Seizième leçon. Les dix conditions de la chasteté parfaite | Page de titre | Dix-huitième conférence de Sañgaya |
DIX-SEPTIÈME CONFÉRENCE. LE MAUVAIS SRAMANA.
Un Nirgrantha qui est entré dans l’ordre, qui a appris la Loi, qui a reçu la discipline religieuse [ p. 78 ] et qui a obtenu le bénéfice de Bôdhi qui est difficile à obtenir, peut peut-être ensuite commencer à vivre comme il l’entend. (1)
(Il dira) J’ai un bon lit et de quoi me couvrir ; je me procure de la nourriture et de la boisson ; je sais tout ce qui arrive, mon ami ; pourquoi donc devrais-je étudier, monsieur ? (2)
Celui qui, après être entré dans l’ordre, dort, mange et boit toujours autant qu’il le souhaite et vit confortablement, est appelé un mauvais Sramana. (3)
Le pécheur qui méprise l’apprentissage et la discipline que son précepteur et ses enseignants lui ont enseignés est appelé un mauvais Sramana. (4)
Celui qui ne s’efforce pas, comme il le devrait, de plaire à son précepteur et à ses enseignants, et qui, dans son arrogance, ne les traite pas avec respect, est appelé un mauvais Sramana. (5)
Celui qui fait du mal aux êtres vivants, aux graines et aux pousses, qui ne se contrôle pas, bien qu’il se croie bien contrôlé, est appelé un mauvais Sramana. (6)
Celui qui utilise un lit, une planche, une chaise, un siège ou son plumeau [^204], sans avoir bien essuyé ces choses, est appelé un mauvais Sramana. (7)
Celui qui marche avec une grande hâte et sans souci, étant autoritaire et féroce, est appelé un mauvais Sramana. (8)
[ p. 79 ]
Celui qui inspecte les choses avec négligence [1], jetant son chiffon au hasard, n’étant pas attentif à l’inspection des choses, est appelé un mauvais Sramana. (9)
Celui qui inspecte les choses avec négligence, son attention étant absorbée par ce qu’il entend, qui méprise toujours ses professeurs, est appelé un mauvais Sramana. (à)
Celui qui est trompeur, bavard, arrogant, cupide, qui ne se contrôle pas, qui ne partage pas (sa nourriture, etc. avec ceux qui sont dans le besoin), et qui n’est pas d’un tempérament aimable, est appelé un mauvais Sramana. (11)
Celui qui est polémique, qui se conduit mal, qui pervertit la vérité et se complaît dans les querelles et les disputes, est appelé un mauvais Sramana. (12)
Celui qui s’assoit sur un siège fragile et tremblant où bon lui semble, et qui ne prend pas soin de s’asseoir, est appelé un mauvais Sramana. (13)
Celui qui dort avec les pieds poussiéreux et n’inspecte pas sa couche, négligeant son lit, est appelé un mauvais Sramana. (14)
Celui qui mange du lait, du caillé et d’autres choses produites à partir du lait, et ne pratique pas d’austérités, est appelé un mauvais Sramana. (15)
Celui qui mange après le coucher du soleil et qui, lorsqu’on l’exhorte, répond avec colère, est appelé un mauvais Sramana. (16)
Celui qui abandonne son propre maître et suit les hérétiques, qui change continuellement d’école [2], étant de mauvaise disposition, est appelé un mauvais Sramana. (17)
[ p. 80 ]
Celui qui a quitté sa propre maison et s’occupe dans la maison d’un autre, qui vit de la divination, est appelé un mauvais Sramana. (18)
Celui qui mange la nourriture de ses proches, et n’aime pas vivre d’aumônes [3], qui se repose sur le siège du maître de maison, est appelé un mauvais Sramana. (19)
Un tel moine, qui, comme les hérétiques [^208], ne se protège pas des péchés, qui bien qu’ayant l’apparence (d’un moine) soit le plus bas parmi ses dignes frères, est méprisé dans ce monde comme du poison ; il n’est personne dans ce monde et dans l’au-delà. (20)
Mais celui qui évite toujours ces péchés et qui est pieux parmi ses frères est accueilli dans ce monde comme un nectar ; il conquiert ce monde et le suivant [4]. (21)
Ainsi je dis.
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[^208] : 80 : 1 Sâmudâniya, a expliqué Bhaiksham.
78:1 Pâdakambala, généralement appelé ragôharana. Un commentateur suggère, comme traduction possible, pâtrakambala « un tissu pour couvrir son bol d’aumône ». ↩︎
79:1 Il est du devoir du moine d’inspecter attentivement tout ce qu’il utilise ou avec lequel il entre en contact, afin d’éviter de blesser par inadvertance tout ce qui est considéré comme possédant la vie. Ceci est appelé padilêhâ. ↩︎
79:2 Gânamganika, selon les commentateurs, celui qui s’attache à un autre gana tous les six mois. ↩︎
80:2 Pañkakusîla, littéralement, ceux qui pratiquent les cinq mauvais sîlas, désignant probablement ceux qui ne respectent pas les cinq grands vœux des Gainas. Notez que les bouddhistes ont eux aussi leurs pañkasîla. Ils auraient donc pu être appelés pañkakusîla par les Gainas. ↩︎