§ 1. Celui qui construit, combien doit-il construire pour être coupable ? Quiconque construit, même minime, qui taille une pierre, frappe avec un marteau, utilise un rabot ou perce un trou, est coupable. La règle est la suivante : quiconque exécute un travail durable et durable [1] le jour du sabbat est coupable. Rabbi Siméon ben Gamaliel dit : « Est également coupable celui qui frappe avec un marteau sur une enclume, car il semble avoir préparé ou achevé l’ouvrage. »
§ 2. Quiconque laboure, désherbe ou arrache des branches parasites ; quiconque fait l’une ou l’autre de ces choses, est coupable. Quiconque ramasse du bois, si c’est pour défricher, améliorer le sol, en quantité, si minime soit-elle ; si c’est pour brûler, en quantité suffisante pour cuire un œuf léger. Quiconque ramasse des herbes, si c’est pour défricher, améliorer le sol, en quantité, si minime soit-elle ; si c’est pour nourrir une bête, en quantité suffisante pour la bouchée d’un chevreau.
§ 3. Quiconque écrit deux lettres, soit de la main droite, soit de la main gauche, soit une seule lettre, soit deux lettres, soit avec des encres différentes, dans n’importe quelle langue, est coupable. R. José dit : « L’écriture de deux lettres était interdite, uniquement parce qu’elles pouvaient servir à marquer ; car les planches du tabernacle étaient ainsi écrites, pour savoir comment les assortir. » Rabbi dit : « Nous trouvons des noms courts, [qui sont des abréviations] de noms plus longs ; comme שם [Sam ou Sim], de Samuel ou Siméon ; נח [Noé], de Nahor ; גן [Dan], de Daniel ; גד [Gad], de Gadiel.
§ 4. Quiconque, en une seule occasion, écrit involontairement deux lettres, est coupable ; qu’il écrive avec de l’encre, de la peinture, du rouge, de la gomme, du vitriol ou toute autre substance laissant une marque durable. De plus, quiconque écrit sur les deux angles des murs, ou sur deux tablettes d’un livre de comptes, [2] de manière à ce qu’ils correspondent, [3] est coupable. Quiconque écrit sur sa propre chair est coupable. Quiconque grave des caractères alphabétiques sur sa propre chair, Rabbi Éléazar, [prononce] qu’il est tenu d’apporter un sacrifice d’expiation ; mais Rabbi Josué l’absout.
§ 5. Quiconque écrit avec une boisson [liquide] de couleur foncée, ou avec du jus de fruit, ou avec de la poussière de la route, ou avec du sable d’écriture, ou avec toute autre substance qui n’est pas durable, est absous ; [quiconque écrit] avec le dos de sa main, ou avec son pied, ou avec sa bouche, ou avec son coude, ou s’il écrit [ajoute] une lettre à une écriture [qui est déjà écrite], ou écrit par-dessus une écriture ; [de plus], s’il avait l’intention d’écrire [la lettre] ח, mais en a en fait écrit deux ז, [ou a écrit] une [lettre] sur le sol, et une sur les planches [de séparation], ou a écrit sur deux murs de la maison, ou sur deux feuilles d’un livre de comptes, qui ne correspondent pas [ne peuvent être jointes], de sorte que l’écriture puisse être lue [dans son ensemble] ; Quiconque commet l’une ou l’autre de ces choses est absous. Quiconque écrit une lettre notaricon [4] est, par R. Joshua ben Bethera, déclaré coupable ; mais les sages l’absolvent.
§ 6. Quiconque écrit involontairement deux lettres à deux occasions différentes, une le matin et une vers le soir, est déclaré coupable par Rabbon Gamaliel ; mais les sages l’absolvent.
54:1 Un tel travail qui est fait le jour du sabbat demeure, soit per se, soit comme partie intégrante de quelque chose d’autre, in statu quo, après le sabbat. ↩︎
55:3 פנקס, dérivé du grec πινακος, pinacos, et utilisé par la Mishna pour désigner les livres de comptes, tels que ceux utilisés par les commerçants. ↩︎
55:4 Ie Pour que les deux puissent être joints et les lettres appariées, pour être lues comme formant un tout. ↩︎
55:5 Sorte de sténographie utilisée par les rédacteurs de lois [notaires, d’où son nom], et formée par les lettres initiales des différents mots composant une phrase. ↩︎