Parmanand résidait à Barsi, au nord de Pandharpur. Son époque et son histoire sont inconnues. On dit qu’il éprouvait pour Dieu le même amour et la même affection que les laitières pour Krishan. Plus mûr, il chantait les louanges de Dieu avec l’enthousiasme d’un garçon de douze ou quatorze ans, contribuant ainsi grandement à la magnification du nom divin. La beauté et les actions du corps, tant extérieur qu’intérieur, de Krishan lui étaient constamment présentes ; il n’est donc pas étonnant qu’il ait chanté les grâces, la splendeur, la beauté et les jeux champêtres et sylvestres de ce grand roi avec tout l’enthousiasme d’une foi et d’une dévotion sincères.
Parmanand était si absorbé par l’amour et la contemplation de Dieu que des larmes, dit-on, coulaient continuellement de ses yeux, et qu’à maintes reprises, il éprouvait une altération et une perte de la voix lors de ses paroxysmes d’extase. Il [ p. 83 ] adressait sept cents protestations à Dieu chaque jour, souvent sur la route boueuse. Un marchand lui offrit un jour un tissu de soie pour protéger ses genoux. Il déclina l’offre et lui dit de le donner à une personne plus nécessiteuse, car lui-même se contenterait d’un vieux tissu. Le marchand le lui accorda.
Parmanand défendait la prononciation du nom de Dieu comme un exercice de dévotion en disant que les prières ne sont souvent pas ressenties, car en les répétant, l’esprit des hommes a tendance à vagabonder ; mais la prononciation continue du nom de Dieu doit toujours aboutir à une dévotion sincère.
Dans ses hymnes, Parmanand s’appelait lui-même Sarang, ce qui signifiait qu’il aspirait à Dieu comme le sarang ou le chatrik aspire à ses gouttes de pluie annuelles,
On croit que les écrits de Parmanand accroissent considérablement l’amour des hommes pour Dieu. On dit qu’il est impossible de les lire sans contempler Dieu ou sans avoir une image de Lui en tête. Une liste des œuvres de Parmanand est donnée dans l’Asht Chhap, ou les Huit Marques des disciples de Vishnu.
L’hymne suivant, composé par Parmanand, se trouve dans le Granth Sahib.
NID
Ô homme, qu’as-tu fait en écoutant les Purans ?
Tu n’as pas accompli de culte régulier, et tu n’as pas fait l’aumône à celui qui a faim.
Tu n’as pas oublié la luxure, tu n’as pas oublié la colère, la cupidité ne t’a pas quitté ;
La calomnie n’a pas quitté tes lèvres, et toute ta dévotion a été vaine,
Ô homme pécheur, par le vol sur les grands chemins et par les cambriolages tu as rempli ton ventre.
Tu as commis une folie qui entraînera l’infamie lors de ton départ vers l’autre monde. [ p. 84 ]
Le désir de détruire la vie n’a pas quitté ton cœur, et tu n’as pas nourri de miséricorde envers les êtres vivants.
Parmanand, tu n’as pas répandu en compagnie des saints la pure parole de Dieu. [1]
Le premier devoir inculqué dans cet hymne est, on le remarquera, l’aumône. La luxure, la colère, la convoitise et la calomnie doivent être évitées. Le vol de grand chemin et le cambriolage, qui prévalent encore en Inde, sont dûment réprouvés. La vie de tout être vivant ne doit être ôtée. Cette doctrine est acceptée par d’innombrables hindous. Elle leur est parvenue depuis les temps les plus reculés. L’hymne conclut en montrant la valeur du bon exemple. La bonne réputation suggérée comme objectif n’est pas la bonne réputation de ce monde, mais la bonne réputation qui équivaut à la bonne volonté du ciel. ↩︎