§ 1. Voici les points relatifs aux repas, sur lesquels les écoles de Shammaï et de Hillel diffèrent. Beth Shammaï [ p. 11 ] soutient que lors des fêtes, l’homme doit d’abord dire la bénédiction du jour, puis celle sur le vin : tandis que, selon Beth Hillel, il doit d’abord dire la bénédiction sur le vin, puis celle du jour.
§ 2. Beth Shammaï dit qu’il faut d’abord se laver les mains, puis remplir la coupe [pour la bénédiction]. Beth Hillel, quant à elle, dit qu’il faut d’abord remplir la coupe, puis se laver les mains.
§ 3. Beth Shammai dit que l’homme doit mettre la serviette sur laquelle il s’essuie les mains sur la table ; tandis que Beth Hillel dit qu’il doit la mettre sur le canapé.
§ 4. Beth Shammai dit qu’après un repas, la pièce doit d’abord être balayée, et les mains doivent être lavées ensuite [pour la grâce]; alors que Beth Hillel dit que les mains doivent d’abord être lavées, puis la pièce doit être balayée.
§ 5. Beth Shammaï prononce les bénédictions [1] dans l’ordre suivant : sur la lumière, la nourriture, les épices et les caractéristiques de la fête [הבדלה] ; tandis que Beth Hillel prononce : la lumière, les épices, la nourriture et הבדלה. Selon Beth Shammaï, la forme de la bénédiction sur la lumière est : « Qui a créé la lumière du feu » ; tandis que, selon Beth Hillel, c’est : « Créateur des lumières du feu ». [2]
§ 6. La bénédiction ne doit pas être prononcée sur une lampe ou des aromates appartenant à un idolâtre, ni sur une lampe ou des aromates placés près d’un cadavre, ni sur une lampe ou des aromates placés devant des objets d’idolâtrie. La bénédiction sur la lampe ne doit être prononcée qu’après que celui qui la prononce en ait bénéficié.
§ 7. Si quelqu’un a oublié de dire le bénédicité après son repas, Beth Shammaï soutient qu’il doit retourner à sa place et y dire le bénédicité ; mais Beth Hillel soutient qu’il peut le faire à tout endroit où il se souvient de l’omission. Jusqu’à quand l’obligation de dire le bénédicité reste-t-elle en vigueur ? Jusqu’à ce que la nourriture dans son estomac ait été digérée.
§ 8. Si le vin est servi après le repas, et qu’il n’y a qu’une seule coupe pleine, Beth Shammaï soutient que la bénédiction sur le vin doit être dite en premier, puis le bénédicité après le repas ; tandis que Beth Hillel soutient que le bénédicité après le repas doit être dit en premier, puis la bénédiction sur le vin. La réponse « Amen » doit être prononcée lorsqu’un Israélite prononce une bénédiction ; mais elle ne doit pas être prononcée après un Samaritain, à moins que la bénédiction n’ait été entendue en entier.