Différences dans la procédure juridique distinguant les affaires capitales des affaires non capitales | Page de titre | La méthode d'avertissement des témoins dans les affaires capitales |
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M.IV. 3. Le Sanhédrin siégeait en demi-cercle afin que chacun puisse se voir ; et deux greffiers se tenaient devant, l’un à droite, l’autre à gauche, recueillant les preuves de l’accusation et de la défense. Rabbi Jehuda soutient qu’il y en avait trois : l’un recueillait les preuves de l’accusation, le second celles de la défense, et le troisième les recueillait toutes les deux. Devant eux étaient assis trois rangs de disciples, chacun connaissant sa place. S’il devenait nécessaire de nommer un autre juge, celui-ci était désigné parmi les premiers, tandis qu’un autre parmi les seconds prenait sa place, et un autre parmi les seconds. Et pour le troisième rang, un membre de l’auditoire était choisi. Il ne s’asseyait pas à la place qui venait d’être libérée, mais à celle qui lui convenait.
T. VII. 8. Quand le « Prince » [^247] entre, tout le peuple se lève et ne s’assoit qu’après qu’il le lui ait ordonné. Quand le « père de la cour » [^247] entre, ils se lèvent de chaque côté pour lui faire passage, jusqu’à ce qu’il soit entré et ait pris sa place. Quand un membre de la cour entre, l’un après l’autre se lève pour lui faire place jusqu’à ce qu’il soit entré et ait pris sa place. Quand les services des enfants et des disciples des membres de la cour sont requis, [ p. 76 ] ils passent par-dessus la tête du peuple assemblé. Et bien qu’ils disent qu’il n’est pas louable pour un disciple du sage d’arriver en retard, il peut néanmoins sortir si la nécessité l’exige, et revenir et prendre sa place.
9. Les enfants et les disciples des membres du tribunal, s’ils comprennent les procédures, tournent leur visage vers leurs pères ; sinon, ils tournent leur visage vers le peuple assemblé. Rabbi Éléazar, fils de Rabbi Tsadok, dit : « Même lors d’un festin, les enfants sont placés à côté de leurs pères. »
10. Lorsqu’un membre de la cour entre, on ne lui demande pas son avis avant qu’il ait eu le temps de se décider. De même, on ne devrait pas demander l’avis d’un disciple dès son arrivée. Si, en entrant, il trouve la cour occupée par une discussion juridique, il ne peut interrompre leur conversation avant de s’être assis et d’avoir découvert le sujet qui les occupe. S’il le fait, c’est de celui-là qu’on dit : « Il y a sept marques de la motte de terre et sept du sage », [^248], etc.
11. L’ancien Hillel [^249] a exposé sept règles d’interprétation devant les anciens de Béthyre : l’argument a fortiori, l’analogie des expressions, la généralisation à partir d’un cas, la généralisation à partir de deux cas, les termes universels et particuliers, l’analogie tirée d’un autre passage, et la conclusion à tirer du contexte. Ces sept règles, l’ancien Hillel les a exposées devant les anciens de Béthyre.
VIII. 1. Tout Sanhédrin composé de deux membres habilités à parler et à tout comprendre est digne d’être un Sanhédrin. S’il y en a trois, c’est une assemblée moyenne ; s’il y en a quatre, c’est une assemblée sage.
Le Sanhédrin était disposé en demi-cercle, afin que chacun puisse se voir. Le prince était assis au milieu, les anciens à sa droite et à sa gauche. Rabbi Éléazar, fils de Tsadok, dit : « Lorsque Rabban Gamaliel [1] siégeait à Jabné, mon père et un autre étaient assis à sa droite, et les autres anciens à sa gauche. » Et pourquoi s’assoit-on à droite selon l’âge ? À cause du respect dû à l’âge.
2. Il y avait trois rangées de disciples assis devant eux : le plus important en premier, le deuxième ensuite, et le troisième en dernier. Après cela, il n’y avait plus d’ordre fixe, si ce n’est que chacun devait être placé à quatre coudées de distance de son compagnon.
Les officiers du tribunal, l’accusé, les témoins et leurs réfutateurs, ainsi que les réfutateurs de leurs réfutateurs, se tenaient au premier rang, près du public. Et il était toujours facile de reconnaître l’accusé, puisqu’il était toujours placé à côté du témoin principal.
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75:1 À l’exception du passage isolé Hagiga 2.2, la Mishna ne fait aucune mention de ces deux-là, le Nasi et l’Ab beth din. Ils n’existaient probablement pas avant l’époque de Jabné, c’est-à-dire après la destruction de Jérusalem. ↩︎