§ 1. R. Akivah dit : « D’où peut-on déduire que porter une idole rend impur, comme le font les règles ? » D’après le texte : « Tu les jetteras comme un linge menstruel ; tu lui diras à l’idole : « Sors d’ici. » [1] De même que porter un linge menstruel souille, ainsi le fait de porter une idole le fait. »
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§ 2. D’où peut-on déduire qu’un navire est pur ? D’après le texte : « Le chemin d’un navire au cœur de la mer. » [2] D’où peut-on déduire que dans un carré de six mains, on peut semer cinq sortes de graines différentes ; quatre aux quatre coins du carré, et la cinquième au milieu ? [3] D’après le texte : « Car comme la terre fait germer ses bourgeons, et comme le jardin fait germer ses graines. » [4] Le texte ne dit pas זַרְעָהּ [sa semence, au singulier, comme si elle n’était que d’une seule espèce], mais זְרוּעֶיהָ, [ses semences de diverses espèces].
§ 3. D’où peut-on déduire qu’une femme qui répand son sperme le troisième jour après le coït est impure ? D’après le texte : « Soyez prêts pour le troisième jour. » [5]. D’où peut-on déduire qu’un enfant circoncis doit être baigné le troisième jour après la circoncision, même si cela tombe un sabbat ? D’après le texte : « Et il arriva, le troisième jour, qu’ils furent endoloris. » [6]. D’où peut-on déduire qu’un fil rouge doit être attaché à la tête du bouc émissaire ? [7] D’après le texte : « Même si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige. » [8]
§ 4. D’où peut-on déduire que l’onction est aussi illicite que la boisson le jour des expiations ? Bien qu’il n’existe aucune preuve absolue de cette affirmation, le texte l’indique : « Que cela pénètre dans ses entrailles comme de l’eau, et dans ses os comme de l’huile. » [9]
§ 5. Est également coupable celui qui apporte du bois en quantité suffisante pour cuire un œuf blanc, des épices en quantité suffisante pour assaisonner un œuf blanc ; et les différentes épices doivent être comptées ensemble. Des coquilles de noix, des écorces de grenade, de l’isatis (pastel) et de la garance, en quantité suffisante pour teindre une petite toile de bonnet ; de l’urine, de l’alun, de l’alun, de l’alun, de l’alun et de l’alun, en quantité suffisante pour laver une petite toile de bonnet. Rabbi Jehudah dit : « Suffisant pour passer sur une tache de sang, à titre d’expérience pour voir si elle peut être enlevée ».
§ 6. Piment, la plus petite quantité, extrait de poix, la plus petite quantité ; toutes sortes d’épices (parfums) et de métaux (minerais), la plus petite quantité. Pierres d’autel et poussière d’autel, [10] fragments de rouleaux de la loi, et fragments de leurs enveloppes (rongés par les mites), la plus petite quantité ; car ces choses sont conservées pour être cachées. R. Jehudah dit aussi : « Quiconque emporte la plus petite quantité de ce qui a servi au culte des idoles ; car il est dit : « Et rien de ce qui est interdit ne s’attachera à ta main. » » [11]
Si un homme sort le coffret d’un marchand d’épices, même s’il contient diverses sortes d’épices, il n’est tenu d’apporter qu’une seule offrande pour le péché. Des graines de jardin, plus petites que la taille d’une figue sèche. Rabbi Jehudah ben Bethera dit : « Il y a cinq choses dont un homme est coupable, même s’il en porte la plus petite quantité : deux graines de concombre, deux graines de courge, deux graines de haricot égyptien, une sauterelle vivante et pure, n’importe quelle portion, si petite soit-elle, si elle est morte, de la taille d’une figue sèche. Un oiseau des vignes, n’importe quelle portion, qu’elle soit morte ou vivante. » R. Jehudah dit : « De même, celui qui emporte avec lui la moindre part d’une sauterelle vivante impure, est coupable, car ces choses sont réservées aux enfants pour qu’ils puissent jouer avec. »