Emil Schürer écrit : « Le troisième groupe principal des œuvres de Philon sur le Pentateuque est une Délimitation de la législation mosaïque pour les non-Juifs. Dans tout ce groupe, l’explication allégorique est encore occasionnellement employée. Cependant, il s’agit principalement de véritables descriptions historiques, un exposé systématique de la grande œuvre législative de Moïse, dont l’auteur souhaite rendre le contenu, l’excellence et l’importance évidents aux lecteurs non-Juifs, et même au plus grand nombre possible. Car la description est plus populaire, tandis que le long commentaire allégorique est une œuvre ésotérique et, selon les conceptions de Philon, strictement scientifique. Le contenu des différentes compositions qui forment ce groupe diffère en effet considérablement et semble indépendant les uns des autres. Leur lien, cependant, et par conséquent la composition de l’œuvre entière, ne peuvent, selon les propres indications de Philon, faire de doute. Quant au plan, l’ouvrage est divisé en trois parties. (a) Le commencement et comme l’introduction de l’ensemble est formé par une description de la création du monde (κοσμοποιια), qui est placée en premier par Moïse dans le but de montrer que sa législation et ses préceptes sont conformes à la volonté de la nature (Ï€Ï Î¿Ï‚ το βουλημα της φυσεως), et que par conséquent celui qui lui obéit est véritablement un citoyen du monde (κοσμοπολιÏ"ης) (de mundi opif. § 1). Cette introduction est suivie de (b) biographies d’hommes vertueux. Ce sont, pour ainsi dire, les lois vivantes et non écrites (εμψυχο¹ και λογικοι νομοι de Abrahamo, § 1, νομοι Î±Î³Ï Î±Ï†Î¿Î¹ de décalogo, § 1), qui représentent, à la différence des commandements écrits et spécifiques, des normes morales universelles (τους ÎºÎ±Î¸Î¿Î»Î¹ÎºÏ‰Ï„ÎµÏ Î¿Ï…Ï‚ κ±Î¹ ωσαν Î±Ï Ï‡ÎµÏ„Ï…Ï€Î¿Ï…Ï‚ νομους de Abrahamo, § 1.) Enfin, la troisième partie embrasse © la description de la législation proprement dite, divisée en deux parties : (1) celle des dix principaux commandements de la loi, et (2) celle des lois particulières appartenant à chacun de ces dix commandements. Viennent ensuite, en appendice, quelques traités sur certaines vertus cardinales, sur la récompense des bons et le châtiment des méchants. Cet aperçu du contenu montre d’emblée que Philon avait l’intention de présenter à ses lecteurs une description claire de l’ensemble du Pentateuque, qui devait être complet sur les points essentiels. Son point de vue, cependant, est à cet égard le point de vue authentiquement juif : l’ensemble de ce contenu relève de la notion de νομος. » (La littérature du peuple juif au temps de Jésus, pp. 338-339)
Emil Schürer commente : « Î ÎµÏ Î¹ αθλων και επιτιμιων. De praemiis et poenis (Mangey, ii. 408-428).—ΠμÏ Î¹ Î±Ï Ï‰Î½. De execrationibus (Mangey, ii. 429-437).â€"Ces deux morceaux si mal séparés l’un de l’autre ne forment en réalité qu’un seul livre. Comp. Euseb. H. E. ii. 18. 5 : Ï€ÎµÏ Î¹ των Ï€Ï Î¿ÎºÎµÎ¹Î¼ÎµÎ½Ï‰Î½ εν τω νομω τοις μεν αγαθοις αθλων, τοις δε Ï€Î¿Î½Î·Ï Î¿Î¹Ï‚ επιτιμιων και Î±Ï Ï‰Î½.—Au début de cette composition, Philon dit qu’ayant traité dans ses œuvres précédentes des trois catégories principales des révélations mosaïques (les κοσμοποιια, le Î¹ÏƒÏ„Î¿Ï Î¹ÎºÎ¿Î½ et le νομοθετικον Î¼ÎµÏ Î¿Ï‚), il se proposait maintenant de passer aux récompenses prévues pour les bons et aux peines destinées aux méchants. Cet écrit est donc postérieur aux œuvres de Philon discutées jusqu’ici et s’ajoute comme une sorte d’épilogue à la description de la législation mosaïque. — Sur le traité de nobilitate, que Mangey combine avec cette composition, voir ci-dessous, n° IV. 7. « Apologie pour les Juifs » (La littérature du peuple juif au temps de Jésus, p. 347).
FH Colson écrit (Philo, vol. 8, pp. 309-311) :
Le traité commence par quelques remarques sur le schéma selon lequel Moïse a construit son livre de lois (1-3) et comment il a été observé par certains et ignoré par d’autres (4-6). Abordant le sujet principal des récompenses pour l’obéissance et des châtiments pour la désobéissance, il note que les personnes décrites dans l’histoire peuvent être classées en individus, maisons ou groupes, villes, pays et nations, et régions plus vastes (7). Nous considérons les récompenses individuelles et commençons par la Trinité moins parfaite, Énos, Énoch et Noé, qui incarnent respectivement l’espoir, le repentir et la justice. L’espoir est le mobile de tout effort humain et l’espoir en Dieu en est la seule véritable forme (8-13). Énos, l’homme qui espérait, a été récompensé par un nom qui signifie qu’il est un homme véritable (14). La repentance d’Hénoch est récompensée par son « transfert » du commun des mortels vers l’isolement nécessaire aux convertis (15-21). Noé le juste fut sauvé du déluge et devint le fondateur d’une humanité renouvelée (22-23). La seconde Trinité, Abraham, Isaac et Jacob, représente la vraie religion qui méprise la vanité (24-27). Abraham l’Instruit apprit à croire en Dieu et sa récompense fut la foi (28-30). Isaac l’Autodidacte se réjouit instinctivement de toutes les dispensations divines et sa récompense fut la joie (31-35). Jacob le Praticien chercha à voir Dieu, et non pas simplement à le déduire de ses œuvres, et sa récompense fut la vision indiquée par son nom d’Israël (36-46) ainsi que les qualités spirituelles signifiées par « l’engourdissement du membre large » (47-48). Ces leçons sont récapitulées (49-51). Mais nous ne devons pas oublier Moïse et sa quadruple récompense : royauté, législation, prophétie et sacerdoce (52-56).
Nous passons aux récompenses des « maisons ». Abraham et Isaac avaient des familles qui contenaient des membres indignes : les enfants de Jacob seuls, en tant que corps, étaient qualifiés pour la récompense, à savoir le privilège de fonder les douze tribus qui se sont développées en une grande nation (57-62 et 66) ; incidemment, nous pouvons tirer une leçon philosophique des trois familles comme types des enfants ou des qualités montrées par les trois types d’âme (61-65).
Nous nous penchons ensuite sur les châtiments, dont seuls deux exemples nous sont parvenus. Premièrement, pour les individus, nous avons Caïn, dont le châtiment était de mourir éternellement, de ne jamais mourir, menant une existence d’où la joie et le plaisir ont été éliminés et où non seulement le chagrin permanent, mais aussi la peur de ce qui vient sont perpétuellement présents (67-73). Pour les maisons, nous avons la révolte des Lévites sous Koré. Leur offense est décrite, mais le récit de leur châtiment est perdu par une interruption dans les manuscrits (74-78) ; pour les possibilités à ce stade, voir App. p. 455.
Lorsque le discours, tel que nous le suivons, est repris, nous en arrivons aux bénédictions promises par la loi aux justes. La première est la victoire sur les ennemis, mais avant d’examiner qui sont ces ennemis, il insiste sur la nécessité non seulement d’écouter la loi, mais de la mettre en pratique (79-84). Les ennemis sont de deux sortes : les bêtes sauvages et les hommes ; lorsque les hommes seront ce qu’ils devraient être, les bêtes seront également domptées et les hommes éviteront la guerre entre eux (85-92). Soit la guerre n’aura jamais lieu, soit, si certains sont encore assez fous pour attaquer, ils seront immédiatement mis en déroute et un bon gouvernement sera établi (93-97). La deuxième bénédiction est la richesse, et de nombreux passages sont cités qui décrivent l’abondance à venir (98-107). La troisième est la longue vie, et à cela s’ajoute l’idée que la véritable longue vie est la bonne vie, à laquelle Dieu peut rappeler l’âme humaine comme il promet de rappeler les exilés repentants (108-117). Ces quatre bénédictions sont extérieures ; pour le corps, il est promis l’exemption de la maladie dans laquelle le bon esprit peut se reposer et penser (118-126).
Il se tourne ensuite vers les châtiments ou malédictions, qui suivent tous de près le Lévitique et le Deutéronome. Le premier est la famine, la sécheresse et la destruction de toute sorte de récolte par la nature, sinon par l’ennemi (127-133), suivies de toutes les horreurs du cannibalisme (134), des misères auxquelles ils ne pourront échapper par le suicide (135-136) ; l’esclavage avec toutes ses misères (137-140) ; une malédiction pesant non seulement sur la terre et les fruits, mais sur toutes les entreprises (141-142) ; les maladies corporelles de toutes sortes (143-146) ; les terreurs de la guerre, la panique, les bêtes sauvages, la destruction des villes et finalement le désespoir total (147-151). Pendant ce temps, les prosélytes prospéreront, enseignant ainsi la leçon que ce n’est pas la race mais l’obéissance qui apporte le salut (152). Il décante ensuite les sabbats dont bénéficiera, selon le Lévitique, la terre désolée. Lésée par la négligence des années sabbatiques, elle prendra désormais son repos et, après un certain temps, pourra engendrer une race meilleure (153-158). Cela lui rappelle le texte « La délaissée a beaucoup d’enfants », une expression qui peut s’appliquer allégoriquement à l’âme convertie, abandonnée par ses vices, et qui engendre des vertus (159-161).
Voilà pour les châtiments, mais il y a aussi la promesse d’une restauration pour le pénitent et d’un renouveau de la vie nationale dans une prospérité plus grande que jamais (162-168) ; les malédictions se tourneront vers les persécuteurs, qui découvriront que leur victoire était passagère et que la race qu’ils méprisaient avait encore une semence d’où jaillirait une vie nouvelle (169-172).
I. (1) Nous trouvons donc que dans les oracles sacrés délivrés par le prophète Moïse, il y a trois caractères distincts ; car une partie d’entre eux se rapporte à la création du monde, une partie est historique, et la troisième partie est législative. Or, la création du monde est relatée d’un bout à l’autre avec une extrême beauté et d’une manière admirablement adaptée à la dignité de Dieu, prenant son commencement dans le récit de la création du ciel, et terminant par celui de la formation de l’homme ; la première chose étant la plus parfaite de toutes les choses impérissables, et l’autre de toutes les choses corruptibles et périssables. Et le Créateur, reliant ensemble les choses immortelles et mortelles lors de la création, a fait le monde, faisant de ce qu’il avait déjà créé les parties dominantes, et de ce qu’il allait créer les parties sujettes. (2) La partie historique est un récit de la vie de différents hommes méchants et vertueux, et des récompenses, des honneurs et des châtiments réservés à chaque classe à chaque génération. La partie législative est subdivisée en deux sections, dont l’une a un objet plus général, établissant en conséquence quelques lois générales et complètes ; l’autre partie consiste en des ordonnances spéciales et particulières. Et les chapitres généraux de ces ordonnances spéciales sont au nombre de dix, qui, dit-on, n’ont pas été transmises au peuple par un interprète, mais ont été façonnées dans la région élevée de l’air, et ont été reliées par une distinction et une expression rationnelles. Tandis que les autres, je veux dire les lois particulières et minutieuses, ont été transmises par le prophète. (3) Et comme, dans mes traités précédents, j’ai insisté sur chacune de ces lois autant que le temps me l’a permis, et comme j’ai également développé toutes les différentes vertus que le législateur a attribuées à la paix et à la guerre, je vais maintenant procéder, dans l’ordre régulier, à mentionner les récompenses qui ont été proposées aux hommes vertueux et les châtiments menacés pour les méchants ; (4) car, après avoir instruit tous ceux qui vivent sous sa constitution et ses lois par de doux préceptes, des avertissements et des attentes, puis par de nombreuses menaces et avertissements, il les convoqua tous pour entendre la promulgation de la loi ; et tous, venant comme à une assemblée sacrée, manifestèrent leur enthousiasme et leur approbation de ces lois de manière à fournir une preuve très convaincante de leur véracité. (5) Et alors, certains d’entre eux se révélèrent diligents dans la pratique de la vertu, ne décevant pas les bonnes espérances qu’on avait formées en eux, ni ne déshonorant les lois qui les instruisaient. D’autres se révélèrent indignes d’hommes, efféminés et lâches, à cause de la faiblesse et de l’imbécillité innées de leur âme, qui, s’évanouissant avant tout danger ou tout trouble réel,Ils se sont déshonorés et sont devenus la risée des spectateurs. (6) C’est pourquoi les uns reçurent des décisions en leur faveur, des proclamations en leur honneur et toutes les récompenses habituellement accordées aux vainqueurs ; tandis que les autres s’en allèrent non seulement sans les guirlandes de la victoire, mais même après avoir subi une défaite des plus honteuses, plus grave que toutes celles qui arrivent à un homme dans les compétitions de gymnastique. Car là, les corps des athlètes sont certes renversés, mais de telle sorte qu’ils peuvent être facilement relevés ; mais dans ce cas, c’est la vie entière qui tombe, et une fois renversée, il est à peine possible de la relever. (7) Et notre législateur annonce un arrangement et une désignation très appropriés de privilèges et d’honneurs pour les uns ; et, au contraire, de châtiments pour les autres, comme affectant les individus, et les maisons, et les villes, et les pays, et les nations, et de vastes régions de la terre.
II. Et, tout d’abord, nous devons examiner le sujet des honneurs, car il est à la fois plus profitable et plus agréable d’en entendre parler, en partant des cas particuliers des individus. (8) Les Grecs disent que dans l’Antiquité, le célèbre Triptolème fut élevé et porté sur des dragons ailés, et que, volant ainsi, il sema des grains de blé sur toute la terre, afin qu’au lieu de manger des glands, le genre humain puisse à l’avenir avoir une nourriture saine, avantageuse et des plus agréables. Cette histoire, donc, comme beaucoup d’autres contes, étant, pour ainsi dire, une fiction fabuleuse, peut bien être laissée à ceux qui sont habitués à étudier la sophistique plutôt que la sagesse, et les tours de passe-passe de préférence à la vérité ; (9) Car, originellement et simultanément à la première création de l’univers, Dieu a pourvu à tous les êtres vivants de la nourriture nécessaire, la tirant de la terre, et, surtout, fournissant à l’humanité tout ce qui lui était nécessaire, à laquelle il a également donné la suprématie sur tout animal né sur terre. Car, parmi les œuvres de la Divinité, il n’y a rien de posthume, mais tout ce qui semble être perfectionné ultérieurement par le soin, la diligence et l’habileté des hommes est dans tous les cas produit auparavant à l’état inachevé par la prévoyance de la nature, de sorte qu’il n’est pas totalement absurde d’affirmer que toute connaissance n’est que souvenir. (10) Cependant, ces questions peuvent être renvoyées à une discussion ultérieure. Mais nous devons maintenant considérer la plus nécessaire de toutes les choses, l’ensemencement de la semence, que le Créateur a semée dans un sol très excellent, à savoir, dans l’âme raisonnable. (11) Or, la semence la plus importante de tout cela est l’espoir, la source de la vie de tous les hommes ; car c’est par l’espoir du gain que le changeur s’applique à toutes sortes de trafics ; et c’est par l’espoir d’un voyage favorable que le marin traverse de longues mers ; et c’est par l’espoir de la gloire que l’ambitieux s’applique aux affaires publiques, à la surveillance de la république et des affaires de l’État. C’est par l’espoir de décisions en leur faveur et de couronnes que ceux qui exercent leur corps dans des travaux athlétiques participent aux compétitions de gymnastique. L’espoir est la source de tout bonheur ; L’espoir incite les personnes remplies d’admiration pour la vertu à étudier la philosophie, avec l’idée que par son moyen elles pourront obtenir une vision claire de la nature de toutes les choses existantes, et faire des choses qui sont en accord et compatibles avec la perfection de ceux qui pratiquent les modes de vie les plus excellents, contemplatifs et pratiques, auxquels celui qui parvient est immédiatement vraiment heureux. (12) Or, certaines personnes ont soit, comme ennemis,Ils ont étouffé et détruit toutes les graines d’espérance en attisant tous les vices de l’âme, ou bien, ignorants et indifférents à l’habileté du laboureur, ils l’ont laissé périr par négligence. Il y a aussi des hommes qui, se présentant comme des laboureurs diligents, mais qui, considérant l’amour-propre au-dessus de la piété, s’attribuent les causes de leurs succès. (13) Tous ces hommes sont très blâmables, et seul mérite d’être accepté celui qui attribue son espérance à Dieu, à la fois comme auteur de sa naissance et comme seul capable de le préserver de tout dommage et d’une destruction totale. Quelle récompense est donc attribuée à l’homme couronné vainqueur dans cette épreuve ? L’homme est un animal composé, composé d’une nature mortelle et immortelle, n’étant ni identique ni entièrement différent de celui qui a remporté le prix. (14) Cet homme, les Chaldéens le nomment Énos, mais ce nom, traduit en grec, signifie « homme », car il a reçu le nom commun de toute la race pour son propre nom, comme un honneur particulier ; comme s’il n’était pas juste que quelqu’un soit considéré comme un homme du tout s’il n’espère pas en Dieu.
III. (15) Et après la victoire de l’espérance, il y a une autre lutte dans laquelle la repentance se dispute le prix ; n’ayant, en effet, aucune part à cette nature qui est invincible, et qui ne change jamais de but, et qui est toujours du même caractère, entretenant la même disposition, mais qui est soudainement saisie d’une admiration et d’un amour pour la meilleure partie, et qui est désireuse de quitter la convoitise et l’injustice dans lesquelles elle a été élevée, et de passer à la modération et à la justice, et aux autres vertus ; (16) car ce sont deux prix, qui sont proposés pour deux succès, tout d’abord pour l’abandon de ce qui est honteux, et, deuxièmement, pour le choix de ce qui est excellent ; et les prix sont un départ de la maison et la solitude. Car Moïse dit, à propos de celui qui fuyait les audacieuses innovations du corps et qui se tournait vers l’intérêt de l’âme : « Il n’a pas été trouvé parce que Dieu a changé de lieu » ; [1] (17) et par cette expression énigmatique, les deux choses sont clairement suggérées : la migration par le changement de lieu, et la solitude par le fait qu’il n’a pas été trouvé. Et cela est dit très à propos ; car si, en vérité, l’homme avait résolu à tout moment de se montrer réellement supérieur aux passions, méprisant tous les plaisirs et tous les appétits, alors il devrait se préparer avec diligence, fuyant sans jamais tourner la tête, et abandonnant sa maison, et son pays, et ses parents, et ses amis ; (18) car la coutume familière est une chose attrayante, de sorte qu’il y a lieu de craindre que si l’on reste en arrière, on ne soit fait prisonnier, pris par de si puissants charmes tout autour, dont les apparitions réveilleront de nouveau les appétits honteux, bien qu’actuellement endormis, pour des activités mauvaises, et rendront la vie à ces souvenirs qu’il était louable d’avoir oubliés. (19) En conséquence, de nombreuses personnes se sont corrigées et améliorées par des émigrations de leur pays natal, ayant été guéries par de tels moyens de leurs désirs frénétiques et méchants, parce que la vue ne pouvait plus fournir à la passion les images du plaisir. Car en conséquence de la séparation qui a eu lieu, cette passion n’a plus qu’un vide à travers lequel vagabonder, puisqu’il n’y a plus aucun objet présent par lequel elle puisse être enflammée. (20) Et s’il se lève et quitte sa première demeure, qu’il évite néanmoins les assemblées de la multitude, embrassant la solitude ; car il y a des pièges dans un pays étranger ressemblant à ceux que l’on trouve dans son propre pays, dans lesquels doivent tomber ceux qui sont insouciants et ne regardent pas devant eux,et qui se réjouissent de la société de la multitude ; car la multitude est une véritable concentration de tout ce qui est irrégulier, désordonné, impropre et blâmable, avec lequel il est très néfaste pour l’homme qui passe maintenant pour la première fois aux rangs de la vertu de procéder. (21) Car, comme les corps de ces hommes qui commencent à peine à se remettre d’une longue attaque de maladie sont très sujets à une rechute ; ainsi l’âme qui vient de recouvrer la santé trouve sa vigueur intellectuelle faible et vacillante, de sorte qu’il y a lieu d’appréhender que les mauvaises passions puissent revenir qui étaient habituellement excitées en elle par l’habitude de vivre dans la société d’hommes inconsidérés.
IV. (22) Ensuite, après ces concours où il s’agit de repentir, il propose une troisième classe de prix, relative à la justice, que quiconque pratique obtient une double récompense ; en premier lieu, celle de la préservation au moment de la destruction générale ; et en second lieu, celle d’être l’intendant et le gardien de toute espèce d’animal qui est accouplé par paires dans le but d’élever une seconde souche au lieu de celle qui périt de temps à autre ; (23) car le Créateur a prévu que le même être soit à la fois la fin de la génération qui est condamnée et le commencement de celle qui est irréprochable, enseignant à ceux qui disent que le monde est dépourvu de toute providence par les œuvres et non par les paroles, que conformément à la loi qu’il a promulguée et établie dans la nature des choses, toutes les multitudes innombrables d’hommes qui vivent dans l’obéissance à l’injustice ne doivent pas être comparées à un seul individu qui vit en adepte de la justice. Or, les Grecs appellent cet homme Deucalion, mais les Chaldéens le nomment Noé ; et c’est à son époque qu’eut lieu le grand déluge. (24) Et après cette triade, il y en eut une seconde, encore plus sainte et plus pieuse, issue d’une même famille. Car le père, le fils et le petit-fils dirigeaient tous leurs regards vers le même but de vie, à savoir plaire au Créateur et Père de l’univers, méprisant tous ces objets que la plupart des hommes admirent : la gloire, les richesses et le plaisir, et se moquant de cet orgueil qui est continuellement assemblé et présenté avec toutes sortes d’ornements fictifs afin de tromper les spectateurs. (25) C’est ce qui fait des choses inanimées des dieux, une grande et presque imprenable fortification par les sophismes et les manœuvres dont chaque ville est séduite, et puisqu’elle s’empare particulièrement des âmes des jeunes. Car, après y être entré, il s’y établit et y demeure depuis la plus tendre enfance jusqu’à la vieillesse, soumettant tous ceux sur qui Dieu n’a pas répandu les rayons de sa vérité. Mais l’orgueil est l’adversaire de la vérité, et il est difficile à dissiper, bien que lorsqu’il est soumis par une puissance plus forte que la sienne, il s’en aille. (26) Et cette classe d’hommes est certes peu nombreuse ; mais par sa puissance, elle est très nombreuse et très grande, à tel point que même le cercle entier de la terre ne peut la contenir. Et elle atteint même le ciel ; car, possédée d’un amour indescriptible pour la contemplation et pour être toujours parmi les objets divins, après avoir minutieusement exploré et expliqué toute la nature perceptible à la vue, elle passe immédiatement à l’incorporel et à l’appréciable seulement par l’intellect, sans avoir recours à aucun des sens extérieurs, rejetant même les parties irrationnelles de l’âme.et n’employant que les parties appelées esprit et raison. (27) C’est pourquoi le premier fondateur des sentiments consacrés à Dieu, à savoir Abraham, le premier homme qui passa de l’orgueil à la vérité, employant cette vertu qui procède de l’instruction comme moyen de perfection, choisit comme récompense la foi en Dieu. Et parce que, par la bonté innée de ses dispositions naturelles, il avait acquis une vertu spontanée, autodidacte et auto-implantée, la joie lui fut donnée comme récompense. De même, à son petit-fils, le méditant et le pratiquant de la vertu, qui atteignit le bien par des travaux infatigables et incessants, la couronne qui fut donnée fut la vue de Dieu. Et que peut-on concevoir de plus utile ou de plus respectable que de croire en Dieu et de se réjouir continuellement toute sa vie et de contempler le Dieu vivant ?
V. (28) Et percevons maintenant chacune de ces choses avec plus de précision, sans nous laisser entraîner par des noms, mais en les examinant dans leurs parties les plus intimes et en les approfondissant avec notre esprit. C’est pourquoi celui qui a sincèrement cru en Dieu a par là même reçu une incrédulité à l’égard de toutes les autres créatures corruptibles, à commencer par celles qui en lui s’élèvent très haut, à savoir la raison et le sens extérieur. Car chacune de ces choses a son consistoire et son tribunal particuliers, qui sont établis dans l’un pour assurer la juste considération des objets appréciables seulement par l’intellect, dont la fin est la vérité ; dans l’autre pour la perception des choses visibles, dont la fin est l’opinion. (29) Par conséquent, le caractère instable, erroné et indigne de confiance de l’opinion ressort clairement de cette circonstance ; car elle s’ancre dans des images et des probabilités. Et toute image est trompeuse, se présentant par une certaine ressemblance attrayante au lieu de la chose originale elle-même. Mais la raison, qui est le guide du sens extérieur, croyant que la décision sur toutes les choses perceptibles par l’intellect seul, et qui sont toujours les mêmes et dans le même état, lui appartient, est convaincue d’être dans l’erreur sur de nombreux points. Car lorsqu’elle porte son regard sur des cas particuliers qui sont innombrables, elle se trouve impuissante et inapte à la tâche, et défaille sous elle, comme un lutteur dévêtu par une force plus puissante ; (30) mais l’homme à qui il a été donné de voir et d’examiner minutieusement toutes les choses corporelles et incorporelles, et de s’appuyer et de se fonder sur Dieu seul, avec une raison ferme et constante et une confiance inébranlable et sûre, est véritablement heureux et béni. (31) Après la foi, la récompense suivante offerte comme destinée à l’homme qui acquiert la vertu par le don de la nature, comme étant victorieux sans lutte, est la joie. Car cet homme est appelé, comme les Grecs l’appellent, Rire, mais comme les Chaldéens l’intitulent, Isaac. Et le rire est un emblème dans le corps de cette joie invisible qui existe dans l’esprit. Et la joie est la plus excellente et la plus belle de toutes les affections agréables de l’esprit, (32) par le moyen de laquelle l’âme entière est en chaque partie entièrement remplie de gaieté, se réjouissant dans le Père et Créateur de tous les hommes et de toutes les choses, à savoir, en Dieu, et se réjouissant aussi de ces choses qui sont faites sans méchanceté, même si elles ne sont pas agréables, comme étant faites vertueusement, et comme contribuant à la durée de l’univers. (33) Car, comme dans les maladies graves et dangereuses, un médecin enlève parfois des parties du corps,Français visant à assurer la bonne santé des autres, et comme lorsque les tempêtes surviennent le pilote jette souvent la cargaison par-dessus bord, par prudence pour la sécurité des hommes qui naviguent sur le navire ; et pourtant le médecin n’est pas blâmé pour la mutilation du corps, ni le pilote pour la perte de la cargaison, mais au contraire tous deux sont loués pour avoir vu et assuré ce qui était avantageux de préférence à ce qui était agréable ; (34) de même, nous devons toujours regarder avec une admiration appropriée la nature de l’univers entier, et nous devons être satisfaits de toutes les choses qui se font dans le monde sans méchanceté intentionnelle, ne nous demandant pas si quelque chose a été fait qui ne soit pas entièrement agréable, mais si le monde, comme une ville jouissant de bonnes lois, est guidé et gouverné d’une manière calculée pour assurer sa sécurité. (35) Cet homme est donc heureux au même degré que celui dont j’ai parlé auparavant, dans la mesure où il est libre de toute dépression ou mélancolie, et où il jouit d’une vie exempte de tristesse et exempte de peur, n’ayant aucun lien, même en rêve, avec des plans de vie douloureux ou austères, parce que chaque partie de son âme est entièrement occupée par la joie.
VI. (36) Après l’homme qui a acquis la vertu par lui-même et qui a profité des richesses de la nature, le troisième homme rendu parfait est celui qui médite et pratique la vertu, et qui reçoit comme récompense spéciale la vue de Dieu. Car, ayant fait l’expérience de tout ce qui peut arriver dans la vie humaine, en ayant atteint une compréhension très intime, et n’ayant reculé devant aucun travail ni aucun danger qui auraient pu lui permettre de dépister et d’atteindre la chose la plus désirable, la vérité, il a trouvé, en rapport avec la vie humaine et avec le genre humain, beaucoup d’obscurité, tant sur terre que sur mer, dans l’air et dans l’atmosphère. Car l’atmosphère et le ciel tout entier lui ont présenté l’apparence de la nuit, puisque toute nature discernable par les sens extérieurs est indéfinie ; et l’indéfini est apparenté aux ténèbres et leur ressemble étroitement. (37) Ainsi, celui qui, durant les périodes précédentes de sa vie, avait les yeux de son âme fermés, commença alors, bien qu’avec difficulté, à les ouvrir pour les travaux continuels qui l’attendaient, et à percer et à dissiper la brume qui l’avait recouvert. Car un rayon de lumière incorporelle, plus pur que l’atmosphère, rayonnant soudain sur lui, lui montra le fait que le monde n’est appréciable que par l’intellect guidé par un gouverneur régulier. (38) Mais ce gouverneur ou guide, étant entouré de toutes parts par une lumière pure, était difficile à percevoir et difficile à comprendre par conjecture, car la puissance de la vue était obscurcie par l’éclat de ces rayons. Mais néanmoins la vue, bien qu’une grande violence de feu se soit déversée sur elle, lui résistait par un immense désir de voir ce qui était devant elle. (39) Et le Père eut pitié de son désir sincère et de son empressement à voir, et lui donna le pouvoir, et ne rechigna pas à l’acuité de la vue ainsi dirigée vers une perception de lui-même, autant du moins qu’une nature créée et mortelle puisse atteindre une telle chose, non pas certes une perception qui lui montrerait ce qu’est Dieu, mais simplement une perception qui lui prouverait qu’il existe ; (40) car même cela, qui est meilleur que le bien, et plus ancien que l’unité, et plus simple que l’un, ne peut être contemplé par aucun autre être ; parce que, en fait, il n’est pas possible que Dieu soit compris par aucun être autre que lui-même.
VII. Mais le fait qu’il existe, bien que compréhensible par le seul nom d’existence, n’est néanmoins pas compris par tout le monde, ou du moins pas de la meilleure façon par tout le monde ; mais certains hommes ont expressément et totalement nié l’existence d’une divinité ; tandis que d’autres ont douté et hésité, comme s’ils étaient incapables d’affirmer avec certitude s’il existe ou non. D’autres encore, qui ont plus par habitude que par un quelconque effort de leur raison, reçu des idées sur l’existence de Dieu de ceux qui les ont élevés, ont semblé être pieux par une sorte de félicité de conjecture, s’ils ont imprimé à leur piété une impression de superstition. (41) Mais si des hommes, par une grande profondeur de connaissance réelle, ont pu se représenter le Créateur et le Gouverneur de cet univers, ils ont, selon l’expression courante, progressé d’en bas vers le haut ; pour être entré dans ce monde comme dans une cité réglée par des lois admirables, et avoir vu la terre composée de montagnes et de plaines, et pleine de semences, et d’arbres, et de fruits, et aussi de toutes sortes d’animaux ; et contemplant aussi les mers, les ports, les lacs et les rivières de toutes sortes, provenant soit des crues hivernales, soit des sources éternelles, répandues à sa surface, et la température admirable des brises et de l’atmosphère, et les changements harmonieux et les révolutions bien ordonnées des saisons de l’année, et au-delà de toutes ces choses, le soleil et la lune, les planètes et les étoiles fixes, et le ciel tout entier, et toute l’armée du ciel dans son arrangement approprié, et, en fait, le monde réel tout entier tournant dans un ordre et une régularité admirables : (42) admiratifs et étant frappés de crainte et d’étonnement devant ces choses, ils en sont venus à former des notions compatibles avec ce qu’ils voient, que toutes ces belles choses, aussi excessives soient-elles, et d’un arrangement et d’une ingénierie si admirables, n’ont pas été produites spontanément mais étaient l’œuvre de quelque créateur, le Créateur du monde entier, et donc qu’il doit nécessairement y avoir une providence surveillante. Car c’est une loi de la nature que le Créateur prenne soin de ce qu’il a créé. (43) Mais ces hommes admirables, si supérieurs à tous les autres, se sont, comme je l’ai dit, élevés d’en bas, comme par une échelle atteignant le ciel, de manière à former, par la contemplation de ses œuvres, une conception conjecturale du Créateur par un raisonnement probable. Et si quelqu’un a pu le comprendre par lui-même, sans employer d’autres raisonnements pour le comprendre, il mérite d’être considéré comme ses saints et véritables serviteurs, et comme de sincères adorateurs de Dieu. (44) Dans ce groupe se trouve l’homme qu’en chaldéen on appelle Israël,mais en grec, « voir Dieu » ; par cette expression, il ne s’agit pas de voir quel genre d’être Dieu est, car cela est impossible, comme je l’ai déjà dit, mais de voir qu’il existe réellement ; n’ayant appris ce fait de personne d’autre, ni de quoi que ce soit sur terre, ni de quoi que ce soit dans le ciel, ni d’aucun des éléments, ni de quoi que ce soit qui en soit composé, qu’il soit mortel ou immortel, mais étant instruit de ce fait par Dieu lui-même, qui est disposé à révéler sa propre existence à son suppliant. (45) Et comment cette impression a été produite, il vaut la peine de le voir par l’observation de quelque similitude. Prenez ce soleil, qui est perceptible par nos sens extérieurs, le voyons-nous par un autre moyen que par l’aide du soleil ? Et voyons-nous les étoiles par une autre lumière que celle des étoiles ? Et, en bref, toute lumière n’est-elle pas vue en conséquence de la lumière ? Et de la même manière, Dieu, étant sa propre lumière, est perçu par lui seul, sans qu’aucun autre être ne coopère avec lui, ne l’assiste ou ne puisse contribuer à la pure compréhension de son existence. (46) C’est pourquoi ceux qui cherchent à contempler le Dieu incréé par l’intermédiaire des choses qu’il a créées ne sont que de simples devins, agissant comme ceux qui cherchent à déterminer la nature de l’unité par le nombre deux, alors qu’ils devraient, au contraire, employer l’investigation de l’unité elle-même pour déterminer la nature du nombre deux ; car l’unité est le premier principe. Mais ceux-là sont arrivés à la vérité véritable, ceux qui forment leurs idées de Dieu à partir de Dieu, de la lumière à partir de la lumière.Ils agissent comme ceux qui cherchent à déterminer la nature de l’unité par le nombre deux, alors qu’ils devraient, au contraire, employer l’investigation de l’unité elle-même pour déterminer la nature du nombre deux ; car l’unité est le premier principe. Mais ceux-là sont parvenus à la vérité véritable, ceux qui forment leurs idées de Dieu à partir de Dieu, de la lumière à partir de la lumière.Ils agissent comme ceux qui cherchent à déterminer la nature de l’unité par le nombre deux, alors qu’ils devraient, au contraire, employer l’investigation de l’unité elle-même pour déterminer la nature du nombre deux ; car l’unité est le premier principe. Mais ceux-là sont parvenus à la vérité véritable, ceux qui forment leurs idées de Dieu à partir de Dieu, de la lumière à partir de la lumière.
VIII. (47) Nous avons maintenant décrit le plus grand prix de tous : mais en plus de ces prix, le méditant sur la vertu reçoit un autre prix, pas très bien sonné quant à son nom, mais très excellent à concevoir ; et ce prix est appelé « la torpeur de l’ampleur », parlant au sens figuré. Or, par ampleur, l’orgueil et l’arrogance sont typifiés ; l’âme, dans ces conditions, déverse une effusion immodérée sur des objets qui ne sont pas désirables ; et par torpeur est typifié la contraction de la vanité, une chose exaltée et enflée. (48) Mais rien n’est plus opportun que de réprimer et de réduire à la torpeur les impulsions effrénées et illimitées, en éteignant l’esprit de l’esprit : de sorte que la violence immodérée des passions étant devenue affaiblie, elle peut donner de l’ampleur à la meilleure partie de l’âme. (49) Et nous devons aussi considérer combien une récompense extrêmement appropriée a été ainsi assignée à chacun des trois individus ; car à celui qui a été rendu parfait par l’éducation, la foi est donnée comme récompense ; puisqu’il est nécessaire que celui qui apprend fasse confiance à l’homme qui l’enseigne dans les matières sur lesquelles il l’instruit ; car il est difficile, ou plutôt je pourrais dire impossible, à un homme d’être instruit qui se méfie de son maître. (50) De plus : à celui qui parvient à la vertu par sa propre bonne disposition naturelle, la joie est donnée ; car une bonne disposition naturelle est une chose dont il faut se réjouir, et il en va de même des dons de la nature ; puisque l’esprit tire de la joie de toutes les démonstrations d’acuité et d’inventions heureuses, par lesquelles il trouve sans difficulté l’objet qu’il cherche ; comme s’il y avait quelque prompteur intérieur qui l’enrichissait d’inventions ; car la découverte rapide de choses auparavant, qui n’étaient pas certainement comprises, est un sujet de joie. (51) De même, à celui qui a acquis la sagesse par la méditation et la pratique, la vue est donnée. Car après la vie pratique de la jeunesse vient la vie contemplative de la vieillesse, qui est la plus excellente et la plus sacrée, que Dieu a envoyée d’en haut pour prendre place à la poupe comme un pilote, et a remis le gouvernail dans sa main comme pouvant diriger le cours de toutes les choses terrestres ; car sans la contemplation fondée sur la connaissance, il n’y a rien de bien fait.
IX. (52) Ayant ainsi mentionné un homme de chaque classe, et soucieux de ne pas être prolixe, je passerai à ce qui suit dans l’ordre de la discussion. Or, cet homme fut proclamé vainqueur et couronné comme tel lors des concours sacrés. Et quand je parle de luttes sacrées, je ne veux pas dire celles que les autres nations considèrent comme telles, car elles sont en réalité impies, attachant, comme elles le font, des récompenses et des honneurs aux actes de violence, d’insolence et d’injustice, au lieu de l’extrême punition qui leur appartient de droit : mais je veux dire plutôt celles que l’âme est naturellement faite pour traverser, qui, par le moyen de la prudence, chasse la folie et la ruse méchante, et par la tempérance chasse la prodigalité et l’avarice, et par le courage chasse la témérité et la lâcheté, et les autres vices qui sont en opposition directe avec les vertus respectives, et qui ne sont d’aucune utilité ni pour elles-mêmes ni pour personne d’autre ; (53) donc toutes les vertus sont présentées comme vierges. Et le plus excellent de tous, ayant assumé la fonction de chef comme s’il faisait partie d’un chœur, est la piété et la justice, que Moïse, l’interprète de la volonté de Dieu, possédait au plus haut degré. C’est pourquoi, outre une multitude d’autres circonstances qui nous sont parvenues dans les récits de sa vie, il a également reçu quatre prix très particuliers : celui d’être investi du pouvoir souverain, de la fonction de législateur, du pouvoir de prophétie et de la fonction de grand prêtre. (54) Car il était roi, non pas selon la coutume, avec des soldats et des armes, des forces navales, de l’infanterie et de la cavalerie, mais comme ayant été établi par Dieu, avec le libre consentement du peuple qu’il devait gouverner, et qui suscitait chez ses sujets la volonté de faire un tel choix volontaire. Français Car il est le seul roi dont nous ayons mention comme n’étant ni un orateur, ni quelqu’un qu’on entend souvent, ni possédant des richesses ou des richesses, car il était plus soucieux de la richesse qui voit que de celle qui est aveugle, et, si l’on veut dire la vérité sans aucune dissimulation, quelqu’un qui considérait l’héritage de Dieu comme son bien particulier. (55) Et ce même homme était également un législateur; car un roi doit nécessairement commander et défendre, et la loi n’est rien d’autre qu’un discours qui ordonne ce qui est bien et défend ce qui ne l’est pas; mais comme on ne sait pas ce qui est opportun dans chaque cas particulier (car souvent, par ignorance, nous commandons ce qui n’est pas bien de faire et défendons ce qui est bien), il était très naturel pour lui aussi de recevoir le don de prophétie, afin de le garantir contre la chute; car un prophète est un interprète, Dieu du dedans lui inspirant ce qu’il doit dire; et avec Dieu rien n’est blâmable.(56) En quatrième lieu, il reçut le grand sacerdoce, par lequel, prophétisant selon la connaissance, il adore le Dieu vivant, et par lequel aussi il apportera devant lui d’une manière propitiatoire, les actions de grâces de ses sujets lorsqu’ils vont bien, et leurs prières et supplications si à un moment donné ils sont malheureux ; or, puisque toutes ces choses appartiennent à une seule classe, elles doivent être tenues ensemble et unies par des liens mutuels, et être perçues dans le même homme, puisque celui qui manque de l’un des quatre est imparfait dans son autorité, car il n’est par conséquent investi que d’une autorité paralysée sur les intérêts communs.
X. (57) Nous avons déjà suffisamment parlé des récompenses proposées à chaque homme individuellement : mais des récompenses sont également offertes à des maisons entières et à de très nombreuses familles. Lorsque la nation fut originellement divisée en douze tribus, des patriarches furent aussitôt nommés, en nombre égal à celui des tribus, n’appartenant pas simplement à une seule maison ou famille, mais liés par une relation encore plus authentique : car ils étaient tous frères et avaient un seul et même père ; et le père et le grand-père de ces hommes furent, avec leur père, les fondateurs originels de toute la nation. (58) C’est pourquoi le premier homme qui abandonna l’orgueil et se convertit à la vérité, et qui méprisa la jonglerie des branches chaldaïques de l’apprentissage, à cause de cette vision plus parfaite qui lui avait été accordée, après l’avoir vue, il fut si captivé qu’il suivit la vision, tout comme on dit que le fil est attiré par l’aimant, devenant au lieu d’un sophiste qu’il avait été auparavant un homme sage grâce à l’instruction - il eut beaucoup d’enfants : mais ils n’étaient pas tous vertueux, bien qu’il y en ait un qui était totalement irréprochable, à qui il lia les câbles de toute sa race, et les amena ainsi à un ancrage sûr. (59) De nouveau, son fils qui avait acquis une sagesse spontanée et autodidacte eut deux fils, l’un un homme sauvage et indomptable, plein de colère et de désir, et l’un en bref qui élevait la partie irrationnelle de son âme comme une fortification contre la partie rationnelle ; mais l’autre un homme doux et gentil disciple et travailleur de la vertu, placé dans la classe la plus excellente de l’égalité et de la simplicité, le champion même de la raison et l’ennemi déclaré de la folie : (60) il est le troisième des fondateurs de sa race, un homme avec beaucoup de fils, et le seul vraiment heureux dans ces enfants, étant exempt de tout préjudice dans chaque partie de sa famille, et comme un cultivateur heureux voyant toute sa semence dans un état de sécurité, bien cultivée et portant des fruits.
XI. (61) Chacun de ces trois personnages a, dans le récit que nous avons reçu de lui, une signification figurée cachée sous lui, que nous devons maintenant examiner. Or, dès qu’on enseigne quelque chose à quelqu’un, il lui arrive d’abandonner l’ignorance et de parvenir à la connaissance ; et l’ignorance est une chose de nature multiforme. C’est pourquoi on dit que le premier des trois a eu beaucoup d’enfants, mais qu’il n’en a jugé aucun digne d’être appelé son fils, sauf un : car, d’une certaine manière, celui qui apprend rejette les enfants de l’ignorance et les répudie comme lui étant ennemis et hostiles. (62) Or, par nature, nous tous qui sommes hommes, avant que la raison qui est en nous ne soit amenée à la perfection, vivons sur les frontières entre la vertu et le vice, sans jamais encore pencher d’un côté ou de l’autre : mais lorsque l’esprit, commençant à déployer ses ailes, voit une apparence du bien avec toute son âme, l’imprimant dans toutes ses parties, il rompt immédiatement toute retenue, et étant porté par des ailes se précipite vers lui, laissant derrière lui le mal apparenté qui est né avec lui, qu’il fuit, procédant dans l’autre direction sans jamais revenir en arrière : (63) c’est ce qu’il entend insinuer par une expression énigmatique lorsqu’il dit que l’homme qui était doué par nature d’une bonne disposition avait deux fils, des jumeaux : car tout homme a au début, simultanément à sa naissance, une âme qui est enceinte de jumeaux, à savoir, le bien et le mal, portant l’empreinte de tous les deux : mais lorsqu’il reçoit la partie bénie et heureuse, alors par la force (64) Mais cette âme qui, en plus d’avoir une bonne disposition naturelle, a également reçu une bonne éducation et a été entraînée par la troisième personne mentionnée dans les méditations de la vertu, de sorte qu’aucune d’elles ne flotte au hasard à la surface, mais qu’elles sont toutes fermement collées et fixées à leur place, comme si elles étaient unies par des tendons compacts, acquiert la santé et acquiert la force, qui sont suivies d’un bon teint, dû à la modestie, ainsi qu’à une bonne santé et à la beauté. (65) Et ainsi l’âme devenant une parfaite compagnie de vertus, au moyen de ces trois excellentes patronnes, la nature, l’instruction et la méditation, et n’ayant pas laissé un seul endroit vide en elle-même, de manière à permettre l’entrée de quoi que ce soit d’autre, engendre un nombre parfait, à savoir, deux lots de fils, de six dans chacun, étant une représentation et une imitation du cercle du zodiaque, afin de l’amélioration de tout en eux : c’est la famille exempte de tout préjudice, étant continuellement consacrée à l’étude des saintes écritures,(66) De cette maison donc, à mesure qu’elle s’accrut et devint très peuplée au fil du temps, des villes bien réglées furent fondées, étant des écoles de sagesse, de justice et de sainteté, dans lesquelles les moyens d’acquérir toutes les autres vertus étaient également étudiés d’une manière sérieuse et adaptée à l’importance du sujet.
XII. (67) C’est pourquoi ces récompenses qui furent ainsi depuis longtemps assignées aux bons, tant publiquement que privéement, ont maintenant été décrites, bien que de manière quelque peu schématique, mais suffisamment pour permettre à chacun de comprendre avec une assez grande facilité ce qui a été omis. Nous devons maintenant procéder dans l’ordre régulier pour examiner tour à tour les châtiments infligés aux méchants, en parlant d’eux d’une manière assez générale, car le temps ne me permet pas d’énumérer tous les cas particuliers. (68) Or, il y eut au tout commencement du monde, alors que la race des hommes ne s’était pas encore multipliée, un fratricide : c’est le premier homme qui ait jamais été sous le coup d’une malédiction ; le premier homme qui imprima sur la terre pure la pollution sans précédent du sang humain ; le premier homme qui arrêta la fertilité de la terre qui auparavant était florissante, et produisait toutes sortes d’animaux et de plantes, et prospérait de toutes sortes de productivité ; le premier homme qui introduisit la destruction comme rivale de la création, la mort contre la vie, la tristesse contre la joie et le mal contre le bien. (69) Quel châtiment aurait-on pu lui infliger, lui qui, en une seule action, n’a laissé de côté aucune violence ni impiété ? Quelqu’un dira peut-être qu’il aurait dû être mis à mort immédiatement ; c’est un raisonnement humain, propre à quelqu’un qui ne considère pas le grand tribunal de tous, car les hommes considèrent la mort comme la limite extrême de tous les châtiments, mais aux yeux du tribunal divin, elle n’en est guère le commencement. (70) Puisque l’action de cet homme était nouvelle, il était nécessaire qu’un châtiment nouveau lui soit infligé ; et quel était-il ? Qu’il vive continuellement en mourant, et qu’il subisse en quelque sorte une mort éternelle et sans fin ; car il y a deux sortes de mort ; l’une, celle d’être mort, qui est soit un bien, soit une chose indifférente ; l’autre, celle de mourir, qui est à tous égards un mal ; et plus la mort est prolongée, plus le mal est intolérable. (71) Considérez maintenant comment il se fait que la mort puisse être dite sans fin dans le cas de cet homme ; puisqu’il y a quatre affections différentes auxquelles l’âme est sujette, deux d’entre elles étant liées au bien présent ou futur, à savoir le plaisir et le désir ; et deux au mal présent ou attendu, à savoir la tristesse et la peur ; elle coupe en deux celles qui sont liées au bien par la racine, afin que l’homme ne puisse jamais recevoir de plaisir d’aucun accident de fortune, ni même éprouver le désir de quoi que ce soit d’agréable ; et elle ne lui laisse que les affections liées au mal, la tristesse sans aucun mélange de gaieté et de crainte pure,(72) car l’Écriture dit[2] que Dieu a jeté une malédiction sur le fratricide, de sorte qu’il gémirait et tremblerait continuellement. De plus, il a mis un signe sur lui, afin qu’il ne soit jamais plaint de personne, afin qu’il ne meure pas une seule fois, mais puisse, comme je l’ai déjà dit, passer tout son temps à mourir, au milieu des chagrins, des douleurs et des calamités incessantes ; et, ce qui est le plus douloureux de tout, qu’il puisse avoir le sentiment de ses propres misères, et être affligé à la fois par les maux qui l’attendaient et aussi par la prévision du nombre de malheurs qui l’attendaient constamment, contre lesquels néanmoins il était incapable de se prémunir, puisque l’espoir lui avait été entièrement retiré, espoir que Dieu a implanté dans la race humaine, afin qu’ainsi, ayant ainsi une consolation innée en eux-mêmes, ils puissent sentir leurs douleurs soulagées, à condition qu’ils n’aient pas commis de crimes inexpiables. (73) Ainsi, comme un homme emporté par un torrent tremble aux premières vagues qui l’entraînent, et plus encore à celles qui viennent sur lui d’en haut, puisque les unes le poussent continuellement et sans cesse avec violence, tandis que les autres, élevées au-dessus de lui, menacent de l’engloutir complètement, de même les maux présents sont graves, mais ceux qui proviennent de la crainte de l’avenir sont plus graves encore ; car la crainte fournit continuellement des sentiments de tristesse comme d’une source éternelle.
XIII. (74) Ces châtiments sont donc ceux qui furent décidés pour être infligés au premier meurtrier de son frère. Mais d’autres furent aussi prévus pour les familles qui avaient conspiré pour s’unir dans le crime. Et il y eut des hommes nommés gardiens du temple et ministres dans les offices sacrés, classés comme des sortes de portiers. Ces hommes, remplis d’un orgueil déraisonnable, se révoltèrent contre les prêtres, désireux de s’approprier leurs honneurs et leurs privilèges. (75) Et, ayant élu comme chef de leur conspiration le plus ancien de leur corps, qui aussi, avec quelques-uns de ceux qui avaient participé à cette folie audacieuse, était le chef de toute l’entreprise, ils quittèrent les parvis extérieurs et l’enceinte du tabernacle et entrèrent dans les lieux très saints, expulsant ceux qui, par les commandements oraculaires de Dieu, avaient été jugés dignes du sacerdoce. (76) C’est pourquoi, comme il était naturel, une grande confusion se répandit parmi toute la multitude, à la suite de choses troublées qui n’auraient jamais dû l’être, et de lois ouvertement violées et de toutes les ordonnances pour le service régulier du temple jetées dans la confusion par une désobéissance méchante, (77) dont le gouverneur et président de la nation fut indigné. Et, d’abord, montrant une disposition sévère, quoique sans aucune colère (car il était le plus doux des hommes et par nature incapable de colère), il s’efforça par des arguments de les persuader de changer leur conduite, et de ne pas transgresser les limites qui leur étaient fixées, ni de chercher à renverser les ordonnances établies à l’égard des choses saintes et consacrées dont dépendaient les espoirs de toute la nation. (78) Mais comme il ne réussissait en rien, mais constatait que le peuple était sourd à toutes ses supplications, puisqu’il le considérait comme entièrement sous l’influence de l’affection domestique et pensait que c’était pour cette raison qu’il avait fait son frère grand prêtre, et avait donné le sacerdoce inférieur à ses neveux, il ne s’en indigna pas tant, bien que ce fût une chose choquante, que de cette autre idée tout à fait terrible qu’ils lui imputaient un mépris pour les oracles sacrés, conformément auxquels l’élection des prêtres avait eu lieu.[3] […] [4]
XIV. (79) Et il y a une preuve distincte en confirmation de ce que j’ai maintenant dit, consignée dans les saintes Écritures ; parce que, en premier lieu, l’historien sacré enregistre les prières qu’il appelle communément bénédictions. « Si, dit-il, vous gardez les commandements de Dieu et êtes obéissants à ses injonctions, et recevez ce qui vous est dit, non seulement dans la mesure où vous les écoutez, mais aussi pour les accomplir par les actions de votre vie, vous aurez comme première récompense la victoire sur vos ennemis ; (80) car les commandements ne sont ni pesants ni trop lourds pour que vous puissiez les obéir, vous qui devez vivre selon eux, et le bien qui vous est promis n’est pas éloigné de quelque distance, ni au-delà de la mer, ni aux extrémités les plus reculées du pays, de manière à exiger un long et pénible voyage pour en profiter. » Le législateur ne s’est pas non plus immédiatement mis en route lors de son départ de la terre pour le ciel, de sorte que personne d’autre, étant élevé très haut et porté sur des ailes, ne puisse atteindre l’obéissance qu’il a prescrite ; mais l’obéissance est restée proche et très proche des hommes, étant fixée séparément en trois parties de nous, dans la bouche, le cœur et les mains ; c’est-à-dire dans le discours, les desseins et les actions de chacun. (81) Car si tels sont les desseins, tels sont aussi les discours ; et telles sont les paroles prononcées, telles sont aussi les actions ; et si ces choses sont liées les unes aux autres, se précédant et se suivant réciproquement par les liens indissolubles de l’harmonie, alors le bonheur prévaut, et c’est la sagesse et la prudence les plus vraies. Car la sagesse se rapporte au service de Dieu, et la prudence à la réglementation de la vie humaine. (82) Par conséquent, tant que les commandements véhiculés dans les lois ne sont que verbalisés, ils ne rencontrent que peu ou pas d’acceptation ; mais lorsque des paroles en cohérence et en conformité avec eux leur sont ajoutées dans toutes les activités de la vie, alors ces commandements, étant sortis pour ainsi dire des ténèbres profondes à la lumière, brilleront dans toute leur respectabilité et leur gloire ; (83) car qui, même parmi ceux qui sont naturellement envieux, hésiterait à dire que nous sommes la seule race d’hommes sages et vraiment instruits, qui a le bon sens de ne pas laisser les commandements divins dépourvus et sans actions correspondantes, mais qui prend soin d’accomplir les paroles par des actions louables ? (84) Cette classe d’hommes ne vit pas loin de Dieu, gardant toujours devant ses yeux les belles choses du ciel, et étant guidée dans toutes ses voies par l’amour céleste ; de sorte que si quelqu’un demandait quel est le caractère d’une grande nation, il pourrait très bien répondre : c’est une nation dont Dieu entend les prières les plus sacrées, et dont les invocations, procédant comme elles le font d’une conscience pure,il s’approche volontiers.
XV. (85) Mais comme il y a aussi deux classes d’ennemis, l’une étant les hommes, qui le sont délibérément, par convoitise ; l’autre étant les bêtes, qui ne le sont pas par intention délibérée, ni par étude, mais parce qu’elles sont douées d’une nature totalement étrangère à la nôtre, nous devons continuer à parler des deux à tour de rôle, et nous prendrons, en premier lieu, les bêtes qui sont nos ennemies naturelles ; car celles-ci sont hostiles non pas à une ville, ni à une nation, mais à toute la race humaine, et cela non pas pour une période de temps définie ou limitée, mais pour une éternité indéfinie et illimitée. (86) Parmi celles-ci, certaines craignent l’homme comme leur maître, et se tapissent sous lui avec une peur furieuse ; d’autres, encore, étant hardis et sans peur, guettent leur occasion et sont les premières à commencer la guerre et à l’attaquer ; si elles sont plus faibles que lui, par une embuscade ; (87) Car cette guerre est une guerre qui n’admet ni trêve ni fin, mais qui est semblable à celle qui existe entre les loups et les brebis, et entre toutes les bêtes sauvages, qu’elles vivent dans l’eau ou sur la terre, et les hommes ; et aucun mortel ne peut la terminer, mais seulement le Dieu unique et incréé, lorsqu’il choisit quelques personnes comme dignes d’être les sauveurs de leur race ; des hommes qui sont pacifiques, en effet, de disposition, aimant l’unanimité et la communion avec les autres, avec lesquels l’envie n’a absolument jamais eu aucun lien, ou bien elle s’est rapidement éloignée d’eux ; et ces hommes ont décidé de jeter tous leurs biens privés dans le fonds commun pour l’usage et la jouissance de tous. (88) Car si ce bien devait un jour briller sur le monde, de sorte que nous puissions voir le temps où les animaux sauvages deviendront dociles, bien avant que les passions sauvages de l’âme ne soient apprivoisées, et il n’est pas possible d’imaginer un plus grand bien que cela ; car n’est-ce pas une folie absolue d’imaginer que nous pouvons jamais éviter les blessures des bêtes sauvages qui sont à l’extérieur, alors que nous élevons continuellement les passions en nous-mêmes à un terrible degré de sauvagerie ? C’est pourquoi nous ne devons pas désespérer que lorsque les passions de notre esprit seront apprivoisées et maîtrisées, les bêtes sauvages seront également domptées. (89) Il me semble donc que les ours, les lions, les léopards, et ces bêtes que l’on ne trouve qu’en Inde, les éléphants et les tigres, et tous les autres animaux dont le courage et la force sont invincibles, changeront de leurs habitudes solitaires et insociables et adopteront une vie plus grégaire, et, par une imitation progressive de ces animaux qui vivent en troupes, s’adouciront et s’habitueront à la vue des hommes, n’étant plus dans un état constant d’excitation et de fureur contre lui, mais ressentant plutôt de la crainte de lui comme leur dirigeant et maître naturel,et se comporteront avec le respect qui lui est dû ; et certains d’entre eux, avec une extrême docilité et affection pour leur maître, comme les chiens maltais, les flatteront même et remueront la queue d’un mouvement joyeux. (90) Alors les espèces de scorpions, de serpents et d’autres reptiles garderont leur venin inopérant ; et le fleuve égyptien produira ces animaux, qui sont actuellement carnivores et qui se nourrissent de l’homme, appelés crocodiles et hippopotames, dans un état apprivoisé et doux ; et la mer aussi produira d’innombrables espèces d’animaux, parmi lesquels l’homme vertueux sera sacré et indemne, puisque Dieu honore la vertu et lui a donné l’immunité contre tous les desseins contre elle comme une juste récompense.
XVI. (91) Ainsi donc, la guerre la plus ancienne, tant par son temps que par sa nature, prendra fin lorsque toutes les bêtes sauvages seront apprivoisées et auront modifié leurs dispositions de manière à devenir maniables. Mais la guerre plus moderne, née des desseins délibérés des hommes et de leur cupidité, prendra également fin facilement, me semble-t-il, car les hommes auront honte d’être vus plus sauvages que les bêtes brutes, après avoir échappé à toute blessure et à tout dommage de leur part ; (92) car il paraîtra naturellement très honteux pour des animaux venimeux, carnivores, dévoreurs d’hommes, insociables et féroces d’être devenus amicaux envers l’homme, changeant de disposition à une disposition pacifique, et pour l’homme, qui est par nature un animal doux, avec une inclination naturelle à la sociabilité et à l’unanimité, de renoncer à la paix et de chercher la destruction de ses semblables. (93) C’est pourquoi, dit le législateur, la paix n’entrera jamais dans le pays des pieux, mais tombera en morceaux d’elle-même, et sera brisée en morceaux contre elle-même, lorsque les ennemis percevront contre quels ennemis féroces et invincibles la lutte est menée, et emploieront contre eux l’alliance irrésistible de la justice ; car la vertu est une chose grande, digne et très vénérable, et est par elle-même, lorsqu’elle est en tranquillité, capable d’atténuer les attaques de grands maux. (94) Et même si certains hommes sont dans leur frénésie poussés à se quereller, se livrant à leur désir spontané et implacable de guerre, jusqu’à ce qu’ils soient effectivement engagés, ils se comporteront, étant pleins de confiance, avec une grande insolence, mais une fois qu’ils seront arrivés à une lutte régulière, ils découvriront alors qu’ils se sont vantés en vain, et qu’ils sont incapables de remporter la victoire ; car comme ils seront repoussés par une force égale à la leur, [5] ou même plus puissante encore, ils fuiront dans une grande confusion, une centaine fuyant devant cinq, et une armée de dix mille devant cent hommes, et ceux qui étaient venus par une seule route fuyant en grand nombre. (95) Certains fuiront même lorsque personne ne les poursuit du tout, sauf la peur, tournant le dos à l’ennemi, de manière à offrir une cible complète pour le tir, de sorte qu’il sera très facile pour toute l’armée de tomber, étant tué jusqu’à un homme ; car un homme s’avancera, [6] dit la parole de Dieu, conduisant une armée et combattant avec fureur, qui soumettra des nations grandes et populeuses, Dieu envoyant l’aide qui convient aux hommes pieux ; et cette aide est une intrépide endurance de l’âme et une force irrésistible du corps, l’une et l’autre de ces choses étant redoutables à l’ennemi, et si les deux qualités sont réunies, elles sont complètement invincibles. (96) De plus, il dit,« Que certains ennemis seront indignes d’être vaincus et de périr par la main des hommes, auxquels il opposera des essaims de guêpes, [7] qui combattront pour les pieux, afin d’accabler leurs ennemis d’une destruction honteuse ; (97) et il prédit que non seulement il conservera toujours fermement la victoire sans effusion de sang ainsi remportée, mais qu’il aura aussi un pouvoir irrésistible de domination, afin de pouvoir bénéficier au peuple qui lui est soumis, qui peut le devenir, soit par bonne volonté, soit par peur, soit par honte ; car il aura en lui trois choses de la plus haute importance, toutes contribuant grandement à rendre son autorité indestructible, à savoir la dignité, la terreur et la bienfaisance, au moyen desquelles qualités les fins mentionnées ci-dessus seront atteintes ; car la dignité cause le respect, et la terreur cause la crainte, et la bienfaisance cause la bonne volonté ; qui, lorsqu’elles sont mélangées, adaptées et unies dans l’âme, rendent les sujets obéissants à leurs dirigeants.
XVII. (98) Voici donc les premières choses qui, selon lui, arriveront à ceux qui obéissent à Dieu, qui observent ses commandements en tout temps et en tout lieu, et qui les adaptent à chaque partie de leur vie, afin que personne ne s’en égare sous l’influence de la maladie. La seconde chose est la richesse, qui doit nécessairement suivre la paix et l’autorité ; (99) mais la simple richesse de la nature est la nourriture et le logement, et la nourriture est le pain et l’eau de la source, qui sont tous deux répandus dans toutes les parties du monde habitable ; mais il y a deux sortes d’abris, d’abord les vêtements, et ensuite une maison, en raison des dommages qui résultent de l’exposition au froid et à la chaleur ; chacune de ces protections, si quelqu’un choisit de se débarrasser de l’extravagance superflue et excessive, est très facile à fournir. (100) Mais ceux qui admirent ce qui a été décrit ci-dessus, ayant plutôt un désir pour les dons de la nature que pour ceux d’une vaine opinion, se consacrant à la frugalité, à la simplicité et à la tempérance, auront une grande abondance et des moyens pour toutes sortes de vies délicates sans aucun travail ni étude ; car la richesse viendra à ceux qui savent l’utiliser d’une manière convenable, comme à ceux qui sont en même temps les plus appropriés, et, en fait, les plus proches d’elle et tout à fait dignes d’elle, fuyant volontiers toute association avec des hommes intempérants et insolents, afin qu’elle ne passe pas par ces personnes dont l’existence est un bien commun à l’humanité, et ne fournisse pas à ceux qui vivent au détriment de leurr voisins; (101) car il y a un passage dans la parole de Dieu, [8] qui dit que « sur ceux qui observent les commandements sacrés de Dieu, le ciel fera pleuvoir des pluies saisonnières, et la terre leur produira en abondance toutes sortes de fruits, la campagne produisant des récoltes à partir de graines, et la région montagneuse des fruits à partir des arbres ; » et qu’aucune période ne sera jamais entièrement dépourvue de bienfaits pour eux, mais qu’ils recevront sans interruption, sans cesse, les faveurs de Dieu, le temps de la moisson succédant à la saison de la cueillette des raisins, et la saison de la cueillette des raisins suivant le temps des semailles, (102) de sorte que les hommes, sans aucune cessation ni interruption, rapportent continuellement une récolte et en espèrent une autre, tandis que l’un d’eux, pour ainsi dire, attend la suivante ; de sorte que les commencements de ceux qui viennent après sont liés aux fins de ceux qui les ont précédés, et forment ainsi une sorte de cercle et de corps tournant, doté de tous les biens imaginables. (103) Car la grande multitude de choses qui sont ainsi produites sera suffisante à la fois pour l’usage et la jouissance présents, et aussi pour une abondance illimitée de ressources dans les temps à venir, le grain poussant et fleurissant constamment, comme les successeurs des anciens, et remplissant le vide, qui autrement serait maudit par leur décadence et leur disparition. Il y a aussi des cas où, en raison de l’abondance ineffable, personne ne pensera du tout à ces réserves qui ont été accumulées il y a longtemps, mais les abandonne sans aucun soin ni aucune tentative de les stocker, permettant à quiconque veut d’en faire usage sans restriction et en toute impunité. (104) Car quant à ces hommes pour qui est emmagasinée cette vraie sagesse, qui a été tirée d’une méditation et d’une pratique constantes dans la sagesse et la sainteté, sur eux la colère qui consiste en argent sur terre est abondamment déversée, puisque les trésors, par la providence et les soins de Dieu, sont continuellement maintenus pleins; parce que les impulsions de l’esprit et les efforts des mains ne sont en aucune façon entravés, de manière à empêcher la réalisation réussie de ces objectifs, qui sont constamment poursuivis avec anxiété. (105) Mais ceux qui, en raison de leur impiété ou de leur injustice, n’ont pas d’héritage céleste, n’ont pas non plus de possession abondante ou de part des biens sur la terre; et même si une telle chose leur arrivait, elle s’en va rapidement, comme si elle leur était arrivée à l’origine, non pas pour l’avantage des destinataires immédiats, mais pour qu’une douleur plus véhémente les submerge, comme celle qui doit nécessairement suivre la privation d’une bénédiction importante.
XVIII. (106) Et en ce temps-là, dit la loi, vous, en raison de votre abondante fertilité, ferez ce que vous souffrez maintenant. Car maintenant, en effet, vous ne respectez ni les lois ni les coutumes de votre pays et de vos ancêtres, mais les négligeant tout à fait également, vous ne parvenez pas à obtenir le nécessaire, et vous continuez à compter les maisons des usuriers et des changeurs, voulant continuellement emprunter à de lourds intérêts ; (107) et alors, comme je l’ai dit il y a un instant, vous ferez le contraire. Car, en raison de votre propre abondance illimitée, vous prêterez vous-même aux autres, et cela non pas en prêtant de petites choses, ni en prêtant à un petit nombre de personnes, mais vous prêterez de grandes sommes, et à beaucoup de gens, en fait à des nations entières, toutes vos affaires prospéreront et tourneront bien, tant à la campagne qu’à la ville ; tout ce qui se passe dans la ville, en ce qui concerne les fonctions d’autorité, l’honneur, la gloire et la réputation, au moyen de sages conjectures, de conseils prudents et d’une conduite tendant, en paroles et en actes, à l’avantage général ; et tout ce qui se passe dans le pays en conséquence de la production abondante de toutes les choses nécessaires, telles que le blé, le vin, l’huile, et toutes les autres productions qui conduisent à une vie confortable et facile, et ce sont les innombrables sortes de fruits de différents arbres, et la multiplication prolifique des troupeaux de bœufs, de chèvres et d’autres espèces de bétail. (108) Mais quelqu’un pourrait dire : À quoi servent toutes ces choses à celui qui n’est pas susceptible de laisser des héritiers et des successeurs derrière lui ? La loi, mettant en quelque sorte le sceau à ses actes de bienfaisance, répond : Nul ne sera sans postérité, et il n’y aura pas de femme stérile ; mais tous les serviteurs sincères et véritables de Dieu accompliront la loi de nature en ce qui concerne la propagation de leur espèce; (109) car les hommes deviendront pères, et les pères seront heureux de leurs enfants, et les femmes seront heureuses d’avoir des enfants, de sorte que chaque maison sera une compagnie complète d’une famille nombreuse, aucune partie ni aucun nom n’étant omis de tous ceux qui sont appropriés aux relations, qu’il s’agisse de relations en amont, tels que les oncles et les grands-pères, ou de relations descendantes d’autre part d’une parenté similaire, tels que les frères, les neveux, les petits-fils du côté des fils, les petits-fils du côté des filles, les cousins, les enfants des cousines, et toute sorte de parents par le sang. (110) Mais aucun homme ne mourra prématurément ou sans avoir accompli la fin légitime de son être parmi les hommes qui observent les lois, et ceux-ci ne manqueront pas d’atteindre l’âge que Dieu a assigné à la race humaine. Mais l’être humain progresse depuis l’enfance, comme par les différents degrés d’une échelle,et aux périodes de temps fixées, remplissant les limites régulièrement déterminées de chaque âge, arrivera finalement au dernier de tous, celui qui est proche de la mort, ou plutôt de l’immortalité ; étant réellement et véritablement heureux dans sa vieillesse, laissant derrière lui une maison heureuse en enfants nombreux et vertueux dans son propre lieu.
XIX. (111) C’est ce que dit le législateur dans un passage, tout en déclarant la volonté de Dieu, que « tu accompliras le nombre de tes jours », prophétisant ainsi avec une grande beauté et utilisant une grande convenance et un langage naturel. Car l’homme dépourvu de toute science et qui méprise la loi, ne parle ni avec raison ni avec nombre, comme le dit le vieux proverbe ; mais celui qui a une juste part d’instruction et qui adhère aux saintes lois reçoit comme première récompense, puisqu’il est prouvé qu’il est un homme respectable et estimé, une part en nombre et en ordre. (112) Et cette plénitude, cette plénitude, non pas de mois ou d’années, mais de jours, est admirable, de sorte qu’aucun jour, quel qu’il soit, dans la vie d’un homme vertueux ne laisse une porte vide et ouverte à l’entrée du péché, mais est rempli dans toutes ses parties et tous ses intervalles d’une vertu et d’une excellence absolues. Car la vertu et la bonté ne se jugent pas par la quantité, mais par la qualité. C’est pourquoi je considère qu’un seul jour, passé avec une rectitude parfaite, vaut la vie entière d’un homme sage. (113) C’est ce qui est énigmatiquement impliqué dans d’autres expressions, où l’écrivain saint dit qu’un tel homme « méritera des bénédictions à son entrée et à sa sortie » ; car l’homme vertueux est louable dans toutes ses positions et dans toutes ses actions, à l’intérieur comme à l’extérieur, qu’il soit engagé dans les affaires de l’État ou dans la réglementation de sa maison, réglant toutes ses affaires à l’intérieur de sa maison avec économie, et toutes les affaires extérieures en tenant dûment compte des principes du gouvernement de l’État de la manière dont il est le plus opportun de les régler. (114) Si donc quelqu’un se révèle être un homme d’un tel caractère dans la ville, il apparaîtra supérieur à toute la ville, et si une ville se montre d’un tel caractère, elle sera la principale de tout le pays environnant ; Et si une nation agit ainsi, elle dominera toutes les autres nations, comme la tête domine le corps, occupant la prééminence, non pas tant par souci de gloire que pour servir les intérêts de ceux qui voient. Car l’apparition continue de bons modèles imprime des empreintes qui leur ressemblent étroitement sur toutes les âmes qui ne sont pas complètement obstinées et intraitables ; (115) et je dis cela à l’égard de ceux qui désirent imiter des modèles d’une beauté excellente et admirable, afin qu’ils ne désespèrent pas d’un changement pour le mieux, ni d’une altération et d’un perfectionnement de cette dispersion, pour ainsi dire, de l’âme qu’engendre le vice, afin qu’ils puissent effectuer un retour à la vertu et à la sagesse. (116) Car lorsque Dieu est favorable, tout est facile. Et il est favorable à ceux qui font preuve de modestie et de révérence.et qui cherchent à passer de l’intempérance à la tempérance, et qui se reprochent toutes les actions blâmables de leur vie, et toutes les images viles qu’ils ont imprimées dans leurs âmes polluées, et qui visent à un état tranquille des passions, et qui ont constamment en vue, comme objet propre de leur poursuite, un calme et une sérénité de vie. (117) De même que Dieu, par un seul commandement, pourrait facilement rassembler les hommes qui vivent aux confins de la terre, les amenant des extrémités du monde à l’endroit qu’il voudra, de même le Sauveur miséricordieux peut ramener l’âme après sa longue errance, après qu’elle a erré en tous sens, et qu’elle a été maltraitée par le plaisir et le désir, maîtresses les plus impérieuses, et la guider facilement d’un désert sans chemin vers une route régulière lorsqu’elle a une fois décidé de fuir le mal sans jamais regarder en arrière, une fuite qui n’est pas sujette à reproche, mais qui est la cause de sa conservation, que personne n’aura tort de déclarer plus désirable que n’importe quel retour.
XX. (118) Ce dont nous avons déjà parlé, ce sont ce qu’on appelle les biens extérieurs, la victoire sur ses ennemis, la supériorité à la guerre, la confirmation de la paix et l’abondance des biens qui appartiennent à la paix, les richesses, les honneurs et les autorités, et les louanges qui accompagnent toujours ceux qui réussissent, car elles sont exaltées par toutes les bouches, tant des amis que des ennemis, par les uns par crainte, et par les autres par bonne volonté. Nous devons maintenant passer à ce qui nous est plus étroitement lié que ces choses, à savoir, de ce qui affecte le corps. (119) Le législateur dit donc qu’une parfaite absence de maladie à tous égards, tant en particulier qu’en général, sera attribuée à ceux qui travaillent au service de la vertu et qui font des lois sacrées les guides de toutes leurs paroles et de toutes leurs actions dans la vie ; et si une infirmité devait les affecter, ce ne serait pas pour leur nuire, mais pour rappeler à un mortel qu’il est mortel, afin d’éradiquer l’orgueil autoritaire et d’améliorer son tempérament. Et une bonne santé s’ensuivra, ainsi qu’un bon état des sens extérieurs, et une perfection et une plénitude dans toutes les parties, propices à l’accomplissement sans entrave des devoirs pour lesquels chaque homme est né. (120) Car Dieu a jugé bon de donner en récompense aux vertueux une maison parfaitement bien construite et bien assemblée des fondations au toit ; et la maison la plus naturelle pour l’âme est le corps, dans la mesure où il fait beaucoup de choses nécessaires et utiles à la vie, et surtout en raison de l’esprit qui a été purifié par des purifications parfaites ; (121) et qui, ayant été initié aux mystères divins, et ayant appris à demeurer seulement parmi les mouvements et les révolutions périodiques des corps célestes, Dieu l’a honoré de tranquillité, voulant qu’il soit complètement imperturbable et exempt de tout contact avec les passions qu’engendrent les nécessités du corps, ajoutant, par convoitise, un désir de souveraineté sur les passions. Car ou le ciel a refroidi quelque chose, ou l’a brûlé, ou l’a desséché, ou bien, au contraire, l’a fondu et liquéfié ; de toutes ces causes, l’esprit est incapable de maintenir son chemin à travers la vie tout à fait droit et indépendant. (122) Mais s’il a sa demeure dans un corps sain, alors il demeurera avec beaucoup de soin et de tranquillité parmi et consacrera tout son loisir aux méditations de la sagesse, ayant obtenu une existence heureuse et heureuse. (123) C’est l’esprit qui a bu de fortes gorgées de la puissance bienfaisante de Dieu et s’est régalé de ses paroles et de ses doctrines sacrées.C’est dans cet esprit que le prophète dit que Dieu marche comme dans son palais ; car l’esprit du sage est en vérité le palais et la maison de Dieu. Et celui qui est le Dieu de toutes choses est particulièrement appelé le Dieu de cet esprit ; et encore cet esprit est, par une forme particulière, appelé son peuple, non pas le peuple de dirigeants particuliers, mais celui du seul et véritable dirigeant, le Saint des saints. (124) C’est cet esprit qui, il y a peu de temps, était asservi à de nombreux plaisirs, à de nombreux désirs, et à d’innombrables nécessités nées de ses faiblesses et de ses désirs ; mais Dieu a écrasé ses maux dans l’esclavage, ayant choisi de le libérer. C’est cet esprit qui a reçu une faveur qui ne doit pas être réprimée dans le silence, mais plutôt proclamée et annoncée partout, en raison de l’autorité et de la puissance de son champion et défenseur, par lesquelles il n’a pas été abaissé jusqu’à la queue, mais a été élevé jusqu’à la tête. (125) Mais toutes ces affirmations sont formulées sous une forme métaphorique et contiennent un sens allégorique. Car, comme chez un animal, la tête est la première et la meilleure partie, et la queue la dernière et la pire partie, ou plutôt n’en est pas une du tout, puisqu’elle ne complète pas le nombre des membres, n’étant qu’un balai pour balayer ce qui vole contre elle ; de même, il est dit ici que l’homme vertueux sera le chef du genre humain, qu’il soit un seul homme ou un peuple tout entier. Et que tous les autres, étant pour ainsi dire des parties du corps, ne sont vivifiés que par les forces existant dans la tête et les parties supérieures du corps. (126) Voici les prières pour les hommes de bien qui accomplissent les lois par leurs actions, lesquelles, dit-on, seront accomplies par la grâce du Dieu généreux et bienfaisant, qui honore et récompense tout bien pour sa ressemblance avec lui-même. Il nous faut maintenant considérer les malédictions prononcées contre ceux qui transgressent les commandements et les lois.[9](125) Mais toutes ces affirmations sont formulées sous une forme métaphorique et contiennent un sens allégorique. Car, comme chez un animal, la tête est la première et la meilleure partie, et la queue la dernière et la pire partie, ou plutôt n’en est pas une du tout, puisqu’elle ne complète pas le nombre des membres, n’étant qu’un balai pour balayer ce qui vole contre elle ; de même, il est dit ici que l’homme vertueux sera le chef du genre humain, qu’il soit un seul homme ou un peuple tout entier. Et que tous les autres, étant pour ainsi dire des parties du corps, ne sont vivifiés que par les forces existant dans la tête et les parties supérieures du corps. (126) Voici les prières pour les hommes de bien qui accomplissent les lois par leurs actions, lesquelles, dit-on, seront accomplies par la grâce du Dieu généreux et bienfaisant, qui honore et récompense tout bien pour sa ressemblance avec lui-même. Il nous faut maintenant considérer les malédictions prononcées contre ceux qui transgressent les commandements et les lois.[9:1](125) Mais toutes ces affirmations sont formulées sous une forme métaphorique et contiennent un sens allégorique. Car, comme chez un animal, la tête est la première et la meilleure partie, et la queue la dernière et la pire partie, ou plutôt n’en est pas une du tout, puisqu’elle ne complète pas le nombre des membres, n’étant qu’un balai pour balayer ce qui vole contre elle ; de même, il est dit ici que l’homme vertueux sera le chef du genre humain, qu’il soit un seul homme ou un peuple tout entier. Et que tous les autres, étant pour ainsi dire des parties du corps, ne sont vivifiés que par les forces existant dans la tête et les parties supérieures du corps. (126) Voici les prières pour les hommes de bien qui accomplissent les lois par leurs actions, lesquelles, dit-on, seront accomplies par la grâce du Dieu généreux et bienfaisant, qui honore et récompense tout bien pour sa ressemblance avec lui-même. Il nous faut maintenant considérer les malédictions prononcées contre ceux qui transgressent les commandements et les lois.[9:2]
XXI. (127) Le législateur de notre nation dénonce la première malédiction comme le plus léger des maux, à savoir la pauvreté et l’indigence, le manque de toutes les choses nécessaires et la participation à toutes sortes de dénuements ; car, dit-il, « L’ennemi dévastera les champs de blé avant qu’ils ne soient mûrs, et quand le blé sera mûr, ils viendront soudainement le moissonner. » [10] Provoquant ainsi une double calamité, la famine pour leurs amis et l’abondance pour leurs ennemis ; car la prospérité de ses ennemis est plus, ou, en tout cas, non moins douloureuse que ses propres malheurs. (128) Et même si ses ennemis sont tranquilles, les maux qui proviennent de la nature et qui sont encore plus graves ne sont pas tranquilles ; car vous, en effet, semez le sol profond et fertile de la plaine, mais soudain une nuée de sauterelles descendra et moissonnera votre récolte, et ce qui restera pour que vous le rapportiez à vos greniers ne rapportera qu’une très petite proportion de ce qui est semé. Et, de plus, vous planterez une vigne avec des dépenses impitoyables, et une industrie et un travail incessants, tels qu’il est naturel pour les cultivateurs de subir; mais lorsque les vignes seront arrivées à maturité, et seront florissantes et alourdies par leur propre productivité, les vers viendront et vendangeront les raisins. (129) Et lorsque vous verrez vos oliviers fleurir, et une exubérance illimitée de fruits sur les arbres, vous serez très naturellement ravis par l’espoir d’une récolte réussie que vous serez amenés à entretenir, mais lorsque vous commencerez à rapporter les fruits à la maison, alors vous serez remplis plutôt de tristesse que de joie; Car l’huile et toute la graisse des fruits s’écouleront et disparaîtront imperceptiblement, et ce qui est au-dehors ne sera qu’un vain fardeau, vide, laissé seulement pour tromper l’âme vide. Et, en bref, toutes les récoltes et tous les arbres seront détruits, fruits et tout, par une rouille ou une autre.
XXII. (130) Et il y a d’autres malheurs qui guettent les hommes, outre ceux qui ont été mentionnés, et qui contribuent tous également à produire la disette et la disette ; car les choses par lesquelles la nature avait l’habitude de fournir aux hommes des biens, à savoir la terre et le ciel, seront toutes deux rendues stériles, l’une étant pleine d’avortements et incapable de porter aucun fruit à la perfection, et l’autre changeant de nature de manière à produire un état improductif des saisons de l’année, de sorte que ni l’hiver, ni l’été, ni le printemps, ni l’automne ne reviendront à leur ordre établi, mais en seront tous violemment arrachés et jetés dans une confusion dépourvue de toute qualité distinctive et complètement perturbée, par l’ordre de l’autorité suprême. (131) Car alors il n’y aura ni pluie, ni averses, ni douces sources, ni douces gouttes d’humidité, ni rosée, ni rien d’autre qui puisse contribuer à la croissance des plantes ; mais, au contraire, tout ce qui est calculé pour les dessécher en commençant à croître, tout ce qui détruit le fruit en commençant à mûrir, et propre à l’empêcher de jamais parvenir à la perfection. Car, dit Dieu, « Je ferai pour vous le ciel d’airain, et la terre de fer. » [11] Impliquant par cette expression énigmatique qu’aucun d’eux n’accomplira les tâches qui leur appartiennent naturellement et pour lesquelles ils ont été créés ; (132) car comment le fer pourrait-il jamais produire des épis de blé, ou comment l’airain pourrait-il produire la pluie, dont tous les animaux ont besoin, et spécialement cet animal si sujet au malheur et qui a besoin de tant de choses, l’homme ? Et Dieu suggère ici non seulement la stérilité et la destruction des saisons de l’année, mais aussi les commencements des guerres, et de tous les maux intolérables et ineffables qui surgissent dans les guerres ; car l’airain et le fer sont les matériaux des armes de guerre. (133) Et la terre produira en effet de la poussière, et des masses de saleté seront amenées d’en haut, du ciel, alourdissant les fruits et les détruisant en les étouffant, afin que rien ne soit omis qui puisse tendre à une destruction complète ; car de nombreuses familles seront rendues désolées, et les villes se videront soudainement de leurs habitants, restant comme des monuments de leur prospérité passée et des archives de désastres ultérieurs, pour l’avertissement de ceux qui sont capables de recevoir la correction.
XXIII. (134) Et une telle pénurie complète de toutes les choses nécessaires s’emparera du peuple que, étant totalement dépourvu et indifférent à elles, ils se mettront même à se dévorer les uns les autres, mangeant non seulement les Gentils et ceux qui ne leur sont pas apparentés, mais même leurs parents les plus proches et les plus chers ; car le père prendra la chair de son fils, et la mère mangera le sang de sa fille, les frères mangeront leurs frères, et les enfants dévoreront leurs parents ; et, en fait, le plus faible sera continuellement la proie du plus puissant ; et cette nourriture mauvaise et maudite, celle de Thyeste, leur semblera comme une plaisanterie en comparaison des maux excessifs et intolérables que leurs nécessités leur apportent ; (135) Car, comme les autres, lorsqu’ils sont dans la prospérité, désirent vivre longtemps pour pouvoir jouir de tous les biens, de même les hommes accablés de misère auront un désir ardent de vivre établi en eux, bien que cela ne puisse que les conduire à une participation à des maux immodérés et interminables, tous également irrémédiables. Car il aurait mieux valu pour de tels hommes échapper à la misère en coupant leurs chagrins par la mort, ce que font habituellement les personnes qui ne sont pas complètement folles. Mais ces hommes sont arrivés à un tel degré de folie qu’ils seraient prêts à vivre jusqu’à la fin de leur vie, avides et insatiables des plus grandes extrémités de la misère. (136) De tels maux, celui qui paraît à première vue le plus léger de tous les malheurs, à savoir la pauvreté, sont naturellement destinés à produire, lorsqu’ils sont le résultat de la vengeance de Dieu ; car même si le froid, la soif et le manque de nourriture peuvent être terribles, ils pourraient néanmoins parfois être des objets dignes de prière, s’ils produisaient seulement une mort instantanée sans aucun délai. Mais lorsqu’ils durent longtemps et consument le corps et l’âme, alors ils sont destinés à reproduire les plus grandes calamités rapportées par les poètes tragiques, qui me semblent décrites dans un esprit d’exagération fabuleuse.
XXIV. (137) De nouveau. Pour les hommes libres, l’esclavage est un mal intolérable, pour l’éviter les hommes sages sont prêts à mourir, résistant avec un courage qui méprise tout danger aux attaques de ceux qui cherchent à leur infliger la domination d’un maître. De même, un ennemi invincible est un mal intolérable. Et si une même personne est à la fois maître et ennemi, qui peut supporter une telle complication de calamités ? Car une telle personne aura le pouvoir d’infliger des dommages par son autorité de maître, et elle sera peu encline à pardonner à qui que ce soit en raison de son inimitié irréconciliable. (138) C’est pourquoi le législateur déclare que ceux qui négligent les lois sacrées auront leurs ennemis pour maîtres, qui les traiteront sans pitié, non seulement comme ayant été réduits sous leur pouvoir par des attaques invincibles, mais aussi comme s’y étant volontairement soumis par des calamités imprévues que la famine et le manque de choses nécessaires ont causées ; car certains pensent qu’il est bon de choisir des maux moindres, si ce faisant ils peuvent en éviter de plus grands ; si, en effet, l’un des malheurs mentionnés ci-dessus peut être appelé un mal léger. (139) De tels hommes, devenant esclaves, endurent avec leur corps les services que leur imposent des commandements sévères, mais lorsqu’ils sont opprimés quant à leur âme par l’angoisse de spectacles encore plus amers, ils succomberont sous eux ; car ils verront leurs ennemis devenir les héritiers des maisons qu’ils ont construites, ou des vignes qu’ils ont plantées, ou des biens qu’ils ont acquis, profitant des biens et des provisions qui ont été préparés par d’autres. Et ils verront leurs ennemis se régaler du plus gras de leurs bestiaux, et les sacrifier, et les préparer pour les plus doux plaisirs, sans pouvoir priver de rien ceux qui les ont ainsi volés. Ils verront aussi leurs femmes, qu’ils ont mariées saintement dans le but de multiplier des enfants légitimes, leurs épouses modestes, domestiques et affectueuses, insultées comme autant de courtisanes. (140) Et ils se précipiteront en avant pour les défendre et les venger, mais au-delà de résister, ils ne pourront rien faire, étant privés de toute leur force et complètement invalides ; car ils seront exposés comme une marque pour leurs ennemis, un objet de pillage, de ravage, de violence, d’insulte, de blessures, d’injures, d’opprobre et de destruction totale, de sorte que rien ne leur appartiendra; mais aucun dard de l’ennemi ne manquera son coup, mais chacun d’eux sera bien ajusté et réussi. (141) Ils seront maudits dans leurs villes et dans leurs villages, et maudits dans leurs maisons et dans leurs habitations dans les champs.Maudits seront leurs plaines et toutes les semences qui y sont semées ; maudits seront les sols fertiles des montagnes et tous les arbres qui produisent des fruits comestibles ; maudits seront leurs troupeaux de bétail, car ils seront rendus stériles et improductifs ; maudits seront tous leurs fruits et toutes leurs récoltes, car à la période la plus critique de leur maturation, ils se retrouveront tous pleins de vent et détruits. (142) Les entrepôts pleins de nourriture et d’argent seront vides ; aucune source de revenu ne sera plus productive ; tous les arts, toutes les diverses affaires et emplois, et toutes les innombrables variétés de la vie, ne seront d’aucune utilité à ceux qui les adoptent ; car les espoirs de ceux qui sont anxieux ne seront pas réalisés ; et, en bref, tout ce qu’ils toucheront, en conséquence de leurs mauvaises activités et de leurs mauvaises actions, dont la tête, le devant et la fin sont l’abandon du service de Dieu, sera tout vain et inutile.
XXV. (143) Car voilà les récompenses de l’impiété et de l’iniquité. Et, en plus de cela, il y a les maladies du corps qui affligent et dévorent séparément chaque membre et chaque partie, et qui le torturent et le torturent de tout leur corps par des fièvres, des frissons, des phtisies, des éruptions terribles, des maladies scrofuleuses, des convulsions spasmodiques des yeux, des plaies putréfiantes et des abcès, des affections cutanées s’étendant à toute la peau, des affections des intestins et des parties internes, des convulsions de l’estomac, des obstructions dans les voies respiratoires empêchant le patient de respirer facilement, et une paralysie de la langue, et une surdité des oreilles, et des imperfections des yeux, et une obscurité et une confusion générales de tous les autres sens, choses qui, bien que terribles, paraîtront pourtant à peine telles en comparaison d’autres choses plus graves encore ; (144) lorsque, par exemple, toutes les qualités vivifiantes qui existaient dans le sang contenu dans les veines s’en sont échappées, et lorsque le souffle qui est contenu dans les poumons et la trachée n’est plus capable de recevoir un mélange salutaire de l’air extérieur si étroitement lié à lui ; (145) et lorsque les veines sont toutes relâchées et dissoutes, cet état est suivi d’une prostration complète de l’harmonie et de la bonne disposition des membres, qui étaient en effet auparavant affligés par la violente ruée d’un courant saumâtre et très amer qui les pénétrait furtivement ; qui, lorsqu’il était enfermé dans un passage étroit n’ayant pas de sortie facile, étant alors pressé étroitement et pressant d’autres parties, conduit à la production de douleurs amères et presque intolérables, d’où naissent les maladies de la goutte et les douleurs et maladies arthritiques, pour lesquelles aucun remède salutaire n’a jamais été découvert, mais qui sont incurables par aucun moyen humain. (146) Certains, en voyant ces choses, seront alarmés, s’émerveillant de voir comment ceux qui, il y a peu de temps, étaient gras et pleins de bonne chair, et florissants de santé et de vigueur, ont si soudainement dépéri et ne sont devenus que des muscles flétris et une peau mince ; et comment les femmes, autrefois luxueuses, tendres et délicates en raison du luxe auquel elles ont été habituées depuis leur plus tendre enfance, sont maintenant, à cause des terribles afflictions auxquelles elles ont été soumises, devenues sauvages dans leurs âmes et d’apparence sauvage dans leurs corps. (147) Alors, en effet, leurs ennemis les poursuivront, et l’épée exécutera son châtiment ; et eux, fuyant dans les villes, où ils pensent avoir obtenu un lieu sûr, trompés par des espoirs perfides, périront jusqu’à un homme, étant pris et détruits par les embuscades de leurs ennemis.
XXVI. (148) Et si, après toutes ces calamités, ils ne sont pas châtiés, mais continuent à suivre des sentiers tortueux et à s’écarter des routes droites qui mènent à la vérité, alors la lâcheté et la peur s’installeront dans leurs âmes, [12] et ils fuiront sans que personne ne les poursuive, et seront mis en déroute et détruits par de faux rapports, comme cela arrive souvent. Le plus léger bruit de feuilles tombant dans l’air provoquera une angoisse de peur et d’appréhension aussi grande que devrait en produire la plus redoutable guerre menée par le plus puissant des ennemis, de sorte que les enfants seront indifférents au sort de leurs parents, et les parents à celui de leurs enfants, et les frères à celui de leurs frères, considérant que s’ils vont à leur secours, ils risquent eux-mêmes la captivité, tandis que leur meilleure chance de salut consiste à s’échapper par eux-mêmes. (149) Mais les espoirs des méchants ne se réalisent jamais, et ceux qui espèrent s’en tirer seront encore plus nombreux, ou du moins non moins, faits prisonniers que ceux qui ont été précédemment capturés. Et même si certains de ces individus échappent à l’attention, ils seront toujours exposés aux attaques insidieuses de leurs ennemis naturels ; et ce sont ces bêtes sauvages les plus furieuses, bien armées par les dons de la nature, et que Dieu, en même temps que la création originelle de l’univers, a créées pour semer la terreur chez les hommes incapables d’être avertis, et pour exercer une justice implacable sur ceux dont la méchanceté était incurable ; (150) et ceux qui verront leurs villes rasées jusqu’aux fondations auront du mal à croire qu’elles aient jamais été habitées, et ils feront des malheurs soudains qui frappent les hommes après de brillants exemples de prospérité un proverbe, enregistrant tous les exemples mentionnés ou passés sous silence dans l’Histoire.[13] (151) Il leur arrivera aussi des asthmes et des consomptions affectant les organes internes, produisant lourdeur et découragement, avec de grandes afflictions, et rendant toute vie instable et suspendue, pour ainsi dire, à un licou. Et des peurs se succédant sans cesse secoueront l’esprit de haut en bas, l’agitant nuit et jour, de sorte que le matin ils prieront pour le soir, et le soir ils prieront pour le matin, à cause des horreurs visibles qui les entourent à l’état de veille, et des images détestables qui se présentent à eux dans leurs rêves pendant leur sommeil. (152) Et le prosélyte qui est venu, élevé en haut par la bonne fortune, sera un objet remarquable, étant admiré et déclaré heureux dans deux points très importants, en premier lieu parce qu’il est venu à Dieu de son propre gré,Français et aussi parce qu’il a reçu comme récompense la plus appropriée une demeure céleste ferme et sûre, telle qu’on ne peut la décrire. Mais l’homme de noble descendance, qui a falsifié la monnaie de sa noble naissance, sera entraîné dans les profondeurs les plus basses, précipité dans le Tartare et les ténèbres profondes, afin que tous les hommes qui voient cet exemple soient corrigés par lui, apprenant que Dieu accueille volontiers la vertu qui naît de l’hostilité envers lui, méprisant totalement ses racines originelles, mais considérant favorablement le tronc tout entier depuis sa base la plus basse, parce qu’il est devenu utile et a changé de nature pour devenir fécond.
XXVII. (153) Les villes étant ainsi détruites comme par le feu, et le pays étant rendu désolé, le pays commencera enfin à obtenir un répit, et, comme on peut dire, à reprendre haleine, et à se relever, après avoir été beaucoup exercé et harcelé par la violence intolérable de ses habitants, qui chassent du pays toutes les périodes vierges de sept ans, et les rejettent de leur esprit ; car la nature a enseigné aux hommes les seules, ou pour parler plus sûrement, les premières fêtes, à savoir, les périodes récurrentes de sept jours et de sept ans, en faisant des temps de repos, le septième jour étant la période de repos pour les hommes, et la septième année pour la terre. (154) Mais ces hommes, négligeant complètement l’ensemble de cette loi, et violant toutes les obligations impliquées dans le sel, ou les traités, ou l’autel de la miséricorde, ou le foyer commun, considérations par lesquelles l’amitié et l’unanimité sont habituellement cimentées, car toutes ces choses sont soit le nombre sept lui-même, soit existent en conséquence de ce nombre, opprimèrent (du moins les plus puissants d’entre eux le firent) les hommes qui étaient plus faibles par des commandements constants et ininterrompus, et ils opprimèrent aussi le pays, poursuivant continuellement dans leur convoitise des gains injustes, et enflammant leurs désirs de manière à exciter leurs passions débridées et injustes à un degré insatiable. (155) Car au lieu d’accorder aux hommes qui sont au point de vue le plus vrai leurs frères, comme ayant une mère commune, à savoir, la nature, au lieu, dis-je, de leur donner le congé désigné après chaque période de six jours, et au lieu de donner à la terre un répit après chaque espace de six ans sans l’opprimer ni par des semis de graines ni par la plantation d’arbres, (156) afin qu’elle ne soit pas épuisée par des travaux incessants : au lieu d’agir ainsi, ces hommes, négligeant tous ces admirables commandements, ont opprimé à la fois les corps et les âmes de tous les hommes sur lesquels ils ont eu quelque pouvoir, avec des sévérités incessantes, et ont déchiré en morceaux la force de la terre profondément souillée, exigeant d’elle des revenus dans un esprit insatiable au-delà de sa capacité de contribuer, et l’écrasant entièrement et dans toutes ses parties par des exactions non seulement annuelles, mais même quotidiennes. (157) Pour toute cette conduite, ces hommes encourront les peines et les malédictions mentionnées ci-dessus : et le pays étant complètement épuisé, et ayant été forcé de se soumettre à d’innombrables afflictions, sera enfin soulagé en étant délivré du fardeau de ses habitants impies, et en regardant autour de lui, ne verra plus personne de ceux qui ont détruit sa grandeur et sa beauté, mais contemplera les marchés tous libres de leurs tumultes, de leurs guerres et de leurs actes d’iniquité, et pleins de tranquillité et de paix,et la justice ; alors il retrouvera sa jeunesse et sa vigueur d’antan, et jouira de la tranquillité, et se reposera aux saisons de fête revenant au nombre sacré de sept, reprenant ses forces comme un athlète fatigué par ses efforts. (158) Alors, comme une mère affectueuse, il aura pitié des fils et des filles qu’il a perdus, qui maintenant qu’ils sont morts sont, et plus encore étaient, de leur vivant, un chagrin et une tristesse pour leurs parents ; et redevenant jeune une seconde fois, il redeviendra fertile comme auparavant, et produira une descendance irréprochable, une amélioration par rapport à sa première progéniture ; car celle qui était désolée, comme le dit le prophète, [14] est maintenant devenue heureuse avec ses enfants et mère d’une famille nombreuse. Cette parole prophétique a aussi un sens allégorique, se référant à l’âme ; (159) car lorsque la famille est très nombreuse, et que l’âme est pleine de toutes sortes de passions et de vices, l’entourant comme autant d’enfants, tels que par exemple les plaisirs, les appétits, la folie, l’intempérance, l’injustice, elle est triste et malade ; et étant extrêmement prostré par la maladie, il est proche de la mort, mais lorsqu’il est stérile et n’a pas de telle progéniture, ou lorsqu’il en a perdu, alors il se transforme dans toutes ses parties et devient une vierge pure, (160) et ayant reçu la semence divine, il façonne et donne vie à une nouvelle famille, très admirable dans sa nature, et d’une grande beauté et perfection, telle que la prudence, le courage, la tempérance, la justice, la sainteté, la piété, et toutes les autres vertus et bonnes dispositions, dont non seulement leur naissance est une bénédiction accompagnée du bonheur de ses enfants, mais la simple attente d’une telle naissance est une bénédiction, car elle réconforte sa faiblesse par les anticipations de l’espoir ; (161) et l’espoir est la joie avant la joie, même si elle peut être quelque peu défectueuse en comparaison de la joie parfaite. Mais néanmoins, il est à ces deux égards meilleur que ce qui vient après ; d’abord, parce qu’il détend et adoucit la rigidité sèche du souci ; et deuxièmement, parce que par ses anticipations, il donne un avertissement du bien parfait imminent.Cette parole prophétique a aussi un sens allégorique, se référant à l’âme ; (159) car lorsque la famille est très nombreuse, et que l’âme est pleine, toutes sortes de passions et de vices l’entourant comme autant d’enfants, tels que par exemple les plaisirs, les appétits, la folie, l’intempérance, l’injustice, elle est triste et malade ; et étant extrêmement prostré par la maladie, il est proche de la mort, mais lorsqu’il est stérile et n’a pas de telle progéniture, ou lorsqu’il en a perdu, alors il se transforme dans toutes ses parties et devient une vierge pure, (160) et ayant reçu la semence divine, il façonne et donne vie à une nouvelle famille, très admirable dans sa nature, et d’une grande beauté et perfection, telle que la prudence, le courage, la tempérance, la justice, la sainteté, la piété, et toutes les autres vertus et bonnes dispositions, dont non seulement leur naissance est une bénédiction accompagnée du bonheur de ses enfants, mais la simple attente d’une telle naissance est une bénédiction, car elle réconforte sa faiblesse par les anticipations de l’espoir ; (161) et l’espoir est la joie avant la joie, même si elle peut être quelque peu défectueuse en comparaison de la joie parfaite. Mais néanmoins, il est à ces deux égards meilleur que ce qui vient après ; d’abord, parce qu’il détend et adoucit la rigidité sèche du souci ; et deuxièmement, parce que par ses anticipations, il donne un avertissement du bien parfait imminent.Cette parole prophétique a aussi un sens allégorique, se référant à l’âme ; (159) car lorsque la famille est très nombreuse, et que l’âme est pleine, toutes sortes de passions et de vices l’entourant comme autant d’enfants, tels que par exemple les plaisirs, les appétits, la folie, l’intempérance, l’injustice, elle est triste et malade ; et étant extrêmement prostré par la maladie, il est proche de la mort, mais lorsqu’il est stérile et n’a pas de telle progéniture, ou lorsqu’il en a perdu, alors il se transforme dans toutes ses parties et devient une vierge pure, (160) et ayant reçu la semence divine, il façonne et donne vie à une nouvelle famille, très admirable dans sa nature, et d’une grande beauté et perfection, telle que la prudence, le courage, la tempérance, la justice, la sainteté, la piété, et toutes les autres vertus et bonnes dispositions, dont non seulement leur naissance est une bénédiction accompagnée du bonheur de ses enfants, mais la simple attente d’une telle naissance est une bénédiction, car elle réconforte sa faiblesse par les anticipations de l’espoir ; (161) et l’espoir est la joie avant la joie, même si elle peut être quelque peu défectueuse en comparaison de la joie parfaite. Mais néanmoins, il est à ces deux égards meilleur que ce qui vient après ; d’abord, parce qu’il détend et adoucit la rigidité sèche du souci ; et deuxièmement, parce que par ses anticipations, il donne un avertissement du bien parfait imminent.
XXVIII. (162) J’ai donc maintenant, sans dissimuler d’atténuer la vérité en aucune façon, expliqué les malédictions et les châtiments qu’il convient d’endurer à ceux qui ont méprisé les lois sacrées de la justice et de la piété, et qui se sont soumis à l’adoption d’opinions polythéistes, dont la fin est l’impiété par l’oubli de l’instruction qui leur a été transmise à l’origine par leurs ancêtres, qu’ils ont apprise dans leur plus tendre enfance, lorsqu’on leur a appris à considérer la nature de l’Unique comme le seul Dieu suprême, à qui seul peuvent être dûment assignés en héritage ceux qui recherchent la véritable vérité au lieu de fables habilement inventées. (163) Si, cependant, ils reçoivent ces efforts de puissance non pas comme visant à leur destruction, mais plutôt à leur avertissement et à leur amélioration, et s’ils ressentent de la honte dans toute leur âme, et changent de conduite, se reprochant leurs erreurs, et avouant et confessant ouvertement tous les péchés qu’ils ont commis contre eux-mêmes avec des âmes et des esprits purifiés, afin d’abord de montrer une sincérité de conscience totalement étrangère au mensonge et ne cachant rien de mal en dessous ; et deuxièmement, ayant également leur langue purifiée de manière à produire une amélioration chez leurs auditeurs, ils rencontreront alors une acceptation favorable de leur sauveur miséricordieux, Dieu, qui accorde au genre humain son don spécial et extrêmement grand, à savoir la relation à sa propre parole ; après quoi, comme son modèle archétypal, l’esprit humain a été formé. (164) Car même s’ils sont aux extrémités de la terre, agissant comme esclaves de ces ennemis qui les ont emmenés en captivité, ils seront tous rendus à la liberté en un jour, comme à un signal donné ; leur changement soudain et universel vers la vertu provoquant une panique parmi leurs maîtres ; car ils les laisseront partir, parce qu’ils ont honte de gouverner ceux qui sont meilleurs qu’eux.
IX. (165) Mais lorsqu’ils ont reçu cette liberté inattendue, ceux qui, peu de temps auparavant, étaient dispersés en Grèce, dans les pays barbares, dans les îles et sur les continents, se levant d’un même élan et venant de tous les horizons imaginables, se hâtent tous vers un lieu qui leur est indiqué, guidés sur leur chemin par une vision plus divine qu’il n’est compatible avec sa nature humaine, invisible à tous les autres, mais apparente seulement à ceux qui ont été sauvés, ayant leurs propres incitations et intercessions, (166) par l’intervention de laquelle ils pourraient obtenir une réconciliation avec le Père. Tout d’abord, la nature miséricordieuse, douce et compatissante de celui qui est invoqué, qui préfère toujours la miséricorde au châtiment. Français En second lieu, la sainteté de tous les fondateurs de la nation, parce qu’avec des âmes émancipées du corps, montrant une obéissance véritable et sincère au Souverain de toutes choses, ils ne sont pas habitués à offrir des prières inefficaces en faveur de leurs fils et filles, puisque le Père leur a donné, en récompense, qu’ils seront exaucés dans leurs prières. (167) Et, troisièmement, cette qualité, en raison de laquelle, plus que toutes les autres, la bonne volonté des êtres mentionnés ci-dessus est conciliée, et c’est l’amélioration et le perfectionnement de ces personnes qui sont amenées à des traités et des accords, qui ont, avec beaucoup de difficulté, pu passer d’un désert sans chemin à une route battue, dont le but n’est autre que celui de plaire à Dieu comme des fils plaisent à un père. (168) Et quand ils viendront, les villes qui, il y a peu de temps encore, étaient complètement en ruines, seront reconstruites, et le désert sera rempli d’habitants, et la terre aride changera et deviendra fertile, et la bonne fortune de leurs pères et ancêtres sera considérée comme une question de peu d’importance, à cause de l’abondance de richesses de toutes sortes qu’ils auront à l’instant même, jaillissant des grâces de Dieu comme de fontaines toujours jaillissantes, qui conféreront ainsi d’immenses richesses séparément à chaque individu, et aussi à tous les citoyens en commun, à un montant au-delà de la portée même de l’envie. (169) Et le changement en tout sera immédiat, car Dieu nourrira les vertus contre les ennemis de ceux qui se sont repentis, qui se sont réjouis des fortunes ruinées de la nation, les injuriant et se moquant d’eux, comme s’ils étaient eux-mêmes destinés à avoir une saison de bonne fortune, qui ne pourrait jamais être terminée, qu’ils espèrent laisser, en succession régulière, à leurs enfants et à leur postérité; pensant, en même temps, qu’ils verront à jamais leurs adversaires dans des malheurs durables et immuables,réservés même aux générations futures lointaines ; (170) ne s’apercevant pas, dans leur folie, qu’ils jouissaient de cette brillante fortune qui leur était échue peu de temps auparavant, non pour leurs propres mérites, mais pour avertir et exhorter les autres, pour qui, ayant abandonné leurs coutumes nationales et héréditaires, le seul remède salutaire qu’ils pouvaient trouver était la douleur excessive qu’ils ressentaient lorsque leurs ennemis leur emportaient leurs biens. C’est pourquoi, pleurant et déplorant leur propre défaite, ils reviendront à l’ancienne prospérité de leurs ancêtres, retraçant tous leurs pas avec une grande exactitude, et sans même qu’il leur arrive de s’écarter du droit chemin et de se ruiner ; (171) mais ceux qui ont tourné leurs lamentations en ridicule, et ont décidé de célébrer, comme des fêtes publiques, les jours qu’ils considèrent comme malchanceux, et de festoyer en mémoire des choses pour lesquelles ils pleurent, et qui, en bref, se réjouissent de tout le malheur des autres, quand ils commenceront à recevoir la juste récompense de leur inhumanité, apprendront qu’ils ont péché, non contre des personnes obscures et négligées, mais contre des hommes de noble naissance, ayant du combustible pour allumer leur noblesse à une chaleur appropriée, qui, lorsqu’elle est convenablement attisée en une flamme, alors leur gloire, qui il y a peu de temps semblait éteinte, flambe à nouveau. (172) Car, comme, lorsqu’on coupe le tronc d’un arbre, si les racines ne sont pas enlevées, de nouvelles pousses poussent, par lesquelles le vieux tronc est à nouveau rendu à la vie pour ainsi dire ; de la même manière, s’il ne reste dans l’âme qu’une si petite graine de vertu, quand tout le reste est détruit, néanmoins, de cette petite graine surgissent les qualités les plus honorables et les plus belles parmi les hommes ; au moyen desquelles, les villes, qui étaient autrefois peuplées et florissantes, sont à nouveau habitées, et les nations sont amenées à devenir riches et puissantes.[15]Français comme les fêtes publiques, les jours qu’ils considèrent comme malchanceux, et les festins en mémoire des choses pour lesquelles ils pleurent, et qui, en bref, se rendent heureux de tout le malheur des autres, quand ils commenceront à recevoir la juste récompense de leur inhumanité, apprendront qu’ils ont péché, non pas contre des personnes obscures et négligées, mais contre des hommes de noble naissance, ayant du combustible pour allumer leur noblesse à une chaleur appropriée, qui, lorsqu’elle est correctement attisée en une flamme, alors leur gloire, qui il y a peu de temps semblait éteinte, flamboie à nouveau. (172) Car, comme, lorsque le tronc d’un arbre est coupé, si les racines ne sont pas enlevées, de nouvelles pousses poussent, par lesquelles le vieux tronc est à nouveau rendu à la vie pour ainsi dire; de la même manière, s’il ne reste dans l’âme qu’une si petite graine de vertu, lorsque tout le reste est détruit, néanmoins, de cette petite graine jaillissent les qualités les plus honorables et les plus belles parmi les hommes; au moyen de quoi, les villes, qui étaient autrefois peuplées et florissantes, sont à nouveau habitées, et les nations sont amenées à devenir riches et puissantes.[15:1]Français comme les fêtes publiques, les jours qu’ils considèrent comme malchanceux, et les festins en mémoire des choses pour lesquelles ils pleurent, et qui, en bref, se rendent heureux de tout le malheur des autres, quand ils commenceront à recevoir la juste récompense de leur inhumanité, apprendront qu’ils ont péché, non pas contre des personnes obscures et négligées, mais contre des hommes de noble naissance, ayant du combustible pour allumer leur noblesse à une chaleur appropriée, qui, lorsqu’elle est correctement attisée en une flamme, alors leur gloire, qui il y a peu de temps semblait éteinte, flamboie à nouveau. (172) Car, comme, lorsque le tronc d’un arbre est coupé, si les racines ne sont pas enlevées, de nouvelles pousses poussent, par lesquelles le vieux tronc est à nouveau rendu à la vie pour ainsi dire; de la même manière, s’il ne reste dans l’âme qu’une si petite graine de vertu, lorsque tout le reste est détruit, néanmoins, de cette petite graine jaillissent les qualités les plus honorables et les plus belles parmi les hommes; par lesquels les villes, qui étaient autrefois peuplées et florissantes, sont à nouveau habitées, et les nations sont amenées à devenir riches et puissantes.[15:2]
Genèse 5:24. ↩︎
Genèse 4:14. ↩︎
Nombres 16:1. ↩︎
il semble y avoir un hiatus considérable dans le texte ici. ↩︎
Lévitique 26:8. ↩︎
Nombres 24:7. ↩︎
Exode 23:28. ↩︎
Lévitique 26:3. ↩︎
La traduction de Yonge inclut un titre de traité distinct à cet endroit : Des malédictions. En conséquence, son paragraphe suivant commence par le chiffre romain I (= XXI dans le Loeb). Le « traité » de Yonge se termine par le numéro IX (= XXIV dans le Loeb). L’éditeur a choisi de suivre la numérotation de Loeb. ↩︎ ↩︎ ↩︎
Deutéronome 28:33. ↩︎
Deutéronome 28:23. ↩︎
Lévitique 26:36. ↩︎
ce contraste entre la misère présente et la splendeur passée est l’une des circonstances mentionnées par Thuycydide comme renforçant les terreurs des désastres auxquels les Athéniens ont été confrontés en Sicile. 7.75. ↩︎
Ésaïe 54:1. ↩︎
La traduction de Yonge inclut plusieurs sections à ce stade sous un titre distinct : De la noblesse. L’éditeur a choisi de déplacer le texte aux sections 187 à 227 de De la vertu afin de se conformer à la séquence et à la numérotation de Cohn-Wendland (Loeb). ↩︎ ↩︎ ↩︎