Les dîmes des troupeaux d’Elazer ben Azaryah s’élevaient à douze mille veaux par an.
Shabbat, fol. 54, col. 2.
On raconte que Rabbi Akiva avait douze mille couples de disciples dispersés entre Gabbath et Antipatris, et qu’ils moururent tous en peu de temps, faute de respect mutuel. Le pays fut alors désolé jusqu’à ce que Rabbi Akiva vienne parmi nos rabbins du sud et enseigne la loi aux rabbins Méïr, Yehouda, Yossi, Shimon et Élazer ben Shamua, qui en rétablirent l’autorité.
Yevamoth, fol. 26, col. 2.
Après un laps de douze ans, il revint accompagné de douze mille disciples, etc.
Ravah bar Nachmaini fut accusé d’avoir privé douze mille Juifs du revenu de la capitation, en les retenant chaque année dans son académie pendant un mois au printemps et un autre mois en automne. En effet, de grandes foules venues de diverses régions du pays, aux deux saisons de la Pâque et de la Fête des Tabernacles, venaient l’écouter prêcher, de sorte que lorsque les officiers du roi vinrent collecter les impôts, ils ne trouvèrent aucun d’eux chez eux. Un messager royal fut donc dépêché pour l’arrêter, mais il ne le trouva pas, car le rabbin s’enfuit à Pumbeditha, puis à Akra, Agmi, Sichin, Zeripha, Ein d’Maya, puis de nouveau à Pumbeditha. Arrivés sur place, le messager royal et le rabbin fugitif logèrent par hasard dans la même auberge. Deux coupes furent placées devant le premier sur une table, lorsque, chose étrange, après qu’il eut bu et que la table eut été enlevée, son visage fut tourné de force vers son dos. (Ceci était dû à des esprits malins, car il buvait des quantités paires – contre quoi nous sommes sérieusement mis en garde dans P’sachim, fol. 110, col. 1.) L’aubergiste, craignant les conséquences d’un tel malheur pour un si haut fonctionnaire de son auberge, demanda conseil au rabbin qui guettait, lorsque ce dernier suggéra de replacer la table [ p. 220 ] devant lui avec une seule coupe dessus, afin qu’ainsi le nombre pair devienne impair et que son visage reprenne sa position naturelle. Ils s’exécutèrent, et tout se passa comme le rabbin l’avait dit. Le fonctionnaire fit alors remarquer à son hôte : « Je sais que l’homme que je cherche est ici », et il se hâta de le trouver. « Si j’étais certain », dit-il au rabbin, « que ton évasion ne coûterait que ma vie, je te laisserais partir, mais je crains la torture physique, et je dois donc te mettre en sécurité. » Sur ce, il l’enferma. Le rabbin pria, jusqu’à ce que les murs de la prison cèdent miraculeusement. Il s’échappa vers Agma, où il s’assit au pied d’un arbre et se livra à la méditation. Tandis qu’il était ainsi occupé, il entendit soudain une discussion dans l’académie céleste au sujet des cheveux mentionnés dans Lévitique XIII, 25. Le Saint – béni soit-Il ! – déclara le cas « pur », mais toute l’académie était d’un avis différent et le déclara « impur ». La question se posa alors : « Qui décidera ? » « Ravah bar Nahmaini décidera », fut la réponse unanime, « car il dit : « Je suis un en matière de lèpre ; je suis un en matière de tentes ; et nul ne m’égale. » » Alors l’ange de la mort fut appelé pour le ramener, mais il ne put l’approcher, car les lèvres du Rabbi ne cessaient de répéter la loi du Seigneur. L’ange de la mort prit alors l’apparence d’une troupe de cavalerie, et le Rabbi, craignant d’être capturé et emmené, s’exclama : « Je préférerais mourir par celui-là (c’est-à-dire l’ange de la mort) plutôt que d’être livré aux mains du gouvernement !À cet instant même, on lui demanda de trancher la question en litige, et juste au moment où le verdict « pur » sortait de ses lèvres, son âme quitta son corps, et une voix se fit entendre du ciel proclamant : « Béni sois-tu, Ravah bar Nahmaini, car ton corps est pur. « Pur » était le mot sur tes lèvres lorsque ton esprit s’en alla. » Puis un rouleau tomba du ciel sur Pumbeditha, annonçant que Ravah bar Nahmaini était admis à l’académie céleste. Informés de cela, Abaï, accompagné de nombreux autres rabbins, partit à la recherche du corps pour l’enterrer. Mais, ignorant l’endroit où il reposait, ils se rendirent à Agma, où ils remarquèrent un grand nombre d’oiseaux planant dans les airs, et conclurent que l’ombre de leurs ailes protégeait le corps du défunt. C’est là qu’ils le trouvèrent et l’enterrarent. Après avoir pleuré trois jours et trois nuits sur sa tombe, ils se levèrent pour partir, lorsqu’un autre rouleau descendit, les menaçant d’excommunication s’ils le faisaient. Ils continuèrent donc le deuil pendant sept jours et sept nuits, puis, à la fin de ces sept jours et sept nuits, un troisième rouleau descendit et leur ordonna de rentrer chez eux en paix. Le jour de la mort de ce rabbin, il se leva, c’est Il y eut une tempête si violente dans l’air qu’un marchand arabe et le chameau qu’il montait furent projetés d’une rive à l’autre de la rivière Pappa. « Que signifie une telle tempête ? » s’écria le marchand, étendu sur le sol. Une voix venue du ciel répondit : « Ravah bar Nachmaini est mort. » Alors il pria et s’enfuit : « Seigneur de l’univers, le monde entier est à Toi, et Ravah bar Nachmaini est à Toi ! Tu es à Ravah et Ravah est à Toi ; mais pourquoi veux-tu détruire le monde ? » Sur ce, la tempête s’apaisa aussitôt, et un calme parfait régna.Ils continuèrent donc le deuil pendant sept jours et sept nuits, puis, à la fin de ces sept jours, un troisième rouleau descendit et leur ordonna de rentrer chez eux en paix. Le jour de la mort de ce rabbin, une tempête si violente s’éleva, dit-on, qu’un marchand arabe et le chameau qu’il montait furent projetés d’une rive à l’autre de la rivière Pappa. « Que signifie une telle tempête ? » s’écria le marchand, étendu sur le sol. Une voix céleste répondit : « Ravah bar Nahmaini est mort. » Alors il pria et s’enfuit : « Seigneur de l’univers, le monde entier est à toi, et Ravah bar Nahmaini est à toi ! Tu es à Ravah et Ravah est à toi ; mais pourquoi veux-tu détruire le monde ? » Sur ce, la tempête s’apaisa aussitôt, et un calme parfait régna.Ils continuèrent donc le deuil pendant sept jours et sept nuits, puis, à la fin de ces sept jours, un troisième rouleau descendit et leur ordonna de rentrer chez eux en paix. Le jour de la mort de ce rabbin, une tempête si violente s’éleva, dit-on, qu’un marchand arabe et le chameau qu’il montait furent projetés d’une rive à l’autre de la rivière Pappa. « Que signifie une telle tempête ? » s’écria le marchand, étendu sur le sol. Une voix céleste répondit : « Ravah bar Nahmaini est mort. » Alors il pria et s’enfuit : « Seigneur de l’univers, le monde entier est à toi, et Ravah bar Nahmaini est à toi ! Tu es à Ravah et Ravah est à toi ; mais pourquoi veux-tu détruire le monde ? » Sur ce, la tempête s’apaisa aussitôt, et un calme parfait régna.
Bava Metzia, fol. 86, col. 1.
Ce qui précède semble être une satire rabbinique du Talmud lui-même, bien que les Juifs orthodoxes croient que chaque mot qu’il contient est historiquement vrai. Peut-être est-ce vrai ; et nous, les étrangers, sommes ignorants et démunis pour juger.
Nous savons maintenant ce que Dieu fait le jour, mais comment s’occupe-t-il la nuit ? On peut dire qu’il fait la même chose que le jour ; ou que, la nuit, il chevauche un chérubin rapide au-dessus de dix-huit mille mondes ; comme il est dit (Ps. lxviii. 17) : « Les chars de Dieu sont vingt mille », moins deux mille Shinan ; lisez non pas Shinan, mais She-einan, c’est-à-dire deux mille moins vingt mille, donc dix-huit mille.
Avodah Zarah, fol. 3. col. 2.
Le prince Contrukos demanda à Rabbon Yohanan ben Zacchaï comment, alors que le dénombrement détaillé des Lévites s’élevait à vingt-deux mille trois cents (les Guershonites, 7 500 ; les Kehathites, 8 600 ; les Merarites, 6 200, soit un total de 22 300), le total donné n’est que de vingt-deux mille, sans compter les trois cents. « Moïse, votre Rabbi », demanda-t-il, « était-il un tricheur ou un mauvais calculateur ? » Il répondit : « Ils étaient premiers-nés et ne pouvaient donc pas remplacer les premiers-nés d’Israël. »
Bechoroth, fol. 5, col. 1.
« Et les habitants de Jérusalem lui rendirent hommage à sa mort » (2 Chroniques 32.33). Il s’agit d’Ézéchias, roi de Juda, à ses funérailles duquel trente-six mille personnes assistèrent, les épaules nues… et sur son cercueil fut déposé un rouleau de la loi, et il fut dit : « Cet homme a accompli ce qui est écrit dans ce livre. »
Bava Kama, fol. 17, col. 1.
Sennachérib le méchant envahit la Judée avec quarante-cinq mille princes coiffés de couronnes d’or, accompagnés de leurs épouses et de leurs odalisques. Quatre-vingt mille hommes puissants, vêtus de mailles de cuir, et soixante mille épéistes coururent devant lui, le reste étant de la cavalerie. Avec une armée similaire, ils s’avancèrent contre Abraham, et une force similaire s’abattra sur Gog et Magog. Une tradition enseigne que l’étendue de son camp était de quatre cents parsas ou lieues, et que l’étendue de l’encolure des chevaux était de quarante parsas. Le total de son armée était de deux cent soixante myriades de milliers, moins une. Abaii demanda : « Moins une myriade, ou mille, ou cent ? Ou plus littéralement, moins une ? »
Sanhédrin, fol. 95, col. 2.
Dans le contexte immédiat de l’extrait ci-dessus, nous avons la légende suivante concernant Sennachérib : — Comme l’a dit Rabbi Abhu, « Sans ce texte des Écritures, il serait impossible de répéter ce qui est écrit (Isaïe VII, 20) : « En ce même jour, le Seigneur rasera avec un rasoir loué, par ceux de l’autre côté du fleuve, par le roi d’Assyrie, la tête et les poils des pieds ; et il consumera aussi la barbe. » L’histoire est la suivante : Le Saint – béni soit-Il ! – se déguisa un jour en homme âgé et vint trouver Sennachérib, et dit : « Quand tu viendras vers les rois de l’Orient et de l’Occident, pour enrôler de force leurs fils dans ton armée, que leur diras-tu ? » Il répondit : « C’est précisément pour cela que j’ai peur. Que ferai-je ? » Dieu lui répondit : « Va et déguise-toi. » « Comment puis-je me déguiser ? » dit-il. Dieu répondit : « Va me chercher une paire de ciseaux et je te couperai les cheveux. » Sennachérib demanda : « Où les prendrai-je ? » « Va dans cette maison et apporte-les. » Il y alla donc et en remarqua une paire, mais là, il rencontra les anges serviteurs déguisés en hommes, en train de moudre des noyaux de dattes. Il leur demanda les ciseaux, mais ils lui dirent : « Broie d’abord une mesure de noyaux de dattes, et ensuite tu auras les ciseaux. » Il fit ce qu’on lui avait dit et obtint ainsi les ciseaux. Il faisait nuit avant de revenir, et Dieu lui dit : « Va chercher du feu. » Il le fit aussi, mais en soufflant sur les braises, sa barbe fut brûlée. Alors Dieu vint et lui rasa la tête et la barbe, et dit : « C’est ce qui est écrit (Isaïe VII, 20) : « Elle consumera aussi la barbe. » Rav Pappa dit que c’est le proverbe courant parmi le peuple : « Brûle le visage d’un Syrien, et, s’il le veut, mets aussi le feu à sa barbe, et tu ne pourras pas assez rire. »
Sanhédrin, fol. 95, col. 2, et fol. 96, col. 1.
« Dans son ardente colère, il a anéanti toute la force d’Israël », etc. (Lam. ii. 3). Ce sont les quatre-vingt mille cors de guerre ou béliers qui entrèrent dans la ville de Byther, où il massacra tant d’hommes, de femmes et d’enfants que leur sang coula comme un fleuve et se déversa dans la mer Méditerranée, à un mille de distance.
Gittin, fol. 57, col. 1.
Ce mulet avait une étiquette attachée à son cou sur laquelle il était indiqué que son élevage avait coûté cent mille zouzim.
Bechoroth, fol. 8, col. 2.
Rabbi Yossi a dit : « J’ai vu Sepphoris (Chypre) à l’époque de sa prospérité, et il y avait là-bas cent quatre-vingt mille marts pour les sauces. »
Bava Bathra, fol. 75, col. 2.
Rav Assi a dit que trois cent mille épéistes sont montés sur le Mont Royal et y ont massacré le peuple pendant trois jours et trois nuits, et pourtant, tandis que d’un côté du mont ils étaient en deuil, de l’autre ils étaient joyeux ; ceux d’un côté ne connaissaient pas les affaires de ceux de l’autre.
Gittin, fol. 57, col. 1.
Un disciple pria devant Rabbi Hanina et dit : « Ô Dieu ! Toi qui es grand, puissant, redoutable, magnifique, [ p. 224 ] fort, terrible, vaillant, puissant, réel et honoré ! » Il attendit qu’il ait terminé, puis lui dit : « As-tu fini de louer ton Dieu ? Faut-il en énumérer autant ? Quant à nous, même les trois termes de louange que nous répétons habituellement, nous n’oserions pas les prononcer si Moïse, notre maître, ne les avait pas prononcés dans la loi (Deut. x. 17), et si les hommes de la Grande Synagogue ne les avaient pas prescrits pour la prière ; et pourtant, tu en as répété tant et tu sembles toujours enclin à continuer. C’est comme si l’on complimentait un roi pour son argent, lui qui est maître de mille milliers de deniers d’or. Penses-tu que cela soit convenable ? »
Berachoth, fol. 33, col. 2.
Rabbi Yossi ben Kisma raconte : « J’ai rencontré un homme lors de mes voyages et nous nous sommes salués. À une question, je lui ai répondu : « Je viens d’une grande ville de sages et de scribes. » Il m’a alors offert mille mille deniers d’or, des pierres précieuses et des perles, si j’acceptais d’aller vivre dans sa ville natale. Mais je lui ai répondu : « Si tu me donnais tout l’or et l’argent, toutes les pierres précieuses et les perles du monde, je ne résiderais nulle part ailleurs que là où l’on étudie la loi. » »
Avoth, chap. 6.
Des milliers et des milliers de personnes en Israël portaient le nom d’Aaron ; car sans Aaron, ces milliers de milliers ne seraient pas nés. Aaron allait de lieu en lieu, rétablissant la paix entre les couples en conflit, et ceux qui naissaient après la réconciliation portaient régulièrement son nom.
Avoth d’Rab. Nathan, chap. 12.