§ 1. On jouait de la flûte pendant cinq jours et six jours. Cela signifie que la musique de la flûte était jouée pendant le puisage d’eau, qui ne remplace ni le sabbat ni la fête. Les sages ont dit : « Celui qui n’a pas assisté aux réjouissances du puisage d’eau n’a, de toute sa vie, été témoin d’aucune réjouissance réelle. »
§ 2. À l’expiration du premier jour saint de la fête, ils descendaient dans la cour des femmes, où de grands préparatifs furent faits [^398] [pour les réjouissances]. Quatre candélabres d’or y étaient [placés], avec quatre bassins d’or chacun ; et quatre échelles [étaient placées] à chaque candélabre, [sur lesquelles se tenaient] quatre jeunes gens de la jeunesse montante du sacerdoce, tenant des jarres d’huile, contenant 120 louches, avec lesquelles ils remplissaient [alimentaient] les bassins.
§ 3. Les caleçons et les ceintures des prêtres étaient déchirés en lambeaux pour servir de mèches qu’ils allumaient. Il n’y avait pas une cour à Jérusalem qui ne fût illuminée par les lumières du puisage d’eau.
§ 4. Des hommes pieux et distingués dansaient devant le peuple, flambeaux allumés à la main, et chantaient des hymnes et des laudes devant lui ; et les Lévites les accompagnaient avec des harpes, des psaltérions, des cymbales et d’innombrables instruments de musique. Sur les quinze marches qui menaient à la cour des femmes, correspondant aux quinze [ p. 141 ] chants de degrés, [1] les Lévites se tenaient debout, avec leurs instruments de musique, et chantaient. À la porte supérieure, qui descend de la cour des Israélites à la cour des femmes, se tenaient deux prêtres, trompettes à la main. Lorsque le coq chantait pour la première fois, ils sonnaient une longue note et une autre. [2] Ils répétèrent cela lorsqu’ils atteignirent la dixième marche, et de nouveau une troisième fois lorsqu’ils entrèrent dans la cour. Ils continuèrent leur chemin, sonnant de la trompette, jusqu’à la porte qui mène à l’orient. Arrivés à la porte qui mène à l’orient, ils se tournèrent vers l’occident, le visage tourné vers le Temple, et dirent : « Nos ancêtres, qui étaient en ce lieu, tournaient le dos au Temple de l’Éternel et le visage vers l’orient ; car ils adoraient le soleil vers l’orient ; [3] mais nous, nous levons les yeux vers Dieu. » Rabbi Jehudah dit : « Nous appartenons à Dieu, et nous levons les yeux vers Dieu. »
§ 5. Dans le Temple, on ne sonnait jamais de la trompette moins de vingt et une fois par jour, ni plus de quarante-huit fois. On sonnait de la trompette vingt et une fois par jour : trois fois à l’ouverture des portes, neuf fois à l’holocauste perpétuel du matin, et neuf fois à l’holocauste perpétuel du soir. Lorsqu’on apportait des offrandes supplémentaires, on sonnait neuf fois de plus. La veille du sabbat, on sonnait six fois de plus : trois fois pour interdire au peuple de travailler, et trois fois pour séparer le jour saint du jour de travail. Mais la veille du sabbat, pendant la fête des Succoth, on sonnait quarante-huit fois : trois fois à l’ouverture des portes, trois fois à la porte supérieure, trois fois à la porte inférieure, trois fois au puisage d’eau, trois fois sur l’autel, neuf fois à l’holocauste continuel du matin, neuf fois à l’holocauste continuel du soir, neuf fois aux additions, trois fois pour empêcher le peuple de travailler, et trois fois pour séparer le jour saint du jour de travail.
§ 6. Le premier jour saint de la fête, il y avait treize taureaux, deux béliers et un bouc [à offrir] ; il restait alors quatorze agneaux pour huit ordres de prêtres. [4] Le premier jour de la [ p. 142 ] fête, six [de ces ordres] offraient deux agneaux chacun, et les [deux autres ordres] un agneau chacun. Le deuxième [jour], cinq [de ces ordres] offraient deux agneaux chacun, et les [quatre ordres] restants un agneau chacun. Le troisième [jour], quatre [ordres] offraient deux agneaux chacun, et les six [ordres] restants un agneau chacun. Le quatrième [jour], trois [ordres] offraient deux agneaux chacun, et les [huit ordres] restants un agneau chacun. Le cinquième jour, deux ordres offraient chacun deux agneaux ; les dix ordres restants un agneau chacun. Le sixième jour, un ordre offrait deux agneaux, les douze ordres restants un agneau chacun. Le septième jour, ils étaient tous égaux. Le huitième jour, ils tiraient au sort, comme lors des autres fêtes. La règle était telle que l’ordre qui offrait des bœufs un jour n’était pas autorisé à en offrir le lendemain ; mais le système fonctionnait à tour de rôle.
§ 7. Trois fois par an [5], les vingt-quatre ordres sacerdotaux avaient tous le même droit de participer aux offrandes de la fête et aux pains de proposition ; et, à la fête des semaines, les distributeurs disent à chaque prêtre : « Voici du pain levé pour toi, et voici du pain sans levain pour toi. » [6] L’ordre [des prêtres], dont le temps régulier de service se situe pendant les fêtes, offre les offrandes continuelles, les vœux et les offrandes volontaires, ainsi que tous les services publics et tout sacrifice [qui n’appartient pas à la fête]]. Si une fête tombe immédiatement après un sabbat, qu’il le précède ou le suive, tous les [vingt-quatre] ordres partagent également les pains de proposition.
§ 8. Mais si un jour s’interpose entre le sabbat et la fête, l’ordre [des prêtres] dont c’était le tour habituel [de service] recevait dix pains de proposition, et les flâneurs [7] deux pains de proposition. En d’autres temps, l’ordre qui entrait en service recevait six pains de proposition ; et celui qui quittait son service en recevait également six. Rabbi Jehudah dit : « L’ordre qui entre en service reçoit sept pains de proposition, et celui qui s’en va cinq. » Ceux qui entraient les partageaient du côté nord ; et ceux qui sortaient, du côté sud [de la cour du Temple]. L’ordre Bilgah [8] divisait toujours [sa part] du côté sud ; leur anneau d’abattage était fermé et la fenêtre [de leur chambre] bouchée.
140:1 Des galeries furent érigées pour les femmes, tandis que les hommes occupaient l’espace en dessous. ↩︎
141:2 Un chant de louanges. (Ps. cxx. à cxxxiv. inclus.) ↩︎
141:3 C’était le signal pour puiser de l’eau. ↩︎
141:4 Aux jours du premier Temple. (Voir Ézéchiel viii. 15, 16.) ↩︎
141:5 La prêtrise était divisée en vingt-quatre ordres, chacun d’eux, à tour de rôle, servait une semaine dans le Temple. (Voir 1 Ch. xxiv. 7–19.) Mais, pendant la fête, l’ensemble des vingt-quatre ordres servait. Le premier jour, treize taureaux, deux béliers et un bouc étaient offerts par seize ordres, et les quatorze moutons par les huit autres. Comme chaque jour un taureau de moins était offert, p. 142 un ordre de prêtres supplémentaire se joignait à l’offrande des quatorze agneaux de la manière mentionnée dans le texte. Le septième jour, sept taureaux, deux béliers, un bouc et quatorze agneaux fournissaient une bête chacun pour chacun des vingt-quatre ordres. ↩︎
142:6 Lors des trois fêtes annuelles. ↩︎
142:7 Si la fête des semaines tombait le jour du sabbat, les pains de proposition sans levain et les deux pains levés devaient être partagés. (Voir Lévitique xxiii. 17.) ↩︎
142:8 Diverses explications sont données quant à la signification de ce mot. Il semble s’appliquer aux prêtres, dont c’était le tour habituel de servir, mais qui n’étaient pas pressés d’y assister ; car, pendant la fête, ils devaient partager les avantages avec l’ensemble du sacerdoce. ↩︎