Lorsque la Kshatriyânî Trisalâ, ayant vu ces quatorze grands rêves illustres, s’éveilla, elle fut heureuse, contente et joyeuse, etc. (voir § 5, jusqu’à) se leva de sa couche et descendit du tabouret. Ni précipitée ni tremblante, d’une démarche rapide et régulière comme celle du cygne royal, elle se dirigea vers la couche du Kshatriya Siddhârtha. Là, elle réveilla le Kshatriya Siddhârtha, lui adressant des paroles aimables, agréables, aimables, tendres, illustres, belles, chanceuses, bénies, de bon augure, fortunées, touchantes, apaisantes, bien mesurées, douces et douces. (47)
Alors la Kshatriyânî Trisalâ, avec la permission du roi Siddhârtha, s’assit sur une chaise d’apparat incrustée de divers joyaux et pierres précieuses en forme d’arabesques ; calme et posée, assise sur une excellente chaise confortable, elle s’adressa à lui avec des paroles aimables, agréables, etc. (voir le dernier paragraphe), et parla ainsi : (48)
« Ô bien-aimé des dieux, j’étais tout à l’heure sur ma couche (comme décrit au § 32), etc. (voir § 5), et je me suis réveillé après avoir vu les quatorze rêves ; à savoir, un éléphant, etc. Quel sera, ô mon seigneur, l’heureux résultat présagé par ces quatorze rêves illustres et grandioses ? » (49)
Lorsque le Kshatriya Siddhârtha eut entendu et perçu cette nouvelle du Kshatriyânî Trisalâ, il fut heureux, content et joyeux, etc. (voir § 5, jusqu’à), fixa fermement les rêves dans son esprit et commença à les considérer ; il saisit la signification de ces rêves grâce à sa propre intelligence et intuition innées, précédées de réflexion, et s’adressant au Kshatriyânî Trisalâ avec des paroles aimables, agréables, etc., il parla ainsi : (50)
« Ô bien-aimé des dieux, tu as vu des rêves illustres, etc. (voir § 9, jusqu’à) tu donneras naissance à un beau et charmant garçon, qui sera l’étendard de notre famille, la lampe de notre famille, la couronne [^579] de notre famille, l’ornement frontal [ p. 240 ] de notre famille, le créateur de la gloire de notre famille, le soleil de notre famille, le soutien de notre famille, le créateur de la joie et de la renommée de notre famille, l’arbre de notre famille, l’exalteur de notre famille ; (un garçon) avec des mains et des pieds tendres, etc. (voir § 9, jusqu’à la fin). » (51) Et ce garçon, après avoir dépassé l’enfance, et, avec un intellect juste mûri, ayant atteint l’état de jeunesse, deviendra un roi brave, galant et valeureux, le seigneur du royaume, avec une armée grande et étendue et un train de chariots. (52) C’est pourquoi, ô bien-aimé des dieux, tu as vu des rêves illustres, etc., etc. (voir § 9).
Il a ainsi exprimé à plusieurs reprises son extrême satisfaction.
Lorsque la Kshatriyânî Trisalâ eut entendu et perçu cette nouvelle du roi Siddhârtha, elle fut contente, contente et joyeuse, etc. (voir § 12, jusqu’à) et parla ainsi : (53)
« C’est ainsi, ô bien-aimé des dieux, etc. (voir § 13, jusqu’à) que vous l’avez prononcé. »
Ce disant, elle accepta la véritable signification des rêves et, avec la permission du roi Siddhârtha, elle se leva de son trône d’apparat, incrusté de divers joyaux et pierres précieuses formant des arabesques. Elle retourna ensuite à son lit, sans hâte ni tremblement, d’une démarche rapide et régulière, telle celle du cygne royal, et parla ainsi : (54)
« Ces rêves excellents et prééminents ne seront pas contrecarrés par d’autres mauvais rêves. »
Elle resta donc éveillée pour sauver ses rêves en écoutant des histoires bonnes, propices, pieuses et agréables sur les dieux et les hommes religieux. (55)
[ p. 241 ]
Au lever du jour, le Kshatriya Siddhârtha appela les serviteurs de sa famille et parla ainsi : (56)
Maintenant, bien-aimés des dieux, préparez rapidement, ou faites préparer, la salle extérieure d’audience ; veillez à ce qu’elle soit aspergée d’eau parfumée, nettoyée, balayée et nouvellement enduite, garnie d’offrandes de fleurs parfumées et excellentes des cinq couleurs, rendues très délicieuses par les vapeurs parfumées ondulantes, etc. (voir § 32, jusqu’à) et transformée, pour ainsi dire, en une boîte odorante ; dressez également mon trône, et après avoir fait cela, revenez rapidement et faites rapport sur l’exécution de mes ordres. (57)
Lorsque le roi Siddhârtha s’adressa ainsi aux serviteurs de la famille, ils – heureux, satisfaits et joyeux, etc. (voir § 12, jusqu’à) – se mirent sur la tête et acceptèrent modestement l’ordre en disant : « Oui, maître ! » Puis ils quittèrent le Kshatriya Siddhârtha et se rendirent dans la salle d’audience extérieure, la préparèrent et y dressèrent le trône (comme décrit au paragraphe précédent). Cela fait, ils retournèrent auprès du Kshatriya Siddhârtha ; joignant les paumes de leurs mains de manière à rapprocher les dix clous, posèrent leurs mains jointes sur leurs têtes et rendirent compte de l’exécution de leurs ordres. (58)
Tôt, à la fin de la nuit, lorsque le matin brillant révélait les douces fleurs des lotus et des nymphées épanouies, le soleil se leva : il était rouge comme l’Asoka, le Kimsuka ouvert, le bec d’un perroquet ou le Guñgârdha ; d’une rougeur intense comme celle du Bandhugîvaka [^580], les pieds et les yeux de la tourterelle, les yeux écarlates du coucou indien, une masse de roses de Chine ou de vermillon. Lui, le créateur du jour aux mille rayons, brillant de son éclat, éveilla [ p. 242 ] les groupes de lotus. Lorsqu’en temps voulu le dieu du jour se fut levé et que, par les coups de ses mains (ou rayons), les ténèbres furent chassées, tandis que le monde habité était, pour ainsi dire, baigné de safran par le soleil matinal, le Kshatriya Siddhârtha se leva de son lit, (59) descendit du tabouret, se rendit à la salle pour les exercices de gymnastique et y entra. Là, il s’adonna à de nombreux exercices salutaires, sauta, lutta, escrima et combattit jusqu’à l’épuisement complet. Il fut alors oint d’huiles cent fois et mille fois raffinées, qui nourrissaient, embellissaient, revigoraient, vivifiaient, fortifiaient et développaient tous les sens et tous les membres. Sur une peau huilée, il fut shampouiné par des hommes habiles aux paumes et aux plantes de pieds douces et tendres, rompus aux meilleures pratiques d’onction, de pétrissage et d’étirement ; bien entraînés, habiles, excellents, experts, intelligents et infatigables. Après que ce quadruple traitement agréable du corps eut amélioré les os, la chair, la peau et les cheveux du roi et que ses fatigues eurent disparu, il quitta la salle pour se rendre aux exercices de gymnastique (60) et entra dans les bains. L’agréable salle de bains était très agréable et contenait de nombreuses fenêtres [^581] ornées de perles ; son sol était décoré de mosaïques de divers bijoux et pierres précieuses. Sur le tabouret de bain, incrusté de divers bijoux et pierres précieuses en forme d’arabesques, il s’assit confortablement et se baigna avec de l’eau parfumée de fleurs et de parfums, avec de l’eau tiède et de l’eau pure, selon une excellente méthode de bain, combinée à des exercices sains. Après ce bain excellent et salutaire, rempli de mille et une joies, il s’essuya le corps avec une serviette douce, parfumée et colorée, revêtit une robe neuve et luxueuse, se frotta avec du Gosîrsha [^582] frais et parfumé et du santal, et se para de belles couronnes et d’onguent de santal. Il revêtit des bijoux et des perles, passa autour de son cou des colliers de dix-huit, neuf et trois rangs de perles, dont un avec un pendentif en perle, et se para d’une zôna.Il mit un collier, des bagues et de charmants ornements de cheveux, et encombra ses bras d’excellents bracelets : il était d’une beauté excessive. Son visage était illuminé par des boucles d’oreilles et sa tête par un diadème ; sa poitrine était ornée et ornée de colliers, et ses doigts étaient, pour ainsi dire, dorés par ses bagues. Son vêtement de dessus de drap fin était orné de pendentifs de perles oscillants. Il revêtit, en signe de sa chevalerie invaincue, des brassards étincelants, bien faits, solides, excellents et magnifiques, réalisés par des artistes habiles avec des bijoux impeccables et coûteux, de l’or et des pierres précieuses de toutes sortes. En bref, le roi était comme l’arbre qui exauce tous les désirs, décoré et orné ; une ombrelle, suspendue à des couronnes et des guirlandes de fleurs de Korinta, était levée au-dessus de lui. Il était éventé d’excellents chowries blancs, tandis que son apparition était saluée par des cris de victoire de bon augure. Entouré de nombreux chefs, satrapes, rois, princes, chevaliers, shérifs, chefs de famille, ministres, ministres en chef, astrologues, conseillers, serviteurs, maîtres de danse, citoyens, commerçants, marchands, contremaîtres de guildes, généraux, chefs de caravanes, [ p. 244 ] messagers et gardes-frontières, lui, le seigneur et chef des hommes, un taureau et un lion parmi les hommes, brillant d’un éclat et d’une gloire excellents, beau à voir comme la lune émergeant d’un grand nuage blanc au milieu du troupeau des planètes et des étoiles et astérismes brillants, quitta les bains, (61) entra dans la salle d’audience extérieure et s’assit sur son trône, le visage tourné vers l’est. (62)un taureau et un lion parmi les hommes, brillant d’un éclat et d’une gloire excellents, beaux à voir comme la lune émergeant d’un grand nuage blanc au milieu du troupeau des planètes et des étoiles et astérismes brillants, quittèrent les bains, (61) entrèrent dans la salle d’audience extérieure et s’assirent sur son trône, le visage tourné vers l’est. (62)un taureau et un lion parmi les hommes, brillant d’un éclat et d’une gloire excellents, beaux à voir comme la lune émergeant d’un grand nuage blanc au milieu du troupeau des planètes et des étoiles et astérismes brillants, quittèrent les bains, (61) entrèrent dans la salle d’audience extérieure et s’assirent sur son trône, le visage tourné vers l’est. (62)
Du côté nord-est, il fit installer huit chaises d’apparat, recouvertes de tissu et décorées de moutarde blanche pour le plus grand bonheur des dieux. Ni trop loin ni trop près de lui, vers l’intérieur du palais, il fit tirer un rideau. Il était orné de divers joyaux et pierres précieuses, d’une valeur inestimable, très coûteux et fabriqué dans une ville célèbre. Son tissu doux était entièrement recouvert de centaines de motifs et décoré de représentations de loups, de taureaux, de chevaux, d’hommes, de dauphins, d’oiseaux, de serpents, de Kinnaras, de cerfs, de Sarabhas, de yaks, de Samsaktas, d’éléphants, d’arbustes et de plantes. Derrière lui, il ordonna de placer, pour le Kshatriyânî Trisalâ, une excellente chaise d’apparat, décorée d’arabesques de divers joyaux et pierres précieuses, garnie d’un couvre-lit et d’un oreiller moelleux, le tout recouvert d’un tissu blanc très doux et agréable au toucher. Puis il appela les serviteurs de la famille et parla ainsi : (63)
« Vite, ô bien-aimé des dieux, appelle les interprètes des rêves qui connaissent bien la science des pronostics avec ses huit branches, et qui sont également versés dans de nombreuses sciences ! »
Lorsque le roi Siddhârtha s’adressa ainsi aux serviteurs de la famille, ils — heureux, contents et joyeux, etc. — posèrent les mains jointes sur leurs têtes et [ p. 245 ] acceptèrent modestement les paroles de l’ordre, en disant : « Oui, maître ! » (64)
Ils quittèrent alors la présence du Kshatriya Siddhârtha, traversèrent la ville de Kundapura jusqu’aux maisons des interprètes de rêves et appelèrent les interprètes de rêves. (65)
Alors les interprètes des rêves, appelés par les serviteurs de la famille du Kshatriya Siddhârtha, heureux, satisfaits et joyeux, etc., se baignèrent, firent l’offrande (aux dieux de la maison) [^583], accomplirent des rites de bon augure et des actes expiatoires [^584], revêtirent d’excellents vêtements de cour, purs et porte-bonheur, se parèrent de petits ornements coûteux et se coiffèrent, par bon augure, de moutarde blanche et d’herbe Dûrvâ. Ils sortirent ainsi de leurs maisons et traversèrent le quartier kshatriya de la ville de Kundapura jusqu’à la porte d’entrée de l’excellent palais du roi Siddhârtha, un joyau en son genre. (66)
Là, ils se rassemblèrent et se rendirent dans la salle d’audience extérieure en présence du Kshatriya Siddhârtha. Joignant les paumes de leurs mains de manière à réunir les dix clous, ils posèrent leurs mains jointes sur leurs têtes et lui adressèrent le salut de victoire. (67)
Le roi Siddhârtha salua et honora les interprètes des rêves, leur fit des présents et les reçut avec respect. Ils s’assirent, l’un après l’autre, sur les chaises d’apparat qui y avaient été placées auparavant. (68) Le Kshatriya Siddhârtha plaça alors son épouse Trisalâ derrière le rideau et, prenant des fleurs et des fruits dans ses mains, s’adressa avec la plus grande courtoisie aux interprètes des rêves : (69)
« Ô bien-aimé des dieux, la Kshatriyânî Trisalâ était justement sur sa couche, etc. (voir § 32, jusqu’à la fin). (70 et 71) Quel sera, ô bien-aimé des dieux, le résultat présagé par ces quatorze grands rêves illustres ? » (72)
Lorsque les interprètes des rêves eurent entendu et perçu cette nouvelle du Kshatriya Siddhârtha, ils — heureux, satisfaits et joyeux, etc. — fixèrent les rêves dans leur esprit, commencèrent à les considérer et conversèrent ensemble. (73)
Ayant trouvé, saisi, discuté, décidé et clairement compris la signification de ces rêves, ils récitèrent devant le roi Siddhârtha les livres de rêves et parlèrent ainsi :
Ô bien-aimé des dieux, dans nos livres de rêves sont énumérés quarante-deux rêves (communs) et trente grands rêves. Or, ô bien-aimé des dieux, les mères des monarques universels ou des Arhats se réveillent après avoir vu ces quatorze grands rêves sur les trente grands rêves, lorsque l’embryon d’un monarque universel ou d’un Arhat entre dans leur ventre ; (74) à savoir un éléphant, un taureau, etc. (75) Les mères des Vâsudevas se réveillent après avoir vu sept grands rêves parmi ces quatorze grands rêves, lorsque l’embryon d’un Vâsudeva entre dans leur ventre. (76) Les mères des Baladevas se réveillent après avoir vu quatre grands rêves parmi ces quatorze grands rêves, lorsque l’embryon d’un Baladeva entre dans leur ventre. (77) La mère des Mândalikas se réveille après avoir vu un seul grand rêve parmi ces quatorze grands rêves, lorsque l’embryon d’un Mândalika entre dans leur ventre. (78) Maintenant, ô bien-aimé [ p. 247 ] des dieux, le Kshatriyânî Trisalâ a vu ces quatorze grands rêves, etc. (voir § 51, jusqu’à la fin). (79) Et ce garçon, etc. (voir § 52, jusqu’à) le seigneur d’un royaume avec une armée grande et étendue et un train de chariots, un empereur universel ou un Gina, le seigneur des trois mondes, l’empereur universel de la loi. (80). C’est pourquoi, ô bien-aimé des dieux, le Kshatriyânî Trisalâ a vu des rêves illustres, etc. (voir § 9). (81)
Lorsque le roi Siddhârtha eut entendu et perçu cette nouvelle de l’interprète des rêves, il leur parla ainsi, heureux, content et joyeux, etc. : (82)
C’est ainsi, ô bien-aimé des dieux, etc. (voir § 11, jusqu’à) que vous l’avez prononcé.
Ce disant, il accepta la véritable signification des rêves et honora les interprètes de leurs louanges et de leur abondance de nourriture, de fleurs, de parfums, de guirlandes et d’ornements. Il leur offrit un présent digne de leur rang [^585] et les congédia. (83)
Après cela, le Kshatriya Siddhârtha se leva de son trône, se rendit auprès de la Kshatriyânî Trisalâ derrière le rideau et s’adressa à elle ainsi : (84)
Maintenant, ô bien-aimé des dieux, tu as vu ces quatorze grands rêves, etc. (voir §§ 79, 80, jusqu’à) empereur de la loi. (85, 86) Lorsque la Kshatriyânî Trisalâ eut entendu et perçu cette nouvelle, elle – heureuse, contente et joyeuse, etc. – accepta la véritable signification des rêves. (87) Avec la permission du roi Siddhârtha, elle se leva de son fauteuil d’apparat, décoré d’arabesques de divers joyaux et pierres précieuses, [ p. 248 ] et retourna dans ses appartements, sans hâte ni tremblement, d’une démarche rapide et régulière comme celle du cygne royal. (88)
À partir du moment où le Vénérable Ascète Mahâvîra fut introduit dans la famille des Gñâtri, de nombreux démons [1] au service de Vaiṣsramaṇa, appartenant au monde animal, apportèrent, sur l’ordre de Sakra, au palais du roi Siddhârtha, des trésors anciens et antiques, dont les propriétaires, les déposants et les familles à qui ils appartenaient à l’origine étaient morts et éteints, et qui étaient cachés dans des villages, ou des mines, ou des villes franches, ou des villes aux murs de terre, ou des villes aux murs bas, ou des villes isolées, ou des villes accessibles par terre et par eau, ou des villes accessibles soit par terre soit par eau seulement, ou dans des forteresses naturelles, ou dans des lieux de halte pour les processions ou pour les caravanes, dans des lieux triangulaires, ou dans des lieux où trois ou quatre routes se rencontrent, ou dans des cours, ou des places, ou des routes principales, ou sur l’emplacement de villages ou de villes, ou dans les égouts de villages ou de villes, ou dans les bazars, ou les temples, ou les salles de réunion, ou les puits, ou les parcs, ou les jardins, ou les bois, ou les bosquets, ou les lieux de sépulture, ou les maisons vides, ou les grottes de montagne, ou les cellules d’ermites, ou les lieux secrets entre les murs, ou dans les maisons sur une hauteur, ou les maisons d’audience, ou les palais. (89)
La nuit où le Vénérable Ascète Mahâvîra fut introduit dans la famille des Gñâtri, leur argent et leur or s’accrurent ; leurs richesses, leur blé, leur majesté et leur royaume s’accrurent ; leur armée, leur train, leur trésor, leur entrepôt, leur ville, leur sérail, leurs sujets et leur gloire s’accrurent ; leurs biens de valeur, tels que richesses, or, pierres précieuses, joyaux, perles, conques, pierres, coraux, rubis, etc., l’intensité de leur popularité et de leur générosité augmenta considérablement. À ce moment, l’idée personnelle, réfléchie et désirable suivante vint aux parents du Vénérable Ascète Mahâvîra : (90)
Dès la naissance de notre fils, notre argent et notre or ont augmenté, etc. (voir § 90, jusqu’à), l’intensité de notre libéralité et de notre popularité ont considérablement augmenté. C’est pourquoi, lorsque notre fils naîtra, nous lui donnerons le nom approprié, attributif et conforme à sa qualité : Vardhamâna [2].
Or, le vénérable ascète Mahâvîra, par compassion pour sa mère, ne bougea ni ne tressaillit, mais resta calme, raide et immobile. Alors, l’idée suivante, etc. (voir § 90, jusqu’à) traversa l’esprit du Kshatriyânî Trisalâ : « Le fruit de mes entrailles m’a été enlevé, il est mort, il est tombé, il est perdu. Autrefois il bougeait, maintenant il ne bouge plus. » Ainsi, plongée dans un océan de chagrin et de misère, la tête posée sur sa main, accablée de douloureuses réflexions, les yeux baissés, elle méditait. Et dans le palais du roi Siddhârtha, la musique des tambours et des instruments à cordes, les battements de mains, les représentations théâtrales et les divertissements du peuple cessèrent, et un profond découragement y régnait. (92)
Alors le Vénérable Ascète Mahâvîra, sachant qu’une telle idée interne, etc. (voir § 90, jusqu’à) était venue à l’esprit de sa mère, il frissonna un peu. (93)
[ p. 250 ]
Sentant son enfant frémir, trembler, bouger et s’agiter, la Kshatriyânî Trisalâ – heureuse, contente et joyeuse, etc. – parla ainsi : « Non, en vérité, le fruit de mes entrailles ne m’a pas été enlevé, il n’est pas mort, il n’est pas tombé, il n’est pas perdu. Autrefois il ne bougeait pas, mais maintenant il bouge. » Ainsi elle était heureuse, contente et joyeuse, etc.
Alors la Vénérable Ascète Mahâvîra, alors qu’elle était dans son ventre, forma la résolution suivante : « Il ne conviendra pas que, du vivant de mes parents, je m’arrache les cheveux et que je quitte la maison pour devenir sans-abri. » (94)
En se baignant, en faisant des offrandes aux dieux de la maison, en accomplissant des rites de bon augure et des actes expiatoires, et en se parant de tous les ornements, la Kshatriyânî Trisalâ préservait la maladie, le chagrin, l’évanouissement, la peur et la fatigue par une nourriture et des vêtements, des parfums et des guirlandes, qui n’étaient ni trop froids ni trop chauds, ni trop amers ni trop piquants, ni trop astringents ni trop acides ni trop sucrés, ni trop lisses ni trop rugueux, ni trop humides ni trop secs, mais tout juste adaptés à la saison. Au lieu et au moment appropriés, elle ne mangeait que la nourriture qui était bonne, suffisante et saine pour la nourriture de son enfant. Elle se promenait dans des lieux vides et agréables autant que délicieux pour l’esprit ; ses désirs étaient louables, satisfaits, honorés, non pas négligés, mais satisfaits et exécutés ; elle somnolait, se reposait, restait assise et s’allongeait très confortablement sur des lits et des sièges confortables et sans reproche, et portait ainsi très confortablement son enfant à naître. (95)
Français À cette époque, à cet âge, la Vénérable Ascète Mahâvîra [3] — après un laps de neuf mois et sept jours et demi, au premier mois de l’été, dans la deuxième quinzaine, la sombre (quinzaine) de Kaitra, à son quatorzième jour, alors que toutes les planètes étaient en exaltations, la lune dans sa conjonction principale, et le ciel dans toutes ses directions clair, brillant et pur ; tandis qu’un vent bas favorable et agréable balayait la terre ; au moment où les champs étaient verts et où tous les gens étaient joyeux et s’amusaient — [4] au milieu de la nuit, alors que la lune était en conjonction avec l’astérisme Uttaraphalgunî — (Trisalâ), elle-même en parfaite santé, donna naissance à un garçon en parfaite santé. (96) [5]
Fin de la quatrième leçon.
[^597] : 251:2 Cf. Âkârâṅga Sûtra II, ¶5, § 6.