois, des montagnes, des forteresses sur les montagnes, des grottes [8], des réservoirs, des lacs, des rivières, des étangs, des étangs de lotus, de longs étangs sinueux, des nappes d’eau, des rangées de nappes d’eau, ne doit pas les regarder en levant les bras, etc. (voir § 1). (2)
Le Kevalin dit : Voici la raison : les cerfs, le bétail, les oiseaux, les serpents, les animaux vivant dans l’eau, sur terre, dans l’air peuvent être dérangés ou effrayés, et s’efforcer d’atteindre un enclos ou un autre lieu de refuge, (en pensant) : « Le Sramana va me faire du mal ! »
C’est pourquoi il a été dit au mendiant, etc., qu’il ne devait pas regarder les objets (mentionnés au § 2) qui soutenaient ses bras, etc. [9] (3)
[ p. 146 ]
Un moine ou une nonne, errant de village en village avec le maître ou l’enseignant, ne doit pas toucher la main du maître ou de l’enseignant avec la sienne, etc. ; mais sans toucher ni être touché, ils doivent errer avec circonspection de village en village avec le maître ou l’enseignant. (4)
Un moine ou une nonne, errant de village en village avec son maître ou son enseignant, pourrait être rencontré sur la route par des voyageurs qui lui demanderaient : « Ô Sramana à la longue vie ! Qui es-tu ? D’où viens-tu et où vas-tu ? » Le maître ou l’enseignant peut répondre et expliquer ; mais pendant qu’il répond et explique, il ne faut pas se mêler de leur conversation. Ainsi, ils peuvent errer de village en village avec un prêtre supérieur [10]. (5)
Un moine ou une nonne, errant de village en village avec un prêtre supérieur, ne doit pas toucher la main du supérieur avec la sienne, etc. (voir § 4). (6).
Un moine ou une nonne, errant de village en village avec des prêtres supérieurs, pourrait être rencontré sur la route par des voyageurs qui lui demanderaient : « Ô Sramana à la longue vie ! Qui es-tu ? » Celui qui a le rang le plus élevé devrait répondre et expliquer ; mais pendant que le supérieur répond et explique, il ne faut pas se mêler de leur conversation, etc. (voir § 5). (7)
Un moine ou une nonne, errant de village en village, pourrait être rencontré sur la route par des voyageurs et se voir demander : « Ô Sramana, longue vie ! As-tu vu quelqu’un sur la route ? Un homme, une vache, un buffle, un bétail, un oiseau, un serpent ou un animal aquatique ? Dis-le-nous, montre-le-nous ! » Le mendiant ne doit ni le dire ni le montrer, il ne doit pas accéder à leur demande, mais observer en silence, ou, bien que le sachant, il doit dire qu’il ne le savait pas. Il peut alors errer prudemment de village en village. (8)
Il devrait agir de la même manière, s’il est interrogé sur les bulbes de plantes aquatiques, les racines, l’écorce, les feuilles, les fleurs, les fruits, les graines, l’eau du voisinage ou un feu allumé ; (9)
De même, si on l’interroge sur les transports de blé, de chariots, de voitures, etc. (voir II, 3, 2, § 16). (10)
De même, si on lui demande : « Ô Sramana à la longue vie ! Quelle est la taille de ce village ou de cette ville franche, etc. ? » (11)
De même, si on lui demande : « Ô Sramana, qui vit longtemps ! À quelle distance se trouve ce village ou cette ville libre, etc. ? » (12)
Si un moine ou une nonne, errant de village en village, voit une vache vicieuse venir vers eux, etc. (voir II, 1, 5, § 3), ils ne doivent pas, par crainte d’eux, quitter la route, ni s’engager dans une autre route, ni entrer dans un fourré, un bois ou une forteresse, ni grimper à un arbre, ni plonger dans une grande étendue d’eau, ni désirer un enclos ou tout autre lieu de refuge, ou une armée ou une caravane ; mais sans être dérangés, l’esprit non dirigé vers les choses extérieures, ils doivent se recueillir pour la contemplation ; ainsi ils peuvent errer avec circonspection de village en village. (13)
Si le chemin d’un moine ou d’une nonne en pèlerinage traverse une forêt, dans laquelle, comme ils le savent, errent des bandes de nombreux voleurs désireux de leurs biens, ils ne doivent pas, par crainte d’eux, quitter le chemin, etc. (tout comme au § 13). (14)
Si ces voleurs disent : « Ô Sramana à la longue vie ! Apporte-nous tes vêtements, etc., donne-les, dépose-les ! », le mendiant ne doit ni les donner ni les déposer. [ p. 148 ] Il ne doit pas non plus réclamer (ses biens) en implorant (les voleurs), ou en joignant les mains, ou en touchant leur compassion, mais par une exhortation religieuse ou en gardant le silence. (15)
Si les voleurs, résolus à le faire eux-mêmes, le brutalisent, etc., lui arrachent ses vêtements, etc., il ne doit pas déposer d’information au village ou au palais du roi ; il ne doit pas non plus aller trouver un laïc et dire : « Ô vieux maître de maison ! Ces voleurs, résolus à le faire eux-mêmes, m’ont brutalisé, etc., ils ont déchiré mes vêtements, etc. » Il ne doit ni penser ni parler ainsi ; mais rester calme, etc. (voir § 13).
C’est là tout le devoir, etc.
Ainsi je dis. (16)
Fin de la troisième conférence, intitulée Marche.
[^409] : 140:1 Le gouvernail est une supposition pour pîdha, instruments nautiques pour valaya et avallaya.
136:1 Iriyâ. ↩︎
136:2 Je garde le paggusan. ↩︎
137:1 Il devrait dans ce cas rester au même endroit pendant tout le mois de Mârgasîrsha, où il se trouvait pendant la saison des pluies. ↩︎
137:2 Selon le commentaire mlekkha (milakkhu) signifie p. 138 les Varvara, Sarvara, Pulindra, etc. ; les non-aryens sont ceux qui ne vivent pas dans les 36½ pays. ↩︎
138:1 Viham, forêt, comme expliqué dans la troisième leçon. Mais le commentateur l’explique ici, un voyage de quelques jours. ↩︎
139:1 Par maître de maison, on entend ici l’hôte du mendiant. ↩︎
139:2 Thale = sthale. Le commentateur l’explique par âkâse. ↩︎
140:2 Pâena = pâtrena. Le commentateur guzerati le prend pour pâdena, pied. ↩︎
141:1 Satthagâya = sastragâta. À propos de sastra, voir I, 1, 2. ↩︎
142:1 L’original contient six mots pour différents types de frottement, qu’il serait impossible de rendre adéquatement dans une autre langue. ↩︎