M. VIII. 1; T. VI. 1, III. 8. Points de discorde entre les écoles de Shammai et de Hillel : l'ordre des bénédictions | Page de titre | I. Les noms des rabbins |
M.IX. I. Celui qui voit un lieu où des miracles ont été accomplis pour Israël [^450] dit : « Béni soit Celui qui a accompli des miracles pour nos pères en ce lieu. » Dans le cas d’un lieu d’où l’idolâtrie a été déracinée, il dit : « Béni soit Celui qui a déraciné l’idolâtrie de notre terre. »
T. VII. 2. Celui qui voit l’idolâtrie dit : Béni soit celui qui est lent à la colère. [Celui qui voit] un lieu d’où l’idolâtrie a été déracinée dit : Béni soit celui qui a déraciné l’idolâtrie de notre pays ! Qu’il soit agréable à tes yeux, ô Éternel, notre Dieu, que l’idolâtrie soit déracinée de notre pays et de tous les lieux d’Israël, et que tu ramènes le cœur de ceux qui adorent les idoles à ton adoration.
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Celui qui voit les armées [1] dit : Béni soit Celui qui est sage dans tous ces mystères, car aucun de leurs visages n’est pareil, ni leur connaissance identique. [2]
Ben Zoma vit des armées dans l’enceinte du Temple. Il dit : Béni soit Celui qui a créé tout cela pour me servir ! Combien Adam a peiné, sans prendre une bouchée, avant d’avoir labouré, semé, moissonné, battu, vanné, tamisé, moulu, égrené, pétri, cuit, et après avoir mangé ! Mais je me lève à l’aube et je trouve tout cela déjà fait pour moi. Combien Adam a peiné, sans prendre un seul vêtement, avant d’avoir tondu, nettoyé, battu, teint, filé, tissé et cousu, et après avoir revêtu ses vêtements ! Mais je me lève à l’aube et je trouve tout cela déjà fait pour moi. Combien de métiers (c’est-à-dire d’artisans) sont inquiets et se lèvent tôt ! Mais je me lève à l’aube et je trouve tout cela déjà fait pour moi.
Et Ben Zoma disait : « Que dit un bon hôte ? Souvenez-vous bien de l’hôte ! Que de vins variés nous a-t-il apportés ! Que de mets variés nous a-t-il apportés ! Que de pains fins nous a-t-il apportés ! Tout ce qu’il a fait, il l’a fait uniquement pour moi. Mais que dit un mauvais hôte ? Eh bien, qu’ai-je mangé de lui ? J’ai mangé un morceau de pain ; j’ai mangé une portion de viande ; j’ai bu une coupe ; tout ce qu’il a fait, il l’a fait uniquement pour sa femme et ses enfants. C’est pourquoi il est dit : « Souviens-toi de magnifier son œuvre, que les hommes ont chantée. » [3]
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M. IX. 2. Aux [4] étoiles filantes, [5] aux tremblements de terre, aux éclairs, au tonnerre et au(x) vent(s), on dit : « Béni soit Celui dont la puissance remplit le monde. » Aux montagnes et aux collines, aux mers et aux fleuves et aux déserts, il dit : « Béni soit le Créateur des œuvres de la création. » R. Judah dit : Celui qui voit la Grande Mer [6] dit : « Béni soit Celui qui a fait la Grande Mer. » [Il dit cela] lorsqu’il la voit par intervalles. [7] Aux pluies et aux bonnes nouvelles, il dit : « Béni soit le Bon et celui qui fait le bien », et aux mauvaises nouvelles, il dit : « Béni soit celui qui juge en vérité. »
T. VII. 1. La bénédiction de l’invitation [8] est tirée de la Loi, car il est dit : « Tu mangeras et tu seras rassasié, et tu béniras » [9] — c’est la bénédiction de l’invitation ; « l’Éternel, ton Dieu » — c’est la première bénédiction ; « pour la… terre » — c’est la bénédiction pour la terre ; « bonne » — c’est la bénédiction pour Jérusalem ; et c’est pourquoi il est dit : « cette belle montagne et le Liban ». [10] « Qu’il t’a donné » [11] — c’est la bénédiction « qui es bon et fais le bien ». D’où apprenons-nous que, de même que tu le bénis après le repas (c’est-à-dire avant celui-ci), tu le bénis aussi ? Français Il est dit expressément : « qu’il t’a donné », c’est-à-dire depuis le moment où Il te le donne et d’où [apprenons-nous que nous Le bénissons] même pour les montagnes et pour les collines ? [12] Il est dit expressément : « pour la terre. » D’où même pour la Loi et même pour les commandements ? Il est dit expressément : « Qui t’a donné », et dans un autre endroit il dit : « Et je te donnerai les tables de pierre. » [13] R. Meir dit : D’où [apprenons-nous que] de même que tu dis une bénédiction sur ce qui est bien, de même tu dis une bénédiction sur ce qui est mal. Il est dit expressément : « Ce que l’Éternel ton Dieu t’a donné, » [14] — « ton Dieu » signifie « ton Juge », dans tout jugement qu’il te rend, soit pour le bien, soit pour le châtiment.
3. Celui qui voit un nègre, ou un homme avec des taches rouges, ou un homme avec des taches blanches, ou un bossu, ou un nain, dit : « Béni soit Celui qui rend les créatures différentes. » [Celui qui voit] quelqu’un qui a perdu un membre, ou un boiteux, ou un aveugle, ou quelqu’un atteint d’ulcères, dit : « Béni soit Celui qui juge avec vérité. »
4. Si quelqu’un voit de belles personnes et de beaux arbres, il dit : « Béni soit Celui qui a de belles créatures ainsi dans son monde. » [15]
5. Celui qui voit l’arc dans la nuée dit : « Béni soit celui qui est fidèle dans son alliance, et qui se souvient de l’alliance. » [16]
6. Si quelqu’un marche dans un cimetière, il dit : « Béni soit celui qui vous connaît tous ; il vous jugera, il vous ressuscitera ; Béni soit celui qui est fidèle dans sa parole, et qui ressuscite les morts. »
Celui qui voit le soleil, la lune, les étoiles et les planètes dit : « Béni soit Celui qui a créé les choses. » R. Judah dit : [ p. 78 ] Celui qui dit une bénédiction sur le soleil, voilà une autre voie. [17] Et ainsi R. Judah disait : « Celui qui voit continuellement la mer et tout changement qui s’y produit, doit dire une bénédiction. » [18]
M… IX. 3. Si un homme a construit une nouvelle maison ou acheté de nouveaux outils, [19] il dit : « Béni soit Celui qui nous a permis d’atteindre ce temps. » [20]
4. (3 suite.). On prononce sur le mal l’abstrait pour le bien, et sur le bien l’abstrait [21] pour le mal [22]. Celui qui appelle à ce qui est déjà passé — voilà, c’est une prière vaine.
5. (3 suite.). Comment cela ? Si sa femme est enceinte et qu’il dit : « Que ta volonté soit que ma femme enfante un garçon ! » — voilà, c’est une prière vaine. [23] Ou s’il est en voyage et entend des cris en ville et dit : « Que ta volonté soit que ces gens ne soient pas dans ma maison ! » — voilà, c’est une prière vaine. [24]
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T. VII. 7. R. Meir avait l’habitude de dire : Voici, il est dit : « Et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur », [25] etc. — avec tes deux natures, avec ta bonne nature et avec ta mauvaise nature. « De toute ton âme », — même lorsqu’Il te retire ton âme. Une autre explication est : « De toute ton âme », avec [26] l’âme qu’Il a créée en toi, car il est dit : « Laisse mon âme vivre, et elle te louera. » [27] Et il est dit : « Tous mes os diront : Seigneur, qui est comme toi ? » [28] Ben Azzai dit : « De toute ton âme », — Donne ton âme à Ses commandements. Il y a des paroles qui sont des prières insensées. [29] Comment cela ? Un homme ramasse cent kors, [30] et dit : « Que ce soit ton bon plaisir qu’ils soient deux cents. » Un homme ramasse cent fioles, [31] et dit : « Que ce soit ton bon plaisir qu’ils soient deux cents. » Voici, c’est une prière vaine. Mais il devrait prier pour qu’une bénédiction soit recueillie avec eux, et non une malédiction.
8. R. Dosethai bar Jannai, [32] dit au nom de R. Meir : Voici, il dit dans [le passage concernant] Isaac : [33] « Et je te bénirai et je multiplierai ta postérité. » [34] Isaac expliqua les mots et dit : Voyant qu’aucune bénédiction ne repose sur quelqu’un si ce n’est par le travail de ses mains, il se leva et sema. [35] Car [ p. 80 ] il est dit : « Et Isaac sema dans ce pays, et trouva cette année-là cent mesures », etc., et cent quantités. [36] Cent mesures, car ils les ont mesurées cent fois, pour chacune il y avait cent dans ce qu’ils ont mesuré. [37]
9. Celui qui accomplit un commandement doit dire une bénédiction. Celui qui se fait une soucca [38] dit : « Béni soit Celui qui nous a permis d’atteindre ce temps. » [39] Lorsqu’il entre pour y habiter, il dit : « Béni soit Celui qui nous a sanctifiés par ses commandements et nous a ordonné d’habiter une soucca. » Et après avoir dit la bénédiction sur la soucca le premier jour, il n’a pas besoin de la répéter.
10. Celui qui se fait un Lulab [40] dit : « Béni soit Celui qui nous a amenés à ce temps », et lorsqu’il le prend, il dit : « Béni soit Celui qui nous a sanctifiés par Ses commandements, et nous a commandé de prendre le Lulab », et il doit dire la Bénédiction sur lui, tous les sept jours (de la Fête).
Celui qui se fait Tsitsith [41] dit : « Béni soit Celui qui nous a amenés à ce temps », quand il s’enveloppe (du châle sur lequel ils sont) il dit : « s’envelopper dans Tsitsith. »
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Celui qui fabrique des Tephillin [42] dit : « Béni soit celui qui nous a amenés jusqu’à ce temps ! » et lorsqu’il les pose [43], il dit : « Qui nous a sanctifiés par ses commandements et nous a ordonné de poser des Tephillin. » Quand commence-t-il à les poser ? À l’aube. S’il ne les a pas posés à l’aube, il les pose à n’importe quel moment de la journée.
11. Celui qui tue un animal pour se nourrir [44] a besoin d’une bénédiction pour lui-même. Il dit : « Qui nous a sanctifiés par ses commandements et nous a prescrit l’abattage. »
Celui qui couvre le sang a besoin d’une bénédiction pour lui-même concernant la couverture du sang.
12. Celui qui accomplit la cérémonie de la circoncision [45] a besoin d’une bénédiction pour lui-même. Il dit : « Qui nous a sanctifiés par ses commandements et nous a prescrit la circoncision. »
Le père du garçon a besoin d’une bénédiction pour lui-même : « Béni soit celui qui nous a sanctifiés par ses commandements, et qui nous a commandé de le faire entrer dans l’alliance d’Abraham, notre père. »
Et ceux qui se tiennent là disent : « Comme tu l’as fait entrer dans l’alliance, ainsi tu peux le faire entrer dans la loi et sous le dais nuptial. »
13. Celui qui prononce la Bénédiction [46] dit : « Celui qui a sanctifié le bien-aimé [47] dès le sein maternel a inscrit un statut dans sa chair ; il a scellé sa descendance [48] du signe de la sainte alliance. C’est pourquoi, en récompense de cela, le Dieu vivant, notre Part et notre Rocher, a ordonné de délivrer [49] le bien-aimé de notre race, à cause de son alliance qu’il a établie dans notre chair. Béni soit celui qui fait l’alliance ! » [50]
14. Celui qui se rend pour séparer les Contributions [51] et les Dîmes dit : « Béni soit Celui qui nous a sanctifiés pour séparer les Contributions et les Dîmes. » Quand commence-t-il à dire la Bénédiction sur elles ? Au moment où il les sépare.
15. Si dix personnes accomplissent dix devoirs religieux, chacune récite une bénédiction pour elle-même. Si elles accomplissent toutes un devoir religieux, on récite la bénédiction pour toutes. Une personne accomplissant dix devoirs religieux récite une bénédiction sur chacun d’eux. Si elle accomplit un devoir religieux toute la journée, elle ne récite la bénédiction qu’une seule fois. Si elle interrompt puis reprend son devoir, elle récite une bénédiction sur chaque fois qu’elle recommence.
M.IX. 6 (4). Celui qui entre dans une ville fait deux prières : une à l’entrée et une à la sortie. 4 Ben Azzai [52] dit : Quatre, deux à l’entrée et deux à la sortie. Et l’une loue [ p. 83 ] ce qui est passé et appelle à l’avenir. [53]
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T. VII. 16. Celui qui entre dans une ville prie deux prières, une à l’entrée et une à la sortie. Ben Azzaï dit : Quatre ; deux à l’entrée et deux à la sortie. Que dit-il à son entrée ? « Qu’il te plaise, ô Éternel notre Dieu, que tu me fasses entrer en paix dans cette ville. » S’il est entré en paix, il dit : « Je reconnais [54] devant toi que tu m’as fait entrer en paix. Qu’il te plaise, ô Éternel mon Dieu, que tu me fasses sortir de cette ville en paix. » S’il est sorti en paix, il dit : « Je reconnais devant toi, ô Éternel mon Dieu, que tu m’as fait sortir de cette ville en paix, et de même que tu m’as fait sortir en paix, de même puisses-tu me faire marcher en paix et me soutenir en paix jusqu’à ce que j’atteigne ma demeure en paix. »
17. Celui qui entre dans un bain public [55] fait deux prières, une à l’entrée et une à la sortie. En entrant, il dit : « Que tu trouves agréable, Éternel mon Dieu, de me faire entrer et de me faire sortir en paix, et qu’aucun malheur ne m’arrive ; et s’il m’arrive quelque malheur, que ma mort soit [ p. 84 ] l’expiation [56] de toutes mes iniquités, et que tu me délivres de cette iniquité et de toutes celles qui me seront semblables dans l’avenir. » [57] S’il est sorti en paix, il dit : « Je reconnais devant toi, ô Éternel mon Dieu, que tu m’as fait sortir en paix. Ainsi, qu’il te plaise, [58] ô Éternel mon Dieu, que je revienne en paix chez moi. »
18. R. Judah dit : Il y a trois bénédictions que l’on doit dire chaque jour : « Béni soit Celui qui ne m’a pas fait un Gentil » ; « Béni soit Celui qui ne m’a pas fait une femme » ; « Béni soit Celui qui ne m’a pas fait un homme sans instruction. » [59] Béni soit Celui qui ne m’a pas fait un Gentil — « Toutes les nations (les Gentils) ne sont rien devant Lui. » [60] Béni soit Celui qui ne m’a pas fait une femme — car une femme n’est pas tenue d’observer les commandements. [61] Béni soit Celui qui ne m’a pas fait une personne sans instruction — car aucune personne sans instruction ne craint le péché. [62]
On dit en paraboles : « À quoi ressemble le mal ? À un roi de chair et de sang qui dit à son serviteur de lui faire cuire du bouillon, alors qu’il ne lui en avait jamais fait cuire de sa vie. » Il brûla le bouillon et irrita son maître. « Il lui dit de lui faire un pli à sa chemise, alors qu’il ne lui en avait jamais fait de sa vie. »
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Le résultat fut qu’il salit la chemise et T. provoqua son maître. [63]
M.IX. 7 (5a). Un homme est tenu de dire une bénédiction pour le mal comme pour le bien. Car il est dit : « Et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout mon cœur, de toute ton âme et de toute ta force ». [64] « De tout mon cœur » — avec tes deux natures, [65] avec ta bonne nature et avec ta mauvaise nature. « Et de toute ton âme » — même s’Il t’enlève ton âme (vie). « Et de toute ta force » — avec toute ta richesse. [66] Une autre explication est : « De toute ta force (m’odeka) » — avec chaque qualité (middah) qu’Il mesure (môdēd) pour toi, en tout, reconnais-Le (môdeh) très infiniment (bm’ôd m’ôd). [67]
8_a_ (5_b_). Un homme ne doit pas se comporter de manière irrespectueuse devant la porte orientale, [68] car elle est située en face du Très Saint Sanctuaire. Il ne doit pas entrer dans l’enceinte du Temple avec son bâton et son
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M.chaussures, 1 et avec sa bourse, et avec la poussière sur ses pieds. 2 Il ne devrait pas non plus prendre de raccourci, 3 et encore moins cracher là. Que dire du port de chaussures ? Car c’est une question de respect ; il est interdit d’entrer avec. Et cracher ? Car cela relève du mépris. C’est la règle. 4
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T. VII. 19. Un homme ne peut entrer dans le Temple avec de l’argent enveloppé dans son tissu de lin, 5 ou avec de la poussière sur ses pieds, ou avec sa bourse attachée à lui à l’extérieur de son vêtement. Car il est dit : « Garde tes pieds quand tu vas à la maison de Dieu. » 6 R. José, fils de R. Judah, dit : Voici, Il dit : « Car personne ne peut entrer dans la porte du roi vêtu d’un sac. » 7 Que d’arguments, du plus petit au plus grand, y a-t-il dans ce cas ! Et ainsi cracher (est interdit) par le même argument. Car comme pour une chaussure, à propos de laquelle il n’y a pas de mépris habituel, la Loi dit : 8 N’entre pas — avec une chaussure, combien moins avec des crachats pour lesquels il y a un mépris habituel.
M.IX. 8_b_ (5_c_). Tous les « sceaux » [69] des bénédictions qui se trouvaient dans le Temple étaient [_c’est-à-dire fermés [ p. 87 ] avec] « depuis toujours ». [70] (Mais) à partir du moment où les hérétiques [71] gâchèrent les choses et dirent : « Il n’y a de monde qu’un seul », ils ordonnèrent que les [hommes] disent : « de toujours à toujours ». [72]
T. VII. 21. Tous les « sceaux » des bénédictions prononcées au Temple étaient « pour l’éternité ». Depuis que les hérétiques ont gâché les choses et ont dit : « Il n’y a de monde qu’un seul », ils ont ordonné que les hommes disent : « de l’éternité et pour l’éternité », et reconnaissent ainsi que ce monde, comparé au monde à venir, n’est que comme le vestibule devant la salle à manger. [73]
22. Ils ne répondirent pas « Amen » dans le Temple. Et d’où savons-nous qu’ils ne répondirent pas « Amen » dans le Temple ? Car il est dit : « Lève-toi et bénis l’Éternel, ton Dieu, d’éternité en éternité » ; [74] et il est dit ensuite : « Et qu’ils bénissent ton nom glorieux, qui est élevé au-dessus de toute bénédiction et de toute louange », au-dessus de toute bénédiction et de toute louange. [75]
20. Celui qui ouvre [sa Bénédiction] avec Yôd, Hê, [76] et ferme [77] avec Yôd, Hê — voici, c’est un homme sage, [Celui qui ouvre] avec l’Aleph mais [ p. 88 ] non avec Daleth, [78] et ferme avec Yôd, Hê — voici, c’est un homme moyen. [Celui qui ouvre] avec Yôd, Hê, et ferme avec Aleph mais non avec Daleth — voici, c’est un homme sans instruction. [Celui qui ouvre] avec Aleph mais non avec Daleth, et ferme avec Aleph mais non avec Daleth — voici, c’est une autre Voie [tout à fait]. [79]
M.IX. 8_c_ (5_d_). Et ils ordonnèrent qu’un homme salue son compagnon au Nom. [80] Car il est dit : « _Et voici, Boaz revint de Bethléem, et dit aux moissonneurs : Que l’Éternel soit avec vous ! Et ils lui dirent : Que l’Éternel te bénisse ! » [81] Et il est dit : « _Que l’Éternel soit avec toi, homme vaillant ! » [82] Et il est dit : « _Ne méprise pas ta mère quand elle sera vieille ! » [83]° Et il est dit : « _Il est temps de travailler pour l’Éternel ; ils ont annulé ta loi ! » [84] R. Nathan dit : Ils transgressent ta loi, au moment où ils travaillent pour l’Éternel. [85]
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T. VII. 23. Dans les temps anciens, lorsque la Loi était oubliée en Israël, les anciens la leur donnaient à boire, [86] car il est dit : « Et voici, Boaz arriva de Bethléem, et dit aux moissonneurs : L’Éternel soit avec vous ! » [87] et il est dit : « L’Éternel soit avec toi, vaillant homme ! » [88]
24. Hillel l’Ancien [89] dit : « Au temps où les hommes se rassemblent, disperse-toi, et au temps où les hommes se dispersent, rassemble-toi. » « Au temps où tu vois que la Loi est précieuse pour Israël et que tous s’en réjouissent, disperse-toi avec elle. » [90] Car il est dit : « Il y a quelqu’un qui disperse et qui multiplie encore. » [91] Et au temps où tu vois qu’Israël a oublié la Loi et que personne n’y prête attention, rassemble-toi avec elle. » [92] Car il est dit : « Il est temps d’œuvrer pour l’Éternel ; » [93] « Ils ont annulé ta loi. » [94] R. Meir disait : « Ils ont annulé ta loi, c’est pourquoi il est temps pour l’Éternel d’agir. » [95]
Rabbi Meir disait : « Il n’y a pas un seul homme en Israël qui n’accomplisse chaque jour cent commandements. » Il récite le Shma’, il prononce des bénédictions avant et après, il mange son pain et prononce une bénédiction avant et après, il récite trois fois les dix-huit bénédictions, et il accomplit tous les autres commandements en prononçant des bénédictions.
25. Ainsi, R. Meir disait : « Tu n’as personne en Israël que les commandements [95:1] n’entourent. Des tephillins sont sur sa tête ; et des tephillins sur son bras ; et une mezouzah sur sa porte ; et quatre tsitsiths l’entourent. Et à leur sujet, David dit : « Je te loue sept fois par jour, à cause de tes justes jugements. » [96] Lorsqu’il entrait aux bains publics, sa chair était circoncise, car il est dit : « Au chef des chantres ; à la huitième. Psaume de David. » [97] Et il est dit : « L’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et les délivre. » [98]
M. VIII. 1; T. VI. 1, III. 8. Points de discorde entre les écoles de Shammai et de Hillel : l'ordre des bénédictions | Page de titre | I. Les noms des rabbins |
74:5 où des miracles furent accomplis en faveur d’Israël, par exemple « les gués de la mer Rouge, les ruisseaux de l’Arnon, les gués du Jourdain, et la pierre sur laquelle Moïse s’assit lorsqu’il fit la guerre à Amalek, et d’autres choses semblables » (Bartenora). Ces passages et d’autres sont mentionnés dans la Guemara, T.B. 54. ↩︎
75:1 armées (ὄχλος). Israélites, Guemara TB 58a. ↩︎
75:2 semblables. Pourtant Dieu connaît chacun. ↩︎
75:3 Job 3624. Car Dieu est le maître, qui a pourvu à toutes choses, ↩︎
76:1 SA, pp. 291 sq., a des formes similaires, mais pas tout à fait identiques. Cf. les notes d’Abrahams. ↩︎
76:2 étoiles filantes, ou « comètes ». ↩︎
76:3 la Grande Mer. La Méditerranée. ↩︎
76:4 à intervalles. Cf. T. VII. 6 (p. 78). À intervalles de trente jours (Bartenora), excluant ainsi les personnes qui vivent sur la côte. ↩︎
76:6 Deut. 810. ↩︎
76:7 Deut. 325. ↩︎
76:8 Deut. 810. ↩︎
77:1 pour les montagnes et pour les collines. c’est-à-dire en les voyant. ↩︎
77:2 Exode 2412. ↩︎
77:3 l’Éternel, ton Dieu, t’a donné. C’est le sens de Deut. 810, mais verbalement, la citation se trouve au verset 2611, où elle fait référence au « bien », et aussi au verset 2853, où elle fait référence au châtiment. ↩︎
77:4 Le texte commun dit : « qui a créé de belles créatures. » ↩︎
77:5 se souvenant de l’alliance. Sa fidélité se manifeste par son souvenir. Référence à Genèse 915. ↩︎
78:1 une autre voie. Pour cet usage courant de « voie » dans le sens de mode de vie ordonné par la religion, et donc de la religion elle-même, cf. Actes 92, 199-123, 224, 24-22, et l’évangile complet de Jean 146. Même le mot Halaka signifie proprement, pouvons-nous supposer, « méthode de marche ». ↩︎
78:3 outils. Le mot inclut les vases et les instruments de toutes sortes. ↩︎
78:4 dit : « qui nous a donné la vie, nous a établis et nous a permis d’atteindre ce temps. » — Un service pour la consécration d’une maison est donné dans SA, p. 300-303, mais la formule citée ici se trouve à la p. ccxix. Abrahams, dans sa note, dit qu’il est « prescrit pour être utilisé lors de la jouissance d’une nouvelle possession ou d’un nouveau plaisir pour la première fois ». ↩︎
78:6 pour le bien . . . pour le mal, SA, p. 292. ↩︎
78:7 une prière vaine. Pourtant, la règle est qu’une telle prière peut être faite jusqu’au 40e jour après la conception (TB 60a). ↩︎
78:8 Parce que dans chaque cas le fait est déjà fixé. ↩︎
79:1 Deut. 65. ↩︎
79:2 avec. Laible prend cela comme « pour », ce qui peut être correct. ↩︎
79:3 Ps. 119175. ↩︎
79:4 Ps. 3510. ↩︎
79:5 prières folles. Cf. M. ↩︎
79:6 kors. Le kor était une mesure sèche équivalente à un homer, soit environ 80 gallons. ↩︎
79:7 flacons (chabiyoth). Récipients en terre utilisés, dans ce cas, pour contenir du vin ; de taille variable. ↩︎
79:8 R. Dosethai bar Jannai. Dans la quatrième génération d’enseignants de la Mishna, vers 160-200 apr. J.-C. ↩︎
79:9 dans [le passage concernant] Isaac. Cf. Marc 1226 « dans [le lieu concernant] le Buisson » ; et peut-être Rom. 112 « dans Élie ». Vide supra, p. 36. ↩︎
79:10 Verbalement dans Gen. 2624, mais essentiellement dans les vv. 3, sq., ce qui facilite la citation immédiate du v. 12. Mais de toute façon, « il n’y a ni avant ni après dans la Loi » (TB Pesachim, 6b). ↩︎
79:11 il se leva et sema. Car l’anacoluthe Laible compare Matthieu 96. ↩︎
80:1 cent quantités. Le texte de Zuckermandel contient des « espèces » (minim), mais lisez minyanim, avec le Breshith Rabba, § 64, sur Gen. 2612. ↩︎
80:2 dans ce qu’ils ont mesuré. Rashi, sur Genèse 2612, dit : « Car ils l’ont estimée (la terre), combien elle était susceptible de produire, et elle a produit cent pour chaque unité qu’ils l’ont estimée. » ↩︎
80:3 une soucca. Chaque Juif doit célébrer la Fête des Tabernacles en construisant et, autant que possible, en vivant dans une cabane, c’est-à-dire une construction dont la partie essentielle est le toit. Celle-ci est faite de branches qui ne doivent pas être entrelacées si étroitement qu’on ne puisse pas voir trois étoiles à travers. ↩︎
80:4 qui nous a permis d’atteindre cette saison. Ce sont les derniers mots de la méditation donnée dans SA, p. 232, qui comprend également la prière suivante. ↩︎
81:2 les pose. c’est-à-dire les lie à la tête ou au bras. ↩︎
81:3 Celui qui tue un animal pour se nourrir. Le mot hébreu est ha-shôchēt. ↩︎
81:4 circoncision. Le service peut être trouvé dans SA, pp. 304 sq., où les prières mentionnées ici sont incorporées. ↩︎
81:5 Celui qui prononce la Bénédiction. Dans SA, p. 304, le Mohel lui-même, c’est-à-dire celui qui circoncit l’enfant. La prière suivante se trouve à la p. 305. ↩︎
81:6 le bien-aimé. Isaac, Gen. 222, « ton fils unique », RV ↩︎
81:7 sceau. Cf. Rom. 411. ↩︎
82:1 délivrer. Le manuscrit de Vienne, le texte courant, et TJ IX. 4 (3), p. 14a en bas, ajoutent « de la fosse ». Et ainsi TB Sabb. 137b, où Rashi explique, « de la Géhenne », car aucun circoncis ne reste toujours dans la Géhenne. ↩︎
82:2 Le texte commun ajoute des bénédictions à utiliser lors de la circoncision des prosélytes et des esclaves, tirées de T. B. Sabb. 137b. ↩︎
82:4 Les prières sont données en T. ↩︎
82:5 Ben Azzai. Siméon ben Azzai (forme abrégée d’Azariah) était l’un des quatre célèbres, Ben Azzai, Ben Zoma, Élisée ben Abujah et Agiba (c. 110-135). ↩︎
83:1 pour ce qui est passé . . . pour ce qui est sur le point d’arriver. c’est-à-dire la substance de ses deux prières à l’entrée et à la sortie. Elles sont donc quatre en tout. ↩︎
83:2 Je reconnais (môdeh ani). c’est-à-dire dans une reconnaissance et une louange ouvertes. Cf. ἐξομολογεῖσθαι Matt. 1125; Luc 1021; Rom. 1411, 159. ↩︎
83:4 m’arriver (ye’ra’ bî). Jastrow (p. 1382b) traduit le passage parallèle de la Guemara, T. B. 60a, « afin qu’aucun mal ou péché ne puisse m’arriver », mais la référence immédiate à la mort semble exclure cela. ↩︎
84:1 que ma mort soit une expiation, cf. supra, p. 13. Cf. Yoma VIII. 8 : « La mort et le Jour des Expiations font l’expiation, avec la repentance. » ↩︎
84:2 tout comme cela, dans l’avenir à venir. c’est-à-dire le feu de la Géhenne. ↩︎
84:3 de même… devant toi. Cf. Matthieu 1126; Luc 1021. ↩︎
84:4 un homme sans instruction (bôr). Les deux premières de ces bénédictions se trouvent dans SA, p. 5 sq., mais la troisième est donnée ainsi : « Qui ne m’a pas fait esclave ? » ↩︎
84:5 Isaïe 4017. ↩︎
84:6 les commandements. c’est-à-dire les nombreux devoirs religieux, et non les devoirs fondamentaux envers Dieu et l’homme. ↩︎
84:7 aucune personne sans instruction ne craint le péché. Comment le pourrait-elle, selon l’opinion rabbinique, puisqu’elle n’a aucune connaissance précise de ce qui constitue le péché ? ↩︎
85:1 provoqua son maître. Le but de la parabole est de montrer qu’on attend moins d’un Gentil, d’une femme et d’une personne sans instruction. Tous ignorent les devoirs religieux spécifiques. ↩︎
85:2 Deut. 65. ↩︎
85:3 tes deux natures. Voir Oesterley, The Sayings of the Jewish Fathers, p. 25. ↩︎
85:4 richesse. Le mot utilisé est mamon (Matt. 624). ↩︎
85:5 Un exemple singulièrement complet du jeu de mots si cher aux écrivains rabbiniques, qui, cependant, ne le considèrent pas simplement comme un « jeu », mais comme le résultat légitime de la plénitude de sens inhérente aux Écritures inspirées à chaque lettre. ↩︎
86:8 la Loi dit. c’est-à-dire dans Eccles. 51. Pour l’application du terme « la Loi » aux Hagiographes, cf. Jean 1034, se référant au Ps. 826. ↩︎
86:9 Tous les « sceaux ». Donc C, kol chôtham. Mais il faudrait peut-être remplacer ce texte par le texte habituel kol chôthme, qui peut se lire comme « tous les sceaux » ou « tous ceux qui ont scellé ». Voir la note suivante. ↩︎
87:1 « de toujours. » C lit hāyu min ha’ôlām, littéralement, « étaient de toujours » ou « du monde ». Mais B a hāyu 'omrīm 'ad ha’ôlām, « tous ceux qui scellaient les Bénédictions qui étaient dans le Temple avaient l’habitude de dire ‘pour toujours’. » Probablement, cependant, T. VII. 21 a raison de lire seulement 'ad, « à », au lieu de min, « de ». ↩︎
87:2 les hérétiques (ha Minim). Ici, clairement pas les chrétiens hébreux, car ceux-ci n’ont jamais nié l’existence de l’au-delà. Cf. pp. 40 sq., 42. ↩︎
87:3 depuis toujours. Littéralement, « du monde entier jusqu’au monde entier ». Pourtant, dans Néhémie 95, on trouve cette parole concernant le Second Temple : « Lève-toi, bénis l’Éternel, ton Dieu, de toujours à toujours. » Pour d’autres références, voir Dalman, Worte, pp. 123 et suivantes (ET p. 151). ↩︎
87:4 le vestibule. Cf. Aboth, IV. 21(23). ↩︎
87:5 Néh. 95. ↩︎
87:6 Aucune mention n’est faite de « Amen ». ↩︎
87:7 Yôd, Hê. Les première et dernière lettres de YHWH. ↩︎
87:8 ferme. Littéralement, « scelle ». ↩︎
88:1 pas avec Daleth. Laible explique qu’au lieu de commencer par Adonaï (qui représente YHWH), il commence par Elohim. ↩︎
88:2 Il mentionne Elohim à deux reprises, suggérant qu’il y a plus d’un Dieu. ↩︎
88:3 le Nom. Les exemples suivants suggèrent qu’il s’agissait du Tétragramme. Mais si tel est le cas, la réglementation doit être très ancienne. ↩︎
88:4 Ruth 24. ↩︎
88:5 Juges 612. ↩︎
88:6 Prov. 2322. Car « ta mère » ('imka) C se lit 'imka « avec toi », comme immédiatement avant, ou, plus probablement, 'amka « ton peuple », c’est-à-dire tes anciens, représentant ton peuple. Quoi qu’il en soit, c’est l’explication reconnue de « ta mère ». Cf. Osée ii. 2. ↩︎
88:7 Ps. 119126. ↩︎
88:8 L’interprétation de R. Nathan est que le zèle au service de Dieu entraîne une infraction à une partie de Sa Loi. Ici, le sens semble être que saluer avec zèle ses compagnons conduit à une utilisation du Saint Nom, ce qui, dans les cas ordinaires, est incorrect. B se lit « Ils transgressent Ta loi, car il est temps d’œuvrer pour le Seigneur », c’est-à-dire que travailler pour le Seigneur exige parfois d’enfreindre les paroles de la Loi. Cela semble seulement exprimer le sens de C de manière plus précise. ↩︎
89:1 avaient l’habitude de le leur faire avaler. Littéralement, « ils l’avaient fait avaler » ; c’est-à-dire qu’ils enseignaient des vérités aux gens sans qu’ils en soient conscients. ↩︎
89:2 Ruth 24. ↩︎
89:3 Juges 612. De nouveau, la vérité centrale de la Loi est implicite. ↩︎
89:5 Quand les hommes viennent pour écouter, enseigne-les. ↩︎
89:6 Prov. 1124. ↩︎
89:7 Quand personne ne le considère, apprends-en. ↩︎
89:8 Ps. 119126. ↩︎
89:9 ou le Seigneur à agir. C’est-à-dire, dans la colère. ↩︎ ↩︎
89:10 à qui les commandements. Le texte ordinaire dit « à qui les sept commandements », ce qui semble nécessaire. ↩︎
90:1 Ps. 119164. Cf. le Yalqut sur ce verset, et sur le Ps. 61 (§ 633). ↩︎
90:2 Ps. 121. La circoncision était un huitième commandement. De plus, elle était généralement pratiquée le huitième jour. ↩︎