Annexe VII. La tablette de pierre du temple de Lao-Dze. Par Hsieh Tao-Häng de la dynastie Sui | Page de titre | Index des volumes XXXIX, XL |
[ p. 320 ]
[^570].
1. Kwang-dze était originaire de Mäng et officier à Khî-yüan. Il était mort depuis plus de mille ans, et personne ne lui avait jusqu’alors offert de sacrifice à Mäng. C’est Wang King, secrétaire adjoint du préfet, qui supervisa la construction d’une salle des sacrifices (à Kwang-dze) et, une fois la construction terminée, il me demanda [ p. 321 ] une composition qui pourrait servir de témoignage de l’événement ; (que j’ai rédigée comme suit) :
2. D’après les documents historiques (de Sze-mâ Khien), Kwang-dze vécut à l’époque des rois Hui de Liang (370-333 av. J.-C.) [^571] et Hsüan de Khî (332-314 av. J.-C.). Il n’était pas un sujet d’étude qui ne portât son attention, mais sa préférence allait aux vues de Lâo-dze ; ainsi, parmi les livres qu’il écrivit, contenant au total plus de dix myriades de caractères, la plupart sont des illustrations métaphoriques de ces vues. Il composa « Le Vieux Pêcheur », « Le Voleur Kih » et « Les Sacoches arrachées » pour tourner en dérision les disciples de Confucius et exposer les principes de Lâo-dze. (C’est ce qu’écrit Sze-mâ Khien, mais) son point de vue est celui de quelqu’un qui n’avait qu’une connaissance superficielle de Kwang-dze. Mon idée est que Kwang souhaitait soutenir les principes de Khung-dze, bien que nous ne devions pas l’imiter dans la méthode qu’il employa pour y parvenir. (J’illustrerai mon propos par un cas d’un autre genre) : un prince de Khû [^572] quittait un jour la ville en toute hâte, déguisé [^572], lorsque le portier refusa de le laisser passer. Sur ce, son serviteur menaça le prince avec une houlette et l’injuria en disant : « Esclave, tu n’as plus de force ! » Voyant cela, le portier les laissa sortir. La chose se déroula certainement de manière irrégulière, et le prince s’en tira par une inversion de ce qui était juste ; il sembla ouvertement s’opposer, tout en le soutenant et en le soutenant secrètement. Si nous pensons que son serviteur n’aimait pas le prince, notre jugement sera erroné ; si nous pensons que son action était un modèle à suivre au service d’un prince, en cela aussi nous aurons tort. De la même manière, les propos de Kwang-dze sont exprimés de manière contradictoire, ce qui ne cadre pas avec le ton de son écriture. Une interprétation correcte, [ p. 322 ], montre qu’ils sont loin de toute volonté de diffamer Khung-dze.
3. Et il y a dans le style quelque chose qui laisse entrevoir sa véritable intention. (Dans son dernier livre par exemple), lorsqu’il examine les phases historiques du taoïsme, il les présente depuis Mo Tî, Khin Hwâ-lî, Phäng Mäng, Shän Tâo, Thien Pien, Kwan Yin et Lâo Tan, jusqu’à lui-même, et les rassemble comme formant une seule école, mais Confucius n’en fait pas partie [^573]. L’honneur qu’il lui fait est si grand et si particulier !
4. J’ai cependant des doutes concernant « Le Roi brigand (Livre XXIX) » et « Le Vieux pêcheur (Livre XXXI) », car ils semblent véritablement diffamatoires envers Confucius. Quant aux « Roi qui ont voulu abdiquer (Livre XXVIII) » et aux « Délices du combat à l’épée (Livre XXX), ils sont écrits dans un style vulgaire et vulgaire, et n’ont rien à voir avec la doctrine du Tao. En y réfléchissant, je me suis souvenu du paragraphe de la fin du Livre XXVII (« Langage métaphorique »). On nous dit que « lorsque Yang Dze-kü fut arrivé jusqu’à Khin, il rencontra Lâo-dze, qui lui dit : « Tes yeux sont hautains et tu fixes ; qui voudrait vivre avec toi ? Le plus pur se comporte comme s’il était souillé, et le plus vertueux semble se sentir imparfait. » Yang Dze-kü parut confus et changea de visage. Lorsqu’il entra pour la première fois dans sa maison d’hébergement, les gens l’accueillirent et le précédèrent. Le maître lui porta sa natte, et la maîtresse lui apporta la serviette et le peigne. Les locataires abandonnèrent leurs natte et le cuisinier sa cheminée lorsqu’il passa devant eux. Lorsqu’il partit, les autres occupants de la maison se disputèrent avec lui l’emplacement de leurs natte. »
Après avoir lu ce paragraphe, j’ai ignoré les quatre Livres intermédiaires – le Zang Wang, le Yüeh Kien, le Yü Fû et le Tâo Kih – et je l’ai relié au premier paragraphe du Lieh Yü-khâu (Livre XXXII). J’ai ensuite lu comment Lieh-dze avait commencé à se rendre à Khî, mais était revenu [ p. 323 ] à mi-chemin. (Quand on lui a demandé pourquoi il avait agi ainsi), il a répondu : « J’ai eu peur, je suis allé dans dix restaurants de soupe pour me faire à manger, et dans cinq d’entre eux, la soupe m’a été servie avant que je l’aie payée. » En comparant cela avec le paragraphe sur Yang Dze-kü, j’ai été éclairé. J’ai ri et dit : « Ils appartiennent certainement à un seul chapitre ! »
Les paroles de Kwang-dze n’étaient pas terminées ; un autre imbécile y a copié ses propres paroles. Il faut être attentif et noter la différence entre elles. La division des paragraphes et les titres des livres ne sont pas l’œuvre de Kwang-dze lui-même, mais ont été introduits par la coutume au fil du temps [^574].
Enregistré le 19e jour du 11e mois de la première année de la période Yüan Fäng (1078-1085).
Annexe VII. La tablette de pierre du temple de Lao-Dze. Par Hsieh Tao-Häng de la dynastie Sui | Page de titre | Index des volumes XXXIX, XL |
Le court essai, car il s’agit plus d’un essai que d’un « disque », qui est ici traduit, est annexé par Ziâo Hung à ses « Ailes de Kwang-dze ». Il n’est guère digne de la réputation de Shih.