§ 1. On peut irriguer les terres sèches le jour du Moed, [^615] et aussi pendant l’année sabbatique, aussi bien d’une fontaine nouvellement jaillie que d’une fontaine qui ne l’est pas encore ; mais on ne doit pas les irriguer avec de l’eau de pluie, ni avec de l’eau [puisée] dans un puits profond ; on ne peut pas non plus creuser de tranchées [pour retenir l’eau] autour des vignes.
§ 2. R. Éléazar ben Azariah dit : « Ils ne doivent pas creuser de nouveau fossé, ni de nouveau canal, ni de nouveau cours d’eau, sur le Moed, ni pendant l’année sabbatique. » Mais les sages soutiennent qu’un nouveau fossé, ou un nouveau cours d’eau, peut être creusé pendant l’année sabbatique, et que les canaux obstrués peuvent être réparés sur le Moed. Ils peuvent également réparer les réservoirs d’eau qui se trouvent dans les sources publiques, [^616] et les purifier. Ils peuvent également réparer les routes, les places publiques et les bains de source. En bref, ils peuvent faire tout ce que les exigences du service public exigent. Ils [ p. 193 ] peut marquer les tombes [blanchies], [^617] et même envoyer des [inspecteurs] de Kilaim. [1]
§ 3. R. Eleazar ben Jacob dit : « Ils peuvent conduire l’eau d’arbre en arbre, à condition que le verger entier ne soit pas irrigué ; les plantes qui n’ont pas absorbé [2] [l’eau] avant le Moed, ne doivent pas être irriguées pendant le Moed. » [3] Mais les sages permettent l’un et l’autre.
§ 4. Ils peuvent attraper les taupes et les mulots dans les vergers et les champs, mais ils ne doivent pas le faire de la manière habituelle, [4] aussi bien pendant le Moed que pendant l’année sabbatique. Or, les sages soutiennent que dans un verger, la vermine peut être attrapée de la manière habituelle, mais que dans un champ de blé, elle ne doit pas l’être de la manière habituelle. Pendant le Moed, ils peuvent empiler des pierres pour boucher une brèche [5] dans une clôture, mais pendant l’année sabbatique, ils la réparent de la manière habituelle.
§ 5. R. Meir dit : « Les prêtres font la première inspection de la plaie [de la lèpre] afin de soulager [le patient], mais non de le restreindre. » Mais les sages décident de ne soulager ni de restreindre [en aucun cas une telle inspection ne doit être entreprise pendant le Moed]. [6] R. Meir [en outre] dit : « Un homme peut recueillir les ossements de son père et de sa mère [pendant le Moed, pour les enterrer], car c’est une satisfaction pour lui [soulage son esprit]. » Mais R. José dit : « C’est une douleur pour lui [afflige son esprit]. L’homme ne doit pas inciter [les autres à pleurer] ses morts, [7] ni faire d’oraison funèbre pendant les trente jours précédant la fête. »
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§ 6. Ils ne doivent pas creuser de tombes ou de caveaux funéraires sur le Moed, mais ils peuvent préparer des tombes agrandies sur le Moed, et aussi faire une fosse de lavage pendant le Moed, et un cercueil dans la même cour où repose le corps. Cependant, R. Jehudah l’interdit, à moins que les planches n’aient été fournies auparavant.
§ 7. Ils ne doivent pas épouser d’épouses sur le Moed, ni vierges ni veuves ; elles ne doivent pas non plus être מיבם, [8] car les fiançailles sont une source de joie pour lui individuellement, [9] mais il peut reprendre sa propre épouse répudiée. Une femme peut préparer ses bijoux sur le Moed. Rabbi Jehudah dit : « Elle ne doit pas appliquer de chaux [de la craie comme fard], car cela pourrait la défigurer. »
§ 8. Une personne ordinaire, qui n’est pas du métier, peut coudre de façon régulière ; mais l’artisan, dont le métier est de coudre, ne doit le faire qu’en zigzag pendant le Moed. Ils peuvent tresser les cordes des sommiers. R. José dit : « Ils ne peuvent que tendre les cordes. »
§ 9. Ils pourront ériger un four, un foyer ou un moulin sur le Moed [pour l’usage de la fête]. Rabbi Jehudah dit : « Les meules neuves ne doivent pas être ébréchées. » [10]
§ 10. Une balustrade peut être réalisée autour d’un toit ou d’une galerie, selon le savoir-faire des hommes ordinaires, mais non selon celui des artisans. Les fissures du toit peuvent également être colmatées, puis lissées au rouleau, [11] ou à la main et au pied, mais pas à la truelle. Si les gonds du chambranle, la poutre, la serrure ou la clé de la porte sont cassés, ils peuvent être réparés sur place, à condition de ne pas remettre intentionnellement les réparations au Moed. Tous les aliments marinés [12] qu’il peut consommer pendant le Moed peuvent être marinés.
192:1 מועד, Les jours intermédiaires de la Pâque et des Tabernacles. ↩︎
192:2 Vide Mishna, Traité du Sabbat, Introduction. ↩︎
193:3 Afin qu’ils soient distingués, afin que les personnes évitent de contracter l’impureté. ↩︎
193:4 Comme ces inspecteurs étaient envoyés aux frais du public, cela se faisait généralement au milieu des jours de fête, car, n’ayant pas d’autre travail à faire, les hommes embauchés pour agir comme inspecteurs étaient disponibles à un prix moindre qu’à d’autres moments de l’année. ↩︎
193:5 Soit par la pluie, soit par la main de l’homme. ↩︎
193:6 Toute occupation dont l’omission pourrait entraîner une perte ou un préjudice est permise pendant le Moed. R. Éléazar pense que, comme les plantes se sont jusqu’ici comportées sans eau, un retard supplémentaire ne peut leur nuire. Les sages, cependant, sont d’un avis différent. ↩︎
193:7 Il faut s’écarter de la manière habituelle de préparer un gin, etc. ↩︎
193:8 Les brèches dans le mur d’une maison habitée peuvent être régulièrement reconstruites. ↩︎
193:9 R. Meir pense que le prêtre inspecteur est libre de réserver son avis, s’il est défavorable, afin de ne pas affliger le malade. Mais les sages soutiennent qu’il est tenu de se prononcer immédiatement. ↩︎
193:10 Qui sont décédés depuis quelque temps. ↩︎
194:11 יבם, le devoir d’épouser la veuve sans enfant d’un frère décédé. Voir le Traité Yebamoth. ↩︎
194:12 Et ne doit pas interférer avec la joie générale découlant de la fête. ↩︎