MI 1-3; TI 1. Le moment de la récitation du Shma' le soir | Page de titre | M. III. 1. La récitation du Shma' en cas de décès d'un parent et lors de l'enterrement |
M. II. 1. Si quelqu’un lit [1] [le Shma’] dans la Loi et que le moment est venu de le réciter, alors s’il lit avec intention, il a rempli l’obligation [de réciter le Shma’], mais sinon [avec intention], il ne l’a pas fait. Et dans les sections [2], il peut saluer par respect [son ami], et il peut répondre à une salutation donnée. Et dans
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M. Au milieu d’une section, il peut le donner par crainte d’un supérieur et répondre. C’est l’avis de R. Meir. R. Judah dit : Au milieu, il peut le donner par crainte et répondre par respect ; et aux sections, il peut le donner par respect et donner la réponse habituelle de « Paix » à n’importe qui. [3]
T. II. 2. Celui qui récite le Shma’ doit diriger son attention sur lui. R. Achai [4] dit au nom de R. Judah : S’il dirige son attention sur lui dans la première section, bien qu’il ne l’ait pas dirigé dans la section suivante, il a rempli son devoir.
M.II. 2. Voici ce que signifie « entre les sections », à savoir : entre la première bénédiction et la seconde ; entre la seconde et le Shma’ ; [5] entre le Shma’ et « Et cela arrivera si vous écoutez » ; [6] entre « Et cela arrivera si vous écoutez » et « Et l’Éternel dit » ; [7] entre « Et l’Éternel dit » et « Vrai et certain ». [8] R. Judah dit : On ne peut pas s’arrêter entre « Et l’Éternel dit » et « Vrai et certain ». [9]
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M.II. 3 (2 cont.). R. Joshua ben Qorcha 1 a dit : Pourquoi le Shma’ précède-t-il « Et il arrivera, si vous écoutez » ? Pour qu’un homme puisse accepter d’abord le joug du royaume des cieux 2, puis accepter ensuite le joug des commandements. [De même] « Et il arrivera, si vous écoutez » précède « Et l’Éternel dit », car « Et il arrivera, si vous écoutez » s’applique de jour comme de nuit, mais « Et l’Éternel dit » ne s’applique que de jour. 3
4. (3). Celui qui récite le Shma’ sans être suffisamment fort pour être entendu a rempli son obligation. Rabbi José [10] dit qu’il ne l’a pas fait. S’il a récité sans prononcer les lettres exactement, Rabbi José dit qu’il a rempli son obligation. Rabbi Judah dit qu’il ne l’a pas fait. Celui qui récite dans un ordre irrégulier [11] n’a pas rempli son obligation. S’il a récité et a commis une erreur, il doit retourner à l’endroit où il a commis l’erreur.
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T.
T. II. 3. Celui qui récite le Shma’ dans un ordre irrégulier n’a pas rempli son devoir, de même dans le Hallel, [12] et dans la Prière, [13] et dans le Rouleau. [14]
4. Celui qui récite le Shma’ et commet une erreur, omettant un verset, ne doit pas commencer et réciter ce verset seul, [15] mais commencer par ce verset et terminer jusqu’à la fin, et ainsi de suite pour le Hallel, la Prière et le Rouleau. Celui qui entre dans la synagogue et constate que l’assemblée a récité la moitié du Shma’ et termine avec eux, ne doit pas commencer et réciter du début jusqu’à cet endroit, mais commencer par le début et terminer jusqu’à la fin. Et ainsi de suite pour le Hallel, la Prière et le Rouleau.
5. Celui qui récite le Chma’ et commet une erreur sans savoir où il l’a commise, revient au début. S’il a commis l’erreur au milieu de la section [16], il revient au début de la section ; s’il a commis l’erreur entre le premier verset où il est dit « écris » et le second, [17] il revient au premier.
6. Ceux qui s’occupent d’écrire les livres de l’Écriture, les Tephillin, [18] et les Mezuzoth, [19] interrompent [ p. 18 ] leur tâche pour la récitation du Chema’, mais ne l’interrompent pas pour la Prière. Rabbi dit : De même qu’ils ne l’interrompent pas pour la Prière, de même ils ne l’interrompent pas pour la récitation du Chema. R. Chananiah ben Aqabia [20] dit : De même qu’ils l’interrompent pour la récitation du Chema, de même ils l’interrompent pour la Prière. R. Eleazar bar Zadoq a dit que lorsque Rabban Gamaliel et sa cour de justice [21] étaient à Jabneh, ils étaient occupés par les besoins de la congrégation, [et] ne l’interrompaient pas de peur de manquer d’attention au sujet qui leur était présenté.
7. Un porteur, bien que chargé, récite le Shma’. Mais au moment de décharger et de charger, il ne le récite pas, car son esprit n’est pas fixé entre l’un et l’autre. Il ne doit pas prier avant le déchargement. [22]
II. 5 (4). Les ouvriers peuvent réciter le Shma’ au sommet d’un arbre ou d’un échafaudage, bien qu’ils ne soient pas libres de le faire pendant la Prière. [23]
T. II. 8. Les ouvriers récitent le Shma’ s’ils sont au sommet d’un arbre, et ils disent la Prière s’ils sont au sommet d’un olivier ou d’un figuier. [24] Mais pour tous les autres arbres, ils descendent et récitent la Prière. Dans les deux cas, le propriétaire de la maison descend et récite la Prière. [25]
9. Les ouvriers récitent le Shma’ et disent les bénédictions avant et après [26]. Ils mangent et disent les bénédictions avant et après [27]. Ils disent les dix-huit bénédictions trois fois [28], mais nous ne les laissons pas descendre devant l’Arche [pour dire des prières pour les autres] [29].
M.II. 6 (5 suite.). Un marié est dispensé de réciter le Shma’ le premier soir et jusqu’à la fin du Shabbat, s’il n’a pas consommé le mariage. [30] [À ce sujet est lié] un incident de la vie de Rabban Gamaliel, qui s’est marié et a récité le Shma’ le soir de son mariage. Ils lui dirent : « Ne nous as-tu pas enseigné qu’un marié est dispensé de réciter le Shma’ le premier soir ? » Il leur répondit : « Je ne vous écouterai pas, [ p. 20 ], pour renoncer au royaume des cieux, ne serait-ce qu’une seule heure. » [31]
T. I. 3. Les mariés et tous ceux qui s’occupent d’accomplir d’autres commandements sont exemptés de l’obligation de réciter le Shma’. Car il est dit : Quand tu es assis dans ta maison, [32] ce qui exclut ceux qui s’occupent d’accomplir des commandements. Et quand tu marches dans le chemin, [33] exclut les mariés.
II. 10. Les garçons d’honneur [34] et tous les invités au mariage [35] sont exemptés de la prière et des phylactères pendant les sept jours (du festin). Mais ils sont tenus d’observer la récitation du Shma’. Rabbi Shela [36] a dit : Le marié est exempté de toute obligation, mais tous les invités au mariage le sont.
M.II. 7 (6). Il se baigna la première nuit après la mort de sa femme. Ils lui dirent : Ne nous as-tu pas appris qu’il est interdit à une personne en deuil de se baigner ? [ p. 21 ] M.Il leur dit : Je ne suis pas comme tous les autres hommes ; [37] je suis faible. [38]
II. 8 (7 suite). Lorsque son esclave Tabi mourut, il accepta ses condoléances. Ils lui dirent : « Ne nous as-tu pas appris qu’on n’accepte pas de condoléances pour les esclaves ? » Il leur dit : « Mon esclave Tabi n’était pas comme tous les autres esclaves ; c’était un homme de valeur. »
9 (8). Si un marié souhaite réciter le Chema’ le premier soir, il peut le faire. Rabban Siméon ben Gamaliel [39] dit : « Ce n’est pas tout homme qui veut se faire un nom qui le fait. » [40]
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14:7 lecture. C’était la pratique de lire la Torah à haute voix. ↩︎
14:8 aux sections. Entre les différentes sections du Shine au sens large. Voir la mishna suivante. ↩︎
15:1 Cf. Matthieu 1012 sq. ↩︎
15:2 R. Achaï. De la quatrième génération des Tannaïm, vers 200 apr. J.-C. ↩︎
15:3 le Shma’. Au sens large. ↩︎
15:4 Deut. 1113-21. ↩︎
15:5 Num. 1537-41. ↩︎
15:6 SA, p. 42. ↩︎
15:7 Car dans Jet. 1010 nous lisons « Le Seigneur est le vrai Dieu. » Nous ne devons donc pas faire de séparation entre « Dieu » et « vrai » (T. J. II. 2, p. 4b en bas ; T. B. 14a en bas). ↩︎
16:4 R. José. Ce nom, sans ajout, fait référence à R. José ben Chalaphta, maroquinier à Sepphoris et enseignant de la Mishna de la troisième génération, vers 130-260 apr. J.-C. ↩︎
17:1 le Hallel. Pssss. 113-118. SA, p. 219. ↩︎
17:2 la Prière. Les Dix-huit Bénédictions (vide supra, p. 5). ↩︎
17:3 le Rouleau. Le Livre d’Esther. Chacun de ces trois livres est composé de plusieurs sections. ↩︎
17:4 par lui-même. Car alors il aurait été dit hors ordre. ↩︎
17:5 au milieu de la section. c’est-à-dire de la section qu’il est en train de réciter. ↩︎
17:6 le premier [verset] . . . . le deuxième. c’est-à-dire le ver. 9 dans Deut. 64-9, et le ver. 20 dans Deut. 1113-21. ↩︎
17:7 Tephillin. Les phylactères. Petites boîtes carrées en cuir, attachées par des lanières, sur le bras gauche et la tête pendant les prières. Elles sont utilisées au moins depuis le IIIe siècle avant J.-C. Chaque boîte contient Exode 131-10, 11-16 et Deutéronome 64-9, 1113-1121, écrits sur parchemin en hébreu. Le nom grec φυλακτήριον (Matthieu 235) suggère qu’elles étaient considérées comme des amulettes ayant une valeur prophylactique contre les démons (voir Oesterley et Box, pp. 447-450). ↩︎
17:8 les Mezuzoth. Le nom Mezuzah (littéralement : « montant de porte ») est donné à la petite boîte accrochée à la partie supérieure du montant de porte droit p. 18 (cf. Deut. 69) contenant un parchemin sur lequel sont écrits Deut. 64-9 et 1113-21 sur vingt-deux lignes. ↩︎
18:1 R. Chananiah ben Aqabia. Dans la troisième génération d’enseignants de la mishna, c. 130-560 après J.-C. Selon une autre lecture, le nom du père de Chananiah était Aqiba. ↩︎
18:2 Rabban Gamaliel et sa cour de justice. À Jabné, vers. 90-130 apr. J.-C. ↩︎
18:3 Car les Dix-huit, comme cela a déjà été dit, nécessitent une attention stricte. ↩︎
18:4 dans la Prière. Le Shma’ ne requiert l’attention que dans son premier verset, mais les dix-huit bénédictions tout au long, car la prière est une question d’amour (Bartenora). ↩︎
19:1 olivier . . . . figuier. Il n’y a pas beaucoup de danger de tomber de ces arbres. ↩︎
19:2 Son temps n’est pas si précieux. ↩︎
19:3 les Bénédictions avant et après. SA, pp. 39-42. ↩︎
19:4 avant… après. Littéralement « avant eux » et « après eux », c’est-à-dire le Shma’ et le repas (vide infra, p. 23). ↩︎
19:5 trois fois. c’est-à-dire matin, après-midi et soir. Le shel dans le texte de Zuckermandel semble être une erreur d’impression. ↩︎
19:6 qu’ils descendent devant l’Arche. Cf. M. V. 3 : « celui qui passe devant l’Arche ». L’une ou l’autre expression était à l’origine utilisée pour désigner le chef de la Tephillah, car il s’avançait devant l’Arche contenant les rouleaux de la Loi. Mais le terme est resté en vigueur lorsqu’il avait pris place là bien avant la Tephillah. « Descendez », car l’Arche était parfois plus basse que le corps de la synagogue, peut-être pour enseigner l’humilité. Voir Elbogen, p. 497 ; SA, p. 42 (p. lvi.). Cf. infra, p. 40. ↩︎
19:7 Mais il doit dire le Shma’ le matin. ↩︎
20:1 Cf. Matthieu 1623. ↩︎
20:2 Deutéronome 67. ↩︎
20:3 ibid. « Le chemin » est interprété comme un euphémisme pour le mariage ; cf. Gen. 1931. ↩︎
20:4 Les garçons d’honneur (ha Shôshbînim). Observez le pluriel. Le shôshbîn était l’équivalent de notre « témoin », mais si, à certaines époques et en certains lieux, seul le marié en avait un, parfois seule la mariée en avait un, et parfois encore les deux. Quoi qu’il en soit, de nombreux préliminaires du mariage étaient accomplis par le shôshbîn. (Cf. Jean 329. Voir Krauss, ii, 457.) ↩︎
20:5 et tous les invités du mariage (wkŏl bnê ha chuppah). Littéralement, « et tous les fils de la chambre nuptiale ». C’est l’expression de Matthieu 916. ↩︎
20:6 R. Shela. Placé parfois parmi les Tannaïm, ou enseignants de la Mishna, mais plus généralement parmi les tout premiers Amoraïm, ou commentateurs de la Mishna elle-même. Il dirigea l’école de Nehardea, à Babylone, vers 200 apr. J.-C. ↩︎
21:1 Cf. Luc 1811. ↩︎
21:2 malade. ↩︎
21:4 Rabban Siméon ben Gamaliel. Fils de Gamaliel II., a prospéré vers 130-160 après J.-C., le père de R. Juda le Prince, qui était le compilateur de la Mishna. ↩︎
21:5 Un avertissement contre la vanité et l’orgueil, qui mènent à l’hypocrisie. Tout le monde ne peut pas imiter Rabbi Gamaliel sans risque (voir M. 6(5), p. 19). ↩︎