§ 1. Si une personne a versé de l’eau sur une main d’un seul jet, sa main est pure ; si elle l’a fait sur les deux mains d’un seul jet, R. Meir les déclare impures jusqu’à ce qu’il ait versé dessus de l’eau d’un récipient d’un quart de tasse. Si un morceau de pain [^1297] tombe sur l’eau, il reste pur. R. José le déclare impur.
§ 2. S’il a fait ses premières ablutions à un endroit et ses secondes à un autre, si un morceau de pain tombe sur la première, elle devient impure ; si sur la seconde, elle reste pure. S’il a fait ses premières ablutions et qu’un morceau de pain tombe dessus, elle devient impure. S’il a fait ses premières ablutions et trouve sur sa main un éclat ou un petit caillou, ses mains restent impures, car la seconde eau ne fait que purifier la première. [^1298] R. Siméon ben Gamaliel dit : « Tout ce qui est une production d’eau, [et qui se trouve sur la main après la première ablution, n’empêche pas la main d’être pure. »
§ 3. Les mains deviennent impures ou se purifient jusqu’au poignet. Que signifie cela ? S’il verse la première ablution jusqu’au poignet, puis la seconde au-dessus, et qu’une partie de l’eau reflue dans la main, celle-ci reste pure. S’il verse la première et la seconde ablution au-dessus du poignet, et qu’une partie de l’eau reflue dans la main, celle-ci devient impure. S’il verse la première ablution sur une main, puis la seconde sur les deux mains ensemble, elles sont impures. S’il verse la première ablution sur les deux mains, puis la seconde sur une seule main, sa main est pure. S’il a versé de l’eau sur une main, puis l’a frottée contre son autre main, celle-ci devient impure ; mais s’il l’a frottée contre sa tête ou contre un mur, elle reste pure. Ils peuvent verser de l’eau sur les mains de quatre ou cinq personnes, côte à côte ou au-dessus, à condition de veiller à ce que l’eau vienne sur toutes les parties de leurs mains.
§ 4. [S’il devait] douter que l’eau ait été utilisée à quelque fin que ce soit ou non ; [s’il devait] douter qu’il ait eu la quantité prescrite ou non ; [ou devait] douter que l’eau soit légalement] impure ou pure : dans tous ces [cas de] doute, il est pur, car ils [les sages] ont décidé : « Que chaque fois qu’il est douteux que les mains soient impures, [ou] transmettent l’impureté, ou soient pures, [elles doivent être considérées comme] pures. » R. José [cependant] a soutenu : « [Que chaque fois qu’il est douteux que les mains soient] pures, elles doivent [être considérées comme] impures. » Comment [cette règle doit-elle être appliquée] ? Si ses mains étaient pures, et qu’il y avait deux pains impurs devant lui, il douterait s’il les a touchés ou non, [ou,] ses mains étant impures, et deux pains purs devant lui, il douterait s’il les a touchés ou non, [ore] l’une de ses mains étant impure et l’autre pure, il y avait devant lui deux pains purs, dont il touchait l’un, il douterait s’il l’a touché avec la [main] impure, ou avec la [main] pure, [ou,] ses mains étant pures, et il y avait devant lui deux pains, l’un impur et l’autre pur, dont il touchait l’un, il douterait s’il a touché le [pain] impur ou le pur, ou,] ses mains étant l’une impure et l’autre pure, et devant lui deux pains, l’un impur et l’autre pur, qu’il touchait tous les deux, il douterait s’il a touché le [pain] impur avec l’impur [main], et le [pain] pur avec la [main] pure, ou le [pain] pur avec la [main] impure, et le [pain] impur avec la [main] pure : dans tous [ces cas], les mains restent comme elles étaient, et les pains comme ils étaient. [^1299]