§ 1. On verse un quart de louis d’eau sur les mains d’une personne, ainsi que sur celles de deux personnes, la moitié d’un louis sur trois ou quatre, un louis entier et plus sur cinq, dix ou même cent personnes. [^1292] R. José dit : « À condition qu’il n’y ait pas moins d’un quart de louis pour la dernière personne utilisant l’eau. » Ils peuvent ajouter de l’eau pour la seconde ablution, mais ils ne doivent pas en ajouter pour la première.
§ 2. Ils pourront verser de l’eau sur leurs mains avec tous les récipients, même ceux faits de bouse de vache, de pierre ou de terre. Mais ils ne verseront pas d’eau sur leurs mains avec les parois d’un récipient, ni avec le fond d’une cuve, ni avec le bouchon d’un tonneau ; ils ne donneront pas non plus d’eau à leur prochain avec le creux de leur main, car ils ne pourront ni puiser, ni consacrer, ni asperger l’eau de purification, [^1294] ni verser de l’eau sur leurs mains, si ce n’est dans un récipient. En cas d’impureté provenant de la tente, [^1295] ils ne pourront en préserver, au moyen d’un couvercle hermétique, aucun ustensile, sauf les récipients entiers. ils ne peuvent pas non plus préserver le contenu d’un récipient en terre, dans lequel est tombé un reptile mort, de l’impureté, sauf des ustensiles fermés. [1]
§ 3. L’eau qui, en raison de sa mauvaise odeur, est impropre à la consommation des animaux domestiques, est impropre à l’ablution si elle est contenue dans un récipient quelconque ; mais, tombée au sol dans un fossé, elle est propre à l’ablution en y plongeant les mains. Si de l’encre, de la gomme ou du vitriol noir y tombe et en change la couleur, elle devient impropre à l’ablution. Si elle a servi à quelque chose, ou si un homme y a trempé son pain, elle devient impropre à l’ablution. Siméon, le Témanite, dit : « Quoi ! » Même s’il avait l’intention de tremper quelque chose dans un récipient et que cela tombe dans un autre ? Non, elle reste propre à l’ablution. »
§ 4. S’il a rincé des récipients dans l’eau ou s’il l’a utilisée pour rincer des mesures, elle devient impropre ; mais s’il a rincé des récipients déjà rincés ou des récipients neufs, l’eau ainsi utilisée reste propre aux ablutions. R. José interdit son utilisation dans le cas de récipients neufs.
§ 5. L’eau dans laquelle le boulanger a trempé ses petits pains est impropre aux ablutions, mais s’il y a seulement trempé ses mains, elle reste convenable. Tous sont habilités à verser de l’eau sur les mains d’autrui, même les sourds-muets, les idiots et les mineurs. Un homme peut tenir un tonneau entre ses genoux pour verser l’eau sur ses mains. Un singe peut verser de l’eau [ p. 359 ] sur les mains d’une personne. R. José déclare ces deux dernières manières de verser de l’eau sur les mains comme légalement inappropriées.
357:4 Ceci, selon Maïmonide, ne s’appliquait qu’aux deuxièmes ablutions. ↩︎