§ 1. Un homme qui lit la Torah, [la paracha שמע], au moment de réciter les [prières], s’il consacre son cœur [attention] à la prière, s’est acquitté de l’obligation de réciter la שמע] ; sinon, il ne s’est pas acquitté de cette obligation. À la fin des différentes sections, l’homme salue par respect et répond à une salutation : mais au milieu d’une section, il salue par crainte et répond. Tel est le dicton de Rabbi Meir. Rabbi Jehudah dit : « Au milieu d’une section, il salue par crainte et répond par respect. À la fin d’une section, il salue par respect et répond à la salutation de tout homme. » [1]
2. Les sections [clôture des] sont, entre la première bénédiction et la seconde : entre la seconde et שמע ישראל [Écoutez O Israël] : entre שמע et והיה אם שמע [et cela arrivera, &c] : [2] entre יהוה אם שמע et ויאמר [3] [et le Seigneur parla à Moïse] : entre ויאמר et אמת ויציב, [c’est vrai et confirmé]. R. Jehudah dit : « Entre ויאמר et אמת ויציב, l’homme ne doit pas se séparer. R. Joshua ben Korha dit : « Pourquoi le שמע précède-t-il [la section] והיה אם שמע Afin que l’homme puisse rendre hommage au royaume des cieux, avant de prendre sur lui le joug des commandements ? ויאמר ? parce que [les préceptes de] והיה אם שמע, peuvent être pratiqués de jour et de nuit, [4] alors que les préceptes de ויאמר ne peuvent être pratiqués que de jour. [5]
§ 3. Celui qui dit le שמע, de manière à ne pas être audible à ses propres oreilles, s’est acquitté [du devoir de le dire]. R. José dit, [ p. 4 ] « Il ne s’est pas [ainsi] acquitté ; s’il l’a dit sans prêter attention aux lettres [à l’orthographe et à la prononciation]. » R. José dit qu’il s’est acquitté. R. Jehudah dit qu’il ne l’a pas fait. S’il l’a dit dans un ordre irrégulier, il ne s’est pas acquitté. S’il a fait une erreur, il recommence là où il l’a faite.
§ 4. Les ouvriers peuvent dire le שמע au sommet d’un arbre ou d’un mur ; ce qu’ils ne sont pas libres de faire avec les תפלה [les 18 bénédictions appelées עמירה].
§ 5. Un époux est dispensé de réciter le שמע] la première nuit de ses noces et jusqu’à l’expiration du sabbat, s’il n’a pas consommé son mariage. Il arriva que Rabbon Gamaliel récita le שמע] la première nuit de ses noces. Ses disciples lui dirent : « Ne nous as-tu pas appris, Rabbi, qu’un époux est dispensé de réciter le שמע] la première nuit de ses noces ? » Il leur répondit : « Je ne vous écouterai pas, pour refuser mon hommage au royaume des cieux, ne serait-ce qu’un seul instant. »
§ 6. Il [R. Gamaliel] se baigna la première nuit après la mort de sa femme. Ses disciples lui dirent : « Ne nous as-tu pas appris, Rabbi, qu’il est interdit à une personne en deuil de se baigner la première nuit ? » Il leur répondit : « Je ne suis pas comme tous les autres hommes ; je suis infirme. »
§ 7. À la mort de son esclave Tabbi, lui, [R. Gamaliel], reçut des visites de condoléances. Ses disciples lui dirent : « Ne nous as-tu pas appris, Rabbi, qu’on ne reçoit pas de visites de condoléances pour les esclaves ? » Il leur répondit : « Mon esclave Tabbi n’était pas comme tous les autres esclaves ; il était pieux. »
§ 8. Le marié qui souhaite réciter le שמע, la première nuit de noces, est libre de le faire. Rabbon Siméon ben Gamaliel dit : « Ce n’est pas tout le monde qui désire se vanter d’une piété supérieure. »
3:1 Comme, à cette époque, la salutation « Que la paix soit avec vous » transmettait l’assurance d’intentions amicales et de sécurité personnelle, omettre de saluer ou négliger de répondre à une salutation pouvait avoir des conséquences dangereuses. ↩︎
3:2 Deut. xi. 13. ↩︎
3:3 Nombres xvi. 37. ↩︎
3:4 Il est dit : « Vous les enseignerez à vos enfants. » (Deut. xi. 18.) ↩︎
3:5 Il ordonne : « Afin que vous puissiez la regarder » [la frange]. (Nombres xvi. 39.) ↩︎