Index des Tosephta tels qu'ils sont disposés dans ce volume | Page de titre | M. II. 1; T. II. 2. Sur la récitation du Shma' avec intention et sur le salut entre les sections |
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M.I. 1. À quelle heure commence-t-on à réciter [1]. le Shma’ [2] le soir ? [3] À l’heure où les prêtres entrent (dans l’enceinte du Temple) pour manger leur portion [4] [et ils peuvent le dire] jusqu’à la fin de la première veille. [5] Telle est l’opinion de R. Eliezer. [6] Mais la Majorité [7] dit : jusqu’à minuit.
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M.Rabban Gamaliel [8] dit : jusqu’à ce que le premier signe gris de l’aube se lève. [9]
2. On raconte à son sujet que ses fils revenaient d’un banquet. [10] Ils lui dirent : « Nous n’avons pas récité le Shma’. » Il leur dit : « Si le premier signe de l’aube n’est pas encore apparu, vous êtes tenus de le réciter. »
3. Et cela ne s’applique pas seulement au Shma’, mais à tout ce que la Majorité limite à minuit : les devoirs religieux s’étendent jusqu’au moment où le premier signe gris de l’aube se lève. [11]
Ainsi, le devoir de brûler les morceaux gras et les membres des sacrifices, ainsi que de manger les agneaux pascaux, [12] dure jusqu’à l’aube, et de même, le devoir de consommer tout ce qui doit être mangé en un jour dure jusqu’à l’aube. Si tel est le cas, pourquoi la majorité a-t-elle dit, à propos du Shma’, jusqu’à minuit ? Uniquement pour préserver les hommes de toute transgression.
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T. I. 1. À quelle heure commence-t-on à réciter le Shma’ le soir ? À l’heure où les hommes rentrent pour prendre leur repas la veille du sabbat. Telle est l’opinion de Rabbi Meir. [13] Mais la majorité dit : À l’heure où les prêtres sont aptes à manger leur portion. Le signe en est la sortie des étoiles. Et bien qu’il n’y ait aucune preuve de cela (dans les Écritures), il y a néanmoins un rappel technique dans « et la moitié d’entre eux tenaient les lances depuis le lever du jour jusqu’à la sortie des étoiles. » [14]
R. Siméon [15] dit : Parfois, un homme le récite deux fois dans la nuit, une fois avant le lever du jour, et une fois après. Il remplit ainsi son obligation pour le jour et pour la nuit.
Rabbi [16] dit : Il y a quatre veilles [17] dans la nuit. Une 'Onah est la vingt-quatrième partie d’une heure, et un 'Eth la vingt-quatrième partie d’une 'Onah, et Rega’ la vingt-quatrième partie d’une 'Eth.
R. Nathan [18] dit : Il y a trois veilles dans la nuit, car il est dit : « au commencement de la veille du milieu, » [19] et chaque « milieu » en a une après elle et une avant elle.
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M.I. 4 (2). À quelle heure commence-t-on à réciter le Shma’ le matin ? Dès qu’on peut distinguer le bleu du blanc. [20] R. Eliezer dit : Entre le bleu et le vert poireau, [21] et on peut le terminer avant que le soleil ne brille.
R. Josué [22] dit : « Jusqu’à la fin de la troisième heure, [23] car telle est la coutume des fils de rois, [24] de se lever à la troisième heure. Celui qui récite à partir de ce moment-là et après ne subit aucune perte ; [25] il est semblable à un homme qui lit la Loi. [26]
T. I. 2. À quelle heure commence-t-on à réciter le Chéma le matin ? D’autres [27] disent : « Quand il fait assez clair pour reconnaître son compagnon [28] à une distance de quatre coudées. » Sa récitation légale se fait au moment où le soleil brille pour la première fois, afin qu’un homme puisse joindre la Ge’ullah [29] à la Tephillah [30] et ainsi prier la Tephillah pendant la journée.
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R. Judah 1 dit : Un jour, je marchais derrière R. T. Aqiba 2 et derrière R. Eleazar ben Azariah, 3 et le moment de réciter le Shma’ arriva. Je supposai qu’ils négligeraient de le réciter car ils étaient occupés par les exigences de la congrégation. Je récitai et dis ma portion de mishna, et, après cela, ils commencèrent, et le soleil était déjà visible au-dessus des sommets des montagnes.
M.I. 5 (3) : L’école de Shammaï [31] dit : Le soir, tous doivent se tourner sur le côté, [32] et réciter ainsi, et le matin se lever, car il est dit : « et quand tu te couches, et quand tu te lèves. » [33] Mais l’école de Hillel dit : Chacun récite selon sa propre manière, car il est dit : « et quand tu
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M.va en chemin.“ [34] Si c’est le cas, pourquoi est-il dit : « et quand tu te couches et quand tu te lèves ? » Cela fait référence au moment où les hommes ont l’habitude (littéralement la manière) de se coucher, et au moment où ils ont l’habitude de se tenir debout.
6. (3 suite.). R. Tarphon [35] dit : J’étais en voyage et je me suis tourné vers l’école de Shammaï pour réciter, et je me suis mis en danger à cause de brigands. Ils lui dirent : Tu méritais d’être coupable de ta propre vie, car tu as transgressé les paroles de l’école de Hillel.
T. I. 4. On raconte un incident au sujet de R. Ismaël [36] et R. Éléazar ben Azariah, qu’ils se reposaient à un certain endroit, et R. Ismaël s’était tourné sur le côté et R. Éléazar ben Azariah était debout. Quand le moment de réciter le Shma’ arriva, R. Ismaël était debout et R. Éléazar ben Azariah était tourné sur le côté. R. Ismaël lui dit : Qu’est-ce que cela, Éléazar ? Il lui dit : Frère Ismaël, les gens demandèrent à un homme : Pourquoi une si belle barbe ? Il leur répondit : En vue des barbiers. [37] Alors [ p. 7 ] moi qui étais debout, je me suis tourné sur le côté, et toi qui étais sur le côté, tu t’es redressé. Il [i.e. R. Ishmael] lui dit : Tu t’es détourné pour accomplir [la Loi] selon l’opinion de l’école de Shammai, et je me suis tenu debout pour l’accomplir [l’] selon l’opinion de l’école de Hillel. 1 Selon un autre récit, que les disciples ne devraient pas voir [ce que nous faisons], et établir une règle fixe selon ton opinion.
M.I. 7 (4). À l’aube, on dit deux bénédictions [38] M. avant le Shma’, et une après lui ; [39] [[Le soir, on dit deux bénédictions avant lui et une après lui]]. [40] Le soir, deux avant lui [41] et deux après lui, [42] une dans la forme longue et une dans la forme courte. [43]
Dans un endroit où l’on demande d’utiliser la forme longue, il n’est pas permis d’utiliser la forme courte, et où
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M.utilisez le court, il n’est pas permis d’utiliser le long. Là où [ils ont ordonné aux hommes] de « sceller » [44], il n’est pas permis de ne pas sceller, et là où il ne faut pas sceller, il n’est pas permis de sceller.
T. I. 5. Pourquoi [45] disent-ils [46] « un en forme courte » ? Dans un endroit où ils ordonnent d’utiliser la forme longue, il n’est pas permis d’utiliser la forme courte, et là où il faut utiliser la forme courte, il n’est pas permis d’utiliser la forme longue. Là où [ils ordonnent] de « sceller », il n’est pas permis de ne pas sceller, et là où [ils ordonnent] de ne pas sceller, il n’est pas permis de sceller. [47] Dans un endroit où ils ordonnent d’ouvrir avec « Béni », il n’est pas permis de ne pas l’ouvrir avec « Béni », et là où il ne faut pas l’ouvrir avec « Béni », il n’est pas permis de l’ouvrir avec « Béni ». [Dans un endroit où il est d’usage] de se courber [48], il n’est pas permis de ne pas se courber, et là où il ne faut pas se courber, il n’est pas permis de se courber.
6. Voici les bénédictions dites en forme courte : lors de la distribution de fruits et lors d’un devoir religieux ; lors de l’invitation, [49] et lors de la récitation du Shma’.
Voici les bénédictions qui sont dites dans la forme longue : la bénédiction lors des jeûnes, les bénédictions du jour de l’An et les bénédictions du jour de l’Expiation : Par les bénédictions d’un homme, on découvre s’il est ignorant ou s’il est un érudit.
7. Voici les bénédictions que l’on peut
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ne « scelle » pas avec « Bienheureux » — lorsqu’on prononce une bénédiction sur les fruits et sur les devoirs religieux, (également) dans la bénédiction à l’invitation, et la seconde bénédiction dans la bénédiction après un repas. R. José le Galiléen [50] avait l’habitude de sceller la seconde bénédiction dans la bénédiction après un repas, et d’utiliser la forme longue.
8. Voici les bénédictions que l’on commence par « Béni » : toutes les bénédictions que l’on commence par « Béni », à l’exception de la bénédiction qui est jointe à la récitation du Shma’, [51] et de la bénédiction qui est jointe à une autre bénédiction. Car on ne commence pas ces bénédictions par « Béni ».
9. Voici les bénédictions dans lesquelles on se penche en avant : la première bénédiction, [52] au début et à la fin ; et dans les Modim, [53] au début et à la fin. Et quant à celui qui se penche en avant à chaque bénédiction, il doit être instruit de ne pas se pencher en avant. Nous ne répondons pas avec celui qui prononce la bénédiction. [54] [Mais] R. Judah avait l’habitude de répondre avec celui qui prononçait la bénédiction : « _Saint, saint, saint est l’Éternel des armées ! Toute la terre est pleine de sa gloire », et « _Bénie soit la gloire de l’Éternel hors de son lieu ! » [55] Toutes ces paroles, R. Judah les prononçait avec celui qui prononçait la bénédiction.
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M. I. 8 (5). Nous mentionnons la nuit la sortie d’Égypte. [56] R. Lazar [57] ben Azariah dit : « Voici, j’avais environ soixante-dix ans, et je n’avais pas le mérite de comprendre pourquoi la sortie d’Égypte devait être dite la nuit jusqu’à ce que Ben Zoma [58] l’explique, en substance, qu’il s’agit de : « Afin que tu te souviennes du jour de ta sortie du pays d’Égypte tous les jours de ta vie » [59] — « les jours de ta vie » sont les jours, « tous [60] les jours de ta vie » sont les nuits. Mais la majorité dit : « Les jours de ta vie » (sont tes jours) dans ce monde, « tous les jours de ta vie » doivent inclure les jours du Messie. » [61]
T. I. 10. Nous faisons mention de la Sortie d’Égypte la nuit. Rabbi Éléazar ben Azariah dit : « Voici, j’avais environ soixante-dix ans, et je n’avais pas eu le mérite d’entendre que la Sortie d’Égypte devait être récitée la nuit jusqu’à ce que Ben Zoma l’explique en disant : « afin que tu te souviennes du jour de ta sortie, du pays d’Égypte tous les jours de ta vie » ; [62]
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[suite du paragraphe] « Les jours de ta vie » sont les jours, « tous les jours de ta vie » sont les nuits. Telles sont les paroles de Ben Zoma. Mais la Majorité dit : « Les jours de ta vie » désignent ce monde, « tous les jours de ta vie » doivent inclure les jours du Messie. [63] Ben Zoma dit à la Majorité : Quoi ! Allons-nous faire mention de la Sortie d’Égypte aux jours du Messie ? Français Voici, il est dit : « C’est pourquoi voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où l’on ne dira plus : L’Éternel est vivant, lui qui a fait monter du pays d’Égypte les enfants d’Israël ! mais : L’Éternel est vivant, lui qui a fait monter et qui a ramené du pays du nord la postérité de la maison d’Israël », [64] etc. Ils lui dirent : [Le sens n’est] pas que la sortie d’Égypte soit arrachée de leur mémoire, mais que tu fasses de [la sortie d’]Égypte un ajout à [la délivrance des] royaumes ; les royaumes sont la chose principale, et l’Égypte est en plus. [65] De même dans : « Ton nom ne sera plus appelé Jacob, mais Israël sera ton nom. » [66] [Le sens n’est] pas que le nom de Jacob soit arraché de lui, mais que [tu fasses] de Jacob un ajout à Israël — Israël est la chose principale, et Jacob est en plus.
11. De même, nous lisons : « Ne vous souvenez plus des choses passées, et ne considérez plus ce qui est ancien. » [67] « Ne vous souvenez plus des choses passées » : c’est le joug des royaumes païens. « Ne considérez plus ce qui est ancien. » : c’est le joug de l’Égypte. « Voici, je vais faire une chose nouvelle ; maintenant elle va arriver ; ne la connaîtrez-vous pas ? » [68] : c’est le
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Guerre contre Gog. [69] Nous pouvons parler en paraboles et demander : À quoi cela peut-il être comparé ? [70] À quelqu’un qu’un loup attaqua, et qui fut délivré de son pouvoir, et il racontait l’incident du loup. Mais plus tard, un lion l’attaqua ; et il en fut délivré. Il oublia l’incident du loup, et raconta l’incident du lion. Plus tard, un serpent l’attaqua, et il fut délivré de son pouvoir. Il oublia les incidents des deux premiers, et raconta l’incident du serpent. De même pour Israël : les calamités ultérieures font oublier le premier.
12. Il en est de même : « Quant à Saraï, ta femme, tu ne l’appelleras plus Saraï, mais son nom sera Sara. » [71] Au début, voici, elle était princesse sur son peuple, maintenant, voici, elle est princesse sur les peuples du monde, car il est dit : « Car son nom sera Sara. » [72]
13. Il en est de même : « Et ton nom ne sera plus Abram, mais ton nom sera Abraham. » [73] Au commencement, voici, tu étais père de Syrie, mais maintenant, voici, tu seras père de tous ceux qui viennent au monde. [74] Car il est dit : « Je t’ai établi père d’une multitude de nations. » [75]
14. Bien qu’il ait appelé plus tard Abraham, Abram, [76] ce n’était pas un blâme mais une louange ;
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[paragraphe continue] (et) Josué, Osée, [77] ce n’était pas un blâme mais une louange. Il était Abram alors que Dieu n’avait pas conversé avec lui, et il était Abram après qu’Il eut conversé avec lui. Il était Osée alors qu’il n’était pas entré dans [sa] grandeur, et il était Osée après qu’il eut entré dans [sa] grandeur. Moïse, Moïse, Abraham, Abraham, Jacob, Jacob, Samuel, Samuel, sont des expressions d’affection et d’encouragement. Ils sont tous deux valables alors qu’Il n’avait pas conversé avec eux, et tous deux après qu’Il eut conversé avec eux. Ainsi, tous deux sont valables alors qu’ils n’étaient pas entrés dans [leur] grandeur, et tous deux après qu’ils eurent entré dans [leur] grandeur.
15. Il en est de même : « À Salem est aussi son tabernacle, et à Sion sa demeure. » [78] Pourtant, dans quel but l’Écriture lui restitue-t-elle (Jérusalem) son ancien nom ? [79] Voici, il dit : « Car cette ville a été pour moi une provocation à ma colère et à ma fureur. » [80] Peut-être est-elle déjà mentionnée avec colère et fureur ? Il nous est dit expressément : « La montagne que Dieu a désirée pour sa demeure. » [81] Voici, elle est mentionnée avec désir et ardeur. Il veut nous apprendre que sa désolation a fait expiation pour elle. [82] D’où apprenons-nous que la Shekinah ne reviendra pas au milieu de sa Jérusalem avant qu’elle ne soit transformée en « montagne » ? Il nous est dit expressément : « À Salem aussi est son tabernacle, et sa demeure à Sion », et nous constatons que lorsqu’elle était appelée Salem, elle était appelée une « montagne ». Cela signifie que la Shekinah ne revient pas au milieu d’elle avant qu’elle ne soit transformée en « montagne ». Car il est dit : « Et Abraham
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appela le nom de ce lieu que l’Éternel verra, comme on dit aujourd’hui : Sur une montagne sera vu l’Éternel. » [83] Et il est dit : « Souviens-toi, ô Éternel, contre les enfants d’Édom du jour de Jérusalem. » Quand ? Quand ils en arracheront les fondements — « qui disait : Détruisez-la, détruisez-la, jusqu’à ses fondements. » [84]
II. 1. Celui qui récite le Chéma’ [85] doit mentionner « la Sortie d’Égypte » dans « Vrai et certain ». [86] Rabbi dit : il doit y mentionner « le Royaume ». [87] D’autres disent : il doit y mentionner « le châtiment des Premiers-nés » et « la séparation de la Mer Rouge ». [88]
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1:1 réciter, pas « dire », car le Shma’ est récité à moitié en chantant. ↩︎
1:2 Shma’, i.e. Deut. 644-9; 1113-1121; Num. 1537-41. Voir SA, pp. 40-42, Oesterley et Box, pp. 364-368. « L’unité de Dieu est la base du credo juif, l’amour de Dieu la base de la vie juive. Cet amour envers Dieu devait être exercé avec cœur, âme et force… Le Shma’ consacre ainsi le dogme fondamental (le monothéisme), le devoir fondamental (l’amour), la discipline fondamentale (l’étude de la loi) et la méthode fondamentale (l’union de la « lettre » et de l’« esprit ») de la religion juive » (Abrahams dans SA, pp. lii. sq). ↩︎
1:3 soir. Mentionné en premier, car le jour juif commence alors. Le Shma’ du matin est traité dans M. 2. ↩︎
1:4 portion. Les prêtres impurs n’étaient pas autorisés à manger de la nourriture consacrée avant le coucher du soleil (Lév. 227), « la sortie des étoiles », voir T. ↩︎
1:5 la première veille. Voir T. ↩︎
1:6 R. Eliezer, c’est-à-dire RE ben Hyrkanos, a prospéré vers 90-130 après J.-C. Sa femme, Imma Shalom, était la sœur de R. Gamaliel II. ↩︎
1:7 la Majorité. Littéralement : sages, érudits. Mais ce terme est utilisé pour désigner la masse des érudits réputés et reconnus, par opposition à quelques-uns ou à un seul. ↩︎
2:1 Rabban Gamaliel. R. Gamaliel II., petit-fils de Gamaliel I. Il détint l’autorité principale d’environ 90 à 110 après J.-C. La Halaka, c’est-à-dire la Règle, suit ici son opinion. Le titre Rabban est limité à certains membres de la maison patriarcale, Gamaliel I. et II., Siméon, fils de Gamaliel II., et Gamaliel III., également appelé Jochanan ben Zakkai (Strack, p. 85). ↩︎
2:2 le premier signe gris de l’aube se lève. Trois expressions font référence à l’aube :
(a) « le pilier de l’aube est monté » ('alah 'ammud ha shachar), ici paraphrasé comme le premier signe de gris dans le ciel.
(b) « l’éclat du Soleil » (hanetz chammah), M. I. 4 (2).
(c) le soleil lui-même est vu (T. I. 2 fin). ↩︎
2:3 D’un banquet. c’est-à-dire après minuit. ↩︎
2:4 La raison est donnée à la fin de cette mishna. ↩︎
2:5 Et le fait de manger les agneaux pascaux, omis dans B. ↩︎
3:2 Néh. 421 (15). ↩︎
3 : 3 R. Siméon ben Eléazar, c. 160-200. ↩︎
3:4 Rabbi. R. Juda le Prince, fils de R. Siméon ben Gamaliel II, né le jour de la mort de R. Aqiba – car « le soleil se lève et se couche » – c’est-à-dire en 135 apr. J.-C., à Usha en Galilée. Il vécut et enseigna là et dans les environs. Il est le compilateur reconnu de notre Mishna actuelle (voir Introduction, p. ix). La date de sa mort est inconnue, certains critiques la situant dès 193 apr. J.-C., d’autres presque aussi tard que 220 apr. J.-C. ↩︎
3:5 quatre veilles. Il accepta le système romain et apparemment la division de la journée en vingt-quatre heures. ↩︎
3:6 R. Nathan. Contemporain de R. Judah. Il est venu de Babylone en Palestine et est l’auteur réputé de l’Aboth de R. Nathan, que Strack appelle un « Tosephta au Pirqe Aboth » (p. 69). ↩︎
3:7 Jugement 719. ↩︎
4:1 bleu et blanc. Entre les couleurs des fils du Tsitsith, la « frange » du foulard de prière (Tallith). ↩︎
4:2 bleu et vert poireau. c’est-à-dire plutôt plus tard, car les deux couleurs nécessitent une meilleure lumière pour les distinguer. ↩︎
4:3 R. Josué. RJ ben Chananiah, v. 90-130 après JC ↩︎
4:5 fils de rois. c’est-à-dire des personnes qui ne sont pas obligées de se lever tôt. ↩︎
4:6 n’a aucune perte. Car il peut toujours réciter les bénédictions qui précèdent et suivent le Shma’ (Bartenora). ↩︎
4:7 dans la Loi. Et il reçoit la même récompense (Bartenora). ↩︎
4:8 Autres. c’est-à-dire que ceux mentionnés dans M. I. 4. ↩︎
4:9 reconnaître son compagnon. Comparer avec Le Pèlerinage d’Éthéria, écrit à la fin du IVe siècle. « L’arrivée à Jérusalem a donc lieu à l’heure où l’on commence à reconnaître l’autre, c’est-à-dire peu avant le lever du jour. » (Traduction anglaise, 1919, p. 53 ; voir aussi p. 72.) ↩︎
4:10 la Ge’ullah. La longue bénédiction qui suit le Shma’ le matin (Staerk, pp. 6 sq.; SA, pp. 42-44,) et la première des deux qui la suivent le soir (Staerk, pp. 8 sq.; SA, pp. 98 sq.). On l’appelle Ge’ullah (rédemption) car la dernière partie rappelle la rédemption d’Égypte. ↩︎
4:11 la Tephillah. c’est-à-dire la Prière par excellence. Elle se compose de dix-neuf prières distinctes, ou Bénédictions, le nombre original étant Dix-huit, d’où le nom Shemoneh Esreh. On l’appelle souvent Amidah (mais pas dans la Mishna ou la Tosephta de Berakoth), car elle était récitée debout. Elle est essentiellement préchrétienne, et peut-être prémaccabéenne. Les formes palestinienne (la plus ancienne) et babylonienne (la plus récente et la plus courante) sont données dans Worte de Dalman, Appendice, Staerk, pp. 9 et suivantes. Voir aussi SA, pp. lv et suivantes. ↩︎
5:4 Shammai. Lui et Hillel prospérèrent dans le dernier quart du premier siècle avant J.-C. Les disciples de Shammai et de Hillel formaient les deux principales divisions des pharisiens, les Shammaites étant beaucoup plus stricts et étant le parti dirigeant jusqu’en 70 après J.-C. Certaines des paroles de notre Seigneur à propos des pharisiens se réfèrent particulièrement à eux. ↩︎
5:5 Aujourd’hui, comme autrefois, le Shma’ est généralement récité en position assise (SA, p. lvi). ↩︎
5:6 Deut. 67. ↩︎
6:1 Deut. 67. ↩︎
6:2 R. Tarphon. Il avait assisté au service du Temple dans sa jeunesse, mais a prospéré dans le premier quart du deuxième siècle après J.-C. Il est parfois identifié au Tryphon du Dialogue de Justin, mais, à part la question de la date (car Tryphon ne donne pas du tout l’impression d’être un vieil homme), de manière assez absurde, car ce dernier montre très peu de connaissances avec la casuistique juive. ↩︎
6:3 R. Ishmael ben Elisha était un contemporain de R. Aqiba et un élève de R. Nechuniah ben ha-Qanah (voir p. 30). Il vivait à la frontière d’Édom et ses principes herméneutiques différaient de ceux de R. Aqiba, car il enseignait que les mots de l’Écriture devaient être interprétés selon l’usage général du langage humain. Son influence est particulièrement visible dans la Mekilta (le midrash sur l’Exode) et dans le Siphre (sur les Nombres et le Deutéronome). ↩︎
6:4 barbiers. Le récit est également donné dans la Siphre sur Deut. 67 (éd. Friedmann, p. 74b), et dans le Yalqut sur le même passage p. 7 (§ 842). Le sens des paroles d’Éléazar semble être : « Votre éloge de ma barbe signifie qu’elle est digne des barbiers et qu’il faut la couper courte. » En me couchant, j’ai manifesté mon accord avec vous, mais vous vous êtes ensuite redressé pour montrer que vous n’acceptiez pas mon approbation. C’est un cas où l’éloge produit l’effet inverse. ↩︎
7:2 Le premier est Yotser’ Ôr, avec des ajouts (Staerk, pp. 4 sq., SA, 37-39), le second, 'Ahabah rabbah (Staerk, p. 6; SA, pp. 39 sq.) ↩︎
7:3 Cela commence par 'Emeth wyatzîb, et inclut le Ge’ullah, vide supra p. 4. ↩︎
7:4 La clause dans [[ ]], trouvée dans C, est clairement une erreur. ↩︎
7 : 5 Ma’arîb arabim et 'Ahabath 'olâm (Staerk, p. 8 ; SA, p. 96). ↩︎
7:6 Le premier commence par 'Emeth we-'emunah, et inclut le Ge’ullah (Staerk; p. 8; SA, pp. 98. sq.); le second commence par Hashkibenu, et est une prière pour la protection pendant la nuit (Staerk, P. 9; SA, pp. 99. sq.). ↩︎
7:7 une dans la forme longue et l’autre dans la forme courte. Le sens n’est pas clair, car aujourd’hui les deux prières ont à peu près la même longueur. Peut-être qu’autrefois, la première était la plus longue dans chaque cas. Ou peut-être la permission a-t-elle été donnée d’utiliser un résumé (voir p. 30 note) dans l’une ou l’autre des deux prières. ↩︎
8:1 sceau. c’est-à-dire avec un résumé de la bénédiction qui suit, commençant par « Béni ». ↩︎
8:2 pourquoi. La réponse ne semble pas être donnée. ↩︎
8:3 disent-ils. c’est-à-dire les autorités dans la mishna. ↩︎
8:4 interdit de sceller. Jusqu’ici, la section est une citation de notre mishna, mais la phrase suivante n’y figure pas. ↩︎
8:5 se courber. Comparer ce qui est dit d’Aqiba dans T. III. 5 (p. 88). ↩︎
9:1 R. José le Galiléen. Membre du groupe le plus jeune de la deuxième génération d’enseignants de la Mishna (vers 110-130), à distinguer soigneusement de R. José (ben Chalaphta). Il était le père de R. Éléazar bar José (p. 29). ↩︎
9:2 sauf la bénédiction qui est jointe à la récitation du Shma’. c’est-à-dire 'Emeth wyatzib le matin (SA, p. 42), et 'Emeth we-'emunah le soir (SA, p. 98). ↩︎
9:3 la première bénédiction. c’est-à-dire de la Tephillah, les dix-huit bénédictions (Staerk, pp. 9 sq. SA, p. 44). ↩︎
9:4 les Modim. Le 17e ou 18e des Dix-huit (SA, p. 51). ↩︎
9:5 nous ne répondons pas ensemble, etc. Voir T. III. 26, V. 21 (infra, p. 73). ↩︎
9:6 Isa. 63; Ezéchiel 312, tous deux dans la troisième Bénédiction. ↩︎
10:1 la sortie d’Égypte, mentionnée brièvement dans la troisième partie biblique du Shma’ (Nombres 1541) et développée dans le Ge’ullah (supra, p. 4). ↩︎
10:2 R. Lazare. So C. Une abréviation d’Éléazar. Cf. Lazare. ↩︎
10:3 Ben Zoma. Siméon hen Zoma prospéra dans le premier tiers du IIe siècle. On lui attribue un dicton : « Si tu te fais honte en ce monde, tu ne seras pas couvert de honte par le Saint, béni soit-Il, dans le monde à venir. » (Bacher, Die Agada der Tannaiten, ip 432.) ↩︎
10:4 Deut. 163. ↩︎
10:5 Car « tous » ne peut être superflu. Il doit ajouter quelque chose à la pensée de « les jours de ta vie ». Ben Zoma était d’accord avec R. Aqiba quant à la valeur de chaque lettre (voir p. 5). ↩︎
10:6 Voir T. sur toute cette mishna. ↩︎
10:7 Deut. 163. ↩︎
11:1 Jusqu’ici la Mishna. La Tosephta ajoute maintenant l’objection de Ben Zoma à une telle référence aux jours du Messie, et la réponse de la Majorité, en ajoutant dans les §§11-15 plusieurs illustrations de leur argument. ↩︎
11:2 Jér. 237, 8. ↩︎
11:3 La métaphore est celle d’un repas (voir p. 47). Observez le bon sens de la Majorité. ↩︎
11:4 Gen. 3510. ↩︎
11:5 Isaïe 4318. ↩︎
11:6 Ibid. v. 19. ↩︎
12:1 la guerre contre Gog. Voir Ézéchiel 38, 39. Expression sommaire de la dernière grande attaque des nations païennes contre Jérusalem avant la venue du Messie. Cf. Apoc. 208. ↩︎
12:2 Lit.: « Ils parabolent une parabole : à quoi ressemble la chose ? » Cf. Marc 430 (parallèle, Luc 1318) ; aussi Luc 731. ↩︎
12:3 Gen. 1715. ↩︎
12:4 La dernière lettre de Saraï peut s’expliquer par le sens de « mon », c’est-à-dire qu’elle régna sur Abraham et son peuple. Mais Sara, son nom propre, ne suggère aucune limitation de ce genre. Voir la Guemara, T B. 13_a_. ↩︎
12:5 Gen. 175. ↩︎
12:6 pour tous ceux qui viennent au monde. Cf. Jean. 19. ↩︎
12:7 Gen. 175. D’abord Ab-Ram = Père d’Aram ; ensuite l’insertion de « h » suggère Ab®-ham (ôn), « Père d’une multitude ». ↩︎
12:8 Néh. 97. ↩︎
13:1 Deut. 3244. ↩︎
13:2 Ps. 762. ↩︎
13:3 son ancien nom. c’est-à-dire Salem. Ceci est un autre exemple de l’utilisation d’un ancien nom, et même celui-ci n’était pas employé dans la colère. ↩︎
13:4 Jér. 3231. ↩︎
13:5 Ps. 6818. ↩︎
13:6 une expiation pour elle. L’idée que les afflictions expient peut être présente dès Ésaïe 402, et, en tout cas, elle est extrêmement courante dans les livres juifs ultérieurs. Ainsi, en particulier concernant la mort, voir infra, p. 84. ↩︎
14:1 Gen. 2214. Mais le Tosephta joue sur les consonnes, ignorant l’interprétation traditionnelle. ↩︎
14:2 Ps. 1377. Les Édomites firent de Jérusalem une simple montagne, et s’assurèrent ainsi, sans le savoir, sa bénédiction future. ↩︎
14:4 La section rappelant l’Exode (Nombres 1537-41) est suivie de la prière « Vrai et sûr » ('Emeth wyatzib). SA, p. 42. ↩︎
14:5 La pensée du Royaume de Dieu se trouve dans la forme actuelle de la prière 'Emeth wyatzib, et aussi dans la partie commençant par « Pour les premiers et pour les derniers siècles ». ↩︎
14:6 Ces deux passages apparaissent dans la partie commençant par « Tu as été le secours de nos pères » (SA, p. 43). ↩︎