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SIXIÈME CONFÉRENCE, INTIMÉ LA MENDICATION D’UN BOL [^432].
Un moine ou une nonne désirant un bol peut en demander un en calebasse, en bois, en argile ou autre. S’il est jeune, etc. (voir II, 5, 1, § 1), il peut emporter un bol, et non deux [^433].
Un moine ou une nonne ne devrait pas se résoudre à aller plus loin que la moitié d’un Yogana pour obtenir un bol.
En ce qui concerne l’acceptation d’un bol, ces quatre préceptes qui ont été donnés dans (la Première Leçon de la Première Conférence, intitulée) [^434] La mendicité de nourriture, concernant un compagnon ascète, etc., doivent être répétés ici, le cinquième est celui concernant de nombreux Sramanas et Brâhmanas.
Un moine ou une nonne ne doit pas accepter un bol que le laïc a acheté pour le bien du mendiant, etc. (voir la conférence intitulée La mendicité des vêtements [^435]). (I )
Un moine ou une nonne ne doit pas accepter de bols très coûteux de la description suivante : bols en fer, en étain, en plomb, en argent, en or, en laiton, un mélange d’or, d’argent et de cuivre, de perles, de verre, de nacre, de corne, d’ivoire, de tissu, de pierre ou de cuir ; car de tels bols très coûteux sont impurs et inacceptables. (2)
Un moine ou une nonne ne doit pas accepter de bols contenant une bande des mêmes matériaux précieux spécialisés dans le § 2 ; pour etc. (3)
Pour éviter ces occasions de péché, il existe quatre règles pour demander un bol qui doit être connu des mendiants.
Voici maintenant la première règle :
Un moine ou une nonne peut demander un bol en précisant sa qualité, par exemple en calebasse, en bois ou en argile. S’il le demande, ou si le maître de maison le lui donne, il peut l’accepter, car il est pur et acceptable.
C’est la première règle. (4)
Suit maintenant la deuxième règle :
Un moine ou une nonne peut demander un bol, soigneusement inspecté, au maître de maison ou à sa femme, etc. Après réflexion, ils doivent dire : « Ô toi qui vis longtemps ! (ou, ô sœur !) donne-moi, s’il te plaît, un de ces bols, en gourde, en bois ou en argile. » S’ils demandent un tel bol, ou si le maître de maison le leur donne, ils peuvent l’accepter ; etc.
C’est la deuxième règle. (5)
Vient maintenant la troisième règle :
Un moine ou une nonne peut demander à être restitué un bol ayant servi à son ancien propriétaire ou à plusieurs personnes. S’ils le demandent, etc. (voir § 5).
C’est la troisième règle. (6)
Suit maintenant la quatrième règle :
Un moine ou une nonne peut demander un bol restant dont aucun autre Sramana ou Brâhma, invité, indigent ou mendiant ne veut. S’ils le demandent, etc. (voir § 5).
C’est la quatrième règle.
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Un moine ou une nonne ayant adopté l’une de ces quatre règles ne doit pas dire, etc. (voir II, 1, tr, § 12, jusqu’à) nous nous respectons mutuellement en conséquence. (7)
Un chef de famille peut peut-être dire à un mendiant qui mendie de la manière prescrite : « Ô Sramanavivant ! reviens dans un mois », etc. (tout comme dans la conférence intitulée « Mendicité des vêtements » [^436]). (8)
Le maître de maison peut dire (à l’un de ses gens) : « Ô toi qui vis longtemps ! (ou, ô sœur !) va chercher ce bol, frotte-le avec de l’huile, du ghee, du beurre frais ou de la moelle, nous te le donnerons », etc. (voir II, 5, 1, § 11) ; ou lave-le, essuie-le ou frotte-le avec des parfums, etc. ; ou « lave-le à l’eau froide ou chaude » ; ou « vide-le des bulbes », etc. (voir II, 5, 1, §§ 11 et 12). (9)
Le maître de maison peut dire (au mendiant) : « Ô Sramana à la longue vie ! Reste un moment jusqu’à ce qu’ils aient cuisiné ou préparé notre nourriture, etc., puis nous te donnerons, ô grande vie ! ton bol d’aumône rempli de nourriture ou de boisson ; il n’est pas bon, il ne convient pas qu’un mendiant reçoive un bol d’aumône vide. » Après réflexion, le mendiant doit répondre : « Ô grande vie ! (ou, ô sœur !) il ne convient en effet pas que je mange ou boive de la nourriture, etc. qui est âdhâkarmika ; ne la cuisine pas et ne la prépare pas ; si tu veux me donner quelque chose, donne-le tel quel. » Après ces mots, le maître de maison peut lui offrir le bol d’aumône rempli de nourriture ou de boisson cuisinée ou préparée : il ne doit pas accepter un tel bol d’aumône, car il est impur et inacceptable. (10)
Peut-être le maître de maison apportera-t-il et donnera-t-il au mendiant un bol d’aumônes ; le mendiant devrait alors, après réflexion, dire : « Ô toi qui as vécu longtemps ! (ou, ô [ p. 169 ] sœur !) J’examinerai attentivement l’intérieur du bol en ta présence. »
Le Kevalin dit : « Voici la raison : dans le bol à aumônes, il pourrait y avoir des êtres vivants, des graines ou de l’herbe. » C’est pourquoi il a été conseillé au mendiant, etc., d’inspecter attentivement l’intérieur du bol. (11)
Tout ce qui a été dit dans la leçon intitulée La mendicité des vêtements (II, 5, I, § 15 jusqu’à la fin) doit être répété ici mutatis mutandis. (Au § 15, ajouter avant les parfums) avec de l’huile, du ghee, du beurre ou de la moelle.
C’est là tout le devoir, etc.
Ainsi je dis. (12)
Un moine ou une nonne, entrant dans la demeure d’un maître de maison pour faire l’aumône, doit, après avoir examiné son bol d’aumône, en avoir retiré tous les êtres vivants et essuyé la poussière, entrer ou sortir avec circonspection de la demeure du maître de maison.
Le Kevalin dit : « Voilà pourquoi des êtres vivants, des graines ou de la poussière pourraient tomber dans son bol. » C’est pourquoi il a été conseillé au mendiant, etc., d’examiner son bol d’aumônes et d’en retirer tout être vivant, puis d’entrer ou de sortir prudemment de la demeure du maître de maison. (1)
En une telle occasion, le maître de maison pourrait peut-être, entrant dans la maison, remplir le bol d’aumône d’eau froide et, revenant, le lui offrir ; (le mendiant) ne devrait pas accepter un tel bol d’aumône [^437] ni dans la main du maître de maison ni dans son récipient ; car il est impur et inacceptable. (2)
Peut-être l’a-t-il accepté par inadvertance ; alors il devrait le vider à nouveau dans le pot à eau (du maître de maison) ; ou (s’il s’y oppose) il devrait déposer le bol et l’eau quelque part, ou le vider dans un endroit humide. (3)
Un moine ou une nonne ne doit pas essuyer ou frotter un bol d’aumônes mouillé ou humide. Mais lorsqu’ils constatent que l’eau a séché et que l’humidité a disparu, ils peuvent l’essuyer ou le frotter avec prudence. (4)
Un moine ou une nonne voulant entrer dans la demeure d’un maître de maison, doit y entrer ou en sortir, pour faire l’aumône, avec son bol ; il doit également le faire en allant dans un lieu extérieur pour des pratiques religieuses ou des études ; ou en errant de village en village.
Si une pluie forte et répandue tombe, ils doivent prendre soin de leur bol d’aumônes avec le même soin que celui prescrit pour les vêtements (dans la leçon précédente, leçon 2, § 1).
C’est là tout le devoir, etc.
Ainsi je dis. (5)
Fin de la sixième conférence, intitulée « Mendier un bol ».